Au pays du bec-en-sabot (Zambie)

[Ombrette]

Carnet de voyage : au pays du bec-en-sabot

Seul représentant de son espèce, aux mœurs assez méconnues, le bec en sabot  est rare, menacé de disparition, timide, difficile à observer dans son milieu naturel. Grand échassier gris (1m20) ainsi nommé à cause de son bec aussi gros que sa tête, terminé par un crochet, il se nourrit de poissons, de grenouilles et autres escargots. Il niche à même le sol et pond deux œufs. Ses petits naissent en octobre et volent en décembre.
Tout cela je l’avais lu….

Après quinze heures de voyage et trois avions différents, nous voilà ma mère et moi, en Zambie. Quelle joie !
Cette fois pour réaliser un rêve : voir et approcher le bec en sabot (shoebill in english).

1.


Six heures du matin à Bangweulu, nous partons en bateau accompagnées de Patson notre guide et spécialiste local. Cette contrée marécageuse, magnifique et sauvage, pleine de bambous, de papyrus et de nénuphars, abrite encore ce grand oiseau massif venu droit de la préhistoire.

2.

[Laurent Renaud]

Chouette !!!
Une nouvelle ambiance à découvrir.
Merci Ombrette.

[gerenuk]

Un nouveau reportage
En quelle saison y êtes vous allés? Il semble qu'il y avait nettement plus d'eau que quand nous y avons séjourné (Octobre).
D'ailleurs les bateaux étaient remisés et on ne pouvait explorer les marais qu'en 4x4 et à pied.
En tout cas un de nos grands souvenirs de nos voyages de Zambie.
Je me réjouis de découvrir ton expérience et tes photos.

[ojeff]

C'est très alléchant...
Jérôme

[zabinouk]

Je suis attentivement

[SHABA]

Allez ne nous fait pas languir trop longtemps.....................

Vivement la suite.

Amicalement

[ViBra]

Ca m'intéresse aussi 

[Floflo]

Chouette... Un nouveau reportage surtout sur cet oiseau mythique  LA SUIIIIIIIIIIIIIIIITE 

[fdupraz]

La suite, la suite !!!
Le Bec en Sabot, un oiseau mythique, que j'espère bien accrocher à mon tableau de chasse photographique dans quelques temps.

Franck

[Ombrette]

Gerenuk : nous y sommes allées en mai. Très bonne époque manifestement pour l'observation puisqu'on a pu en voir une douzaine en tout (ce n'était ni la période de couvaison ni la période des petits).

Je vois qu'il y a des amateurs.... Super ! Alors on y va.

3.



4.



Après deux heures de balade somptueuse au milieu du marais et de milliers d’oiseaux de toute sorte, soudain…. arrêt sur image, plus personne ne bouge : une forme tout là-bas, au loin, un point en haut d’un arbuste, et puis un autre, et un autre…. Quatre en tout !!!! C’est un bon jour nous dit Patson….

5.

[Ombrette]

Nous continuons d’approcher en bateau tout doucement, en silence, une tension perceptible chez tous… jusqu’à ce que l’on ne puisse plus avancer, le bateau est coincé. Une seule solution, finir  à pied : on chausse alors des bottes et on y va. Au diable la bilharziose et autre maladie épouvantable…

6.



Patson choisit l’un des oiseaux, le plus proche de nous. On se dirige vers lui en faisant quelques détours. Derrière une touffe de végétation, nous en surprenons un (et de cinq !), à terre, qui en nous voyant s’envole immédiatement. Ne pas être trop direct, il est très timide.

7.



8.

[Ombrette]

9.



10.

[Ombrette]

Lui toujours perché nous a vu venir, pas moyen de le surprendre. Nous pataugeons dans la gadoue, nous nous enfonçons presque jusqu’au genou : et hop, de l’eau dans les bottes !! Nous apercevons deux autres oiseaux à terre, beaucoup plus loin (ça fait sept en tout !) : « Very good day, today ! » chuchote Patson. Pas de bruit, il est là, j’ai l’impression de jouer à « 1, 2, 3, soleil » avec cet oiseau si curieux. Il nous laisse gentiment approcher. Je peux voir jusqu’à son regard si doux…. Et là, il baille, fait sa toilette. Tranquille, un œil sur nous tout de même. Moi, j’appuie sur le déclencheur de mon appareil photo, comme une folle, un festival ! Il est à dix mètres…. Mother filme.

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[Ombrette]

Et puis…. Tout d’un coup il s’envole, 2m 50 d’envergure, que c’est beau !!
Les herbes coupantes du marais nous lacèrent les jambes. Qu’à cela ne tienne, on décide de continuer et d’en approcher un autre. Pas facile, il s’envole et beaucoup plus loin…

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14.

[Ombrette]

Retour au seul et unique campement du coin pour un game drive l’après-midi. Puis vient la fin de cette première journée de folie… L’excitation est à son comble : on y retourne demain !

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