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Auteur Fil de discussion: Kenya première, le retour  (Lu 60927 fois)
Gazelle
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« Répondre #60 le: 21 Mars 2008 à 13:28:50 »

Quel délice de suivre ton safari, en images et en écriture  Sourire Yes

Je ris aux éclats devant :

Big John, en pleine sieste

Citation
Ce soir au menu... ragout de bœuf, là aussi le bœuf est plutôt coriace, à un moment ou l’autre de sa vie il a du suivre la migration des gnous et faire l’aller retour entre le Masaï Mara et le Sérengetti et à mon humble avis il l’a même fait plusieurs fois.

 Rire

Citation
il m’informe qu’un léopard rôdait dans les parages et que c’est pour cela que les chiens ont donné l’alarme.
D’ailleurs, il la lui-même vu à la lumière des phares, quand il est rentré du village où il devait faire le plein.
D’ailleurs le plein n’est pas fait parce qu’il a crevé et qu’il n’a pas pu aller là où il devait aller.

Tout le charme de l'Afrique.

Moi, je veux une photo de zabinouk avec le caleçon, qui a fait le tour du monde!  Tire la langue

A bientôt, de suivre la suite de tes aventures

Gazelle
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Frêle mais déterminée comme une gazelle.
zabinouk
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« Répondre #61 le: 21 Mars 2008 à 13:44:36 »

8H on franchit la gate de la Talek river. Et tout de suite plein d’animaux, Thomson, Grant, impalas, damalisques…
Un des objectifs du jour, la recherche du léopard, le deuxième primordial, faire le plein de carburant.



Il y a la plaine qui déroule son tapis d’herbe verte à l’infini, il y a ici et là, quelques acacias solitaires, il y a la piste ocre rouge plus ou moins défoncée, il y a aussi des buissons assez touffus que l’on contourne et recontourne et re-recontourne soigneusement à la recherche d’un fauve.
On en trouvera un, un fauve solitaire un lion, dont je ne verrais, excusez moi messieurs, une fois de plus, que les parties intimes. Exhibitionniste et roi FENEANT. Le Mâle dans toute sa splendeur, le « roi » des animaux. Et vous croyez qui il aurait daigné ouvrir un œil avec le bruit du moteur, même pas. Très frustrant.

On s’éloigne de la zone de buissons et on retrouve la plaine dégagée à perte de vue, au loin des girafes et des éléphants.



Tout près deux chacals à chabraque, nous précèdent un moment sur la piste avant de disparaître.



Une autre zone  de buissons, peut être que… et bien non là c’est le royaume des éléphants, il y a d’ailleurs deux jeunes qui font assaut de trompes. Il faut bien choisir son point de vue pour les observer, car les buissons ne sont pas très grands mais gênant tout de même.
Soudain à dix mètres devant nous un buisson frémit, un derrière apparaît, deux trompes entremêlées un bout d’oreille, puis plus rien. Là aussi deux éléphants plus jeunes encore en sont venus aux trompes. Bon là on s’écarte un peu. C’est vrai que c’est plus du jeu que de la vrai bagarre, mais ils sont moins attentifs, là juste maintenant et on est un peu trop près au gout de John.
Moi de toute façon, comme souvent mon zoom me sert de longue vue, je me dis toujours qu’il y a du chemin avant qu’ils nous approchent, mais finalement pas tant que ça.

Seulement un autre véhicule sur le spot, après un bref échange radio, John fait le tour du groupe d’éléphant et rejoint l’autre mini bus pour un échange direct en swahili entre chauffeur, pendant ce temps moi j’ai repéré un coucal à sourcil blanc, mais il n’est pas vraiment coopérant pour la photo.





Et on quitte brusquement la scène, John est sur les traces de ….

Je le découvre 10mn et quelques cahots plus tard. Sous le seul acacia qu’il y a, à des centaines de mètres à la ronde, affalés dans l’ombre à l’abri des hautes herbes (une fois de plus) trois magnifiques guépards, probablement des frères, le bedon apparemment distendu par une orgie récente.
Je guette attentivement l’ouverture d’un œil, puis-je espérer deux ?  Une paupière frémie, c’est tout pour celui-ci. Le plus éloigné de nous, nous tourne le dos et de toute façon je le devine à peine dans l’herbe verte. Quand au troisième… oui ça y est je peux enfin voir son regard d’ambre et le capturer à travers l’objectif, évidement j’ai quelques beaux brins d’herbes compris pour le même tarif.





Bon là, on n’a toujours pas fait le plein du bus et la flèche du réservoir est dangereusement proche du « E » pour empty.
Je sais bien que pousser le véhicule me ferais éliminer les calories ingérées ce matin, mais je n’ai pas envie non plus de servir de repas au fauves, quoique pour les guépards, vu l’état de leur ventre, il y a quand même peu de risque.

