2ème jour : De la pluie et des piafsLes portes des camps du parc ouvrent à 4h30 du matin (ce qui nous fait 3h30 en Belgique, avec l’heure de décalage horaire).
Mais on y croit ! Et nous levons donc à 3h30 (ce qui fait en réalité 2h30…)
Une douche pour se donner du peps, derniers petits détails de préparation, un kawa bien chaud et hop, la valse de l’embarquement des bagages recommence.
Les précautions restent toujours de mise, avec les marula Tree qui se trouvent sur le parcours.
Il fait encore nuit noire, quand nous passons la Gate… Et nous roulons au ralenti, pendant une petite heure, complètement dans l’obscurité… Juste à la lueur des phares !
C’est grisant… Même si photographiquement, cela ne permet rien… D’ailleurs les animaux dorment encore.
A la réflexion et après avoir expérimenté les horaires… Nous pensons que le parc aurait tout à gagner en ouvrant à 5h30 mais en fermant à 19h30 (au lieu de 4h30- 18h30).
Quand le jour se lève timidement… Nous nous retrouvons dans une purée de pois, ne voyant pas à 10m. Et la pluie se met à tomber aussitôt.
On ne grogne pas et trouvons même l’atmosphère (pluie et brume) sympa… Sauf que les alentours des pistes resteront désespérément vides de toute rencontre.
La brume se lève, mais la pluie elle continue.
Impalas, francolins (il y en a partout sur et aux abords des pistes) du Natal, de Swainson… Canards à bosse (male et femelle à terre et dans les arbres), quelques girafes, un éléphant, un Dagga Boy (vieux buffle mâle solitaire), une petite tortue léopard (15 cm à peine)… Tous trempés !
On arrive à Afsaal, cela ouvre seulement… Nous sommes pratiquement les seuls.
Et le ranger du coin indique ses chiffres de précipitations sur le tableau du jour ! On reste dans l’ambiance.
Quoiqu’il en soit, à ce stade du séjour, il nous en faut bien plus pour nous décourager et c’est sous la pluie que nous allons à la recherche du Petit-duc africain, résidentiel.
Pas évident de l’apercevoir dans ces méandres de branchages et de feuillages vert… Même si il niche toujours dans le même arbre. Une dizaine de minutes à scruter minutieusement et nous le trouvons… Occupé à roupiller (normal il fait jour).
On reprend la route direction Skukuza.
La pluie tombe de plus belle.
Nous croisons une troupe de babouins qui se mettent à envahir la piste joyeusement.
Notre attention fut particulièrement attirée par une scène émouvante… Dame babouin vient de mettre au monde, sous les gouttes, un petiot qu’elle protège vigoureusement contre sa poitrine, le tenant fermement d’une main et dégustant le cordon ombilical de l’autre.
Le décor n’est pas idyllique (piste goudronnée) mais le moment est délicieux à observer.
Toute la troupe finira pas s’en aller, aussi vigoureusement qu’elle n’est arrivée… Pour disparaitre dans les graminées.
Pas mal de piafs trempés eux aussi : Bateleurs des savanes, Martin-chasseur du Sénégal… Inutile de photographier tout ce petit monde perché en hauteur, avec ce ciel bien palot derrière.
Visons donc ce qui est à portée d’horizon et tentons de faire au mieux !
Voilà un calao à bec rouge, qui nous fait quelques effets d’ailes en se nettoyant.
1.
En remontant vers Skukuza, quelques véhicules campent sur la piste.
La pluie cesse enfin… Un couple de lions est là affalé, juste devant !
Autant dire que les angles de prises photographiques, sont limités… Carrosserie derrière, pneus devant… Bref !
On reste en retrait et attendons notre tour… Sait-on jamais, que tout ce petit monde dégage ?
Hé ben non ! (M*** On aurait du prendre du vin blanc ce matin, plutôt que du Kawa !
)…
Les bagnoles restent et les lions se taillent… Oh ! Pas bien loin, juste à 5m de la piste, mais derrière les arbres et enfouis dans les graminées mentholées !
