26 Août :C’est notre dernier jour…
j’arrive pas à le croire ! J’ai les boules, j’ai pas envie de quitter cet endroit de rêve…
On part en mokoro cette fois-ci avec un objectif macro car il y a de petites merveilles à photographier (agrions, libellules, phasmes, grenouilles…)
75-
76-
77-
78-
79-
80- Une grenouille pygmée toute toute petite (la taille d'un ongle... Une tannée à prendre en photo
)
(si quelqu'un a une idée des noms des ces grenouilles... Je prends)
ce matin les moucherons sont déchaînés et nous devons nous asperger d’anti-insecte
C’est trop beau ! Tout est trop beau ! J’veux rester ici…
on fait une pause sur une petite île et Dalton nous explique plein de choses intéressantes sur les plantes et nous fait découvrir un arbre dont les branches et les racines servaient aux bushmen pour nettoyer et blanchir les dents : le « apple star tree » - on a essayé et ça blanchit sacrément bien! Dalton va d’ailleurs aller nous en chercher tout un stock cet après-midi pour qu’on puisse en ramener (il est vraiment super ce Dalton – merci pour tout !)
Les « mokoriers » nous confectionnent un joli collier de fleur de nénuphar en guise de cadeau de départ… Une bien jolie attention
C’est déjà l’heure du départ… On va prendre une douche, boucler les valises et Paul nous propose d’aller voir l’arbre ou la femelle léo a mis sa proie qu’elle a tué ce matin (un impala tué vraisemblablement vers 5h du mat vu le bruit qu’il y a paraît-il eu) – évidemment on est d’accord et on part pour un tout dernier drive
Il file direct vers l’arbre du léo qu’il a repéré ce matin et là oh miracle des miracles… Elle est là, lassivement étendue sur sa branche d’arbre, les pattes pendantes – le rêve se concrétise
Je vais l’avoir ma photo de léo dans l’arbre
mon cœur bat la chamade
Mais là Paul contourne l’arbre, mais qu’est-ce qu’il fait
La lumière était bonne, la position idéale… Où il va ? En fait de l’autre côté sur une autre branche nous avons la plus agréable des surprises… 2 jeunes de 4 mois avec d’immenses yeux bleu ciel
2 boules de poil grognant et jouant. C’est tout bonnement HALLUCINANT !!! J’ai du mal à respirer, je suis bloquée sur « c’est hallucinant… » que je répète en boucle comme pour me persuader que c’est vrai.
81-
82-
83-
84-
85-
Nous allons mitrailler pendant 15 minutes – toutes les scènes sont extras, les petits qui se taquinent, qui essayent d’entamer la peau de l’impala, affamés… La mère lassive sur sa branche qui se lève pour aller aider ses petits en entamant le cuir, en retirant les intestins et en ouvrant le ventre de l’impala pour laisser les meilleurs morceaux tendres (viscères etc) à ses 2 rejetons affamés – et là les peluches se transforment en carnassier, ils montrent les dents, grognent de plus en plus fort, se mettent des grands coups de patte pour avoir accès à ce met de choix – ils ont du sang partout, sont raides énervés mais ont toujours leurs grands yeux de peluche si clairs
86- TRANSFORMATION
Je n’ai pas d’adjectif pour décrire l’émotion - même si c’est un peu sanguinolent et parfois ragoûtant, c’est la dure loi de la nature et ce félin est définitivement d’une beauté hypnotisante
Et puis la bulle de rêve se crève… Paul nous rappelle qu’il faut partir, que l’avion nous attend, qu’il faut rentrer à Paris…. On ne veut pas, on mitraille encore et encore
Et puis il faut dire au revoir à cette maman exemplaire et à ces 2 peluches qui semblent prêts à affronter la vie - on part à reculons prendre notre avion
On est à la bourre, du coup on se dit au revoir rapidement, les moteurs des Cesna sont allumés, le pilote nous fait activer et on monte dans l’avion comme ça… Rapidement !
On se dit au revoir si vite… Pourtant ici tout le monde était vraiment extra, du coup on se tombe dans les bras, rapidement et se promettant de revenir.
Cette dernière scène c’est l’apothéose, la cerise sur le gâteau, un cadeau de la vie… Et je regarde par le hublot le delta s’éloigner…
Le retour va être long, très long – 20 minutes de Cesna jusqu’à Maun puis 1h30 de Maun à Jo’burg et 1 bonne heure au transit pour avoir le boarding pass (toujours aussi mal organisé le guichet d’Air France), on est de mauvaise humeur, on fait les boutiques de l’aéroport rapidement et c’est déjà l’heure d’embarquer – l’avion est plein à craquer (évidemment) et les casiers à bagage sont tous plein à craquer également – pas de place pour nos sacs grrrr ! Je suis à cran du coup je vire manu militari une valise pour mettre mon sac photo – bon je sais c’est pas bien mais c’est inadmissible qu’on laisse monter les gens avec autant de bagages à main alors que nous on en a qu’un par personne comme c’est normalement prévu – bref, on ne passe pas inaperçu. En plus, mon écran de télévision ne fonctionne pas, je n’arrive pas à m’endormir, je suis raide énervée
et je n’arrive pas à me détendre.
Arrivée à Paris, un seul douanier pour 2 avions…. Vive le service public !!! On se croirait à Eurodisney avec ces queues interminables en serpentin – enfin 2 autres douaniers viennent en renfort – mon taxi m’attend dehors et je sais que le compteur tourne !
On récupère les bagages et je file rejoindre mon taxi… même pas le temps de se dire au revoir correctement !
Pas envie du tout de reprendre le boulot mais c’est la vie hein !
En tous cas le bilan de ce voyage, c’est une dream team ! Des souvenirs plein la tête (sonores, olfactifs et visuels) des photos que j’espère pas trop mal et l’envie de repartir encore et encore… Vivement l’année prochaine qu’on remette ça