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Auteur Fil de discussion: Kenya première, le retour  (Lu 61271 fois)
Ombrette
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« Répondre #75 le: 22 Mars 2008 à 17:32:12 »

Oh non, tu n'es pas trop bavarde.... C'est pour notre plus grand plaisir.  Sourire

De jolies photos par une très très lucky photographe... serval, guépards, ciels d'orage (j'adore !).

Encore bravo et merci.  Yes

Ombrette
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SHABA
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SHABA

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« Répondre #76 le: 22 Mars 2008 à 18:10:53 »

Pour moi non plus, tu n'es pas trop bavarde, je me réjouis que tu continues ce récit...

Ou es-tu allée après Masai-Mara ? Nakuru ? Amboselli ? Es-tu montée dans le nord ?

Super les cieux d'orage  Yes Yes Yes Yes

A bientôt j'espère pour la suite.

Encore merci et bravo
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ViBra
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« Répondre #77 le: 22 Mars 2008 à 23:04:46 »

Encore une super journée  Yes

Ou es-tu allée après Masai-Mara ? Nakuru ? Amboselli ? Es-tu montée dans le nord ?

C'est ce qu'on va découvrir bientôt  Sourire
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zabinouk
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« Répondre #78 le: 23 Mars 2008 à 15:37:08 »

 Dimanche 2 mars : Masaï Mara-Nairobi-Sangare tented camp

Levée 6h30. La nuit a été aussi fraiche que les précédentes. Les chiens ont encore passablement aboyés toute la nuit et ce matin c’est un âne qui m’a réveillé en poussant un hi-han assourdissant.
Je me prépare et commence à emballer toutes mes affaires, je secoue toute la literie et soulève le matelas pour être sure de ne rien oublier dans la tente, trois jours c’est le temps qu’il me faut pour commencer à mettre le b….l quelque part quand je ne fais pas attention.
Pendant ce temps j’entends l’eau couler au robinet proche de la tente, c’est Edward qui rempli un seau pour commencer le nettoyage du bus.

7h Joseph m’appelle pour le breakfast, ce matin question lest, je suis servie, Omelette, beans à la sauce tomate, patates douces, toast, fruits et trois crêpes. Et non une fois de plus je n’ai pas fini mon assiette, je ne suis pas Big John, moi.
Tiens il apparaît enfin après sa douche matinale, il à l’air de meilleure humeur.

Je fais mes adieux à Jane et à Edward le gardien de nuit.
Il est 7h45 quand nous franchissons pour la dernière fois la Gate de la Talek river, avec notre traditionnel quart d’heure de retard sur l’horaire prévu.

Nous roulons assez rapidement sur une des pistes principales  pour rejoindre la Sekenani Gate par laquelle nous allons quitter le Mara pour gagner Nairobi dans un premier temps, avant de poursuivre pour Nyeri et les Aberdares.
Nous filons à travers la plaine, quelques impalas, quelques Thomson en train de nous saluer de leur petites queues toujours en mouvement, une famille de phacochères affolés par notre passage rapide et qui s’enfuient l’un derrière l’autre la queue dressée comme un étendard.
Au loin sur la ligne d’horizon se détache un groupe d’éléphants, et un acacia solitaire qui reste pour moi l’emblème du Masai Mara.



Je me gave de tous ces instants, de toutes ces images, je me rempli l’âme et le cœur  de toutes ces sensations et de toutes ces visions, la plaine ondulante à l’infini, le ciel parsemé de cumulus, les pistes rouges, l’herbe verte, l’éclair roux des impalas, plus doré des thomies.
Je me souviens en un éclair, des premiers éléphants il y a 4 jours seulement, du premier rhino, des premières girafes, gazelles, antilopes. Je me souviens de la masse sombre et imposante des premiers buffles, je me souviens de la femelle guépard encore essoufflée après la chasse, je me souviens de la gueule ensanglantée de ses deux petits, je me souviens des premiers lions, des grues couronnées, des hippos, des éléphants se roulant dans la boue, des trois guépards fendant l’herbe de la prairie et des trois lionnes juste après, le serval chassant à proximité, les lionceaux réfugiés dans les buissons, les jeunes waterbucks qui tètent…
Tant d’images différentes, de bruits et d’odeurs différentes, petit-déjeuner ou lunch sous un acacia au milieu du Mara.
Tant et tant de souvenirs accumulés en un si court laps de temps. Mais pas le temps pour moi d'avoir des regrets de quitter cet endroit merveilleux, déjà je ressens l’attrait du nord, le Samburu c’est pour demain soir.

Nous arrivons à la Gate principale de Masaï Mara, pendant que John rempli les dernières formalités pour la sortie, le bus est assailli par des femmes masaïs qui veulent me vendre à tout prix colifichets, masques de bois, couvertures rouges… Pas cher bien évidement.

La Gate est franchie.
Nous empruntons la piste poussiéreuse et défoncée qui va nous rapprocher de Nairobi. Elle est bordée de quelques villages masaïs blottis derrière leurs haies d’épineux.
Les troupeaux commencent à quitter leurs enclos où ils sont parqués la nuit à l’abri des prédateurs, pour gagner les points d’eau et les pâturages.

