Jour 8 (Mardi 06 Octobre) De Tembe à Jozini Ce matin la nuit sera quelque peu écourtée…Un singe a décidé de foutre le bronx sur le toit de notre tente. Après avoir joyeusement gambadé sur la toile… Le bruit qui suit ne laisse plus planer aucun doute : monsieur soulage sa vessie tranquillement au dessus de nos têtes ! Y a plus de jeunesse…
Je tente de me rendormir tant bien que mal, au contraire de Delphine qui décide de se lever et d’observer la nature environnante depuis notre deck. A mon réveil, le temps est gris mais la température très douce. Les vervets et duikers ont tenu compagnie à ma moitié jusque 6h, heure du « light breakfast » Jus de fruits, rusks en béton, céréales, fruits frais... De quoi prendre quelques forces avant le drive matinal.
42. Draculaaa Démarrage à 6 heures tandis que le soleil pointe le bout de ses rayons. Patrick nous briefe sur les écosystèmes du parc, tandis que défilent les petits oiseaux, waterbucks, nyalas, koudous etc… Un brown-hooded kingfisher, et un couple de purple crested touracos nous occuperont un moment. Ces derniers sont vraiment de beaux spécimens. Chaque envol dévoile un rouge vif sous leurs ailes, qui est du plus bel effet. Malheureusement, la distance et le ciel full-cream nous empêchent de leur tirer le portrait valablement.
43. Koudou cache-cache Après avoir observé l’affairement d’une bonne centaine de dung beetles occupés a ravager les productions éléphantesques ; on se dirige vers le hide de Ponweni, pour la pause café. On arrive malheureusement tout juste trop tard. Un groupe d’éléphants est occupé à quitter les lieux lorsque l’on pénètre dans la cache. On aura tout juste le temps de prendre quelques clichés des retardataires. L’endroit est superbe, et parfait pour se délasser un moment avant de reprendre la piste.
44. Ponweni hide La fin du drive sera très calme, et le retour au camp se fera vers 10:15. En attendant le brunch, un trio de samango monkeys vient nous rendre visite à proximité de la tente. Que de branches entremêlées ! Ils sont drôles et semblent jouer à cache-cache avec nous. On est très heureux de les revoir, nous qui pensions que notre rencontre avec eux l’an dernier à Cape Vidal resterait sans lendemain. Le brunch avalé (bacon, sausages & co) ; les valises bouclées, nous prenons congé de ce lieu non sans un pincement au cœur… Comme chaque fois.
En pénétrant dans le X-trail resté stationné là depuis là veille, on a un haut le cœur. A-t-on oublié un cadavre dans le coffre ? Une odeur insupportable que la chaleur n’aide pas a atténuer emplit l’habitacle. Les coupables sont vite démasqués : les 3 colliers de waterlillies tout flétris ont décidé de transformer leur parfum frais et délicat du premier jour en une effluve nauséabonde du plus gros effet.
Il nous faudra un bon quart d’heure avant de nous habituer à notre nouvel environnement, et les 3 colliers devenus gluants seront abandonnés sans regret sur le parking.
Encore une fois, le fait d’avoir notre propre 4X4 va nous autoriser à patrouiller dans la réserve avant de reprendre la route.
On prend la piste du Mahasela Hide où nous avions aperçu de beaux éléphants par le passé. En chemin, un tas d’excréments attire notre attention. Oui, ce sont bien deux papillons magnifiques occupés a butiner la chose…Comment de si beaux êtres, si gracieux, peuvent manger de la… La nature est décidément fascinante.
45. Contraste saisissant... Arrivés au Hide, on retrouve nos compagnons de drive. Cela nous donne l’impression de ne pas être vraiment partis ;o) Trois beaux éléphants sont sur place ! Cool ! Autant dire qu’on va passer un sacré moment a les contempler s’asperger tantôt d’eau noirâtre, tantôt de poussière. Nos voisins repartent en drive et on a le privilège d’occuper la place seuls.
Deux autres magnifiques pachydermes viendront relayer les trois premiers, pour notre plus grand plaisir. On mitraille jusqu'à remplir toutes les cartes mémoire ! Gnous, Nyalas mâles, warthogs se succèdent en arrière plan. Hum, pas vu le temps passer. Il est temps d’y aller là… Bye bye Tembe, et en route pour Jozini.
46. Mahasela Hide La route minée est toujours aussi propice a la conduite sportive, et bordée d’une vie trépidante. C’est jour de marché apparemment. Il y a de la vie ! Passage par Jozini où un camion chargé de canne à sucre, arrêté au bord de la route, fait le grand bonheur de tous les enfants sortis de l’école. Ils s’en donnent a cœur joie pour chaparder quelques tiges à mâchouiller ; de quoi égayer leur longue route de retour. La nôtre passe par Mkhuze, où un stop-ravitaillement est bien nécessaire.
47. On ne s'attardera guère pas envie d'être marabouté ! Quelques courses pour le repas du soir et on pénètre dans la réserve de Lake Jozini. Direction Nkonkhoni Fishing camp. Toujours aussi calme et délicieux, notre chalet est parfait. Le camp est vide (ne comporte que 4 logements) Le soleil est là, et on en profite pour aller piquer une tête dans la piscine sous ses derniers rayons. A notre retour, une petite rencontre va mettre un peu de piquant dans la fin de journée. Quelle ne fut pas ma surprise de tomber nez à nez avec un scorpion dans les toilettes ! Je filme, fais quelque photos, rassuré. Il ne bouge pas d’un poil, il est clairement mort. Et bien en fait, que nenni, une petite sollicitation de son aiguillon me démentira immédiatement. Un petit frisson rétrospectif me parcourt à la vue de sa cambrure soudaine.
Scorpion, serpent, araignée… On a souvent imaginé la rencontre, et ben voilà… C’est le moment tant redouté. Histoire de ne pas commettre de bêtise du style dégommer une espèce hyper protégée ou un truc du style, on part chercher Neville, le concierge. Enfin, «on»… Delphine part chercher Neville devrais je dire. Car, hors de question que je quitte le bestiau des yeux. Bien trop peur qu’il n’aille se fourrer dans un petit recoin en notre absence. Le maitre des lieux, sans état d’âme l’écrasera tranquillement d’un coup de manche de brosse. On peut partir faire notre dernière petite ballade de fin de journée rassurés.
A notre retour, inspection minutieuse des lieux tout de même. Sans verser dans la paranoïa, on se rend quand même mieux compte que tout est possible. Un bon vieux bolo plus tard (où la viande de bœuf hachée aura quand même un sacré arrière goût d’agneau), on part se coucher, non sans souhaiter une bonne nuit au Geckos et a notre bruyant compagnon de cuisine qui est chargé de l’extinction des feux (voir photo) ;o)
48. Préposé a l'extinction des feux !