Nous sommes juste de retour d'un merveilleux voyage dans Kalahari Central et Kgalagadi Transfrontier le Parc.
Merveilleux mais pas sans problèmes! J'ai pensé qu'il pourrait être intéressant de le partager avec vous. Les plus expérimentés pourront bien rire, tandis que les débutants pourront peut-être apprendre un peu de nos erreurs.
Je savais que c'était la saison des pluies au Botswana et j'en étais un peu effrayé depuis le début. En effet, nous nous étions déjà embourbé dans le Moremi (en 2009)et je n'avais pas envie de répéter l'expérience! Aussi étais-je très prudent quand nous avons débuté la piste liant la belle route de goudron à la porte de Matswere. Tout de suite, il y avait quelques flaques d'eau. J'avais lu que passer sur l'élan était la bonne manière d'aborder l'eau, donc je me suis engagé à bonne vitesse. Les premières flaques sont facilement passées, et je me sens mieux (elles étaient ridicules comparé à ce qui nous attendait!). Plus tard, les flaques deviennent de plus en plus grandes, s'étirant parfois sur 20 ou 30 mètres. Je les passe sur la vitesse dans de grands éclaboussements sur les côtés de la voiture, atteignant parfois 3 mètres de haut.
Donc nous parvenons à la porte de Matswere. Un garde rentre juste d'une mission de secours sur une Land Rover qui était coincé dans la boue. Ses collègues lui disent qu'elle doit repartir, la voiture s'est embourbée de nouveau!!! Je devrais être effrayé mais c'était si facile jusqu'ici que je crois que ces types en Rover sont de purs débutants... cependant, une certaine inquiétude pointe.
Le matin suivant, notre destination est Létiahau. La piste n'est pas plus difficile que le jour précédent et je roule à bonne vitesse, gagnant en confiance. Seuls quelques virages plus raides avec des sillons assez profonds sont un peu plus durs à négocier et gênèrent parfois des glissades de l'arrière de la voiture. Je suis très heureux d'utiliser la technique qui dit de ne jamais s'arrêter dans la difficulté et de garder la vitesse. Donc nous continuons gentiment jusqu'à ce que le moteur commence à brouter un peu. De temps en temps 1 de nos 6 cylindres ne fonctionne pas normalement et je crois que cela peut être dû à de l'humidité créée avec tous les éclaboussements que j'ai fait!
Nous avons conduit les trois jours suivants la plupart du temps sur 5 cylindres et les 2 derniers jours nous n'avons vu aucune voiture! Je ne suis pas sûr désormais que l'humidité est la cause du problème. Je voudrais vérifier les bougies, mais ne peux pas ouvrir la protection en plastique qui est trop fermement vissée pour les petits outils que j'ai avec moi. Il pleut beaucoup chaque jours et les pistes sont de plus en plus inondées. Je dois accélérer beaucoup pour passer l'eau et, parfois, rétrograder en plein milieu de la difficulté à cause de ce problème de bougie. Je crains de finir par être coincé à cause de cela... De plus je me rends compte que ma consommation d'essence est très élevée. Nous atteignons Piper Pan, approximativement 130km de Matswere. Le matin suivant nous décidons de faire le tour du pan. A peine partis je vois devant moi une très longue étendue inondée, sans fin. Trop tard pour m'arrêter, je continue.
L'eau ralentit beaucoup la voiture, je dois rétrograder de 3eme en 2nde, mais j'arrive encore à m'en sortir pour finalement m'arrêter sur une petite surface sèche d'environ 10 mètres, afin d'étudier la situation. Faire marche arrière semble impossible, je serai sûrement coincé dans l'eau que je viens de passer. Faire demi tour semble exclu, car je devrais quitter la piste. Devant moi c'est la piste inondée sans fin. Je décide de continuer tout de même. Je lance le moteur car je suis toujours sur 5 cylindres, j'embraye et c'est parti! J'ai à peine le temps de passer la 2ème, 20 mètres de plus les roues tournent dans le vide, je suis embourbé!
A suivre...