Et mon œil ébloui capture de nouveau tout une succession de scènes de la vie africaine qui semble se concentrer aux abords des pistes.

Petit groupe d’enfants assis dans la poussière.
Jeunes gardiens de chèvres et de moutons.
Hommes drapés dans leurs couvertures rouges, menant les vaches, veaux et taureaux au point d’eau.

Un troupeau de chèvres et de moutons insouciants, s’éparpille soudain devant le bus.
Des pintades communes refusent de laisser le passage et finissent par s’envoler toutes affolées au dernier moment.

Encore quelques troupeaux éloignés de gazelles et de zèbres.

Des femmes masaïs aux vêtements colorés, assises au bord de la piste, leurs bijoux scintillants dans le soleil.
Des femmes et des enfants allant ou revenant du point d’eau, un bidon pendant dans leur dos, porté grâce à un lien qui ceint leur front.
Même système pour porter une caisse de coca.

Une femme se penche en avant pour prendre une charge, le bébé attaché dans son dos suit le mouvement.
Un grand frère tient la main d’un plus petit et nous salue à notre passage.
Un petit gardien de troupeau court jusqu’à la piste et nous adresse le même salut.
Une grande sœur, peut être 7-8 ans porte attachée dans son dos un "bébé" presque aussi grand qu’elle.
Et toujours les écarts de conduites de John, il est censé conduire à gauche mais il roule le plus souvent à droite, ce côté ci semblant meilleur. Une voiture, un camion arrive en face pas de problème on se rabat sur la gauche en ralentissant fortement car tout à coup en passant dans le nuage de poussière on ne voit plus rien.


Nous quittons la piste pour une portion de route goudronnée, en route pour Narok dans un premier temps.

Traversée de villages dont les maisons aux couleurs vives sont porteuses de messages publicitaires.
Je me souviens des maisons vertes pour l’opérateur téléphonique Safaricom, en jaune pour la bière Tusker, en bleu et rouge pour une entreprise qui vent des produits  agrochimiques.



Un âne, deux ânes attelés à une charrette un homme assis ou debout les conduisant à l’aide d’une baguette.
Un âne attelé, un deuxième plus petit attaché à côté qui fait quelques écarts, c’est un ânon, il ne tire pas encore, il apprend le métier au côté de sa mère.

Et la vie de l’Afrique continue au bord de la route.
Un homme lave son vélo dans un cour d’eau.
Un homme aidé d’une vache laboure son terrain.
D’autres sont assis à l’ombre d’un acacia.
Un camion en panne au bord de la route.
Un vendeur d’épis de mais grillés au feu de bois.

Un vélo, un cycliste entouré par la poussière ou par le nuage de gasoil noir qui s’échappe du pot d’un camion peinant dans la monté.
Entrée dans Narok, arrêt à la station service, John nous laisse en pose un petit moment, j’en profite pour acheter deux trois cartes postales.
Puis comme l’attente se prolonge je me décide à prendre un café, que l’on me sert dans un verre en sagex.
Heureusement, car John revient et l’on repart.
J’ai juste oublié que la route qui traverse Narok est complètement défoncée, ce qui fait qu’au bout de quelques mètres, je me suis déjà copieusement arrosée avec mon café brulant. Pas grave ça va coller la poussière sur le pantalon et le t-shirt.
Anarchie complète en centre ville, troupeaux, piétons dans tous les sens, marchés dans les rues adjacentes. Camions brinquebalants d’un bord à l’autre de la route, matatus bondés, bus surchargés.
Sortie de Narok, un panneau incite à ralentir à 30km/h car si on ne l’avait pas encore remarqué "road under construction", la bonne blague. Le bitume, quand il en reste, est complètement défoncé, les bas côtés en latérite sont meilleurs, tout le monde les empruntent.

Nombreux contrôles de police, mais John n’est pas arrêté donc il slalome entre les herses.
Montée sur les bords de la Rift Valley, des sportifs à VTT, certainement des professionnels vu le matériel, grimpent en danseuse.
Les camions s’essoufflent et crache de plus en plus noir, les matatus peinent aussi.
John double dès qu’il le peut sans s’occuper, comme les autres, du marquage au sol, quand il existe.
Moi je croyais innocemment, qu’une ligne jaune continue signifiait "interdiction de doubler" que ce soit à la montée comme à la descente.
Et bien il semble que NON. En montée, dans un virage, sans visibilité parfois trois ou quatre véhicules les uns à la suite des autres, tout le monde double.
Nous repassons sans nous arrêter devant les curios shops de la Rift Valley, couvertures masaïs, sculptures sur bois, bimbeloteries clinquantes prennent la poussière.

C’est en traversant les villages depuis un petit moment, que je réalise que nous sommes dimanche.
Les gens bien habillés sortent de la messe. Costume- cravate, pour monsieur, joli tailleur coloré, sac à main et chaussures à talon pour madame, souliers à boucles, robe blanche à volant et chaussettes blanches pour mademoiselle.