Bon ben ! On redépose les appareils photos et on regarde avec les yeux uniquement !
Madame grogne, mâchouille son herbe à gros chat préférée et vient titiller le mâle !
Un accouplement peut-être en vue… Hé bien non, le gros pépère lui ne bouge pas d’un poil.
Attente, attente… Rien ne se passe.
On décide de lever le camp et de rejoindre celui qui nous attend.
Petit tour par la réception et le bungalow ne sera dispo que vers midi.
On se remet en route.
Il fait chaud mais pas une pet de lumière.
On se dirige vers le terrier de hyènes de l’an passé (revoir la bande à notre petit Firmin), mais pas la moindre tachetée en vue. Bon ce n’est pas la meilleure des heures non plus… Mais l’endroit semble déserté… Cela se vérifiera par la suite !
Et Hop, il se remet à pleuvoir… Pas de panique, ce n’est que le premier jour (heu !!!)
Un magnifique mâle impala unicorne cependant… Commun mais dont la couleur du pelage est accentuée par la pluie.
Quelques ouettes d’Egypte, Vanneau couronné et une tortue léopard encore plus petite que celle de ce matin (moins de 10 cm). Elle est bien mignonne cette minuscule, mais tout de même très rapide.
Midi pile, retour à Skukuza…
JP se tape la réception et cela dure, perdure…
Le voilà qui revient, un brin agacé…
C’est qu’il a fallu voir le manager !
Décidément, l’autre qui nous colle une facturation plus importante pour la voiture et maintenant… Aucune réservation pour ce jour ci n’est enregistrée (OK on dort à la belle étoile !) et deux jours plus tard, on en avait 2 pour deux camps différents !
Heureusement que nous emportons toujours un double de nos résas et papier à l’appui… L’erreur est corrigée !
La clé du bungalow en poche… On va décharger le tout !
Nous restons 3 nuits ici.
Lunch, douche, air co et dodo…
Cet aprèm, on décide de planquer uniquement au Hide de Lake Panic… Environs 4 h !
Y a déjà eu plus de spectacle que ça… Mais il y en a quand même… Juste la lumière qui n’est pas de la partie.
"Mom" Jacana et son petiot nous occuperont pas mal de temps.
De vrais surfeurs sur nénuphars, ceux là. Le petit fait tout comme maman et quand il est fatigué, se place sous les plumes de sa mère avec juste ses grandes pattes qui pendouillent.
Que c’est beau !
"Mom" s’énerve aussi contre une Talève, qui est sur le même territoire ! Et ca peut assurer en décibels, quand ça s’engueule, ces piafs là !
2.
4 ibis hagedash se bécotent en haut d’un arbre.
Les Alcyons pie sont au taquet pour la pêche, mais vont s’affairer à la dégustation, loin, loin, loin !
Et ! Ho ! Ce n’est pas vrai ! Voilà que monsieur décide joyeusement après quelques poissons de fricoter avec madame.
C’est sympa, notre premier accouplement d’Alcyons… Mais too far !
M*** Ils ne peuvent pas se poser sur les deux souches, proches du Hide, comme ils le font d’habitude !!!
Ne parlons même pas du malachite, qui lui nous nargue, en passant à une vitesse folle devant nos nez, pour aller se poser sur l’autre rive (il n’est d’ailleurs presque plus perceptible vu sa taille).
Un héron goliath va également rejoindre le nid familial… Là aussi bien loin !
Les hippos on les entend, mais ils ne s’approcheront pas.
Les bipèdes, quant à eux vont et viennent… Seul un autre photographe acharné reste comme nous. Patience est le maître mot !
C’est pour ce genre de rencontre humaine aussi, que les voyages sont intéressants.
Allez, il est l’heure de rentrer.
Pas l’énergie à faire un braai… Ce sera tartines pour ce soir ! Avec ricanement de hyène en bande sonore.
On trie tout de même les images du jour (Full Jacana) et crevés, on ne tarde pas à s’endormir !
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