Botswana: histoire d'une fascination

[panterra]

Belle suite pour ce carnet , courage pour le retraitement des images!

[zabinouk]

Belle suite, c'est vrai que cette rivière Chobe est un endroit magnifique

[Canis lupus]

Après plusieurs jours d'absence, je reprends. Entre-temps, j'ai complétement revu ma procédure de compression, et j'espère que mes photos seront un peu plus percutantes 

J'en étais resté au 19 août, transition entre Chobe, où nous avons connu des moments inoubliables, et Savuti, Terre de promesses animalières exceptionnelles ...

Après notre très belle matinée consacrée à longer une dernière fois le "Chobe front River", avec en particulier une variété infinie d'espèces d'oiseaux, nous quittons la réserve et faisons route vers Savuti.

210 km de route, ou plutôt de piste, puisque rien n'est goudronné. Pendant longtemps, nous longeons d'ailleurs le chantier d'une route moderne construite par des chinois, qui ne se mélangent manifestement pas à la population: groupes d'ouvriers africains qui travaillent sous la surveillance d'un contre-maître chinois à l'écart, villages "protégés" de barbelés destinés à loger les chinois expatriés, où parait-il, même les prostituées sont importées de Chine. Choquant, n'est-ce pas ? ... sauf que ça rappelle un peu nos propres méthodes colonialistes, il me semble, même maintenant que les colonies ont officiellement cessé d'exister 


Une petite halte pique-nique le long de la rivière, dans un havre de tranquillité déniché par nos guides.


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La route est longue, très longue.

Arrivés à Savuti en fin d'après-midi, on découvre des paysages très différents de Chobe: plus "savane" avec des belles étendues d'herbe. Et de fait, nous voyons dans une lumière de folie des belles scènes animales, mais assez rares:

Un éléphant, comme il se doit 


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Un très beau koudou


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Traversée d'une rivière (je n'ai pas noté son nom  ), aux derniers rayons de soleil couchant:


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Mais du fait de la sur-fréquentation de la réserve de Savuti, les autorités ont maintenant assigné des emplacements de campement éloignés du centre de la réserve, et nous sommes affectés à Zwezwe (je vous laisse libres de la prononciation), à 40 km de là !

Interminable trajet dans le noir.

Nous arrivons enfin à 20h30, épuisés... Enfin c'est relatif, parce qu'on n'a pas trop travaillé ni fait d'efforts physiques 

Il fait froid. Nous devinons dans le noir un bel endroit, mais nous n'aurons la possibilité de l'examiner que demain après le game drive car le départ est prévu avant le lever du jour.

[Canis lupus]

20 août

Ce sera une journée exceptionnelle, en richesse d'observations, d'émotions et de bonheur, même si elle débute de façon très calme.

Il nous faut d'abord refaire en sens inverse les 40 km d'hier soir, dans un froid glacial (je pense qu'il ne devait faire guère plus de 5/6° au début).

Au début, pas grand chose: très peu de concentration animale, contrairement à Chobe. Je me dis même silencieusement que c'est bien mal parti, et je suis très inquiet - pauvre fou  -

On rencontre quand même des jolis Steinboks (raphicères champêtres, ce nom ne s'invente pas  ), très mignons:


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Sous l'œil d'un prédateur à lunettes - bien inoffensif 


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Des marabouts sont perchés sur un arbre mort, semblant frigorifiés, comme s'ils ne l'avaient pas quitté depuis hier soir (à vrai dire, c'est peut-être le cas  )

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227 Touraco




Un serpentaire / secrétaire s'enfuit à notre approche et ne nous présente que son postérieur


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229 Choucador à oreillons bleus / merle métallique




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[Canis lupus]

Alors qu'on commence à s'inquiéter vraiment du manque de gibier (c'est bien comme ça qu'on traduit "game" en français, non ?), divine surprise ! Un léopard est repéré quelque part dans des rochers proches d'une colline (il faut en profiter, il n'y en a pas tant que cela au Botswana).

