Continuons notre route ! C'est parti pour une journée entre le Naukluft et Sesriem !
Mardi 28 juillet - Le site de camping du parc de Naukluft est situé au bord d’une gorge où coule un étroit ruisseau. L’aménagement est récent et ce sont principalement des randonneurs qui viennent ici. Trois parcours de randonnée de durée variables sont possibles, de quelques heures à plusieurs jours. Après avoir plié la tente et pris un café, nous nous engageons sur un trek de plus de 17 km. Mais la découverte des paysages et surtout la présence de quelques espèces d’oiseaux sympathiques nous limiterons à 1,5 km.
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Le sentier balisé jaune suit la gorge et dès le début de la balade, les Damans nous accompagnent. La végétation au bord du ruisseau n’est pas très développée, seuls quelques grands arbres se rencontrent à l’occasion. Dans l’un d’entre eux, deux Babouins s’alimentent de petits fruits. A notre passage, ils détalent laissant seul un Barbican pie.
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Barbican pie
Une zone de roseaux est l’occasion de contacter une Rousserolle africaine qui nous fera le plaisir de nous faire entendre sa voix. Au virage suivant, la vue sur la gorge se dégage. Les falaises de part et d’autre forment de beaux à-pics et la lumière orange du matin vient rehausser la couleur naturelle de la roche. Tels des funambules, quelques arbres parviennent à s’accrocher dans ces falaises. Leurs racines à l’air libre, s’étirent verticalement et épousent les formes de la roche. Il est impressionnant de constater que la vie se développe même dans ces milieux extrêmes. Le chemin grimpe doucement et nous emmène sur un surplomb d’où l’on domine une portion de forêt riveraine plus dense. Nous décidons de nous installer ici pour prendre le petit déjeuner en compagnie d’une Tourterelle maillée. De nombreux oiseaux s’activent. Les hirondelles isabellines font d’incessants allers-retours au dessus de la ripisylve, elles sont en pleine activité de chasse. Des Bergeronnettes du cap s’alimentent au bord du ruisseau tandis que dans la frondaison des arbres, se dissimule un Honeyguide. A l’affût, il s’élance dans les airs, capture sa proie et retourne immédiatement se cacher dans le feuillage. Des cris stridents s’élèvent des grands arbres voisins. Dans un premier temps, on ne distingue que des flèches vertes qui passent d’un arbre à l’autre à grande vitesse puis nous finissons par identifier les oiseaux qui en sont à l’origine. Ce sont des Inséparables à face rose. Nous ne parviendrons pas à faire de belles observations de ces jolis perroquets. La dernière surprise de ce petit coin est aussi un oiseau. Discrètement posé sur les branches d’un arbre mort, il arbore fièrement un plumage vert brillant, la gorge est jaune délicatement délimitée par un fin trait bleu-turquoise et la queue profondément échancrée. Pas de doute, c’est un guêpier à queue d’aronde. Un véritable plaisir pour les yeux !
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Guêpier à queue d'aronde
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Le chemin devient plus rocailleux et la pente plus raide. Les brumes de chaleur commencent à apparaitre et l’activité matinale touche à sa fin. Nous décidons de faire demi-tour. Passage par la réception pour s’acquitter des droits d’entrée dans le parc (90 dollars, 45 par personne et 10 pour la voiture) puis refaisons la piste vers la sortie. Pas de Zèbres ce matin mais des Écureuils terrestres et de nombreux Souimangas fuligineux.
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Nous prenons la direction de Sesriem sur une piste où encore une fois nous sommes seuls. A perte de vue des paysages magnifiques mais aussi des clôtures. Tout ici est propriété privée et elles sont gigantesques. Dans l’une d’elles, à côté de la maison, se trouve une piste d’atterrissage et un avion … Il semble que ce soit la meilleure façon pour se déplacer… De notable dans ces vastes étendus aux très jolis paysages, 3 Outardes de Rüppell ainsi qu’un Ganga namaqua. Une bien maigre récolte mais il faut dire que ce ne sont pas les bonnes heures. Il fait chaud.
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Outarde de Ruppell
Près d’un point d’eau, des Inséparables piaillent. Ils sont nombreux à s’abriter dans le feuillage des quelques arbres et descendent régulièrement pour s’abreuver. Nous croisons un groupe de Spingboks se déplaçant derrière les barbelés, probablement du gibier élevé pour de la chasse.
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A force de kilomètres, nous arrivons sur la réserve de la voiture. Il faut dire que les stations essences ne sont pas légion par ici. Heureusement vers 16 heures nous arrivons à Sesriem et filons directement à la station essence pour refaire le plein. Nous en profitons pour acheter aussi quelques provisions car là aussi le niveau est bas ! Il nous reste un peu de temps avant la tombée de la nuit mais pas assez pour se rendre sur les dunes. Ce sera pour demain. En attendant, nous allons visiter le canyon de Sesriem. Nous croisons de nombreuses voitures et l’on comprend enfin où sont les touristes en Namibie… tous au même endroit ! La visite du canyon se fait de façon express car nous sommes bien plus intéressés par le Fauconnet pygmée perché sur un buisson dans la lumière du soir…
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Fauconnet pygmée
Des springboks autour du camping de Sesriem, des nids de Républicains, des Oryx, il y a de la vie ici !
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Repas le soir au restaurant du camping afin de déguster la viande namibienne. Les deux morceaux seront excellents ! En sortant du restaurant, notre lampe éclaire un oryx et un renard du cap. Tous deux se déplacent librement dans le camping. C’est plutôt sympa !