On ce dirige donc vers un premier lodge, ils ont des pompes a essences, mais ils refusent de nous en vendre. Pour je ne sais quelle raison d’ailleurs, enfin je crois que ce n’est pas l’heure et que la personne qui peut donner son accord n’est pas là, on le quitte donc une première fois après une quinzaine de minute d’attente on repassera dans un petit moment.
Donc on repart en game drive.
Une heure plus tard on revient, et le problème et le même, on attend donc patiemment devant les pompes, pour moi pas de problème j’ai repéré dans l’acacia qui fait de l’ombre au pompiste et à ses aides, plusieurs nids en construction.
Je pense que ce sont des Grey-headed social weaver, je ne connais pas vraiment le nom en français mais ça devrait donner avec la traduction quelque chose comme tisserin social à tête grise.
En tout cas je passe à l’arrière du minibus et avec le bazooka sortit j’essaye de prendre quelques photos, sans trop trembler.
Ça volète dans tous les sens, alors je me fixe sur la sortie du nid ou je ne vois pour l’instant apparaître qu’un petit morceau de derrière, et je patiente pour voir la tête. Enfin voilà la bête qui pointe dans le bon sens, en plus elle a le bon gout d’attendre quelques secondes avant de prendre son envol, ce qui fait que j’arrive à la photographier, mais malheureusement pas quand elle s’envole, pour cela il va me falloir encore quelques décennies de pratique.



Il y a aussi plusieurs hirondelles qui virevoltent, mais là, je fais carrément une croix dessus, mais un coliou  strié se pose gentiment pas trop loin de moi et patiente quelques instants avant de reprendre son vol.
Toujours pas d’essence mais quelques photos supplémentaires.



John après avoir essayé de courir après quelques petits chefs remonte à bord dégoûter, finalement je m’étonne moi même car je garde mon calme, je suis entrain de devenir plus africaine que les africains. Clin d'oeil

C’est donc la deuxième fois que l’on quitte ce lodge, et on s’éloigne de l’abondante verdure dans laquelle étaient éparpillés les bungalows. Nous retrouvons la plaine infinie d’un côté, et de l’autre des collines, aux pieds desquelles nous errons, toujours plus ou moins à la recherche d’un léopard, nous scrutons tous les arbres à saucisses du coin. Rien.

Nous croisons un petit groupe d’éléphants, qui nous coupent la piste pour aller s’abreuver et s’asperger dans un petit marigot.





Puis nous croisons la rover d’un lodge qui nous indique où nous pouvons trouver du carburant.
Nous nous rendons donc dans ce nouveau lodge qui se trouve à proximité de la station de recherche sur la faune sauvage dans le Mara, près de la Sekenani gate.
 
Ca y est on a fait le plein, mais John fulmine tant c’est chère, 15sh de plus par litre par rapport à Nairobi. Bon moi je suis soulagé je n’ai plus à craindre la pane  et le fantôme de la marche forcée en plein soleil avec les fauves à nos trousses s’éloigne. Ouf j’ai eu chaud.

Midi passé, on approche d’une zone arborée qui longe probablement un court d’eau que l’on ne voit pas, mais une telle ligne régulière d’arbres ne peut que cachée un court d’eau.
Premier acacia, deuxième, on roule vraiment au pas, cela me semble être la zone idéale pour un léopard, eH! Désiré tu ne voudrais pas me montrer le bout de tes moustaches ?

Patiente, patiente…
Enfin me voilà récompensée, mon 5ième Big five. Si je ne me retenais pas je pousserais un cri de joie. Et l’on est tout seul sur le spot et John ne prévient personne avec sa radio.
L’apparition ne sera pas très longue mais de toute beauté, et pas trop mal éclairée et sans trop de branche.
Etirements, bâillements gueule grande ouverte, visiblement un petit coup de patounes sur la branche, comme le fait si bien ma chatte dans un coussin ou sur mon estomac, un autre étirement une belle pose l’air un peu dédaigneux et je descends tranquillement de mon arbre, et je m’enfonce dans les hautes herbes et disparaît.
Bref, trop bref moment mais qu’elle sensation inoubliable à la vue de ce superbe félin tacheté à la beauté incomparable.





BIG FIVE, en trois jours dans le Masaï Mara je les ai tous rencontré, c’est mon 4ième safari et c’est la première fois que ça m’arrive. Pourtant je ne suis pas à la recherche de l’exploit, mais là j’avoue que je suis enchantée.
Et il y aura encore d’autres splendides rencontres, les jours suivant.

Bien entendu Joseph et John sont ravis d’avoir pu me faire ce cadeau de la nature. J’inclus Joseph car comme il nous accompagne à chaque sortie et qu’il a des yeux d’aigle. C’est souvent lui qui déniche les scènes intéressantes et qui anticipe le mouvement des animaux, il est un très bon cuisinier et aussi un guide très précieux.

On ressort des zones de buissons et d’arbre pour regagner la plaine.
Je ne me lasse pas de la vision du Masaï Mara, l’herbe bien haute, bien verte qui ondule sous une brise légère, un acacia rompant de loin en loin l’aspect linéaire du paysage, le ciel est azur et quelques cumulus comme tous les jours, commencent à monter et à gagner du terrain.
La prairie, aujourd’hui particulièrement, est survolée par une multitude de  petits papillons blancs, et par une nuée d’hirondelles, je n’en ai jamais vue autant qui joue à la patrouille de l’air au dessus des herbes.