Puis c’est l’approche de Nairobi, par un faubourg riche, beaucoup de fleurs, hibiscus, flamboyants, bougainvilliers. Grandes maisons blotties dans des jardins se protégeant derrières des murs surmontés de barbelés, agents de sécurité en grand nombre. C’est le quartier des maisons privées des ambassadeurs…

Vers 13h nous nous arrêtons dans un resto qui propose notamment du poulet grillé, frites.
John me demande si ça me va, alors Ok pour un poulet-frites.
J’étudie le menu, la portion de frite est à 100sh, le poulet entier est à 500sh et le coca 60sh, les beignets, 20sh les deux.
Avec Joseph on reste encore un moment à table car John est venu nous avertir que l’on avait une roue à plat.
On est à l’abri de soleil, mais il fait relativement chaud, et puis c’est très bruyant, bien qu’il n’y ait pas grand monde, musique à fond et télévision. Vivement que l’on quitte la civilisation.

Et le contournement de Nairobi reprend dans le vacarme des klaxons, marchés, matatus, bus violet ou orange. Pollution. Piétons qui traversent nonchalamment la circulation en folie. Une famille les parents et deux jeunes enfants, attendent patiemment un ralentissement dans la circulation, pour pouvoir traverser.

Enfin, nous nous éloignons de Nairobi, mais la circulation reste dense. La 2X2 voies cède la place à une route à 2 voies.
A peine 45mn après notre départ, nous crevons une nouvelle fois.
John  s’arrête sur le bas côté droit, à l’ombre d’un arbre, et je descends m’asseoir sur le talus pendant qu’il change la roue  avant droite, avec l’aide de Joseph.
La circulation un peu moins dense secoue le bus à chaque passage.
Un matatu arrive, je n’en crois pas mes yeux, un énorme poisson est suspendu à l’avant.

Nous repartons, si mon compte est bon nous en sommes maintenant à trois crevaisons.
Toujours beaucoup de monde au bord de la route.
Deux hommes en costume et cravate noir, chemise blanche circule à deux sur un vélo, dans un nuage de poussière rouge.
Un homme avec deux poules vivantes sous le bras.
Un autre se retourne vers la route en remontant sa braguette de pantalon.
Une famille est allongée sur une couverture dans un fossé en bordure de route.
Un vélo, un enfant sur le porte bagage avant, un homme pédalant et un énorme régime de banane sur le porte bagage arrière suivi par couple aussi sur un vélo, madame en amazone derrière monsieur.
Pour les indications kilométriques, suivre les pubs coca cola.
Victory in Jesus, sur les murs d’une église en tôle.
D’immenses panneaux proclament "Président Mwai Kibaki for peace and developpement for all kenyans"
Traversée de Karatina, marché, foule, poussière, petites échoppes présentant des fruits, mangues, bananes, ananas…

Encore et encore les scènes de la vie quotidiennes se déroulent sous mes yeux.
Nyéri, juste après la ville nous bifurquons à gauche sur une piste défoncée, j‘ai juste le temps de voir le panneau Sangare tented camp 9,5kms. Il est 16h.
Oh joie ! Nous approchons enfin de mon lieu d’étape pour la soirée et la matinée de demain.
On passe une porte que nous ouvre un gardien, encore quelques kms de pistes qui serpentent entre des buissons, un endroit dégagé, quelques thomies, impalas, un beau point de vue sur le lointain sommet enneigé du Mont Kenya qui apparaît entre les nuages.
Une dernière descente, un marigot verdoyant où j’aperçois quelques ouettes d’Egypte et puis l’on franchit un porche inachevé et j’arrive au paradis.

Un lac, une multitude d’oiseaux et le calme. Un accueil très chaleureux de la part du staff de ce camp de luxe.
Serviettes humides, pour nous débarrasser de la poussière de la journée, un vers de jus d’ananas bien frais pour étancher notre soif.
Présentation du staff, puis l’on m’accompagne à une table ombragée d’un parasol, pour remplir les formalités. On me ressert un jus d’ananas bien frais et on m'informe sur les consignes de sécurité du camp.
La manager a un accent anglais que je comprends relativement bien, par rapport à mes deux compères qui mange la moitié des mots.
Elle m’explique que l’électricité est fournie par des panneaux solaires, et que ce serait bien de ma part que je pense à éteindre la lumière quand je n’en ai pas besoin, pas de problème.
L’eau chaude pour la douche est à volonté, mais quand même soumise à certains horaires, pas de problème.
Comme il fait frais on apportera une bouteille d’eau chaude dans ma tente pendant que je souperais, pas de problème. Heu si pour quoi une bouteille d’eau chaude pour la nuit ? Pour le thé matinal ?  Me voilà démasquée, quand la conversation sort légèrement de ses rails, je n’en comprends plus le sens. Alors elle me répète qu’une bouteille d’eau chaude me sera amenée parce qu’il fait froid la nuit, oui là j’ai bien compris, pour le thé ? Non pour le lit, pour le lit ? Soudain la lumière se fait à l’étage des neurones, mais bien sure une bouillote.
Grand sourire de part et d’autre, j’ai compris.
On me demande aussi de choisir mon menu pour ce soir et si 19h30 me convient comme horaire pour souper, pas de problème ça me va.
Alors comme la nuit sera tombée on me prie de ne pas quitter ma tente on viendra me chercher et on me raccompagnera après le souper. Pas de problème.
D’un œil je suis l’évolution d’une colonie de tisserins en plein travail, je me réjouis des photos que je vais pouvoir faire ici.

