Salut à tous,
Nous vous présentons ici un petit carnet à quatre mains, réalisé avec Christophe "Amarula" en août. C'était limite entre "reportage" et "carnet", car c'est une escapade de trois jours seulement que nous allons raconter. Mais nous avons eu de la chance d'avoir quelques observations intéressantes, et c'est plus dans l'esprit "carnet" à mon avis... Nous posterons chacun notre tour.
Août en Afrique du Sud. La fin de l'hiver. Matin glacial et puis, en quelques heures, la chaleur déjà. Nous sommes à Madikwe, la réserve privée qui jouxte le Botswana, à quelques encablures de Gaborone. Christophe a organisé les deux nuits sur place et réservé le guide. Il a eu la gentillesse de me convier à partager cette aventure.
Nous arrivons à la mi-journée, comme prévu. Les visiteurs ont le droit de pénétrer en voiture dans la réserve. Mais seulement pour rouler jusqu'au parking. On abandonne obligatoirement son véhicule dans une zone clôturée après une dizaine de kilomètres. C'est notre guide, Justice, qui vient nous chercher pour nous conduire au lodge. Le "self drive" est interdit dans la réserve.
Nous logeons au bush camp de Mosetlha. Un "éco-lodge" sans électricité ni eau courante, mais tout de même haut de gamme. Rustique à souhait pour une sortie à trois heures de route de Johannesburg. Un feu de camp le soir, une eau chauffée au poelle à bois qu'il faut porter dans un seau jusqu'à la douche, puis hisser à la force du poignet en tirant sur une corde avant d'ouvrir le robinet. ("Un seau plein vous fait 7 minutes", nous a dit le guide en nous accueillant, "mais vous pouvez en emporter deux si vous voulez"!) Au repas du soir, tous les hôtes sont assis autour de la grande table éclairée par des lampes à pétrole, sous un ciel comme il n'en existe qu'en Afrique. La manager du lodge anime la conversation. Avec humour et enthousiasme.
Les consignes de sécurité sont strictes. Le camp n'est pas clôturé, interdiction de s'éloigner du périmètre de lumière. Des buffles, mais aussi des lions, rôdent librement autour du camp.
Bref, ambiance nature, même si nous ne sommes pas au coeur du Delta ou dans le grand Kalahari.
Notre première sortie avec Justice est pour l'après-midi même. Nous sommes seuls avec lui dans le véhicule. Liberté totale de déplacement ou de sur-place en fonction des envies de photos.
Renseigné par radio, il nous conduit immédiatement vers un groupe de trois guépards qui lézardent à côté d'une carcasse dont il ne reste plus grand chose. Ils sont cachés par les branches et, pour ma part, je n'arrive pas à trouver une position pour sortir une photo "claire".
1
Je sais que Christophe a réussi un portrait. Attendons...
Nous restons finalement peu de temps avec ces guépards paresseux. Justice nous explique à cette occasion la règle du jeu à Madikwe. "Jamais plus de trois véhicules ensemble sur un lieu d'observation". Formidable pour les animaux. Formidable pour les photographes qui n'aiment pas avoir des camions en arrière-plan. Mais moyen pour le temps d'observation. Dès qu'un autre véhicule de guide s'annonce derrière nous, il faut laisser la place au bout d'une vingtaine de minutes maxi.
Le clou du spectacle, depuis quelques mois à Madikwe, est la tanière de lycaons et les neuf petits qui y sont élevés par la meute. (Je vous le dis tout de suite, on s'est éclaté en photo, mais patience...) C'est par là que nous dirige Justice, lorsque nous rencontrons sur la route une famille d'éléphants, avec de nombreux petits...
2
3
4
5
A suivre...