Jour 7 : EpupaNuit formidable, bercée par le bruit des chutes… lever 7h00 – petit dej’ et petite marche digestive le long de la rivière. MAGNIFIQUE
C’est vraiment le paradis ici… on a joué avec des vervets qui s’amusaient dans les arbres avec un troupeau de vaches (qui appartiennent à des himbas) en liberté qui nous observaient du coin de l’œil… Vu des inséparables, 2 gros crocodiles qui ont fait un gros plouf à notre arrivée et plein d’oiseaux colorés
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9h30 : arrivée de Jesson, notre guide Himba qui va nous introduire dans son village. Il est allé à l’école et parle très bien anglais. Le village est vide car les hommes sont avec les troupeaux et il ne reste que 2 femmes et quelques enfants. L’une d’entre elle est enceinte et a le plus beau visage que j’ai jamais vu… les enfants sont souriants et adorent se voir sur l’écran de mon appareil.
Le village est organisé en rond – le feu sacré au centre et la hutte du chef décorée à droite. Le kraal (enclos pour les bêtes) est également au centre
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Normalement on ne passe pas entre le kraal et le feu sacré mais comme nous n’avons pas les mêmes croyances, nous pouvons y passer. Le feu sacré sert à communiquer avec leurs ancêtres et a une très grande importance.
La jolie femme enceinte nous montre comment elles se recouvrent d’ocre et de beurre pour protéger leur peau mais également parce qu’elles sont très coquettes.
Elles se lèvent 3 heures avant le lever du jour pour se pomponner… elles fabriquent également leur propre parfum avec des herbes dont elles ont le secret. Elles ont également un panier qui ressemble à un cône qui leur sert de « machine à laver ». Elles font un petit feu avec des herbes qui désinfectent et qui parfument puis le recouvre de ce panier à l’envers et pose dessus leurs vêtements.
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Elles mettent également un produit pour faire briller tous leurs bijoux.
Ils sont faits avec des boulons et autres choses en ferraille qu’elles récupèrent et assemblent en colliers, chevillières, bracelets…
Elles portent entre 10 et 15 kg de bijoux sur elles (jusqu’à 30 kg les jours de fête) incroyable ! elles sont également très pudiques avec leurs chevilles qui sont recouvertes de bijoux jusqu’à mi mollet.
La ceinture est faite en peau de chèvre ainsi que leur coiffe (uniquement pour les femmes pubères car avant elles portent des tresses vers l’avant qui recouvrent la moitié du visage).
Leur cheveux sont également recouvert d’ocre et elles portent des extensions qu’elles achètent en magasin mais avant elles utilisaient des queues de vaches
L’entrée du village a été payé par Félix (thé, farine de mais, sucre…) ce qui nous donne le « droit » de prendre des photographies.
En fait, les Himbas sont riches, ils possèdent beaucoup de têtes de bétail et il semblerait que le tourisme avec tout ce que ça représente ne vienne gâcher tout ça et on voit de plus en plus de Himbas mendier alors que c’est un peuple fier et qui n’a aucune raison de mendier.
Encore quelque chose difficile à faire admettre aux occidentaux, leur expliquer qu’on ne rend service à personne en leur faisant la mendicité.
Bien sur, en une heure nous n’avons fait que regarder et sourire bêtement à des gens que l’on dérange dans leur vie quotidienne et il y a toujours un peu un côté zoo mais je sais aussi qu’il est impossible en tant que touriste lambda de partager quoique ce soit… suis toujours un peu mitigée sur ce sujet.
Nous rentrons au camp, il fait très très chaud…
Après le déjeuner, nous sommes tous HS mais nous avons tout de même trouvé le courage d’aller marcher pour admirer les chutes.
Le paysage est tout simplement grandiose… on monte par un petit chemin de chèvre jusqu’à un point de vue complet des 2 rivières et de ces chutes incroyables. IL y a même un petit arc en ciel et des baobabs suspendus au dessus du vide.
On reprend la voiture pour monter un peu plus haut pour avoir le point de vue complet… pas de mots pour décrire… trop beau !
Dire que si ce fameux barrage se fait, toute cette région sera sous les eaux ! il est vrai que la Namibie doit être indépendante pour son énergie mais imaginer qu’un si bel endroit, un si beau coin de paradis disparaisse fait mal au cœur.
De plus, les Himbas croient principalement en leurs ancêtres et ils sont enterrés sur cette terre. Ce serait une catastrophe pour eux… c’est sans doute le seul point positif du tourisme pour eux… se faire connaître et du coup avoir une légitimité dans les discussions
Retour au camp, décrassage… nous avons eu très chaud.
Comme hier, le vent se lève et nous devons mettre une petite laine.
21h00, tout le monde est fatigué et part se coucher pendant que j’écris mes notes à la lumière de la lampe avant d’oublier…
Ce qui m’a le plus interpellé c’est le village d’Epupa… il n’y a RIEN : 3 cabanes, 1 terrain de foot (délimité par des cailloux) et c’est tout. Rien n’est construit en dur, c’est très poussiéreux. En lisant le livre de Solenn Bardet, je n’imaginais pas Epupa comme cela.
Demain une autre aventure… un autre paysage… je vais me coucher aussi….