On retrouve un des ces ilots de buissons, on suit des traces de roues dans l’herbe et une fois de plus on déniche un gros minet dans les graminées, et une fois de plus on n’en verra quasiment rien.
Trois buissons plus loin une lionne se signale en se levant en la suivant on découvre un petit groupe de lionnes et de lionceaux. Les adultes sont nonchalamment installées à l’ombre des branches basses, mais les bébés sont par contre mieux planqués, au cœur même des buissons.
Question lumière évidement à plus de 13h c’est pas géant, ombre très marquée, lumière très dure.











Et plus loin les quelques buffles sous un arbre, impossible à gérer.



C’est finalement vers 13h30 que l’on trouve un acacia solitaire, totalement isolé au bord d’une piste, loin de tout buisson, pour la pause pique nique.
Ca, je ne sais pas si je l’ai déjà dit mais c’est un moment que j’adore, ce repas au milieu de nulle part, avec ce petit zest de frisson, du au fait que l’on ne sait pas ou est le danger. Parce que du danger il y en a quand même, même si l’on est sur nos gardes.

Avant de repartir je prends quelques photos de notre arbre à pique-nique.
Léger changements dans le ciel vers l’ouest où les cumulus s’accumulent, le sommet reste d’un beau blanc neigeux mais la base s’obscurcit sérieusement, il y aura encore un orage quelque part ce soir.





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Floflo
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« Répondre #62 le: 21 Mars 2008 à 14:24:05 »

Punaise... Il décoiffe ce carnet!!! Je suis dégoutée de la vie  Pleurs tout le monde semble voir des léos et pas moi  Pleurs Pleurs
En tous cas j'adore le rythme de ton carnet, les photos sont top et tu es vraiment douée en dessin... Ils sont superbes (j'adore l'éléphant de dos...)
Continue à rester enchainée à ton ordi  Grimaçant
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« Répondre #63 le: 21 Mars 2008 à 14:30:53 »

Pour la suite du game drive, on pourrait évidement la qualifié de plus calme, j’en ai même eu rencontré lors d’un précédent safari qui auraient  dit qu’il n’y avait rien à voir.

Hormis deux hyènes, enfin, qui font la sieste au milieu de la piste et que l’on est obligé de contourner, mais au moins là pas d’herbe folle.
L’une est porteuse d’un collier émetteur en cuir et l’autre est porteuse d’une feuille verte, comme une boucle d’oreille. Enfin je l’ai cru jusqu’à ce que je revoie les photos plus en détails, car il s’agit en fait d’une étiquette de plastique épinglée à son oreille gauche.





A proximité dans la plaine de chaque côté de la piste, phacochères, impalas, Thomson, damalisques et buffles.
Beaucoup sont allongés dans l’herbe, avec seulement  quelques veilleurs stratégiquement disposés.
J’aime tout particulièrement le tableau que font trois damalisques et que j’ai vu plusieurs fois, elles sont couchées dans les hautes herbes, à elles trois elles forment un triangle dont on ne voit paraître que le haut du crane et les cornes.
Un buffle en renifle un autre, puis s’éloigne, s’arrête de nouveau et puis lève un postérieur pour se gratter le museau, énorme masse noire, égarée au milieu des graciles impalas dorées.









Choc des couleurs, bruns, roux et ors des robes, herbes vertes, or du soleil sur la plaine, ombres bleutées des cumulus qui courent sur la prairie, masse noire brutale du buffle qui tranche brutalement sur la douceur du tableau.
Il y a de quoi observer, antilopes qui broutent, qui tètent pour les plus jeunes, qui se grattent qui avec les cornes, qui avec les dents, en se tordant le cou ou en utilisant un voisin complaisant, qui avec un postérieur.
Un mâle impala, renifle l’odeur laissé par une femelle qui vient d’uriner.
Un autre un peu plus loin se soulage, d’abord en étirant les postérieurs loin derrière lui pour uriner, puis en ramenant les postérieurs bien sous lui, presque comme s’il s’accroupissait pour déféquer.

Nous progressons toujours lentement au milieu de cet éden, et ce sont soudain deux damalisques mâles qui s’affrontent cornes contres cornes. Entre chaque attaque, ils contrôlent quand même qu’il n’y a aucun prédateur qui approche, puis ils se re-foncent dessus têtes basses, et pour faciliter mon travaille de photographe amateur, ils plongent à genoux dans les hautes herbes, ce qui fait que je ne vois quasiment jamais la tête au moment du choc.





Les hirondelles sont toujours aussi nombreuses autour de nous, toujours aussi insaisissable pour moi.
On remonte lentement la Talek en direction de la gate.
Notre piste croise celle de girafes qui effeuilles des épineux sur l’autre rive de la rivière et croise aussi celles d’éléphant qui sortent de la même rivière et qui eux arrachent de l’herbe à pleine trompe. Quelques mouvements d’inquiétude de la part des plus jeunes, on s’éloigne un peu, mais les grandes femelles restent très calmes.



17h30 bien sonnée et l’on franchit la gate.
Quelle sacrée journée une fois de plus. Je remercie mes compagnons comme à chaque fois.
Jane me rejoins et me pose les inévitables questions, à savoir comment c’est passé ma journée.
Alors je lui raconte, le combat-jeu des éléphants, les trois guépards couchés dans l’herbe, les lions avec leur cubs, les girafes, antilopes… et bien sur merveille de toutes les merveilles le léopard.
Elle me sourit, très heureuse pour moi et me confirme ce que je sais déjà, que ce n’est pas tout le monde qui à la chance de voir tous les Big five, et que ce n’est pas tout le monde non plus qui tombe sur les différentes scènes que j’ai vu de puis le début.
« You’re very lucky »
Ca je n’en doute pas un seul instant.
Elle-même n’a jamais vu ni de guépard, ni de léopard, alors en accord avec John je l’invite pour le game drive de demain matin.

