J31 (Jeudi 30 Octobre) : Addo On reprend ce matin le rythme « safari », avec un lever à 5h30, et un café vite avalé pour être devant la gate à 6h précises. Le temps est toujours couvert, et frais, nous ayant même occasionné quelques frissons en fin de nuit. En route, direction : Domkrag dam, en espérant y trouver l’un ou l’autre prédateur sur la carcasse de koudou. A notre arrivée sur place, 5 chacals se disputent ardemment les chairs restant sur la bête morte. Bien vite notre hyène à l’imposant collier, aperçue la veille, débarque et chasse tout ce petit monde. Deux chacals plus téméraires restent dans les environs immédiats, et tentent de temps à autre de grappiller un petit bout de viande lorsque la hyène parait trop absorbée. Le passage bruyant de deux hadedas dans le ciel semble marquer la fin du lunch time pour la hyène qui décide d’aller s’abreuver quelque peu avant de quitter l’endroit. Trois chacals à présent rognent la carcasse, toutes oreilles en arrière, dans un concert de petits jappements d’intimidation. Ils sont sur leurs gardes, mais, c’est fait, elle leur laisse définitivement le magot.
222. Lunch buffet On les abandonne également pour prendre la route d’Hapoor dam, espérant retrouver l’un ou l’autre groupe d’éléphants. Le timing est parfait, car un groupe est sur le point d’y accéder, ce qui nous fait assister à une scène dont on ne se lasse jamais. Les ellies descendent paisiblement la colline a faible pente, en rang serré… et tout à coup, a la vue de l’eau, ils s’emballent et se mettent à courir dans un vacarme extrêmement prenant. Le sol tremble, la poussière se soulève et les barrissements, trompe en l’air, annoncent l’arrivée de la troupe d’une manière peu discrète.
223. La course vers l'eau C’est toujours aussi plaisant de les observer. Il se passe toujours quelque chose avec les hordes d’éléphants. L’heure n’est pas encore à la baignade, bien entendu…il s’agit plutôt d’un grand apéro ;o) Petits et grands s’abreuvent tranquillement ; un groupe remplace l’autre dans la sérénité. Un jeune tente bien une manœuvre d’intimidation en passant près du 4X4, mais sans danger.
On décide d’aller à la recherche du groupe de suricate qui squatte les environs. On ne met pas longtemps à les débusquer. Toujours aussi actives et enjouées, à nouveau quelques prises de catch du plus bel effet pour nous amuser de bon matin. L’arrivée d’une yellow mongoose les fera détaler d’un coup, mais mon manque de connaissances en la matière ne me permet pas d’affirmer qu’il y ait un lien de cause à effet…
Après le très grand, on passe au très petit, avec l’observation attentive d’un dung beetle en plein travail. Un véritable artiste dont la sculpture sphérique est absolument parfaite !
224. Une belle boulette Il trimballe sa boule courageusement tandis qu’on retourne prendre le petit déjeuner sur la terrasse de notre forest cabine. On repart en drive après le check out, et on choisit de se poser un peu au Spekboom hide. Un groupe de pachydermes est là. Ils s’abreuvent et s’aspergent avec le peu d’eau qui reste, conférant a certains un masque du plus bel effet. Une pauvre tortue perdue au milieu de la masse tente de s’extirper tant bien que mal de la cohue, sans casse heureusement. Alors que nous sommes en pleine observation, une petite souris peu farouche longe les palissades et vient nous renifler les orteils. Elle semble y prendre gout, et vu que miss Tembe est pieds nus dans ses sandales, ...enfin, pas de commentaires…
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225. Complicité , Spekboom hide. Un gros buffle solitaire débarque alors au milieu du jeu de quille… Mais même seul, il fait la loi, chassant les éléphants un à un. L’un o l’autre jeune tente bien d’y aller au bluff, mais rien n’y fait, le têtu a pris possession des lieux.
Il est temps pour nous d’aller nous restaurer. On effectue donc un crochet par le camp et son chouette petit resto pour un burger vite fait. De là, on ressort du parc, que l’on contourne par la route nationale, pour y pénétrer à nouveau par l’entrée opposée, située près de Colchester. Nous passons la nuit dans un autre camp, celui de Matyholweni.
Aux portes du parc se trouve un Kwikspar très bien achalandé, avec même, un service traiteur. On y trouvera donc absolument tout ce dont on aura besoin pour le repas du soir. Un bon plan à retenir…
Check-in et prise de possession de notre cottage : et, là, c’est la claque. Une véritable tuerie. Tant au point de vue paysage, que mobilier, ou facilités, tout est grandiose.
226. Cottage , Matyholweni camp Un deck surélevé en bois, avec barbecue et une vue imprenable sur les collines avoisinante, un intérieur délicieusement décoré, un four micro-ondes etc... Le tout agencé avec beaucoup de goût !
Notre dernière nuit sera douce…
Mais pour l’heure, il est temps de repartir en drive. Nous traversons donc la « nouvelle » partie du parc, malheureusement encore très pauvre en présence animalière, mais aux paysages magnifiques.
On croisera tout de même dans cette Colchester section, un beau héron, quelques cactus intrigants.
227. Héron , Colchester road On s’arrête a plusieurs reprises pour contempler le paysage qui s’ouvre dans notre dos, a force que nous grimpons les collines. Une vue sur l’océan indien bordé de sable blanc se mêle a la végétation luxuriante. Cette partie, quand elle sera un peu plus peuplée, vaudra clairement le coup.
228. Colchester Section Il est 16h lorsque l’on pénètre à nouveau dans la main game area. Les deux heures et demies de drive seront bien rythmées. Eléphants à profusion, suricates batailleuses, koudous, bubales, et même quelques Elands un peu lointains. Un joli sugarbird, un troupeau de buffles, et quelques chacals encore…
Dans les alentours de Domkrag, on remarque un chacal couché. On les voit si souvent en mouvement que cela nous intrigue, car la dernière fois que l’on en a trouvé un immobile, les petits n’étaient pas loin. Bingo, trois puppies apparaissent alors entre les taillis. Ca joue, ca saute, ca court, ca se bagarre et se roule dans la poussière. Un vrai moment de pur bonheur. La lumière décline, ce n’est pas tout près, et pas franchement dégagé, donc, les clichés ne sont pas à la hauteur du moment vécu, mais qu’importe…
229. On s'observe , Domkrag dam Evidemment, on ne voit pas le temps passer, et il est déjà bien vite temps de quitter la game area pour retourner au camp de Matyholweni, toujours par la nationale via Paterson. Notre dernier coucher de soleil en Afrique du sud fait bien les choses , nous poussant même a nous arrêter en bord de route pour le contempler , sous les yeux ébahis des conducteurs locaux qui passent a vive allure.
On regagne notre cottage dans la pénombre, un garde assurant la permanence à la gate du camp 24h/24. Repas de fête avec le bobotie acheté au supermarket, et bouclage des valises, le cœur lourd…
Heureusement que le départ est en fin de journée demain, ce qui nous permettra de faire une dernière journée active dans le parc.