Le carnet de voyage une nouvelle expérience, qui te réussi plutôt très bien.
Tu aurais eu bien tord de ne pas le tenter et de ce fait, nous en priver.
Je sens que cette immersion dans le Mara va aller crescendo, pour notre plus grand plaisir à tous.
Simba
Merci, j'espère que je ne suis pas trop long car avec tout ça on en n'est toujours qu'à 1 journée de safari ! Pour le crescendo, ce sera à vous de juger mais il y aura des surprises
...
Après avoir quitté nos Hippos, à présent assagis, nous faisons quelques rencontres ornithologiques intéressantes dont, notamment, ce rapace dont l’identification nous a posé quelques problèmes. Nous avons conclu à un Circaète immature. Merci d’avance à Art pour son avis éclairé
.
27 -
28 -
Plus tard un Serpentaire s'envole chassé par un congénère
29 -
Un peu plus loin, nous faisons la rencontre et la connaissance d’une petite famille de Guépards que nous aurons l’occasion de suivre tout au long de la semaine. Simon nous apprend que la femelle est nommée Shakira. Elle est suivie par ses 3 jeunes mâles. Le soleil est, à présent, presque à son zénith et les jeunes sont à peine visibles dans les hautes herbes desséchées. Nous assurons quand même quelques clichés.
30 -
Nous reprenons le chemin du camp que nous rejoignons aux alentours de 13 heures soit après 6 heures et demie de safari ! Nous nous mettons à table dans la foulée. La nourriture est roborative et nous ferons la découverte de quelques unes des spécialités de James. Parmi les plus appréciées : l’ananas grillé
(qui accompagne avec bonheur le plat principal) et les crêpes au miel
. Simon nous vantera avec conviction les vertus du miel de Baringo (qui est sa région natale) et nous fera le récit épique de la récolte de miel sauvage à laquelle il se livrait plus jeune en compagnie de son frère. Le déjeuner se passe agréablement au bord de la rivière Mara. Notre départ étant fixé à 15h30 il nous restera environ 2 heures entre la fin du déjeuner et le départ en safari pour nous reposer et prendre une douche.
Ce repos bien mérité, après une petite nuit et plus de 6 heures de safari, sera fortement amputé, en ce qui me concerne, du fait de la présence d’une colonie de Tisserin gendarme (Ploceus cucullatus) au sein de notre campement, à quelques mètres de l’emplacement de notre table de déjeuner. Les perfides n’ont pas cessé de me provoquer avec leur parade, construction de nid, nourrissage et autres activités sociales
. J’ai répondu à la provocation en leur consacrant l’essentiel de mon temps libre au cours de ce séjour
. L’exposition des nids n’était malheureusement pas idéale entre 12h30 et 15h00 mais il a fallu faire avec (je n’allais quand même pas renoncer à une matinée de safaris pour attendre une exposition idéale !). J’ai essayé tour à tour plusieurs techniques : affût, déclenchement à distance, main levée, monopode. Mon objectif ultime était, bien sûr, de saisir quelques comportements mais surtout de compléter ma série sur les passereaux en vol avec ces oiseaux exotiques. Je poste cette première photo en espérant que celles des jours suivants montreront une certaine progression dans cette quête.
31 -
A 15h30 nous reprenons la piste en direction du Nord pour une après midi de safari en dehors de la réserve. Nous croisons de nombreux herbivores ainsi que pas mal de troupeaux Masaïs. A proximité d’un de ces troupeaux, nous tombons sur un 4x4 de rangers. Ils se tiennent à quelques mètres d’un petit groupe de 4 Lions. 1 femelle et ses 3 jeunes mâles d’environ 1 an. Simon et les rangers discutent un moment. Il nous apprend que les lions ont tué 3 vaches au cours des derniers jours et que les rangers patrouillent à proximité pour éviter une confrontation entre des Masaïs en colère et le clan.
32 - Portrait d’un jeune du clan
Nous quittons les lions qui semblent partis pour une longue sieste. A quelques dizaines de mètres nous découvrons le cadavre d’une des vaches récemment tuées.
La météo a été très favorable depuis notre arrivée. Nous aurons d’ailleurs beaucoup de chance sur ce plan là également durant tout le séjour. Grand bleu toute la matinée, quelques jolis nuages blancs en milieu d’après midi et, à 2 ou 3 reprises dans la semaine, une belle averse d’1 ou 2 heures.
Une de celles-ci s’annonce d’ailleurs. Le ciel se couvre et la pluie s’abat sur la savane. Le premier sentiment est d’imaginer que c’est sans doute fichu, côté photos, pour cette fin de journée. Après toutes les images déjà engrangées en 24 heures, nous n’en éprouvons aucune anxiété. Mais bientôt on réalise que les opportunités vont au contraire se multiplier
. Nous nous focalisons sur les herbivores : Damalisques, Gnous et Gazelles de Thomson, dont l’attitude sous la pluie est à la fois pathétique et photogénique. J’essaie tour à tour différents temps de pause (de ½ s. à 1/1000s) et vérifie sur l’écran le rendu obtenu.
33 - Ici, un effet de type « flocon de neige » au 1/1000s
34 - Là un « balayage » accentué par une pause plus longue au 1/30s
35 - Damalisques
36 - Damalisques et Gazelles de Thomson
37 - Gazelle deThomson
La pluie cesse au bout d’1/2 heure d’averse. Nous tombons un peu plus tard sur une impressionnante congrégation d’une centaine de Cigognes blanches posées à terre et qui s’envoleront à notre approche.
38 -
La lumière commence à décliner et nous voilà sur le secteur de Double Gorge (si j’ai bien compris le nom ?). C’est là que l’œil de Lynx (ou de Léopard) de Simon repère « le moins garanti des gros chats » : une Panthère
. Mais il me faut personnellement au moins 1 minute malgré les explications pour la localiser à environ 150 mètres. Elle est allongée à mi-falaise (nous sommes, nous, en contrebas dans la gorge) dans une attitude altière et au sein d’un environnement rocheux assez esthétique. Il s'agit d'un jeune mâle. Nous approchons en plusieurs étapes car Simon sait l’individu farouche. D’abord nous assurons de loin une première série de clichés pour ne pas rentrer bredouille. Ensuite nous progressons par une série d’avancées de 30 mètres au cours desquelles nous améliorons nos prises. Mais la nuit est proche et la lumière faiblit. Nous voici à présent presque au pied de l’emplacement où le félin est posté. La distance doit être d’une vingtaine de 20 mètres. J’assure d’abord à 1000 isos puis descend progressivement en améliorant ma stabilité au maximum sur le bean-bag. Il fait presque nuit mais je réussi à descendre à 400 isos sans trop bouger.
39 -
40 -
L’ambiance est très calme. La Panthère est immobile et nous sommes silencieux pour ne pas l’effrayer. Soudain, une Hyène fait entendre son hurlement à proximité. Nous nous retournons et la voyons approcher.
41 -
Est-ce la présence de cet adversaire potentiel
? Toujours est-il que la Panthère grimpe en quelques bonds et se retrouve en haut de la falaise.
42 -
43 -
44 -
A présent, il est temps de partir. Nous n’y voyons de toute façon plus grand-chose et, quand nous rejoignons le camp vers 19h15, il fait nuit noire. Nous avons eu droit à 10 heures de safari et nous remercions Simon pour cette grande journée bien remplie et pour ces bien belles rencontres
.
Jérôme