Puis c’est la joie de prendre une bonne (mais mince) douche chaude, pour me débarrasser de la poussière et de la transpiration de la journée.

Puis pendant que Joseph prépare le souper de ce soir, je me réfugie dans la « salle à manger » pour décharger mes photos une fois de plus sur la X-drive.
Grace au petit écran, une fois le transfert d’image fini, je peux montrer le résultat de la journée à Jane et Joseph, notamment les photos des guépards et du léo, et puis l’on s’attendrit devant la bouilles des lionceaux.
Quand à John, il est écroulé sur un matelas à l’ombre des arbustes et fait la sieste.

Copieux souper une fois de plus.
Demain matin levé 6h, départ 6h30 avec le petit déjeuner, retour prévu en début d’après midi pour le lunch, puis repos jusqu’à 16h puis selon mon choix, soit un ultime game drive dans le Mara soit la visite d’un village Masaï.
Bon ça ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais John m’explique que l’argent versé lors de la visite sert à différents projets du village. Par exemple à l’achat de légumes, d’articles divers pour améliorer le quotidien ou pour participer à l’entretient des enfants pour l’école.
Bon je verrais demain ce que je décide.

20h30… c’est l’heure d’aller me coucher.
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« Répondre #64 le: 21 Mars 2008 à 15:11:47 »

Merci Zabinouk
Je viens de passer un nouveau bon moment.
C'est beaucoup mieux que certains documentaires.

Dis-moi, les rangers ont l'air très "à cheval" sur le hors piste de ce côté ci de Mara.
 A+ pour la suite de tes aventures.
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« Répondre #65 le: 21 Mars 2008 à 17:23:10 »

Toujours aussi intéressant de te lire.

Tes dessins, croquis, ou aquarelles tu les avais fait sur place, ou alors de retour chez toi ?

J'aime particulièrement la hyène. Tu lui as donné un aspect "peluche".... Rares sont les occasions de la rencontrer sans qu'elle ne soit crottée ou pleine de sang...

Je crois qu'effectivement tu as su provoquer la chance.... Voir les big five en si peu de temps, c'est déjà un exploit en soi.

Par ailleurs, tu as pu observer le léopard en : action-extension.....

Encore merci pour ce récit.
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« Répondre #66 le: 21 Mars 2008 à 18:02:03 »

Une véritable évasion que de te lire...
Lucky woman!  Clin d'oeil

Bien riches en rencontres, ces journées dans le Mara (le léopard étant la cerise sur le gâteau)
Et puis, tous ces instants à la "This is Africa", j'adore!
Une faiblesse, pour l'aquarelle tête de buffle

Citation
Jane
Elle-même n’a jamais vu ni de guépard, ni de léopard, alors en accord avec John je l’invite pour le game drive de demain matin.

Bien sympa  Sourire

Amicalement

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Si vous appréciez un commentaire constructif sur vos photographies.... Les autres aussi… Merci.
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« Répondre #67 le: 21 Mars 2008 à 20:30:06 »

Oh, oui, que c'est bien ! on y est..... et tu es si drôle  Rire, bravo pour ce récit sensible, ces belles aquarelles  Yes et tout et tout.
Merci Zabinouk et au plaisir de lire la suite.
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« Répondre #68 le: 21 Mars 2008 à 21:31:46 »

Merci zabinouk  Sourire

il devrait neiger plus souvent dans le vaud hehe...
Carnet génial car instructif (pour moi) avant un zeste d'humour et auto dérision

j'adooorre!

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« Répondre #69 le: 21 Mars 2008 à 21:36:23 »

Zabinouk, tes dessins sont superbes et viennent compléter à merveille les photos que tu nous montres.
Quelle arche de noë tu as eu la chance d'observer en si peu de temps !
Merci aussi pour le récit plein d'anecdotes et d'humour.

Mais as-tu remarqué la petite tache rouge sur le léopard ? Une blessure ?
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« Répondre #70 le: 22 Mars 2008 à 07:57:01 »

Merci à tous pour votre intérêt et votre soutient Clin d'oeil
Pour répondre aux différentes questions:

Désolée Gazelle aucune photo de moi en caleçon n'est disponible Clin d'oeil d'ailleurs il n'en existe qu'une seule, mais comme elle a été prise en Australie je ne peut bien évidement pas la mettre ici Clin d'oeil

Laurent je ne sais pas si les rangers sont très à cheval sur le hors piste, je pense plutôt que c'est  du la pénurie de touristes, moins y a de monde qui risque de commettre d'infraction et plus vite on sanctionne celui que l'on prend Marteau

Shaba, les aquarelles sont réalisées le soir avec l'aide de la X-drive, pour une fois je n'avais pas trop le temps de les faire directement sur le site à part la première du paysage du M.M
La page d'ouverture et les cartes ont été réalisé à la maison avant le départ.