Nous y courons, du moins nos 4x4 y roulent, et très vite Eddy "œil de lynx" repère le léo allongé derrière un rocher à l'ombre d'un petit arbre à 50 m. Du moins nous dit-il ... car, personnellement, je ne vois absolument rien, et ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes que j'aperçois enfin vaguement une queue et une oreille qui bougent. Trop loin pour des photos 

Gabby et Eddy prennent alors la décision de transgresser la règle et de s'approcher hors piste.



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La distance de prise de vue commence à devenir des plus sympathiques, et la bête est magnifique


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13 individus étranges en train de mitrailler - très pacifiquement - ce pauvre léopard qui faisait tranquillement sa sieste; ça crépite sévère.


234 Quelques paparazzi pris au hasard 






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Il finit par se lasser, malgré son air indifférent, se lève et va se recoucher 20 m plus loin à l'ombre d'un autre arbre.


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Il se relève à nouveau et s'éloigne. Nous décidons, du moins la majorité d'entre nous ...  , que c'est assez, et qu'il a peut-être mérité un peu de tranquillité, et nous levons donc le camp.

Naïveté du débutant, émerveillement du "primo-africain", bonheur tout simplement du photographe et du citadin s'initiant au véritable monde sauvage: je ne vois qu'un mot pour décrire cette scène telle que je l'ai ressentie: le Bonheur. Cet animal, que nous avons vu dans de bien meilleures conditions que le premier à Chobe (pas de foule de véhicules de lodges avoisinants avec un comportement de voyous), est envoûtant et esthétiquement parfait. Peut-être aussi son caractère solitaire lui donne-t'il une aura à laquelle les autres, même les lions, ne peuvent prétendre.

J'ai été fasciné sur le moment, et je le suis toujours en revoyant les photos, aussi imparfaites soient-elles. Je vais bien entendu m'en imprimer des grands formats pour les accrocher aux murs 


Il faut maintenant décompresser, et nos guides ont la bonne idée de faire une pause café à l'ombre d'un superbe baobab, au sein duquel danielle trouve une faille, presque une grotte



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Des calaos semblent particulièrement intéressés par les miettes des biscuits 


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La suite de la journée va être un festival hallucinant d'éléphants, notre grand bonheur 

[vinnylove]

Entre-temps, j'ai complétement revu ma procédure de compression, et j'espère que mes photos seront un peu plus percutantes 

Bravo Canis, je note une sacrée différence 

En 229, c'est un choucador de Meves pas oreillons bleus

Belle rencontre avec ce léopard 

[ViBra]

Super cette rencontre avec le léopard 

Gabby et Eddy prennent alors la décision de transgresser la règle et de s'approcher hors piste.

  Qu'est-ce qu'il faut en penser ? Qu'ils ont eu raison car vous avez été respectueux et n'avez pas dérangé l'animal ?
Ou que la règle, c'est la règle et que si on commence comme ça ... ?
Vaste sujet !

c'est un choucador de Meves

Un choucador de tes quoi ? 

[samapi]

Eh bien, c'est toujours aussi beau ce carnet de voyage ! Et encore un léo à Savuti, bigre  ... Dire que nous n'avons pas pu aller sur Savuti car impossible de trouver une place en Août cette année en réservant en self drive

[SHABA]

No comment sur les paparazzi.... On te réserve des surprises.... 

Comme Vinny, je trouve que la différence de qualité est là.

240 219 220 sans parler de la 225   

Envoie la suite que l'on puisse mettre quelques images du rédacteur en chef en action......

 

[panterra]

Ah te revoilà! Oui oui la différence est perceptible, le léo 

[Ombrette]

En effet Canis, grosse différence de compression...

Belles rencontres et de belles lumières.
Hâte de voir la suite...

... Et le rédac chef en action !

Ombrette 

[Canis lupus]

Voila, j'arrive, merci (et désolé pour la médiocre qualité de compression des précédentes photos  )

La suite donc de cette journée mémorable dans mon cœur, et, j'en suis sûr, dans celui des autres qui y ont participé.

L'après-midi sera donc très pachydermique, et je vais essayer de vous faire partager nos émotions, même si les photos sont bien vaines pour retranscrire les sensations que nous y avons ressenties.


Dès après la pause café, nous repartons vers la plaine de Savuti, et nous voyons arriver vers nous des éléphants



Un premier beau mâle sûr de lui.