Et puis on m’accompagne à ma "tente" Ouah, Ouah, Ouah !!!!!
Le nom de ma tente est "mararal",  c’est grandiose.
Vaste tente avec large terrasse ombragée, une table basse, deux fauteuils, vue sur le lac. A l’intérieur deux lits queensize me tendent les bras, lequel vais- je choisir ? Le reste de l’ameublement comprend deux poufs, une penderie, une coiffeuse, une autre table basse avec deux chaise, et au fond de la tente séparé par un épais rideau un coin WC, un coin lavabo, et un coin douche, le tout carrelé et d’une propreté impeccable.









la chaudière


La salle à manger

 
La vue sur le lac
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« Répondre #79 le: 23 Mars 2008 à 16:01:55 »

Enfin, le trépied que je trimbale depuis le début va enfin servir.

Je passerai une fantastique fin d’après–midi de détente, entre photographie des tisserins qui construisent leur nid, douche chaude et abondante, rédaction du carnet de voyage et écriture de quelques cartes postales, lecture, le tout souvent interrompu car mon attention se focalise sur l’observation de ombreux oiseaux qui volent autour de moi.
J’ai oublié de préciser que je suis la seule cliente de ce camp d’une douzaine de tentes.

1 Speke's weaver


2


3 Femelle récoltant de quoi tapisser le nid



4


5 Etourneau métallique commun


6 Foulque à crête


7Bergeronette pie



A un moment près de la tente voisine j’aperçois deux hommes dont l’un est armé d’un fusil, ils viennent se présenter, c’est Martin et Boniface les gardiens qui font un tour de surveillance, ils confirment qu’ils viendront bien me chercher à 19h30 pour le souper.

A l’heure dite, je suis prête, j’ai cadenassé ma tente, Martin vérifie que je l’ai fait correctement puis nous rejoignons le sentier ou Boniface m’attend.
Le ciel brille déjà de milliers d’étoiles, mais je ferais mieux de regarder ou je pose mes pieds si je ne veux pas me retrouver par terre.

Dans la salle à manger je suis accueillie chaleureusement par le manager qui lui même déjà entrain de souper. Il se lève courtoisement et me souhaite la bienvenue.
On m’accompagne à une table près d’une des deux cheminées qui réchauffe la salle.

Au menu de se soir, salade, potage, un steak de bœuf drôlement accommodé, il est recouvert de tranche de tomate, elles mêmes recouverte de fromage fondu et entouré par une barde de lard, maintenu par une armada de cure-dents. On dirait un hérisson et j’ai bien du mal à savoir par quel bout attaquer la bête.
Haricots verts, carottes, pommes de terre et sauce champignon sont l’accompagnement.
Pour le dessert une crème avec morceau d’ananas que je gouterais, mais que je ne finirais point car il y a longtemps que je n’ai plus faim.
Une tasse de thé, puis au lit.
Pendant le souper on est venu me proposer diverses activités pour ma matinée de demain, bien sur il y a un game drive de compris, mais pour le reste de la matinée si je le veux on me propose avec un supplément, soit un game walk, soit une promenade à cheval, soit un tour en barque sur le lac… mais je préfère rester au calme et profiter pleinement du calme et du confort de ma tente et surtout de sa terrasse.

Boniface me raccompagne à ma tente et me souhaite bonne nuit.
Ainsi s’achève cette longue journée de route entre Masai Mara et Samburu

Couché de soleil ce soir là



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« Répondre #80 le: 23 Mars 2008 à 16:12:24 »

Bien jolie étape.

Belles prises d'oiseaux et un coucher de soleil non moins réussi sur le lac.

Vivement le lendemain, direction Samburu.... Merci encore une fois Zabinouk.

Ombrette
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« Répondre #81 le: 24 Mars 2008 à 09:16:49 »

Après la poussière de la piste et l'effervescence de la ville,
beaucoup de quiétude dans tes dernières images.

Allez, c'est l'heure Zab.
Tu me fais languir, j'ai hâte de voir et de lire "Samburu".

Des nouvelles fraîches de ce petit paradis. YES !!
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« Répondre #82 le: 24 Mars 2008 à 11:12:32 »

Bonjour, tu décris si bien les traversées de villages ou les faubourgs de Nairobi que l'on s'y croirait...

Très joli camp qui t'a certainement permis de reposer toutes les vertèbres de ta colonne vertébrale, aïe aïe aïe le dos dans les "nids de poule"...

Très joli tisserin et beau coucher de soleil sur le lac   Sourire

Comme dit Laurent "vivement Samburu"

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« Répondre #83 le: 24 Mars 2008 à 11:54:06 »

Que de détails sur la vie bouillonnante des faubourgs traversés.
De la frénésie, à la quiétude...