Vibra, oui j'ai vu la petite blessure du léo, juste une écorchure à mon avis.
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« Répondre #71 le: 22 Mars 2008 à 16:03:43 »

Samedi 1ier mars: Aruba east campsite-Masaï-Mara- Rivière Talek

La nuit a été plus calme, beaucoup moins d’aboiements que la nuit dernière, mais elle fut aussi plus fraiche, raison pour laquelle j’ai sorti mon sac de couchage.
En plus de la couverture j’ai  eu bon chaud.

Réveil 6h00 pour un départ prévu à 6h30. Pour moi pas de problème, pour Joseph non plus, il s’active déjà  depuis un petit moment à la préparation du breakfast que l’on va emmener.
John ? Pas visible pour le moment.
Je sors de ma tente, déjà toute équipée, et gagne la cuisine, Edward le gardien est étendu près des dernières braises rougeoyantes de son feu.
Au dessus du toit de la salle à manger-cuisine commence à apparaître une vague lueur.
Je salue Joseph qui s’active à cuire des crêpes, et je m’assois dans un fauteuil de camping et commence à lire à la lueur de ma frontale en attendant que tout le monde soit prêt.

Edward c’est levé, a pris un seau et commence à astiquer notre bus.
Finalement le départ se fera à 6h45, pour la ponctualité ce n’est pas vraiment ça, j’ai tous les jours droit au quart d’heure masaï, enfin ça pourrait être pire je suppose, ou mieux.
John est enfin apparu et Jane aussi, puisqu’elle nous accompagne ce matin.
Le toit du minibus est ouvert et je me prépare en enfilant une polaire plus épaisse et en me protégeant le cou avec un foulard.
J’ai réfléchit aux toutes premières photos que je souhaite faire. Puisque ce matin on part de bonheur, j’espère avoir un beau levé de soleil, donc j’équipe mon appareil photo avec le 18-50mm.
Et c’est le départ.
J’occupe toujours les deux premiers, fauteuils du minibus juste derrière John, il y a un fauteuil ou je mets mon sac photo, et l’autre ou je suis sensée m’assoir, mais je me tiens toujours debout, du moment ou je monte dans le bus, jusqu’au moment ou j’en ressors.
Alors je propose à Jane de venir s’asseoir là, mais John n’est pas du tout du même avis, Jane est invitée, OK, mais j’ai l’absolu priorité et je suis donc libre d’aller et venir comme je l’entends dans le bus et c’est apparemment à elle de faire en sorte de ne pas me gêner.

Bon OK il n’a pas tort, mais ça n’empêche que je n’ai vraiment pas l’habitude de ce genre de considération, et que j’ai l’impression d’avoir en quelque sorte mis les pieds dans le plat.  Foutue mentalité d’infirmière qui fait passer le bien être des autres avant soi-même, même en vacance je ne déconnecte pas.

Une fois la gate franchie, nous roulons un petit moment, à l’est la lumière et de plus en plus vive et le soleil est sur le point de se lever, je demande donc un premier stop.
Il est 6h53 quand le soleil apparait. Il va se lever très vite, comme le ciel est sans nuage, ce n’est pas un levé extraordinaire, de plus j’aurais avoir quelques silhouettes d’animaux au premier plan, mais contrairement à hier matin, il n’y en a pas pour le moment.
Quelques instants plus tard, mais trop tard il y aurait eu des buffles.







On emprunte une piste, puis une autre, puis marche arrière, puis changement d’avis, on cherche, mais le Mara pour le moment se révèle bien désert.
C’est surtout que j’ai perdu la notion du temps qui peut s’écouler, j’ai donc l’impression qu’il s’est passé longtemps alors que d’après les exifs de mes photos, entre le levé du soleil et la première surprise de la matinée il ne c’est écoulé qu’une douzaine de minutes.
La première rencontre, on la devine au loin, dans l’herbe frissonnante, apparaissent  trois guépards, probablement les mêmes que la veille.
Ils sont bien loin, et ils se dirigent tous les trois vers un acacia solitaire, j’espère qu’ils ne vont pas ce coucher dans les hautes herbes.
Je suits leur progression à travers le téléobjectif que je viens d’ajuster, et je refile mes jumelles à Jane.

Oh, chance quand tu me tiens, je suis heureuse que tu  ne me lâche pas, après avoir reniflé le tronc de l’arbre, et peut être après avoir marqué leur territoire, mais là je suis trop loin pour le voir, les guépards poursuivent leur chemin et viennent à couper une piste sur laquelle John a bifurqué, quand il a vu la direction qu’ils prenaient.
Deux trois autres véhicules nous ont rejoints mais c’est tout, ouf !
Ils avanceront nonchalamment, sur la piste devant nous, puis couperons de nouveau à travers les hautes herbes et après une bonne vingtaine de minutes, ils s’éloigneront.







Et voilà une première belle observation, je me retourne vers Jane qui sourit de toutes ses dents blanches, elle vient de voir des guépards pour la première fois.

Nous croisons la route d’un troupeau de gazelles de Grant et là je demande l’arrêt, elles sont magnifiquement éclairées.
J’observe un moment le jeu d’un mâle qui renifle les femelles de son harem, il recherche apparemment celles qui pourraient être en chaleur, mais ce n’est apparemment pas le cas.
Dès que l’une d’elles urine, il vient renifler et emprisonne et analyse l’odeur en retroussant sa lèvre supérieure. C’est le flehmen (désolé pas sure de l’ortographe).


