Lundi 8 novembreDépart vers 8h de Mekele.
La ville de Mekele en soi ne présente pas d'intérêt, c'est surtout la porte d'entrée vers la dépression du Danakil, l'endroit le plus chaud du monde.
L'endroit est connu pour son volcan Erta Ale, un des 3 ou 4 au monde à posséder un lac de lave permanent. L'autre site incontournable est le Dallol avec ses champs géothermiques aux couleurs surnaturelles, une merveille de la nature.
Seulement cette excursion ne s'improvise pas. Il faut minimum 3 à 4 jours pour faire l'aller retour, les conditions sont très dures, pas d'infrastructures en dur, une température quasiment permanente de 45 à 50°C. Il faut également être accompagné d'un ranger armé car des rackets et même il y a quelques années, des enlèvements de touristes ont eu lieu. Tout ça pour rester sur site au mieux 3 à 4 heures.
Bref, quand on choisit d'aller là-bas, il faut savoir à quoi s'attendre. Nous avions envisagé de visiter cette région mais il a fallu faire des choix et nous avons préféré consacrer ce temps à visiter d'autres régions d’Éthiopie. Ça sera pour un autre voyage.
Nous quittons donc Mekele et une longue journée nous attend pour rejoindre Lalibela. La première partie de la route est goudronnée. Nous traversons plein de villages avec le cortège habituel de troupeaux sur la route, des cols à plus de 3000m et des paysages grandioses.
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Nous nous arrêtons pour déjeuner dans "le seul endroit fréquentable sur cette route", un petit resto dans la ville de Korem, juste à la jonction de la route vers Lalibela. Spaghettis à la seule tomate pour tout le monde.
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Cette région que nous voyons aujourd'hui si verdoyante a été sous les feux de l'actualité il y a maintenant plus de trente ans. Souvenez-vous de la famine en Éthiopie, le concert du Band-Aid. C'était ici que la sécheresse avait sévit. Et nous apprenons que cette famine était en fait très localisée, les autres régions étant beaucoup moins touchées. Dans ce pays où 80% de la population sont des paysans, 3 années consécutives de sécheresse suffisent à rendre la situation extrêmement précaire. Ca ne se passerait probablement pas de la même façon de nos jours, les routes et les moyens de communication ayant fait d'énormes progrès depuis.
Par un surprenant hasard, nous voyons à la télévision Éthiopienne et sur CNN une info où le gouvernement anglais présentait ses excuses à l’Éthiopie pour le détournement avéré d'une grande partie des fonds récoltés par le Band Aid à l'époque !