Royal, d'être la seule voyageuse du camp.
J'hallucine sur le paysage qui jouxte la salle à manger. De quoi, prendre un abonnement (même s'il faut faire la plonge, tous les soirs!  Grimaçant)

Le tisserin, toute aile déployée est vraiment mimi.

3 crevaisons... Et comme on dit, jamais 2 sans trois, le total devrait être bon! Enfin, je l'espère.

Comme tous, vivement le réveil de cette nuit, avec bouillotte, pour découvrir Samburu.

Amicalement Sourire

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Point besoin de porter la crinière, pour croquer la latérite afin qu'elle coule dans mes veines.



Si vous appréciez un commentaire constructif sur vos photographies.... Les autres aussi… Merci.
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« Répondre #84 le: 24 Mars 2008 à 12:17:48 »

Encore une moisson de rencontres animalières (mais aussi humaines) fort riches.
Que de photos, que d'aquarelles et que de détails pour ce carnet. On s'y croirait.

Félicitation  Yes, pour ces fidèles retranscriptions et comme tous, j'attends la suite avec impatience.

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« Répondre #85 le: 24 Mars 2008 à 13:19:08 »

Lundi 3 mars : Sangare tented camp- Samburu Butterfly camp.

En effet la bouillote fût grandement appréciée. Mon lit était bien chaud quand je me suis glissée entre les draps et elle était encore tiède ce matin contre mon dos.
J’aurais bien aimé laisser ouverts les rabats de la tente pour avoir un aperçu du lac dès mon réveil, mais il faisait vraiment trop froid.

Le lit était vraiment confortable, j’ai vraiment pu bien me reposer, à part quelques réveils dus aux coincoins des canards et à une envie nocturne comme d’habitude.
Mais là pas de gardien, pas besoin d’aller derrière la tente, en plus j’avais pris soin d’enlever le tabouret au pied de mon lit, dans lequel je me serais très certainement encoublée.

Le breakfast est prévu pour 7h30 et comme je suis prête à 7h, j’ai donc largement le temps de descendre jusqu’au bord du lac pour avoir un meilleur point de vue sur le jour qui se lève.
Les pélicans se sont rapprochés sur une petite langue de terre qui émerge au milieu du lac, il y en a deux plus un ibis.
Leur plumage blanc se pare de l’or du soleil levant.
Il y a une légère brume qui s’étire au dessus du lac et le ciel en face de moi est bien plombé, quelle superbe lumière.
Hormis le bavardage des oiseaux, tout est très calme.





7h25 je me dirige vers le resto, le soleil à dépassé la cime des arbres et commence à chauffer, mais je tolère bien ma polaire.
Un serveur me souhaite le bonjour et m’indique une table où sont déposés des plateaux de fruits tranchés, des bols de cornflakes, des jus de fruits frais…
Je me sers un verre de jus d’ananas, que le serveur s’empresse de m’enlever des mains pour le poser sur la table où mon couvert est installé face au lac. Pendant ce temps je me sers un peu de cornflakes et beaucoup de fruits.
Le serveur prend aussi ma commande de boisson chaude, je m’en tiens au thé et me demande comment je veux mes œufs, si je veux des saucisses ou du bacon… Il part en cuisine et moi je regrette d’avoir pris des céréales, et il revient avec une corbeille de petits pains fait maison, le beurre est caché dans le ventre de l’hippopotame.

Imaginez un instant la scène, je suis installée à l’extérieur à l’ombre d’un parasol, face à un lac où se reflète le tronc des acacias à troncs jaunes, j’aperçois la petite île où les pélicans s’occupent de leur plumage, il y a aussi un immense acacia au sommet du quel sont perchés des ibis qui se découpent sur le gris sombre du ciel.
Plus près de moi les tisserins s’affairent déjà à la construction de leur nid, les foulques se bagarrent avec les canards à bec rouge.
Si ce n’est pas le paradis sur terre, à mon avis ça y ressemble grandement.
Comme je suis seule pour le game drive et que l’on ne pas donné d’heure précise pour le départ, je prends donc mon temps.

Il est juste 8h passée de quelques minutes quand je rejoins ma tente pour prendre mon sac photo. Puis je rejoins la voiture, si effectivement je suis la seule touriste je suis accompagnée par trois personnes, le chauffeur, un des serveurs, et Boniface armé de son fusil.
Je ne change rien à mes habitudes et je me tiens d’emblée debout.

Ouettes d’Egypte, Thomson, impalas, zèbres et mes premières girafes réticulées.
Le terrain est vallonné et il y a aussi pas mal de buissons. Au loin j’aperçois le mont Kenya bien dégagé, mais je ne fais pas de photos, l’atmosphère est trop brumeuse.
On passe par les prés du ranch pour voir les chevaux de randonnées, il y a deux étranges spécimens, des hybrides issus du croisement entre un cheval et un zèbre de Grévy, vraiment beaux. Je regrette de ne pouvoir monter pour le moment, mais cela ne serais pas raisonnable.

