En fin de journée, de retour vers le lac Manyara, on sorti de la route principale pour prendre un massai avec nous et qui nous guida sur une piste pour nous conduire à son village.
On allait donc effectuer la visite de son village dont il était le chef.
Mais comme vous allez le voir il ne s’agissait pas de n’importe quel village.
La responsable de l’agence locale de safari par qui on passait a des projets de développement avec eux comme la construction d’une école et d’un mini camp qu’ils devront gérer etc …
Projets qu’elle a déjà menés à bien dans d’autres secteurs de la Tanzanie.
Du coup il nous montra où tout ceci allait se situer.
Comme Chinook voulait une photo du 4x4 avec le toit ouvert pour ses clients qui ne savent pas comment c’est fichu, une mini séance photo sous l’initiative du chef massai s’improvisa.
C’est ici que j’ai réussi à capturer ma première photo d’une Chinook de face (pas facile)
.
185. Pour info, la Chinook, c'est la deuxième personne en partant de la gauche ...
Surtout dites lui qu'elle est belle, mignogne, charmante et tout, sinon je vais me faire gronder de poster des photos d'elle .186. Après ce fut à mon tour .Puis on entra dans le village.
Tout de suite le chef me dit que je pouvais prendre autant de photos que je voulais que c’était gratuit.
J’étais déjà assez surpris car dans tout ce que j’avais pu lire et de ce que j’avais pu constater lors de mon premier voyage, en général il y a toujours une histoire d’argent quand il s’agit de photographier des massais (du moins dans les coins les plus touristiques).
A notre entrée des enfants accoururent vers nous tout en gardant un peu leur distance.
Le chef nous conviât dans sa case.
A l’intérieur, aucun ouverture, il faisait nuit noire. D’autant plus qu’en venant de l’extérieur où la lumière était forte, le contraste était d’autant plus grand.
Puis petit à petit, à l’aide du flash et des yeux commençant à s’habituer, on apercevait quelques formes.
Il nous expliquait un peu le mode de vie, nous montra son lit et celui de sa femme à coté duquel il y avait celui de sa mère
(ils sont très très famille …).
Il me fit toucher le ‘martelât’ constitué de trois épaisseurs de peau de bête pour une épaisseur globale vraiment pas très épaisse
.
Il conviât même Chinook à s’assoir dessus
Si ça ce n’est pas des avances … enfin moi je dis ça, je dis rien …
.
187. Chinook et le chef massai, tous les deux assis sur le 'lit' du chef.Un emplacement pour faire du feu pour la cuisine était situé au centre de la case.
Puis on sorti. Comme un veau d’à peine quelques jours venait de naitre, il nous le montra.
J’étais alors à croupi devant l’entrée et je senti une petit main venir me toucher les poils de l’avant bras.
Visiblement ça intriguait un des enfants.
C’est par ces gestes qu’on comprenait qu’ils ne semblaient vraiment pas avoir l’habitude de voir des touristes ici.
D’où entre autre l’aspect plus authentique de ce village que ceux où le tourisme massif a fait perdre toute authenticité au profit du sacro saint dollar.
Un autre enfant pris la main de Chinook et compara la couleur de sa peau avec la sienne.
Ils étaient adorables
.
Quand je les ais pris en photos ils semblaient intrigués alors je les ai laissés toucher un peu l’appareil pour satisfaire leur curiosité.
La visite se poursuivit par les différents enclos où ils placent leurs bêtes pendant la nuit puis l’ensemble des hommes s’étant rassemblé, on a eu droit à une petit chanson/danse rien que pour nous et sous les yeux du petit garçon que j’avais pris en photo.
C’était très sympathique même si ça fait bizarre de rester debout à les regarder.
Mais bon visiblement, eux ils avaient l’air de s’amuser.
A la fin certains on même voulu que je les prenne encore en photos, histoire de voir ensuite l’image s’afficher sur l’écran.
Entre temps, les femmes vêtus de bleu étaient sorties et s’étaient regroupées.
Visiblement elles étaient beaucoup plus timides, surtout les jeunes.
C’est ainsi que la visite s’acheva.
Je ne souhaitais rester non plus trop longtemps, par crainte de trop les déranger.
On remonta alors dans le 4x4 et avant de partir, certains enfants sortirent nous dirent au revoir dont le petit garçon dont le comportement, la simplicité, le sourire etc. m’avaient tant touchés
.
Quelques minutes plus loin nouvelle surprise, sorte de confrontation entre modernité et tradition, le chef sorti de sous sa couverture un téléphone portable pour répondre à un appel
!
Je me suis alors empressé d’allumer le compact que j’avais devant moi pour prendre une photo.
Bon j’aurais préféré l’avoir debout dans la savane en train de téléphoner, mais c’était déjà très atypique comme ça.
Un massai en tenu traditionnel qui passe un coup de fil avec son téléphone portable.
Ils n’ont pas d’électricité, pas d’eau courante, mais ils ont un téléphone portable
!
188. La case du chef.189.190.191.192.193.194.195.196.197.198.199.200. Le petit en train de regarder les autres danser et chanter.201.202.203.204.205.206.207. Le chef massai et son téléphone portable .Le soir on a gentiment été invité par la gérante de l’agence de safari chez elle pour le diner.
Elle a une assez grande maison mais sans tout le luxe bling bling que l’on peut voir chez certains locaux et dont on devine parfaitement qu’ils en profitent au détriment de leurs semblables.
C’est vraiment une femme adorable qui traite son personnel admirablement, prend en charge tous les soins médicaux de leur famille etc.
Les guides avec qui ont a eu l’occasion de discuter disaient régulièrement beaucoup de bien de leur ‘patronne’.
Elle a un petit garçon de 2-3 ans qui commençait tout juste à parler ,mais moitié en anglais, moitié en swahili
.
Bref une nouvelle fois, une bien belle journée venait de s’écouler.
Une journée fort différente de ce que à quoi je m’attendais avec de nombreux contact beaucoup plus proche de la population.