Jour 13 (dimanche 12 Octobre) : De Skukuza à Lower sabie Pas de réveil a l’impromptu ce matin…ca nous change ;o) Il est cinq heures moins quart quand on émerge. On doit remballer les affaires car on change de camp ce soir.
Je me tartine de crème solaire aujourd’hui, pour ne pas vivre la même mésaventure qu’hier. En effet, mon avant bras et une partie de ma cuisse droite son cramés. Le soleil passant par la fenêtre de la voiture aura suffi à me faire rôtir. La porte est ouverte depuis cinq minutes lorsque l’on dépose les clefs dans la keybox située a l’entrée du camp.
L’idée est ; ce matin de sillonner un peu les alentours de Skukuza. On reprend donc encore une fois la H4-1 le long de la rivière. On se met a la recherche des lions vus hier matin, ils ne doivent pas être trop loin pense-t-on.
Une minutieuse traque nous donnera raison au bout d’une demi-heure. Deux vautours repérés dans un arbre nous aideront à circonscrire la zone, ou nous finirons par dénicher notre gros mâle d’hier en bonne compagnie. Malheureusement cette fois, ils sont au bord de l’eau, dans un talus en contrebas, assez éloignés qui plus est. On aura tout de même la chance de voir le mâle faire quelques pas au soleil, avant de se recoucher près de sa moitié pour un somme qui sera sans doute long.
On poursuit donc notre route, qui est bien vite stoppée nette par deux vervets espiègles occupés à se livrer un véritable combat de catch en plein milieu du bitume. Morts de rire, on assiste a des prises invraisemblables, des bonds dans tous les sens…Ils finiront pour s’asseoir sur le goudron côte à côte, nous exposant leurs dos, sans se soucier de nous.
Quelques intéressantes rencontres à plumes égaient ensuite le parcours. Tout d’abord un brown hooded kingfisher trône sur une branche, impassible. Ensuite, ce sera l’observation d’un magnifique mais très petit red billed firefinch qui nous occupera un moment. Il est tout rose, avec quelques points blanc sur le torse. Et est affairé à fouiller le sol sans relâche. Pppfft, un 500mm m’aurait bien servi sur ce coup là.
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Heureusement un peu plus gros, le green wood-Hoopoe pourra être mis en boite tant bien que mal. Il nous fait un peu penser au Gymnogene d’hier avec sa façon de sautiller (latéralement , concernant le hoopoe) sur les petit troncs , en fouillant les cavités de son bec. Un petit coup de jumelles nous prouvera qu’il est apparemment très efficace, son bec crochu se garnissant régulièrement d’insectes en tous genres.
87. Green wood-Hoopoe De grands groupes de babouins sont à présent en marche, ils colonisent véritablement la route… tout le monde observe religieusement, en remontant ses vitres au passage des plus grands mâles. Si ce n’est un hurluberlu qui tentera de forcer le passage ! Quand ces impatients comprendront ils qu’on est que des invités sur leur territoire ? Il se passera décidément très peu de jours sans que l’on ait à pester sur l’un ou l’autre humain. Arrivés sur le pont de la H12, les hippos sont toujours là, comme chaque année, a chaque visite…c’est leur place, manifestement. La fumée est encore plus présente qu’hier. Espérons que tous ces feux soient bien contrôlés. Par moments, c’est difficilement supportable, au point que les fumées voilent complètement le soleil par endroits. Il en résulte une atmosphère étrange, une lumière quasi jaune donnée par le soleil qui peine à filtrer cet écran opaque.
88. le feu couve dans toute la région... On se dirige vers le barrage du Manthimale, ou un énorme troupeau de Buffalos se repose tranquillement. Il y en a des centaines, c’est ahurissant. Jamais je n’ai vu un tel nombre de têtes. C’est également l’avis de pas mal de conducteurs avec qui nous échangeons quelques impressions.
89. Wattled starlings Cela attire également pas mal de voitures, on laisse donc la place pour poursuivre vers Jones Dam.
En chemin, nous croisons la rivière N’ watindlopfu au creux d’une dépression, ou seule une flaque d’eau subsiste. Un impala est occupé à boire en compagnie d’une ombrette. On se dit que l’endroit mérite qu’on y attende la venue d’autres espèces. Cela sera productif, car en plus des deux précités, un monitor et un phacochère muni de sacrées canines se relaieront sur place en quelques minutes à peine. Le monitor est particulièrement beau à regarder. Il campe sur un rocher, dressé sur ses pattes avant, en adoptant quasiment des attitudes d’aigle royal, avec ses griffes acérées. Un régal.
90. Der Kaiser monitor (N'watindlopfu) Deux bee-eaters feront également leur show pour nous, entrant et sortant de leur nid, à flan de talus. Leurs couleurs éclatent au soleil, qui tape dur. Je dois d’ailleurs couvrir mon bras et ma cuisse d’une veste pour éviter d’aggraver la brûlure malgré la crème protectrice.
91. Bee-eater a N'watindlopfu Plus loin, un éléphant aux défenses énormes est occupé à tenter d’arracher des racines dont il se délecte. Ses défenses sont toutes noires, il a sans doute dû fouiller la terre couverte de cendres de la région. Que de dégâts pour une petite racine ! Tout l’arbre y passe ! On comprend mieux pourquoi leur nombre doit parfois être contrôlé dans certaines parties du parc.