Girafe réticulée








Hybride de zèbre de Grévy et cheval




A 9h30 le game drive s’achève.
Evidement après le Mara, c’est un peu décevant, mais maintenant j’ai encore toute la matinée pour profiter de "ma terrasse" et observer les oiseaux.
Je comptais prendre une douche après le game drive, mais j’ai oublié les restrictions d’horaires pour l’eau chaude, tant pis, je verrais ce soir à Samburu.

Calée dans mon fauteuil, un œil sur les pages de mon livre un autre sur l’avifaune environnante, je profite de l’instant présent, prête à dégainer mon appareil photo, dès qu’un oiseau s’approche.
Je pourrais observer des canards à bec jaune et d’autres à bec rouge, un chevalier aboyeur, des pies grièches fiscales, un gravelot à triple collier…

12h30 je me dirige une fois de plus vers le resto, sans trop trainer car je dois quitter à 13h.
Le lunch est lui aussi copieux.
Soupe et pain maison, filet de perche du Nil sauce tartare, frites, épinards, salade de fruits frais. Thé.
J’échange quelques mots avec le serveur qui se souvient de quelques mots de français appris à l’école.
Ambiance vraiment chaleureuse, je quitte cet endroit à regret. J’y aurais volontiers passé une nuit de plus.

1Chevalier aboyeur- common greenshank


2 Pie grièche fiscale, jeune


3 Gravelot à triple collier

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« Répondre #86 le: 24 Mars 2008 à 13:31:42 »

Il est finalement plus de 13h30 quand mes lascars viennent me chercher, le quart d’heure masaï s’étant transformé en demi-heure. Eux ont passé la nuit et la matinée à Nyéri.

14h45 arrêt à Nanyuki pour acheter de la glace pour la glacière et de la viande, pour les repas de mes deux derniers jours de camping.
Sur le trottoir, juste à mon niveau des vendeurs ont étalé leur marchandises sur des cartons, l’un propose des lunettes de soleil, un autre des CD single, un troisième qui vient à passer propose lui différents modelès de raccord électrique pour téléphone portable à brancher sur l’allume cigare de la voiture. Et il y en a un qui a sorti un pèse personne et qui interpelle les gens dans la rue et leur propose de se peser contre rémunération.
Incroyable, les rois de la débrouille.

Après la traversée de la ville on est entré dans une région très agricole, avec de vastes champs de céréales en pleine moisson.
Des cigognes grappillent dans les champs déjà moissonnés.
A l’extérieur des clôtures qui cernent les vastes champs de blé, les bas côté ont été aussi ensemencés, là aussi la moisson se fait mais pas à l’aide de moissonneuses-batteuses mais à la main, presque épi par épi, d’ailleurs dans un de ces micros champs je verrais les femmes agenouillées qui semblent même ramasser jusqu’au moindre grain.





Petits d’hommes en vert, en bleu ou rose vif selon l’école à laquelle ils appartiennent, marche solitaire ou en groupe le long de la route, courbé sous le poids du sac à dos, parfois un bidon à la main, c’est l’heure de la sortie des classes.
Et comme partout dans le monde, les filles rient et jacassent entre elles, les garçons se poursuivent, échangent des coups ou courent pour le plaisir, les plus sages reste près de leur mère.
16h le panneau coca cola annonce Isiolo 22kms.
Quand nous arrivons en ville je vois soudain une différence, il y a ici une forte influence musulmane. Les femmes portent presque toute un voile, les hommes affluent peu à peu à la mosquée.
Arrêt à la station service pour compléter le plein, une fois de plus un vendeur ambulant m’interpelle et après les préliminaires incontournables,  "how are you…" il essaye une fois de plus de vendre son bazar… Je refuse fermement avec le sourire, alors il tente une autre approche.
"Are you french",
"Oui"
"Comment allez-vous ?"
Plutôt surprenant, n’est ce pas. Alors là il abandonne l’idée de me vendre quelque chose, et il à besoin de mes services, après avoir sorti son porte-monnaie, il me tend une pièce de monnaie toute rouillée et me demande si je peux la lui échanger contre des shillings.
C’est une pièce de un euro.
Dis donc Laurent ce n’est pas toi qui lui aurais fait ce coup là par hasard ?
Après un aparté avec Joseph, pour me renseigner sur le taux de change de l’euro, je vous rappelle au passage que je suis suisse et que j’ai payé mon voyage en US$, je fais les fonds de poche de mon porte-monnaie et lui échange son euro contre 80sh.
Je pense qu’il n’a pas perdu au change.
La pièce est passablement rouillée, je la tourne entre mes doigts et… J’éclate de rire, c’est un euro irlandais et devinez où je vais pour mes prochaines vacances ?

On achève la traversée d’Isiolo. La route goudronnée disparaît au profit d’une route "en construction", tous les véhicules, maintenant rares, empruntent le bas côté poussiéreux mais en relativement bon état.

Marché à Isiolo


Mosquée à Isiolo

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« Répondre #87 le: 24 Mars 2008 à 14:26:30 »

J'avais quelques pages de ton carnet à ratrapper. Quels plaisirs de lire ton carnet magnifiquement illustré, surtout par un temps pareil!

