Mara ma belle (août 2009)

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Après ce lever de gnous, c’est la rencontre de « dents pourries » (on est mort de rire à cette appellation de Simon), le frère d’Hanuman. C’est une bête massive, vraiment imposante, mais alors dès qu’il ouvre la gueule… Ses dents sont jaunes, très usées, certaines sont manquantes. Il a une dizaine d’années.

139. "Dents pourries"


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A peine plus loin, Hanuman est là, avec une lionne et quelques ados. Ils mangent un gnou. C’est la fin du festin et ce sont les jeunes qui terminent bien entendu les restes de l’antilope. Deux d’entre eux se disputent la tête… Un par un, les lions s’en vont.

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Pas de nouvelle de Rikiki… Mais Hanuman est là, et cela laisse supposer que le clan a été réuni.

Les patients vautours se précipitent alors à leur tour sur la carcasse. Des disputes, des cris, des atterrissages se succèdent sans discontinuer. Ils ne laisseront rien… Ou si peu !

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Simon reçoit un appel : Binti (notre jeune femelle léo) a attrapé un vervet… On fonce en direction de Rekero. Elle est là, cachée dans le bush avec son précieux butin. Les conditions sont mauvaises pour la prise vue, mais nous sommes heureux de la revoir. Elle se déplace soudain, trainant sa proie et s’enfonce plus encore dans la végétation. Elle réapparaît plus loin et traverse une zone à découvert, où des impalas poussent leur cri d’alarme et crachent après l’avoir repérée.

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Retour au campement. En chemin une autruche mâle a sorti son « bazar » tout rose et impressionnant, excité qu’il est par deux belles qui minaudent.

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Un crossing se prépare, des gnous s’amassent près de la Mara.

Dix minutes à peine après être arrivés au camp pour le déjeuner, branle-bas de combat (on peut même pas manger tranquille...  ) : la colonne de gnous a commencé sa traversée. Tout le monde dans les voitures… Enfin, ceux qui ne sont ni sous la douche, ni dans leur tente, ni aux toilettes. J’atterris dans le 4x4 de Simon avec mes fils.

Il nous faut deux minutes pour être sur place et dégainer l’appareil. Le crossing durera 3 minutes seulement. Quelques centaines de têtes traversent la rivière vers nous à un bon rythme et sans panique, il n’y aura aucune victime : pas de crocos ici pour dévorer les antilopes.

De 11h27 à 11h30

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La déferlante est terminée... Et a duré trois minutes !

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L’après-midi commence en compagnie de quelques oies armées de Gambie et oies d’Egypte.

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Nous localisons les 3 frères du côté de la piste d’aviation (près de Governor’s camp). Nous passerons le reste de la journée avec eux.

Ils font la sieste, se calinent, se lèchent et baillent.

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Quand enfin ils se lèvent, ils partent en file indienne et n’ont de cesse de marquer leur territoire à chaque souche, chaque tronc couché ou chaque arbre. Un jet d’urine bien balancé pour dire, je suis passé par là et je suis chez moi.

On les suit. Le paysage est superbe.

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Au loin, les 3 frères ont repéré un gnou à la traîne. Et pour cause, en approchant, une blessure à la patte antérieure est bien visible. Les 3 frères l’attaquent alors sans succès, le gnou se défendant comme un beau diable par des ruades en tout sens. Les guépards ne s’y frottent pas, ayant trop peur d’être blessé. Ils laisseront tomber… Les « petits joueurs »…

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