Jeudi 28 février : Olpidir camp-Rivière Talek- Aruba East campsite.
Cette nuit, une fois encore, plein de bruits intrigants, mais j’ai quand même mieux dormi que la nuit précédente.
Pas de départ matinal non plus ce matin.
Levée à 7h je me prépare, ferme mon sac et le traine jusqu’au minibus, foutue habitude que d’être à l’heure.
John n’est même pas levé, il doit être de la famille des lions que l’on a croisé en fin d’après-midi hier.
7h30 Jambo Joseph, il m’apporte le petit déjeuner, d’abord une thermos d’eau bouillante pour le thé, puis une assiette pleine à raz bord. Le soleil m’éblouis un peu, j’aurais pu me mettre plus au fond de la tente et ne pas grimacer en déjeunant mais j’aurais perdu le spectacle des hippos.
Finalement, départ à 8h15 comme hier, on a faillit avoir un accident en sortant du camp.
C’est un endroit paumé de chez paumé, mais au moment ou l’on rejoignait la piste un 4X4 a jaillit de derrière un bosquet, franchement ce fut moins une.
Vite une souris traverse la piste devant nous.
Wilson a embarqué avec nous, on le rapproche de son village, mais on ne reprend pas la direction de la Gate.
On repart par où l'on est arrivé avant-hier, on refranchit le pont sur la Mara et on regrimpe cette piste abominable qui nous ramène au village. C'est quasi de l'escalade.
J’aperçois furtivement quelques dik-dik. On retraverse le village, on cherche la piste.
Les enfants agitent leurs petites mains, les femmes en tenues colorées font la lessive dans une rivière, des hommes en rouge gardent et guident les troupeaux
Finalement peu à peu on s’éloigne de ce zest de civilisation pour parcourir le nord du parc de Masaï Mara.
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Les troupeaux de bétails ont progressivement disparu pour laisser la place aux troupeaux de gazelles, antilopes, zèbres, gnous
On suit dans l’herbe une piste parallèle à la piste «officielle» qui est en réparation puisque l’on aperçoit des tas de graviers alignés les uns derrière les autres.
Cet étrange barrage perturbe quelque peu un petit groupe de girafes.
Encore plus loin plusieurs espèces pâturent paisiblement côte à côte, quelques gnous, quelques zèbres, nombreuses gazelles de Grant, damalisques et quelques élands, c’est la première fois, hormis le jour de mon arrivée, que je vois cette grosse antilope. Elle ne se laisse pas facilement approcher de près. Tout ce petit monde est souvent accompagné de jeunes.
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Un peu plus loin on approchera un peu mieux un groupe plus important d’élands comprenant un grand mâle, qui restera malheureusement à contre jour.
On se trouvait un peu sur une hauteur et donc l’on descend plus dans la plaine.
Arrêt au bord de la piste j’essaye de photographier un chacal à chabraque qui est déjà assez loin, il y aussi quelques zèbres et quelques autruches, on croise aussi plusieurs véhicules de touristes, je me retourne, pose mon appareil photo sur un des sièges et quand je lève la tête c’est pour voir filer à nouveau la voiture de MDH. Décidément la rencontre ne devait pas se faire.
On poursuit notre route, nous éloignant peu à peu de toute cette «circulation».
La plaine infinie ondule sous le soleil et de gros nuages fond de l'ombre
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Quelques girafes, une tortue léopard à moitié cachée par les hautes herbes, tient d’ailleurs comme d’habitude, je vois une première girafe, on me montre la tortue, je fais quelques photos, et quand c’est OK et que l’on repart je m’aperçois qu’il y avait 4 autres girafes.
Quelle piètre observatrice je peux faire par moment, je serais capable de louper un éléphant dans un couloir.
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Sur ma gauche, la plaine herbeuse est interrompue par une ligne d’arbre, c’est que maintenant on s’est rapproché de la rivière Talek, d’où la présence d’arbres.
Dans ce type de végétation on est à la recherche du 5ième Big five, le léopard.
Pour le moment notre quête est infructueuse, enfin pour le léo, si non on a rencontré impalas, éléphants, outarde Kori, un grand duc de Verreaux, malheureusement à contre jour avec en plus un gros nuage très bien éclairer qui passe derrière lui.
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Le mini bus cahote sur une piste plus ou moins défoncée et inondée, on monte péniblement un talus et là, surprise on voit disparaître un lionceaux dans les hautes herbes, on découvre à proximité deux lionnes allongées à l’ombre d’un buisson, puis l’on aperçoit, un, deux, trois bout de queues qui s’agitent dans les hautes herbes, une ou deux oreilles apparaissent puis disparaissent, un petit corps dodu s’enfonce dans la végétation.
Une troisième lionne en position de sphinx, les yeux fermés est stationnée un peu plus loin elle aussi à l’ombre d’un buisson.
Les trois lionceaux manœuvrent pour rejoindre leur mère en essayant de se cacher de nous, nous nous manœuvrons pour essayer de mieux nous placer sans les perturber de trop. Ils semblent vraiment très jeunes, un mois et demi, deux grand maximum. Ils ne sont visiblement pas encore habitués aux véhicules alors que les lionnes sont imperturbables.
Gueules d’amour c’est certain. J’aimerais bien que John ou Joseph aille me couper les herbes qui me gène pour prendre des photos exceptionnelles, mais je ne sais pas pourquoi ils ne veulent pas quitter la voiture, pourtant les lionnes sont très calmes.
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Et puis on poursuit notre chemin, les laissant à leur vie familiale.
J’avais signalé à John qu’à l’occasion j’aimerais photographier des éléphants en train de s’asperger, au court du voyage, j’avais en tête, les éléphants dans le lit de la rivière Ewaso Ngiro dans le Samburu. Aussi quand on a aperçu des éléphants dans un endroit marécageux entrain de s’arroser copieusement de boue, il changeât de piste et s’approcha le plus possible.
Je n’ai pas réalisé que sur quelques mètres il était en dehors des fameuses traces, et alors que de puis plus d’une heure on n’avait pas croisé une voiture, et bien on est tombé sur des rangers.
Contrôle des papiers, John parlemente, il est un peu soupe au lait en plus, et s’énerve un peu, les rangers indifférents, du genre cause toujours mon gaillard on t’a pincé, restent calme.
La sanction une amende, qui si j’ai bien compris s’élèvera à 2000sh, par contre il ne paye pas tout de suite, est ce qu’ils enverront l’amende au bureau à Nairobi ?
Il fulmine en regagnant la voiture, moi je ne me sens pas à l’aise dans mes baskets, et à de nombreuses reprises par la suite je lui ferais remarquer qu’on sort de la piste, mais il n’en tiendra pas beaucoup compte.
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A passé 13 heure, on trouve l’ombre d’un acacia solitaire pour le pique-nique. L’herbe est haute on ne s’assiéra pas pour manger. On guettera.