J'ai particulièrement aimé la scène où l'éléphant se gratte. Tu as vraiment eu beaucoups de chances d'apercevoir les big 5.

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« Répondre #88 le: 24 Mars 2008 à 14:42:14 »

On arrive à la gate de Samburu, une monstruosité rayée comme un zèbre. John me préviens de garder ma fenêtre fermée, car les vendeurs sont très entreprenant et n’hésiteraient pas, d’après lui à voler ce qu’ils pourraient attraper.
Une fois les formalités effectuées, John ouvre le toit du mini bus comme cela en gagnant le campsite, je bénéficie d’un premier game drive.
Comme on emmène un passager supplémentaire, Joseph est passé à l’arrière avec moi.
C’est vraiment un atout très précieux, car il voit toujours plein de chose.

Voilà, je suis maintenant dans Samburu, ma première impression, c’est que c’est un peu rebutant, parce qu’après les étendues d’herbes vertes de Masaï Mara, là c’est plutôt carrément sec, grisouille, mort. En un mot désertique.
Mais bon je le savais dès le départ, j’ai intentionnellement choisit de me concentrer sur deux parcs totalement différents l’un de l’autre.
 Et puis j’ai eu de tellement de bons échos du Samburu, je ne vais pas me laisser rebuter par ma première vision.

A la vue des premières gérénuks, du premier oryx beisa et des premières girafes réticulées je tombe définitivement « in love » avec ce parc, la magie de sa sauvage beauté m’a complètement  et définitivement envoutée. A l’heure ou j’écris ces lignes je n’ai qu’une envie, y retourner.
La lumière de cette fin d’après midi est sublime et pare d’une ambiance dorée le paysage et les animaux.
1


2girafe réticulée


3


Gérénuk


Près de nous très, très prêt une mère éléphant et son petit arrachent tranquillement quelques touffes d’herbes. Je peux admirer fascinée le jeu de la trompe de la mère, si agile et celui beaucoup plus maladroit du petit, d’ailleurs lui s’aide d’un de ses pied, mais ça ne va pas vraiment comme il le voudrait.
La mère passe lentement derrière le mini bus, alors que l’éléphanteau passe lui très, très proche tendant une trompe exploratrice vers nous, John ne le laisse pas faire et redémarre, petit barrissement inquiet et vite il coure rejoindre maman, qui elle n’a absolument pas bronché.

4


5 pause tendresse


6


7 Pourquoi je n'y arrive pas, moi?


Collines arides se parant d’or sur le versant ouest et d’indigo de plus en plus profond sur les versants est. Nombreux acacias ornés par les boules dorées que forment les nids de tisserins.
Troncs élancées en forme de « Y » géant des palmiers qui dominent le ruban vert de  la végétation qui borde l’Uaso Nyiro quasiment à sec.

A l’entrée de l’Uaso bridge, nous déposons notre passager. En contre bas du pont à droite deux cobes à croissant se désaltèrent dans un reste d’eau, à gauche et aussi sur le pont c’est plutôt le domaine des babouins qui chahutent et se poursuivent dans les branches.

