Jour 9 : Opuwo – Sesfontein - PurrosGrasse mat’ ce matin… départ 9h00
C’est toujours long de replier tout le matos, les tentes…
On reprend la route pour Sesfontein puis direction Purros. La route est purement divinnissime.. sable, montagne…
Nous apercevons des springboks, des girafes, quelques oryx (plus clairs qu’à Etosha et avec une tâche brune sur le postérieur) et des troupeaux de vaches en liberté.
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La route est dure mais quel paysage hallucinant, il vraiment impératif d’avoir un 4x4 ici… partout d’ailleurs !
A un moment on ne voit plus le nuage de poussière de la voiture de Pendi dans les rétroviseurs. On s’arrête et au bout de 15 minutes, nous décidons de faire ½ tour. Au bout de plus de 30 km, on aperçoit enfin Pendi (ouf… il est vivant et pas blessé) il est assis sur une roue à l’ombre de la voiture et ne sourit pas du tout…
On s’arrête, on descend de la voiture et en faisant le tour on réalise l’ampleur du problème… « big problem » nous dit Pendi…. « big problem »
En fait, en roulant il a perdu la roue arrière gauche ce qui l’a fait sortir de la route et il est allé se ficher sur un tas de sable : l’essieu est complètement faussé…
Aie ! elle est foutue
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On défait la remorque derrière, on met le cric pour soulever la voiture et on essaye de remettre la roue mais tout est plié et il manque tous les boulons qui sont quelque part sur la route…
Il est 11h30 , il fait une chaleur de bête… pas de réseau sur nos téléphones mais par chance, Matiti ayant tout prévu, il y a un téléphone satellite
Félix les appelle pour les informer et voir comment on peut nous dépanner.
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Par chance 20 minutes plus tard, on aperçoit au loin un nuage de poussière qui avance vers nous… une voiture ! c’est un pick up de la police avec quelques locaux qui sautent de la voiture et en moins d’une ½ heure nous redressent l’essieu à grand coups de marteaux, remontent la roue, récupèrent des boulons sur les autres roues et hop ! c’est ça l’Afrique
On échange les remorques, on vide les bagages de l’autre, on transfert la bouffe et tout le reste, on charge notre voiture à bloc et Pendi va devoir faire les 50km qui le séparent de Sesfontein à 20 km/h en faisant très attention pendant que nous repartons vers Purros.
Le gag c’est que depuis le début du voyage on a une fuite d’essence et que pendant la nuit on a perdu beaucoup d’essence car la voiture était garée le cul en bas ce qui a fait pression sur la fuite du 2ème réservoir.
Pendant la pause « accident », je mets des bouteilles vides sous la fuite histoire de ne pas aggraver le problème et de tomber en panne d’essence.
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je vous INTERDIT de vous moquer de moi hein
On est au milieu de nulle part et on a plus le téléphone satellite qu’on a donné à Pendi.
On arrive enfin à Purros vers 14h30, le camping est génial car il est dans le lit de la rivière (asséché bien sur) et on voit plein de crottes des fameux éléphants du désert.
En fait, il n’y a aucun moyen de savoir que c’est un camping à part 1 ou 2 petits panneaux.
Félix trouve la place qu’il aime bien (n° 6) et je comprends pourquoi… il y a un énorme arbre qui protège les robinets d’eau et un évier et qui nous fait une ombre salvatrice.
Les douches sont planquées (à cause des éléphants) sous un énorme arbre ce qui donne une sensation Robinson Crusoe très chouette.
On a plus de frigo… on passe en mode Koh Lanta ce qui n’est pas pour me déplaire
15h00 on mange, on est claqués d’avoir transporté 2 fois dans la journée le matos et en plein cagnard…. Un élan de courage… on monte les tentes, une douche glacée (mais c’est pas grâve) et vers 18h00 on prend la voiture pour aller dans le lit de la rivière plus haut. Notre grand malade de Félix grimpe une des montagnes jonchée de pierres coupantes comme des lames de rasoir car il veut faire l’apéro en haut pour le coucher du soleil sur les montagnes. La vue est encore incroyable, le soleil est orange… la lune monte… trop beau ! on time comme d’hab’
Un apéro dans ce décor c’est top… Murielle avait une bouteille de Chivas dans son sac qu’elle partage avec nous car Félix a du laisser les bouteilles de champ’ prévues pour ce soir dans la voiture de Pendi. Tout autour de nous les geckos font un potin d’enfer (genre de claquement) pour prévenir les diurnes que la journée est finie et les nocturnes qu’il est l’heure de se lever
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Depuis le début, il veut vraiment nous faire partager ses coins favoris et il y réussit à chaque fois. On rentre de nuit, dîner et dodo