Ce carnet est une vraie tuerie
En tout cas on a vu beaucoup de cadavres
Oh P......... Les hyènes.
Les dernières études faites au Botswana révèlent que, dans une telle interaction, c'est le poids qui fait pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
Hors ici, l'avantage était incontestablement pour les hyènes.
Comme le dit Olivier, le fait que ce soit deux mâles a probablement suffi pour maintenir les hyènes à distance.
Très intéressant. Peut-être aussi que l'enjeu ne valait pas de prendre des risques et puis ce n'est pas les proies qui manquent, sans compter les nombreux Gnous qui sont morts tout seuls piégés dans la boue et dont les carcasses sont encore intactes.
Plus la focale est longue, plus c'est difficile de suivre une action rapide, et qui plus est, saccadée...
Exact. Je cite Bence Maté (ben oui maintenant qu'il est célèbre avec son prix au consours WPY 2010) :
"Le 300 f/2.8 est le meilleur objectif pour la photo d'action".
Super, je garde mon 300
Le léo c'est Paja, ce qui signifie "jumeau" (l'autre s'appelle Nkaiyoni)
Je l'ai photographié exactement au même endroit !! (si tu y es arrivé par la rive droite de la Talek, tu dois t'en souvenir car c'est super raide en 4x4, seules les land passent)
Merci pour les infos concernant Paja et Nkaiyoni. Pour l'endroit c'était près du guet/pont "malodorant" (pour être poli)
Jour 4 : Le Guépard (L.Visconti - 1963) En cette matinée de notre 4° jour de safari, nous allons faire la connaissance d'un trio de Guépards formé d'une mère et de ses 2 jeunes dans le secteur de Topi Plain. Pour être tout à fait exact, nous les avons en fait déjà croisés rapidement la veille alors qu'il étaient occupés autour d'une carcasse de Gazelle de Thomson et nous avaient fourni matière à quelques portraits.
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Ils sont aujourd'hui encore autour d'une nouvelle proie fraîchement tuée. Une jeune Thomson comme la veille. Inutile de penser assister à une chasse alors que le trio est encore en train de se disputer les restes de la proie.
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Simon observe pourtant que cette Thomson ne sera pas suffisante pour les gaver et qu'ils vont peut-être se remettre en chasse. En attendant nous allons prendre notre café du matin à l'ombre d'un acacia tout en gardant un œil sur les Guépards à 1 km de là.
Puis nous revenons sur nos Guépards pour voir s'ils ne seraient pas d'humeur à bouger un peu. Le scénario idéal nous révèle Simon serait qu'une jeune Thomson se présente à proximité car la Guéparde a une forte tendance à privilégier ce type de proie. Rien en vue cependant durant l'heure qui suit.
Quelques portraits assoupis (je n'ai remarqué que le second Guépard baillait aussi qu'en visualisant mes images
).
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Le trio se met finalement en mouvement. Difficile de dire s'ils cherchent un arbre (et il n'y en a pas beaucoup dans le secteur) pour se mettre à l'ombre ou s'ils se mettent en chasse. Peut-être les 2 en fonction de ce qui peut se présenter. Rien à l'horizon. Nous les suivons dans leur déplacement pendant une vingtaine de minutes dans une savane désespérément vide.
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Simon anticipe leur déplacement et prend beaucoup de champ de façon à leur laisser tout l'espace disponible tout en gardant un bon point de vue d'ensemble sur une éventuelle scène d'action. Simon nous positionne derrière le seul groupe de Thomson visible et nous voyons le trio avancer à l'horizon dans notre direction. Les distances semblent importantes et nous n'osons espérer assister à une chasse tant l'attitude des Guépards semble flegmatique, presque résignée sous le soleil qui commence à taper fort. Et c'est là que l'impensable arrive : Après avoir brièvement disparu à nos yeux derrière une bute, la Guéparde vient de réapparaître, lancée à pleine vitesse sur le groupe de Thomson qui, quelques instants auparavant nous paraissait pourtant si loin. Elle a bien sûr repéré le maillon faible : une jeune Thomson, sa cible préférée. D'une redoutable efficacité, en quelques secondes elle est sur sa proie qu'elle déséquilibre d'un coup de patte. Elle la saisit à la gorge mais, étonnamment, elle ne va pas l'immobiliser à terre pour finir de l'étouffer mais l'emporter aussitôt, la tenant entre ses mâchoires, toujours vivante, vers l'ombre protectrice d'un grand acacia.
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C'est assez choquant de voir ce bébé Thomson en train de mourir asphyxié et qui se débat encore dans la gueule du prédateur. Mais nos sentiments sont troubles et ambigus car, ne nous en cachons pas, nous sommes très excités et comblés d'avoir assisté à cette scène.
La maman est rejointe rapidement par ses 2 jeunes.
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Le portage de la proie se fera sur une distance d'au moins 400 mètres qui nous donnera l'occasion de plusieurs séries de clichés de cette scène mémorable.
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Bon, sur ce coup là je n'ai pas été assez rapide
. Je me suis un peu laissé endormir par l'attitude trompeusement désintéressée du trio. Il aurait fallu ne pas quitter l'œil du viseur pendant tous ces déplacements apparemment innocents. Mais dès lors que la femelle avait lancé sa course il m'a été impossible de cadrer et mettre au point assez vite pour capturer une image du félin en action.
Je vous joins la vidéo de Julie également.
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Pas étonnant que la scène de capture ait été manquée car voyez qui était aux commandes :
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Tout ça nous fait quand même une chasse réussie de plus à l'actif de ce safari
. Simon a encore eu du flair
en anticipant une chasse qui paraissait pourtant improbable alors que le trio à notre arrivée venait à peine de capturer une proie ce qui pouvait laisser penser qu'ils étaient repus. C'est vraiment tout l'intérêt de ce genre de safaris où l'on peut passer autant de temps que nécessaire à suivre un groupe, multipliant ainsi les opportunités d'assister à des comportements intéressants. Comme toujours dans ce domaine : la patience est souvent récompensée.
Jérôme