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Et puis, un peu plus loin, un autre mâle s'approche de notre véhicule arrêté, pour venir faire ses ablutions dans une flaque. Il boit, il fabrique sa boue pour s'en asperger. Nous observons cette scène pendant 15 minutes. Que les vieux routards de l'Afrique me pardonnent, mais cette séquence m'a laissé muet d'admiration devant tant d'habileté, et tant de beauté (et oui, même un gros animal apparemment balourd comme l'éléphant peut être beau et, oserais-je le dire, délicat dans ses gestes):



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Nos guides ayant prévu une fin d'après-midi spéciale, nous rentrons vers le camp, non sans observer quelques animaux qui font notre bonheur:



254 Je pensais initialement que c'était un aigle ravisseur mais "on" m'a fait observer que c'est plutôt un bateleur juvénile





255 Il nous fait même le plaisir de s'envoler devant nous





Des éléphants cherchent de l'ombre


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259 Et je m'initie pour la première fois (encore une première  ) à l'assemblage panoramique avec des sujets en mouvement, même si les mouvements sont limités 






Avant d'arriver au camp, nous croisons à nouveau un steinbok. La lumière est dure, mais compensée par l'alternance d'ombres et de lumière à l'abri des arbres.


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[SHABA]

Bon, petites rectifications : le bateleur ce n'est pas celui-là...    en 254 c'est un brown snake eagle = circaète brun

En 260 c'est un steenbok   

De très belles images dont en particulier : la 247, 252 et 253 259     

 

[Canis lupus]

Bon je vois que je continue à m'embrouiller les pinceaux, car j'ai mis deux fois la même photo  Sorry, sorry, sorry 

Nous rentrons au camp vers 15h30. Douche - enfin ! - et un peu plus tard dans l'après-midi, nos guides nous ont préparé une séance inoubliable.

Le camp étant à proximité immédiate d'un water-hole assez large et abondamment rempli, les éléphants devraient arriver pour leurs festivités aquatiques du soir 


Gaby et Eddy ont préparé notre poste d'observation à 100 mètres du camp, avec des sièges en arc de cercle et une table destinée aux boissons. On se croirait dans un film hollywoodien des années 50: tellement désuet avec un vague relent de colonialisme  , mais ... tellement agréable 


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Nous sommes donc installés comme des princes face au petit lac et au soleil qui va se coucher progressivement.



Et les éléphants vont commencer leur show. Les groupes se succèdent.


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265 Cette femelle accompagnait ses deux petits, et est passée devant nous avec d'incroyables attitudes de protection pour sa progéniture. Promis, je ne parlerai plus de "mère-poule" mais de "mère-éléphant"





Le spectacle est réellement indescriptible d'intensité, de beauté, de plénitude et d'émotion. Pendant que j'écris cette page du carnet après que cette scène a pris fin, Jacques me suggère de citer Dali: "communion cosmique". D'habitude ce n'est pas mon style de faire dans le grandiloquent à la Dali, mais là, ce genre de formule prend tout son sens.

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Sans doute l'ais-je déjà dit, mais j'étais venu en Afrique pour voir et photographier des animaux sauvages, surtout des félins, avec mon gros téléobjectif  , mais j'y ai trouvé bien plus que ça: une forme de sérénité et de communion avec ce monde sauvage dont les trésors ne se trouvent pas nécessairement là où on les attendait, et en particulier chez ces incroyables animaux que sont les éléphants (je vous l'avais dit: je suis "tombé en amour" avec eux  ).

Toujours est-il que j'ai littéralement pleuré pendant cette séquence, et j'ai vaguement l'impression que je n'étais pas le seul 

Pour cette seule scène, le voyage fût une exceptionnelle réussite. Mais il y en a eu plein d'autres 

A demain

[Canis lupus]

No comment sur les paparazzi.... On te réserve des surprises.... 

Comme Vinny, je trouve que la différence de qualité est là.

240 219 220 sans parler de la 225   

Envoie la suite que l'on puisse mettre quelques images du rédacteur en chef en action......

 

225: c'est vrai que l'animal à lunettes fait intello baroudeur  . Indiana Jones n'a qu'à se rhabiller