11-12 février 2009 : Samburu-Nairobi-Zurich-Genève
Réveillée avant 6h je m’installe sur notre terrasse, la lune va aller se coucher.
Il y a un ballet aérien de chauve-souris et d’hirondelles, les unes rentrent se mettre à l’abri, il me semble que certaines s’accrochent sous le rebord des toitures, tandis que les autres (hirondelles) commencent leur vol en raz-motte à la recherche d’insectes.
Vers 7h nous partons prendre le petit déjeuner, il y a juste une bande de tourterelles au point d’eau ce matin.
8h nous avons rejoint Ben au bus et il nous demande si nous sommes d’accord pour emmener une employée de l’hôtel jusqu’à Isiolo. Ce que nous acceptons sans problème.
Notre dernier game drive pour gagner Archer’s gate est calme.
Pintades vultérines, impalas, Dik-diks, gérénouks, guêpiers, et au loin éléphants et oryx.
164. Pintades vultérines
165. Femelle calo Von der Decken
166. Tourterelle Namaqua
167. Guêpier à gorge blanche
168.
Et puis c’est déjà la gate.
169.Un dernier passage au dessus de l'Uaso Nyro
170.
Puis la route épouvantable pour Isiolo, ou nous déposerons l’employée à la « gare routière » pour qu’elle continue son voyage.
Pendant que Ben fait le plein du bus à une station service, il achète des mangues fraiches, à un vendeur qui les pèles et les près coupes devant nous, miam, miam.
Arrêt photo sur le bord de la route, pour prendre le Mont Kenya, bien dégagé.
171.
Arrêt repas à Nanyuki toujours le même resto.
172. Vous avez certainement remarqué ce genre d'enseigne
, pensez vous que le client de l'hôtel se retrouve à la devanture de la boucherie
Nous passons Nyéri et poursuivons toujours en direction de Nairobi, plus nous approchons et plus la circulation devient dense, jusqu’à ce que nous soyons ralentit dans les embouteillages.
Nous laissons Joseph quelque part dans Nairobi. May be an other time.
Rebecca nous a réservé une table dans un resto, je ne voulais pas me retrouver trop tôt à l’aéroport.
Le nom du resto c’est le Panari, je ne le recommande pas.
Très cher, pour un repas quelconque, buffet de salade et brochettes de viande découpées à votre table, à volonté, OK, mais à force, les brochettes sont plutôt sèches, et puis la viande de croco c’est peut être exotique, mais grillée, c’est particulièrement caoutchouteux et insipide.
Il fait maintenant nuit, et la circulation c’est fluidifiée, nous gagnons donc aisément l’aéroport où nous faisons nos adieux à Ben et à Rebecca, qui est venu nous saluer.
Il est seulement 20h une fois que toutes les formalités sont effectuées et alors nous commençons à déambuler dans le hall entre les différentes boutiques. Notre vol est seulement à 0h20.
Nous finissons par nous poser sur des fauteuils, quelque part dans le hall.
Et puis soudain je vois arriver une drôle d’équipe,
je pense d’abord à une équipe sportive, à cause des baskettes, et sweatshirts que tous le monde porte.
Mais rapidement je perçois le détail qui cloche,
les baskettes sont parfois bien trop grandes pour les pieds des enfants, ainsi que les sweats. Pas d’excitation non plus, tout le monde est calme, bien trop calme.
En plus, tous portent une pochette, style pochette de radiologie, avec le sigle d’une organisation d’aide à l’immigration. Un grand sac, du style de ceux que l’on à l’habitude de voir sur les tapis des aéroports, accompagnant les familles qui retourne au pays, pour les vacances. Vous savez ceux qui sont à la limite de l’explosion, maintenus par maintes couches de tape et ficelles
Des réfugiés ?
Ce groupe d’une vingtaine de personnes embarquera sur le même vol que nous, ils sont installés au fond de l’avion, juste derrière nous.
Les enfants regardent tout autour d’eux sans rien dire, une femme donne le sein à son bébé. L’hôtesse, sympathique, distribue aux enfants un collage à faire et prend le temps de leur montrer comment faire.
Après le décollage le repas est servit, les enfants s’endorment sur leur plateau repas, d’une nourriture totalement inconnue à peine entamée.
La femme elle aussi c’est endormie avec son bébé serré dans les bras.
Vers 4h du matin heure francophone, le petit déjeuné est servit.
Je jette un coup d’œil derrière moi, la femme secoue ses fils pour qu’ils mangent.
Quoi de plus banal qu’un plateau repas d’avion, un yaourt, un jus de fruit, un croissant, du beurre et de la confiture, le tout solidement emballé et caché derrière les couvercles en aluminium des différents pots.
L’hôtesse, prend le temps de lui montrer comment ouvrir le jus de fruit et le yaourt.
Le croissant, les enfants ni touche pas, inconnu pour eux, Ces pauvres gens ne semble pas parler ni un mot de français ni même un mot d’anglais.
L’hôtesse leur propose thé, café essaye tea coffee, mais la femme ne comprends pas et demande timidement du tchaï, ce que l’hôtesse ne comprend pas. Alors je me lève et viens ouvrir la crème à café et le lui rajoute dans le thé, de même que je lui montre où trouver le sucre. Regards soulagés, échanges de sourires de part et d’autre.
Après cela elle testera la confiture d’un doigt timide, la fera goutter aux enfants, qui n’ont pas l’air convaincu, ou sont encore trop fatiguer pour avoir envie de manger.
Le bébé me fait des risettes.
L’atterrissage est pour bientôt, pas de retard.
Le choc va continuer pour eux, non seulement le choc des cultures, mais aussi le choc thermique, il faisait 20° quand on à quitté Nairobi, on annonce -2° et neige à Zurich.
Personnes pour leur expliquer que ce n’est vraiment pas le moment de se détacher et d’aller aux toilettes alors que l’avion est quasi entrain de se poser. Personne pour leur expliquer que ce n’est pas non plus le moment que le bébé passe des bras de sa mère à ceux de son père dans l’allée voisine.
Une fois posé, je me tourne vers eux et lance un timide Karibu Switzerland, je ne pense pas qu’ils entendront beaucoup d’autres paroles de bienvenue, aujourd’hui, leur journée va probablement être longue, très longue.
Quelle détresse, peut les avoir poussés à tout quitter ?
Autre visage de l’Afrique.
Pour nous le voyage se poursuit direction Genève.
Mais nous attendrons, attendrons…
D’abord parce quelqu’un à enregistrer un bagage et n’est pas monté à bord.
Donc il faut ressortir le bagage. Et puis ensuite il faut que l’avion passe sous différents jets de produits vert ou orange, anti-neige, antigel.
C’est avec presque une heure de retard que nous décollons sous la neige. A cela il faut rajouter 15mn supplémentaire à attendre que Genève finisse de passer le chasse-neige sur la piste.
Quel retour !!!!
En 24h, 37° entre Samburu et Genève.
Et voilà le voyage est terminé, maintenant il n’y plus qu’à… trier les photos, et faire des économies pour le prochain voyage.
Encore et encore envie d'y retourner
Merci à vous tous de m’avoir une fois de plus suivit virtuellement.