 
La radio crépite en continue, plus ou moins fort, John échange quelques mots et repart, des lionnes ont été repérées.
Elle sont trois toutes dorées par la lumière matinale, pas trop de véhicules autour d’elles, on dirait que par un étrange concencius, que dès qu’un bus arrive un autre est en train de quitter la scène ce qui fait que pour le moment on n’ est pas plus de 3-4 à la fois sur les différents spots.
Elles avancent royales dans les hautes herbes, complètement indifférentes à notre présence, et rejoignent la piste sur laquelle nous sommes arrêtés. Je prends des photos quand John m’appel et me dit « serval cat on the left side ».
MRD… je ne sais plus où donner de la tête et de l’appareil photo, je prends quand même deux photos du serval qui est assez loin et caché dans l’herbe avant qu’il ne disparaisse et je retourne à « mes » lionnes qui sont entrain d’arrivée tout près du bus.
Je me positionne pour essayer de les prendre correctement, au passage j’ai aperçus le regard de Jane qui paraît mi fascinée, mi-apeurée par la très, très proche proximité des ladys.
Clic clac, la photo est prise, je souris à Jane, en levant le pouce, elle pousse un soupir de soulagement.



Les autres véhicules suivent les lionnes, tandis que John quitte la piste et décrit un grand cercle dans l’herbe à la recherche du serval, que miraculeusement on retrouve, enfin dans un premier temps seuls mes trois compagnons le voie, moi je ne cherche pas au bon endroit dans les hautes herbes et il me faut attendre que John est coupé le moteur pour le beau chat rassuré reprenne sa progression.
Et je mitraille, il continue sa progression, semblant être à l’affut, son long corps tacheté se coulant entre les herbes, magnifique.
Seulement de bus nous ont rejoint, mais nous laisse la priorité sur le site, nous reprenons nous aussi notre progression  à quelques mètres du chat.
Soudain il s’arrête, son antérieur gauche relevé comme un chien d’arrêt, il la repose lentement, je sens la chasse qui se prépare, on dirait l’un de mes chats.
Son corps se rassemble et c’est le bond dans l’herbe, pour le score : 0 pour moi, pas eu le temps de déclenché et 1 pour le serval qui à l’air de mastiquer quelque chose, probablement un insecte.
Sur ce on le laisse à sa chasse et on regagne la piste.







Pendant ce temps les lionnes se sont éloignées tranquillement, les deux qui sembles les plus âgées, avancent toujours sur la piste, tandis que celle qui semble être la plus jeune c’est avancée dans l’herbe et guigne du côté de quelques gazelles de Grant.
En moi même je pense : - la ma cocotte tu as l’air d’être bien présomptueuse, si tu crois qu’en avançant à découvert comme tu le fais tu vas en attraper une ? Faut quand même pas rêver.
Sur tout que les gazelles n’étant pas aveugles et à peine inquiètent continue à brouter tout en s’écartant. La jeunette continue à les suivre, toujours très visible, tandis que les ainées continuent sur la piste sans l’attendre.



Et puis nous abandonnons ce trio.

Nous empruntons différentes pistes, et puis pour la deuxième fois de la matinée, nous retrouvons les trois guépards. J’en profite de nouveau pour faire « quelques » clichés.
Quand je visualiserais mes photos je repérerais pleins de tâches dans le ciel, en fait ce sont des hirondelles qui on reprit leur ballet aérien au-dessus de l’herbe.
Cette fois après les guépards, ce sont des autruches, mâle et femelles que nous croiserons.








Bon ce n’est pas tout, mais on a toujours pas trouvé de léopard, va falloir que l’on cherche ailleurs.
A ma grande surprise, il n’est que 8h30. On a eu tellement de rencontres merveilleuses en un si bref laps de temps que je croyais qu’il était déjà 11h au moins.
Maintenant nous cherchons un coin pique-nique-breakfast.
On aperçoit des hyènes, elles sont plusieurs, dont des toutes jeunes car elles sont toutes noires. Malheureusement le bruit du moteur les fera retourner dans leur terrier.

A 500m de là environ un acacia solitaire nous servira de parasol pour le breakfast.
John étant une vieille couverture en guise de nappe, et l’on sort les victuailles emballées dans deux gamelles avec les tasses, assiettes et couverts et aussi la thermos d’eau bouillante pour le thé-café. Je propose mes lingettes humides pour un petit lavage de mains.
Au menu, patate douce froide, reste de la veille, œufs durs, toast, crêpes, saucisses.
Joseph me sert sans pitié une pleine assiette.
Moi je m’installe à genoux pour manger, Jane s’assied, mais John et Joseph reste sur leur garde, on n’est quand même pas si loin que ça du terrier des hyènes.





Puis l’on repart. On se dirige vers la rivière Talek dont l’emplacement est indiqué par une rangée d’arbres et par une végétation plus haute.
Quelques rencontres intéressantes : dik-dik très timide, redbuck ou cobe des roseaux mâle et femelle, une tortue-léopard, mais pas de léopard, une lionne solitaire, peut-être, qui disparaitra dans les buissons.



