Allez, c'est reparti !
Mercredi 10 décembrePendant la nuit, nous avons navigué en retraversant le détroit de Bransfield pour revenir sur l'archipel des Shetland du Sud.
Une nouvelle nuit houleuse mais cette fois tout le monde a l'air en pleine forme. On devient de vrais loups de mer !
C'est déjà le chemin du retour et nous ne sommes pas bien loin de notre lieu de départ de la croisière.
Ce matin nous débarquons à Deception Island, c'est un ancien cratère volcanique dont une paroi s'est effondrée, laissant l'océan l'envahir.
L'entrée du cratère est très étroite et la navigation délicate. C'est pourquoi il n'est pas toujours possible de débarquer à Deception Island.
123.
Le nom de Deception viendrait du fait que les marins s'attendaient à y trouver un refuge à l'abri des tempêtes, alors qu'en fait des phénomènes de vents tourbillonnants et des courants rendent la navigation très difficile à l'intérieur, d'où la déception des marins.
L'île était une très importante base baleinière et on voit les restes des bâtiments en ruine, les énormes cuves pour stocker l'huile et les divers matériels pour la transformation. Sous les graviers de la plage se trouve un gigantesque lit d'ossements de baleines. On marche dessus.
124.
125.
126.
Après un petit rappel historique nous allons au bout de la plage où quelques manchots font leur show.
C'est l'occasion d'introduire la troisième espèce de manchots que nous avons pu observer durant cette croisière : le manchot à jugulaire.
127.
Le manchot à jugulaire (Pygoscelis antarcticus - Chinstrap Penguin) est en effectif, la deuxième plus importante espèce de manchots après le gorfou doré. Son nom lui a été donné en raison de la ligne noire qui parcourt son menton. Ils vivent principalement en Antarctique, dans les îles Sandwiches du Sud, les îles Shetland du Sud, dans l'archipel des Orcades du Sud, en Géorgie du Sud, sur les îles Balleny, Bouvet et Peter.
128.
Nous grimpons à la 'fenêtre de Neptune' pour un coup d'œil panoramique sur la baie.
129.
Puis vient le moment de montrer son courage. Nous sommes engoncés dans nos manteaux qui nous permettent de supporter un petit vent froid. Et l'idée de quitter nos vêtements ne nous réjouit pas trop, mais quand même on n'est pas à Deception Island tous les jours et pour la baignade dans l'océan Antarctique, c'est le moment ou jamais.
Mais comme nous n'avons pas une goutte de sang viking, il faut bien qu'il y ait un truc pour nous pousser à nous tremper dans une eau à 4°C. Le long de la plage des fumerolles attestent de la présence de sources chaudes qui se mêlent à la mer, et par endroit la température de l'eau remonte suffisamment pour autoriser la baignade.
Véronique est la première à se déshabiller et à rentrer dans l'eau, suivie par un couple de jeunes hollandais et moi-même.
D'autres suivent mais la plupart se contentent de regarder.
130.
131.
Allongés sur le sable chaud, c'est en fait très supportable mais dès qu'on s'éloigne du bord ça devient glacial.
On se rhabille en vitesse et retour au bateau pour une bonne douche chaude.