Par conséquent certaines de tes images sont dégradées sérieusement niveau piqué et colorimétrie. Cela ne rend pas hommage à votre boulot.
J'ai également choisi de vous montrer certaines photos d'avantage pour le comportement que je voulais illustrer que pour leur qualité.
Est-ce celui-ci dont Thomas m'a dit qu'il avait duré toute la journée ?
Oui : un crossing exceptionnel qui a duré une journée entière !
C'était quel point de passage ce crossing?
Il me semble qu'il s'agit de Kaburi, mais sans certitude !
500 Gnous ! Quel gâchis, si le boss des Gnous avait de bons conseils sur :
- La gestion de crise (crossing)
- Les objectifs à court terme (la rive opposée)
- Les objectif à long terme (les pâturages en face)
- Les adversaire (les Crocs)
-....
Il y aurait moins de perte!!!!
Oui, il y a un gros problème d'organisation
Cinémara - Jour 6 : Sang chaud pour meurtre de sang froid (Phil Joanou 1992)Après avoir passé une journée chargée d'émotion, nous quittons la rivière Mara alors que le soleil est bas sur l'horizon. La nuit est sur le point de tomber et nous croisons des cohortes de Gnous qui s'éloignent eux aussi de la rivière en longues processions. Nous repérons un jeune isolé qui nous paraît bien fatigué. Il avance avec peine, fragile sur ses pattes, la tête basse, l'air las. Visiblement sa mère est loin, peut-être victime de la rivière ou bien égarée dans les tumultes de la traversée.
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Nous nous faisons la réflexion qu'il risque de ne pas passer la nuit et qu'il vaudrait mieux qu'il ne croise pas le chemin d'un prédateur. Du coup, nous procédons à un tour d'horizon de la situation : pas de prédateur en vue. Il y a bien un groupe de gnous à 300 mètres et ce serait bien pour lui qu'il parvienne à rejoindre ses congénères. Nous le suivons des yeux. Il progresse lentement et la jonction avec le groupe semble hypothétique. Nous le dépassons et le laissons derrière nous en lui souhaitant bonne chance pour les heures à venir, car il lui en faudra sans doute. Nous sommes sur le point de l'abandonner derrière nous lorsque nous repérons à environ 100 mètre une Hyène en vadrouille. L'herbe est haute et la Hyène ne peut apercevoir le jeune Gnou. Nous nous arrêtons car les éléments du drame semblent bien réunis. Les 2 protagonistes marchent, probablement sans le savoir, l'un vers l'autre pour finalement tomber nez à nez.
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Après quelques instants d'hésitation, la Hyène se rapproche sans montrer vraiment de signe d'agressivité comme si elle était curieuse d'examiner de plus près le potentiel de la situation.
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Le jeune Gnou ne se démonte pas. Il n'essaie pas de fuir, d'ailleurs le pourrait-il ? Il reste figé, puis, quand la Hyène se rapproche un peu trop, il la charge courageusement. Cela nous rappelle cette même scène observée dès le premier jour de notre safari où un jeune Gnou avait affronté une Hyène et avait fini par la décourager par son obstination.
Pendant une dizaine de minute, la scène se répète : la Hyène se rapproche, l'air de rien, sans tenter une véritable attaque, le Gnou charge sur quelques mètres et la Hyène recule pour se maintenir à distance. La lumière décline rapidement et la scène se déroule au milieu des hautes herbes aussi les images sont-elles de piètre qualité mais permettent d'illustrer ce nouvel épisode de la vie dans le Mara.
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Le manque d'agressivité de la Hyène est assez étonnant. Depuis que la confrontation a commencé, elle n'a jamais tenté une attaque franche et finalement n'a fait que céder du terrain. Nous la voyons examiner les alentours à plusieurs reprises : attend-elle du renfort ? Elle continue à reculer sous les attaques du jeune Gnou. Elle recule jusque dans un fossé en contrebas où elle disparaît à moitié. Ce sera le tournant des événements : le Gnou poursuit son attaque en direction de la Hyène et bascule dans le fossé. Déséquilibré, il s'affale au sol. La Hyène surgit immédiatement et lance sa seule véritable attaque qui sera fatale. Elle maintient le Gnou à terre sans peine. Celui-ci nous avait étonnés par la vitalité de ses attaques contre la Hyène mais cette vigueur retrouvée n'était qu'apparente et le courageux Gnou y a laissé ses dernières forces. Il ne parvient plus à se relever. Nous comprenons à présent que le déroulement des opérations n'avait peut-être rien de fortuit et que les dérobades successives de la Hyène avait sans doute pour but d'attirer le Gnou sur un terrain où il n'avait pas la moindre chance de s'en tirer.
La suite sera vraiment horrible
(je conseille aux âmes sensible de quitter ce fil momentanément).
Cela dépasse en émotion toutes les scènes pourtant sanglantes auxquelles nous avons assisté au cours de ces derniers jours. La Hyène ne cherche nullement à mettre à mort le jeune Gnou. Elle le dévore vivant. Le plus déchirant ce sont les plaintes de la victime alors que son tortionnaire fouraille à l'intérieur de son ventre. Heureusement la scène est en partie masquée par les hautes herbes. Mais nous ressortons choqués par cette scène. Et puis finalement tout cela pour pas grand-chose. Après à peine dix minutes et quelques bouchées rapides, la Hyène abandonne les lieux et sa victime, le museau sanguinolent.
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La Vidéo de la scène est particulièrement horrible, en particulier les appels du gnou agonisant
. (NB : J'ai coupé le son sur la première partie du fait des rafales de vent qui créaient des perturbations assourdissantes.)
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Jérôme