8


Un mâle est assis sur la rambarde du pont, John s’arrête à sa hauteur, brrr, impressionnant.
Nous passons un portail ouvert, prenons la piste à droite puis encore à droite pour nous rapprocher de la rivière et nous voici arrivés au Butterfly campsite.
Ce sera le plus basic de tous les camps que j’ai testé dans ce voyage.
Une grande tente mess, composée de bâches et feuilles de plastiques divers abrite quelques tables et bancs bancales et les feux de la cuisine à l’une de ses extrémités.
Les tentes sont un peu les unes sur les autres, certaines semblent tenir par miracle.
Un des gardiens du camp me montre une première tente dôme en me demandant si ça me convient, l’intérieur est propre, elle est correctement tendue, c’est une tente deux places, les fermetures à glissières fonctionnent sauf celles de la moustiquaire malheureusement, alors oui ça me va.
Il me propose de retirer les matelas supplémentaires, non, non merci je les gardes, et m’empresse de les rajouter sur les deux autres, ce qui me fait un lit confortable, composé de 4 minces matelas, d’environ 10 cm d’épaisseur au total. Je ne pense pas, vu la température ambiante que j’aurais besoin des deux épaisses couvertures de laine, mais j’en utilise une comme drap de dessous, et une comme oreille, et en plus j’ouvre en grand mon duvet que je rajoute pardessus.
Que demander de plus ?
Un petit peu plus de fraicheur peut être, parce qu’inutile de vous dire, qu’après avoir installé mes affaires dans cet endroit surchauffé je suis en nage.
Je réalise que cette tente dôme est plus adaptée à des contrées plus froides, pas de volets de tissus  à rouler pour  dégager une éventuelle ouverture munie d’une moustiquaire, j’opterais bien pour enlever le double toit, mais après vérification des fermetures de la moustiquaires de l’entrée , je ne peut me le permettre, une seule fermeture sur les trois est encore fonctionnelle, ça laisse bien trop d’espace aux moustiques et autres indésirables pour entrer.
Je rassemble mes affaires de toilette, il est 18h15 la nuit va bientôt tombée, et je me dirige vers le bloc sanitaire à 100m de ma tente. Autant en profiter pendant que je suis encore seule car il y aura bientôt d’autres touristes dans le camp ce soir.
Il est composé de deux douches, pas d’eau chaude ici, et de deux WC à la turque, vu l’odeur je sais où sont les WC et où sont les douches.
J’entre dans l’une des douches, ouvre le robinet, très, très mince filet d’eau tiède, je referme et me déshabille quasi dans l’obscurité, regrettant de ne pas avoir pris ma frontale, et cherchant ou un coin de planche ou un clou dépassant pour pouvoir suspendre mes habits.
Je me glisse sous la douche ouvre le robinet et …. Rien hormis deux trois gouttes, j’ouvre plus grand, me disant qu’il faut que l’eau arrive, manque de pression ou je ne sais quoi, mais il faut bien que je me résigne, toujours rien.
Toute nue dans ma douche, j’hésite à me rhabiller, optimiste je suis, mais toujours pas d’eau.
Alors je me rhabille, évidement dans cet endroit confiné au toit de tôle sur lequel le soleil à taper toute la journée, j’ai plus l’impression d’être dans un sauna que dans une douche et donc je transpire abondement.
Je sors, fait le tour du bloc à la recherche d’un robinet qui fermerai l’arrivée d’eau, mais rien.
Alors je me résigne à redescendre vers la tente mess pour demander pourquoi il n’y a pas d’eau.
Tout le monde semble étonné et deux messieurs m’accompagne jusqu’à la douche pour vérifier mes dires, ils ouvrent les robinets des deux douches, mais toujours rien.
Alors après un bref échange entre eux, ils me disent qu’ils vont aller vérifier la connexion avec le réservoir, il y en a pour 5mn, peut être 10 et de rajouter en me tournant le dos, plutôt 15.
Alors je m’assois et prend mon mal en patience, pendant une demi- heure, entre temps les autres touristes sont revenus de leur game drive et se pointe à la douche.
J’annonce « no water », «  no wader ? » me répond on avec un accent que je suppose être américain, prononcé. La nuit est maintenant totale, et je n’ai pas de lampe, je renonce donc pour ce soir à une douche bienfaisante, tant pis je me contenterais de mes lingettes pour me débarrasser du gros de la poussière et de la transpiration, je m’asperge de produit anti- moustique et en ressortant de la tente me recouvre presqu’aussitôt de poussière.
Je vais attendre l’heure du souper sous la tente cantine, où l’on m’annonce que l’eau est revenue.
Ça ne me fait ni chaud, ni froid, la douche se sera pour demain.
Il y a deux groupes qui nous ont rejoins ce soir, première fois que je revois des touristes depuis une semaine.
Il y a un groupe de 5 et un couple de Singapour. Et un staff important autour de nous tous, entre les différents cuistots, les chauffeurs, et les gardiens de camp, que de monde.
John vient me chercher pour me montrer une chauve souris qui est à terre devant notre bus, elle arrivera à s’envoler de nouveau.

Pendant le souper John viendra me chercher de nouveau pour me montrer une genette qui passe furtivement en bordure du camp.
Pour le souper de ce soir, soupe, une assiette copieusement remplie par Joseph d’une purée de pomme de terre pumkin, viande hachée en bolognaise, accompagné de petit pois carottes, le tout avec un assaisonnement à la Joseph.
En dessert des oranges vertes légèrement acidulées et une mangue.
Le tout arrosé de thé brulant.

Evidement j’aurais droit aux remontrances de Joseph pour ne pas avoir fini mon assiette, une fois de plus.

                                             Butterfly camp au bord de l'Uaso Nyiro

1 ma nouvelle chambre Clin d'oeil


2 quelques unes des chambres vues depuis le lit de la rivière


3 la cantine


4 le coin cuisine


5 quelques ustensils


7 le coin vaisselle


8 un de nos plus proche voisin, très envahissant, manque de chance on à beau porter plainte, la police du coin ne daigne pas se déplacer pour des larcins mineurs


9 La salle de bain et WC


10- et nos autres voisins de pallier, oui juste la porte à côté des WC, oui je sais l'appartement est mal agencé, mais pour le prix...
En tous les cas, des voisins fort impressionant, mais d'un naturel plutôt calme et placide ces jours ci, ils faut dire que la chaleur doit y être pour quelque chose Rire

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Samburu

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« Répondre #89 le: 24 Mars 2008 à 15:58:58 »

Ah oui, la poussière. No
J'avais un peu oublié : la couleur (surtout mélangée à la transpiration), le bruit (si, si quand elle crisse entre les dents  Grimaçant, un peu comme la craie sur le tableau) et les effets (mon matériel s'en souvient encore, bien le numérique, plus besoin d'ouvrir le dos du boîtier pour changer de film) et tout et tout.

Cependant tu es également tombée amoureuse de Samburu. Yes

Allez, continue !

Je suis un peu inquiet car la météo annonce un redoux  Non
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