On à changer de bord de la Talek, mais toujours pas de léo.
Il y a par endroit des passages abruptes qui descendent vers la rivière et des panneaux d’interdiction de passer en voiture, évidement quand c’est interdit, y a toujours quelqu’un pour transgresser l’interdiction.
C’est le cas de ce 4X4 que l’on a croisé précédemment, et à bord duquel j’avais compté trois jeunes enfants. C’est probablement la mère qui est au volant. C’est passé, mais de justesse, comme partout y a des inconscients.



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On est pénétré de la reconnaissance la plus profonde pour le fait de vivre"
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« Répondre #72 le: 22 Mars 2008 à 16:27:26 »

Bonjour,

Superbes les guépards dans la petite lumière du matin.

Quant au serval, une réussite à part entière...

Bravo encore et vivement la suite (c'est plus rapide à lire qu'à écrire  Rire Rire Rire
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« Répondre #73 le: 22 Mars 2008 à 16:29:16 »

Bon moi je demande l’arrêt sur ce côté ci de la rivière parce que en face arrive un troupeau d’éléphants qui m’a bien l’air décidé à descendre boire.
Malheureusement après 20mn d’attente rien n’a bougé, alors John reprend les pistes à l’envers en direction du point où il est possible de traverser sur l’autre berge. Je m’accroche car il roule plutôt vite. La course ne paraît d’ailleurs pas finir.
Enfin on arrive en face de l’endroit que l’on vient de quitter, mais zut, les éléphants sont passés de l’autre côté, déjà ?
Je regarde plus attentivement et je m’aperçois que ce n’est pas le même groupe, puisque celui là aussi se dirige vers la rivière et ne s’en éloigne pas. Mais où est donc le groupe précédent ?
Ils se sont tous simplement réfugier au cœur de gros buissons et d’arbres, d’ailleurs les voilà qui réapparaissent derrière nous.
La scène se présente comme cela, à notre gauche sur l’autre berge qui domine la Talek, un groupe d’éléphants mères et jeunes commencent à descendre dans le lit de la rivière pour s’abreuver, pas trop pour s’arroser.



Sur la berge où nous sommes, sur la piste qui longe de très prêt le « vide », un autre troupeau d’éléphants, aussi composé de mères et de jeunes de tous les âges, viennent de sortir du taillis derrière nous, nous obligeant à avancer sur la piste pour leur laisser le passage, ils se faufilent sur notre droite pour gagner un marigot.



Nous avançons donc pour, d’une part dégager le passage et d’autre part pour pouvoir mieux les observer.
Ca y est les premiers ont atteint le marigot et commence par s’abreuver, ils se sont un peu éparpillés.
Soudain un gros craquement retentit dans les buissons qui nous cachent partiellement la vue sur le lit de la rivière en contre bas, il y a aussi un souffle rauque et profond, une tête grise ornée d’une trompe et de larges oreilles apparaît. Pas d’hésitation John avance de quelques mètres pour dégager le chemin.
C’est l’autre groupe qui a traverser et rejoints les autres dans le marigot.



Et là c’est une bonne demi- heure d’observations qui nous attend, et de rigolades, car là les pachydermes perdent un peu de leur dignité, tant leur plaisir au bain de boue est intense.
Ils s’abreuvent en premier, puis ils grattent la boue aspergeant l’herbe autour, à grand coup de pied, ils s’éclaboussent le ventre, les trompes sont entrées en action, pour servir de douche, un coup à droite, un coup à gauche, un autre par-dessus la tête, les éléphants gris clair deviennent maintenant gris foncé.

C’est les plus jeunes qui donnent le signal de la baignade générale, glissades, à plat ventre, sur le côté, roulades incomplètes, parfois même les uns sur les autres. A moitié assis, à moitié couché, une trompe par-ci, une trompe par-là, quelques empoignades aussi, qu’ils sont donc drôles et  finalement agiles ces mastodontes.
La lumière n’est vraiment pas top pour les photos, mais tant pis c’est LA scène que j’attendais de voir.
Et puis tout d’un coup en quelques instant c’est finit, quelques retardataires tardent un peu à se relever, mais ils s’y résignent et gagnent les fourrés voisins et disparaissent à notre vue.
Amazing.









11h30 on se dirige maintenant très tranquillement vers la gate, mais on est loin d’y parvenir. Dans un premier temps notre piste croise celles de 3 lionnes, ou peut être 2 femelles et un jeune mâle qui sont en train de tenter une approche au près de deux  cobes défassa.
De notre premier point de vue, je vois une première lionne loin sur la gauche devant moi, qui avance très, très lentement, genre 1,2 ,3 soleil si tu bouge encore quand je me retourne tu as perdue. C’est exactement ça. La tête dans le prolongement du corps et la queue elle aussi tendue sans dépasser, elle avance très précautionneusement.
Elle guette les deux cobes et attend soit qu’ils se remettent à brouter, soit qu’ils lui tournent le dos pour avancer de deux trois pas, impressionnant.

