Je me perds un peu dans les dénominations... Est ce la même espèce que je connais sous le nom de "samango"?
Le genre
Cercopithecus est un brin difficile à appréhender, avec des espèces, des sous-espèces (et des complexes de sous-espèces), voire des super-espèces.
Je crois que le Samango est une sous-espèce du cercopithèque diadème qui appartient au complexe
albogularis. C'est donc bien un
Cercopithecus nictitans mitis, mais tous les "mitis" ne sont pas des Samango. De même, selon certains auteurs, tous les "diadèmes" ne sont pas des "
blue monkeys", les singes bleus formant eux-aussi un complexe d'au moins trois sous-espèces de Cercopithèque diadème. La superespèce
Cercopithecus nictitans comprend aussi le Cercopithecus n. (pour nictitans donc) nictitans, qu'on appelle hocheur en français et qui a donné son nom à la superespèce.
Pour résumer, dans le genre
Cercopithecus, il existe, entre autres, une super-espèce dite des Hocheurs, ou
Cercopithecus (nictitans).
Cette super-espèce est formée de deux espèces, le Hocheur proprement dit,
Cercopithecus (n.) nictitans, et le Cercopithèque diadème,
Cercopithecus (n.) mitis, incluant elle-même plusieurs complexes regroupant chacun plusieurs sous-espèces. Ton samango appartenant au complexe appelé "
albogularis", du nom d'une des sous-espèces formant ce complexe (le samango est donc lui-même une sous-espèce).
J'ai personnellement un peu de mal avec ces concepts de super-espèce et de sous-espèce, qui traduisent en général une spéciation en cours. A partir de quel moment distingue-t-on des sous-espèces par exemple ? Parfois il s'agit d'un simple isolement géographique (pouvant à terme aboutir à l'apparition d'une nouvelle espèce, mais ce n'est pas toujours le cas), parfois on peut observer des différences génétiques, mais jusqu'à quel taux de ressemblance n'accepte-t-on pas de sous-espèce, et quand fait-on la distinction ? On retrouve ce genre de dilemme chez d'autres animaux, le puma par exemple, quand certains distinguent la panthère de Floride du puma d'Amérique du Nord. A cela ajoutons les mésententes entre spécialistes, les traductions françaises ou anglaises, les révisions, etc. et on obtient un beau bazar ! Il se peut que mes propres infos aient déjà évolué, même si je connais un peu le groupe des cercopithèques pour en avoir rencontré, voire étudiés quelques uns (mais en Afrique de l'Ouest).
En espérant ne pas t'avoir davantage embrouillé