J 22 (Mardi 21 Octobre) : KTP ! La nuit fut pour le moins agitée ! Delphine suivait deux Cheetahs à la trace et tenait absolument à m’avertir de leur présence… Apres un trop grand nombre de jours de safari, le cerveau commence à débloquer pendant la nuit. On continue notre traque une fois les yeux fermés ; enfin surtout l’un de nous deux, suivez mon regard….
Après un petit déjeuner bien sympa en compagnie des chats, on met le cap sur Upington. Un arrêt vital au Pick ‘n Pay pour faire le plein de victuailles , charbon , etc… et nous voilà en route sur la longiligne bande de goudron qui va nous mener au Kgalagadi.
Le panneau de signalisation indique 246 km jusqu’au parc, mais bon, le sigle qui y est représenté comporte un éléphant…au Kgalagadi... ça ce saurait, hein ;o)
169.Les routes du paradis... Le ciel est toujours d’un bleu azur, Spitskop, Noenieput, les kilomètres défilent. On atteint enfin Askham, premier village digne de ce nom depuis deux cent bornes. Finie la route en ligne droite. Mais là où par le passé débutait la piste pierreuse et cabossée, il y a une belle route de goudron, toute neuve ! Cela a pris un temps dingue (African time ;o) mais ça y est enfin. Dépassé le village, nous espérions retrouver nos gentilles petites frimousses de l’an dernier ; mais leur « stand » reste malheureusement désert…On y dépose les photos d’elles que nous avions emportées et on poursuit notre route un peu tristounets. Bin oui, on était sensé s’y procurer un porte bonheur pour voir plein de zanimos dans le parc ;o))
A dix kilomètres du parc, on repasse sur le tronçon de gravel road…mais à l’heure qu’il est cette dernière portion est sans doute bouclée. Cela rend les choses beaucoup plus aisées, mais peut être que cela perd un peu de charme aussi. Espérons en tous cas, qu’ils ne feront jamais de même à l’intérieur du parc.
Il est 12h30, perfect time pour le picnic pris sur l’aire de camping de Twee Rivieren. Après quoi, on se met en route pour le camp sauvage de Kiliekrankie.
C’est un plaisir non dissimulé que de se retrouver ici, au milieu des dunes rouges. Quelques chouettes rencontres en cours de piste, telles : Un secretary bird en pleine chasse, un couple de steenboks, des wildebeest, et un cape fox planqué sous (voire même « dans ») un buisson épais. Celui-là, je ne sais toujours pas comment Delphine l’a spotté !
Nous arrivons en début d’après midi au camp, situé au sommet d’une dune cuivrée. Seuls quatre chalets le composent. Perdu eu milieu de l’immensité du désert, l’endroit est un régal.
170. La terrasse de notre chalet (Kiliekrankie) Le logement est également très soigné, hyper fonctionnel, et la terrasse perchée au dessus d’un creux de dune au fond duquel se trouve un point d’eau est unique ! Le coup de foudre est immédiat !
Seuls quelques gros insectes rampants on quelque peu tempéré l’enthousiasme de miss Tembe à l’arrivée, mais pas bien longtemps ;o)
On s’installe tranquillement en profitant un maximum de l’endroit, avant de repartir pour un petit drive de fin de journée. Il est déjà prévu de rentrer un peu plus tôt que d’habitude pour pouvoir profiter du soleil couchant .
On se dirige vers la vallée de l’Aoub, où nos verrons pas mal de springboks et de tawny eagles.
171. un tawny eagle dans la vallée de l'Aoub asséchée. On suivra également le parcours d’une slender mongoose. Sa robe d’un roux vif est un régal pour l’œil, elle déambule et grimpe aux arbres, disparait, réapparait….gloups…On a compris son manège. Elle a trouvé une nichée de tree mice, et s’y rend comme au self service. A chaque fois qu’elle redescend du tronc, on ne voit plus qu’une grande queue dépasser entre ses dents acérées. Pauvres petites bêtes ; mais bon c’est la nature…
172. retour au chalet , la nature reprend ses droits On est de retour au camp sur le coup de 18h15, pour un apéro mémorable. Le soleil décline colorant encore davantage le sol rougi, les barking geckos commencent leur habituelle sérénade. Leur claquement résonne dans toute la vallée, c’est ahurissant. Le barbecue crépite…c’est le bonheur total. L’obscurité s’installe lorsque les brochettes sont enfin cuites, mais soudain, une véritable pluie de sauterelles envahit la terrasse ! Il y en a un nombre incalculable, elles s’abattent sans discontinuer sur la toile de notre porte, a tel point qu’on se demande comment on va rentrer au chalet s’en en amener une masse dans la chambre... Pas évident de manger dans ces conditions ; on recouvre les plats, on déplace la source de lumière pour attirer tous les insectes ailleurs, etc…
Le vin qui accompagne le repas est élu meilleur vin du séjour haut la main ! Domaine : « Le bonheur », que je recommande chaudement ;o)
173. L'arme indispensable a la survie Nos voisins de chalet débarquent enfin, vu l’heure je me dis qu’il y a quand même des gens qui se croient tout permis. Et quand ils commencent à faire un raffut pas possible, je me dis qu’ils ne sont donc probablement pas arrivés en retard a cause d’un problème technique. Cela ne dure heureusement pas, et on peu reprendre tranquillement la contemplation d’un ciel étoilé à faire pâlir un féru d’astronomie. Tout a coup ; on constate qu’il n’y a plus un seul insecte sur la terrasse. C’est vrai que les geckos s’en sont donné a cœur joie, mais quand même…
L’explication probable surgira une dizaine de minutes plus tard. Sans crier gare, un vent d’une violence inouïe se lève. C’est une véritable tempête qui s’abat sur le camp. Du coup, ça se rafraîchit franchement mais là, ce n’est pas un mal ;o) Ca souffle tant et plus , peut être la pluie de sauterelles était elle annonciatrice du fait ?
Ce vent va souffler toute la nuit, perturbant quelque peu notre sommeil. Quelques bruits étranges dans la cuisine ne vont pas nous aider des masses non plus...mais finalement, que des fausses alertes ;o) On est vraiment au beau milieu de rien, l’expérience est grisante.
Et malgré ces énormes insectes, sorte de mélange mi fourmi, mi scarabée présents dans la chambre, on finit par s’endormir des étoiles plein les yeux….