On en croise d’ailleurs deux autres peu de temps après. C’est la bonne heure apparemment ;o) un rapide coup d’œil sur la carte….pas de doute, ils vont clairement aller a la au lieu dit « mare aux éléphants » situé à quelque kilomètres de là. On prend le pari, et on fonce se poster là-bas (façon de parler bien sûr) On sait de toute manière que les pachydermes peuvent être très lents a parcourir quelques bornes si la nourriture en chemin les comble. On les attend de pied ferme, naviguant entre le point d’eau, et le réservoir, distants d’une cinquantaine de mètres l’un de l’autre. Seuls deux vervets profitent des flaques laissées précédemment par les mastodontes s’étant abreuvés au réservoir. Mais vu le nombre de bouses sur place, l’endroit porte bien son nom. Après une demi-heure ils arrivent enfin. On est parfaitement placés, et les deux compères sont détendus. L’émotion sera surtout auditive. On est seuls avec eux, pas un bruit à la ronde …les entendre boire est impressionnant. L’aspiration, la déglutition, le rejet …etc. un sacré moment privilégié.
92. On prend la pose à la mare aux éléphants. Le temps a sacrément passé en leur compagnie... On se dirige vers Nkhulu pour un petit burger de midi. En chemin, notre route croise celle de deux Ground Hornbills toujours aussi élégants dans leur démarche. Depuis la réintroduction de quelques couples dans la région il y a quelques années, on en croise beaucoup plus souvent que par le passé. Ils se sont très bien acclimatés à l’endroit. C’est toujours une victoire pour une espèce semble t il relativement menacée (si l’on en croit les demandes d’aide au recensement qui fleurissaient ici il y a quelques années).
93. les ground hornbills ont bien réinvesti les lieux Nkuhlu, toujours autant bercée par les piaillements de starlings. Les singes sont un peu moins envahissants…Le lance-pierre et le serpent en plastique y sont sans doute pour quelque chose.
Delphine met ses notes en ordre tandis qu’un monitor se déhanche a peine a quelque mètres de la table. On est moyennement rassurés... ca mord ?
Je profite de l’attente pour traquer les petits lézards et les fleurs du site (ces dernières étant bien plus dociles ;o)) Les toilettes sont le théâtre d’une rencontre surprenante également. En levant la tête on y découvre des tas de chauve-souris, bien moins mignonnes que celles de Skukuza… avec leurs nez de cochon, elles sont moins avenantes…et quelle indiscrétion ;o)
94. Impala Lilly , Nkulhu picnic site La chaleur est toujours pénible, et on peine a quitter notre coin d’ombre pour reprendre la route.
L’après midi sera consacrée a la descente au Sud vers le camp de Lower Sabie. Fish eagle, impalas, waterbucks, koudous, éléphants... etc, la route sera bien peuplée. Même trois lionnes couchées dans les buissons agrémenteront le parcours d’environ 25 km jusqu’aux portes du camp.
95. Le moindre rayon de soleil révèle les couleurs des lézards de l'aire de picnic Arrivés sur place, on aspire qu’à prendre une douche froide pour se rafraichir. Le chalet 73 dont on hérite est très bien situé et de plus, entièrement remis à neuf. Ils ont vraiment fait de sacrés efforts de modernisation. On comprend un peu mieux pourquoi toute une partie de ce camp était fermée pour travaux l’an dernier. Ca valait la peine ! Une jolie terrasse meublée, des grilles avec cadenas devant les frigos, une décoration intérieure entièrement refaite, une baie vitrée comme accès…la classe !
96. La remise a niveau des bungalows de Lower Sabie est une sacrée réussite Retour en drive pur cette fin de journée, en descendant un peu vers croc bridge, après un passage par le sunset dam. Celui-ci est plus beau que jamais ; entièrement nettoyé de la plante invasive qui avait menacé l’écosystème complet des lieux l’année dernière. Plus la moindre tache verte dans l’eau à présent ! Une vraie bonne nouvelle, car bien que cela fut sympa sur le rendu des photos, c’était un véritable problème écologique.
Un autre vrai problème écologique, ce sont certains visiteurs du dimanche (et oui, aujourd’hui c’est dimanche.) On croise notamment un minibus bourré d’autochtones qui hurlent a tout va, avec la musique a fond ! On se demande parfois qui est touriste, et qui sont les locaux devant de tels comportements… On module donc notre parcours en fonction de ces intrus... histoire e ne pas les retrouver trop sur notre chemin.
On repasse encore en vitesse aux alentours du terrier de hyènes d’ il y a deux jours…sans plus de succès que la veille.
La boucle S28 –S137 nous ramène sur le goudron de la H4-2 pour remonter vers Lower Sabie.
On croise en chemin un bateleur de savanes, perché dans un arbre. Il est superbe ! Sa moitié survole la scène pendant quelques minutes avant de venir se poser à ses côtés. Il s’ensuit alors un farfouillage de plumage mutuel très attendrissant (oui, je sais, appelez –moi Anthropomorfix ;o))
97. Couple de Bateleurs des savanes Quelques rhinos seront encore au programme, ainsi qu’un groupe d’éléphants sous un soleil déjà parti rejoindre les bras de Morphée.
Arrivés au camp pour la traditionnelle trilogie Shop-apéro-Resto. La table réservée, avec vue sur la rivière durant l’après midi , est nickel. On aura qu’a tendre le cou pour regarder passer une hyène, ou quelques éléphants. Le buffet est très bon, les hippos chantent au loin. Fin de journée parfaite…