Samedi 5 marsLever à 5h pour prendre le ferry à 7h à l'autre bout de l'île. Nous retournons à Fogo pour vraiment visiter ce qui fait tout le charme de cette île extraordinaire : son volcan avec sa caldeira. Un monde minéral, la nature brute dans toute sa splendeur.
Le retour vers Fogo est assez agité et dans le ferry plein à craquer, les sacs en papier étaient de sortie ! C'est curieux mais ce sont essentiellement les locaux qui ont le mal de mer (principalement des scolaires allant au lycée à Fogo). Bien qu'entourés d'eau, ils n'ont pas le pied marin. Il faut dire que les eaux par ici ne se prêtent pas à la petite sortie en mer.
A l'arrivée, le réceptif nous a prévu un petit déjeuner dans un troquet, en attendant de prendre la route pour le volcan. 2 heures pour atteindre Chã das caldeiras (le cœur du cratère), dans le village de Portela.
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A Chã das caldeiras, la plupart des habitants s'appelle Montrond. En 1860, l'aristocrate Armand de Montrond, originaire de Besançon, fait escale au Cap-Vert pour se rendre au Brésil. Il n'en repartira jamais. La petite histoire raconte qu'il était recherché par la police française. On lui attribue 12 femmes et une cinquantaine d'enfants.
Vers 11h nous nous installons dans notre hôtel, la Casa Marisa. Comme dans les quelques autres hébergements, les conditions d'accueil sont sommaires : quasiment pas d'eau chaude (Casa Marisa est le seul à en disposer et ce n'est qu'un mince filet en fin de journée) et de l'électricité uniquement le soir grâce aux générateurs. De quoi maintenir un tourisme à taille humaine !
Un petit café, petit tour du village, puis nous partons en balade vers le petit Pico.
Devant nous, le Pico Fogo domine l'horizon du haut de ses 2829 mètres. Il s'agit du sommet le plus haut du Cap-Vert. En 1995, des explosions stromboliennes de 300 m de hauteur ont édifié un nouveau cône, le petit Pico. Environ 5000 personnes, habitant à proximité du site éruptif, sont évacuées.
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2 heures de petite montée dans la cendre volcanique, un avant goût de ce qui nous attend demain sur le grand Pico.
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Au sommet du petit Pico c'est la symphonie des couleurs, le jaune du soufre et des variantes de rouge, marron, vert et noir. Superbe !
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Une heure pour redescendre avant la tombée de la nuit et nous revenons à l'hôtel broyés. Une petite boisson chaude, car le fond de l'air est plus que frais quand le vent se met à souffler, un peu de chaise longue dans les derniers rayons de soleil.
Vers 18h30 le générateur se met en route, nous profitons des quelques litres d'eau chaude de la douche puis nous allons dîner. Un succulent poulet sucré salé avec des petits fruits acidulés du coin.