J’ai du mal à voir la deuxième lionne, qui elle est allongée tout au bord de la piste avec juste une oreille qui dépasse de l’herbe.
Nous avançons tout doucement, John fait un très bref stop au près de la lionne la plus proche de la piste pour que je prenne une photo, puis continue, histoire de ne pas perturber la chasse en alertant les cobes, qui sont déjà bien en alerte.
C’est en nous positionnant plus loin que nous découvrons le troisième fauve, très loin de nous, lui est déjà du même côté que les cobes, il est assis immobile à côté d’un buisson.
 Je surveille l’approche des deux autres, et j’ai des fois du mal à le retrouver, pourtant son pelage brille sous le soleil de midi.
Et l’on attend en plein soleil de midi, prévoyante, je viens de changer les batteries de mon appareil photo et de carte mémoire aussi, on ne sait jamais, des fois que je devienne subitement douée pour photographier une scène d’action, ça serais bête de ne pas être prête. Grimaçant Clin d'oeil
Les minutes s’égrènent lentement, quelques mouches nous agacent, on a l’impression qu’il ne se passe rien, mais la scène évolue très lentement.
C’est d’abord le cobe mâle qui c’est remis à brouter et qui a progressivement tourné le dos. La femelle est beaucoup plus suspicieuse, elle arrache quelques brins d’herbes et relève la tête, le clan des lions reste immobile, ne rien précipité telle doit être leur devise.
Leurs regards restent fixés sur les cobes, au bout d’un certain temps la femelle cobe se relâche un peu, elle broute plus longtemps avant de relever de nouveau la tête, pendant ce temps les trois lions ont avancé de quelques pas, puis ont repris leur immobilité.
Entre les deux mon cœur balance, j’ai envie de voir cette chasse, mais je n’ai pas envie que ce cobe soit dévoré.
Le lion ou lionne, je n’ai toujours pas réussit à l’identifier, solitaire a réussit à avancé, se couche dans l’herbe et se positionne maintenant plus haut que la femelle cobe, les deux autres se sont aussi rapprochées, je sens la tenaille se refermer.
Et soudain c’est la fuite, la femelle cobe a du sentir le danger, ou une des lionnes a fait une erreur, la plus proche des trois s’élance mais sans conviction et stop au bout de 20 m.
C’est raté pour ce coup-ci.









Mais j’ai pu assister à une belle leçon de chasse et de patiente, et je suis ravie une fois de plus de la chance qui me sourit.

Nous reprenons nous aussi notre route, nous croisons un rollier en haut d’un arbre, et un phacochère qui prend un bain de boue. Nous progressons toujours vers la sortie, mais tout en fouillant coins et recoins.




Alors comme nous sommes, very, mais very lucky, nous découvrons une jeune femelle guépard assise sous un arbuste, et elle ne bougera pas à notre approche.
Elle est magnifique, mais très, très maigre.
OUAHHH, la beauté de ce regard d’ambre.
UN insecte vient l’agacer, elle secoue la tête impatiemment à plusieurs reprises.
Elle finira par se décidé a bouger en direction de trois gazelles de Grant, trois mâles, qui visiblement ne la prenne pas trop au sérieux, quelques reniflements d’alertes et puis l’un deux tente même de la courser, le monde à l’envers, mais elle dédaigneuse continue son chemin et disparaitra dans des buissons.









Il est passé 13h quand nous franchissons la porte.
Quelle matinée incroyable une fois de plus, je suis ravie que Jane ait pu voir des cheetahs, et aussi un serval qu’elle n’a jamais vu auparavant, tant pis pour le léo.
De retour au camp je déjeune en compagnie de Joseph seulement, il a préparé une salade de pomme de terre et une salade de fruits.

Après cela je me réfugie sous la tente pour une petite sieste en attendant le départ à 16h, pour le prochain game drive.
Parce que j’ai réfléchi depuis ce matin, et j’ai choisi de refaire un game drive plutôt que d’aller visiter un village masaï, car c’est vraiment ce dont j’ai le plus envie.
Mais j’ai l’impression que ma décision n’enchante pas vraiment John, il n’a pas mangé avec nous, et puis je sens comme un froid, lors de la reprise du game drive d’autant plus que Joseph ne nous accompagnera pas.

La sortie fut pus calme, plus de voitures, moins d’animaux. Une girafe couchée, un imposant éléphant mâle…
On a tout de même recroisé la piste des trois guépards. Beaucoup d’hirondelles les ont survolés d’après mes photos.
Eléphants, antilopes, une hyène solitaire à la gueule amochée, des vautours à contre jour et un magnifique ciel d’orage et quelques gouttes de pluies pour moi.











Sortie du parc à 18h30, il parait que l’heure de fermeture c’est 18h, mais je ne comprends pas parce qu’il y avait encore plein de véhicule derrière nous loin de la gate et pas près à quitter apparemment.  On a frôlé l’amende une fois de plus, John a râlé tant est plus que le garde a fini par le laisser passer. Mais ça n’a pas amélioré son humeur.

Retour au camp, douche quasi à la frontale, en tous les cas j’ai pensé à la prendre, soupé et puis dodo.
Demain on quitte le Masaï Mara.



 
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« Répondre #74 le: 22 Mars 2008 à 16:31:18 »

Citation
Bravo encore et vivement la suite (c'est plus rapide à lire qu'à écrire
 

Oui environ trois à quatre heures d'écriture pour une seule journée Embarrassé je suis un petit peu trop bavarde peut être Roulement d'yeux
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