Eh bien alors on continue pour une journée historique
Samedi 6 novembreNous emballons les bagages car nous ne devons pas rester à Aksoum ce soir, faute de disponibilité dans les hôtels de la ville.
Après la visite des sites historiques nous irons dormir à Adigrat mais c'est dommage car une demi journée de visite à Aksoum c'est trop court.
Mais lorsque Henok vient nous chercher il nous annonce que finalement nous pouvons garder notre chambre une deuxième nuit. Tant mieux, nous pouvons donc prendre le temps qu'il faut pour la visite.
Nous commençons par le site incontournables des grandes stèles funéraires. Certaines ont 25 voire 33 m de haut, certaines sont très travaillées, d'autres destinées à des gens moins fortunés sont plus basiques. Monobloc, tout en granit, ce sont les parties aériennes des tombes, les morts sont enterrés en dessous, directement ou bien dans de grands caveaux. C'est un peu l'équivalent des pyramides pharaoniques dont les civilisations sont d'ailleurs contemporaines.
L'un des obélisques d'Aksoum avait été ramené en 1937 en Italie lors de l'invasion de l'Éthiopie par les armées de Mussolini et érigé non loin du Cirque Maxime à Rome.
En 1947, l'Italie s'est engagée à le restituer. Cette restitution n'eut finalement lieu qu'en 2005. Transporté en trois morceaux, le monolithe démembré a retrouvé l'emplacement qu'il occupait à Aksoum depuis le IVe siècle en août 2008.
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Une visite un musée archéologique nous en apprend beaucoup plus sur cette civilisation Aksoumite, pré et post chrétienne, largement méconnue. Super intéressant.
Cap ensuite sur les églises chrétiennes. Celle de Jesus où on retrouve sur les murs les fresques colorées restaurées, puis les église de Sion Sainte Marie, la moderne, construite récemment pour permettre aux femmes d'y aller prier, puis l'ancienne, interdite aux femmes.
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Entre les deux, la chapelle où se trouve l'Arche d'Alliance selon la foi Ethiopienne.
Personne n'est autorisé à la voir, ni à pénétrer dans la chapelle, à part le gardien attitré, qui lui est emmuré à vie et n'a pas le droit de sortir. Pas drôle le job !
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Rappelez vous, l'Arche d'alliance, c'est le coffre qui, dans la Bible, contient les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï. C'est l'objet de la quête d'Indiana Jones dans le film "Les aventuriers de l'arche perdue". Après la sortie d'Égypte, et le long périple des juifs, l'arche est conduite à Jérusalem par le Roi David et placée dans un tabernacle, en attendant la construction du premier temple et d'être placée dans le saint des saints par le roi Salomon.
Ensuite elle a disparu, ouvrant ainsi la voie à toutes sortes de légendes et d'interprétations. Selon l'Eglise Orthodoxe éthiopienne l'Arche aurait été dérobée par Ménélik Ier, suite à une visite à Jérusalem et cachée en Éthiopie, dans une île du lac Tana. Elle aurait été apportée à Aksoum au IVe siècle, par un roi, lors de la christianisation du pays.
Evidemment, personne ne peut dire si l'Arche est réellement dans cette chapelle, en tout cas les Ethiopiens en sont fermement convaincus et dans chaque église se trouve une réplique qui en constitue le saint des saints.
A coté de la chapelle se trouve le petit musée. Nous laissons tous nos sacs à la consigne puis pénétrons dans un petit bâtiment où des trésors inimaginables sont entassés dans des vitrines et des armoires : couronnes d'or et d'argent incrustées de pierres précieuses, des croix en métal précieux, des vêtements de cérémonies, de très vieux livres en peau de chèvre.