Une petite suite, alors...
J8 : Du Kruger NP à Timbavati Private Reserve5h00 : le calme règne à l’intérieur du camp, aux dehors les rugissements des lions, bien audibles, troublent le silence si matinal.
J’aime ce genre de réveil… Ca met de suite dans le bain.
Ce matin, direction Orpen Gate pour sortir du parc Kruger et rejoindre la Réserve privée de Timbavati (où nous séjournerons 2 nuits)
A hauteur de l’embranchement pour la H7, on aperçoit, quelques véhicules à l’arrêt sur la H1-3.
On décide de pousser une pointe… On ne sait jamais.
Le jour se lève à peine et une lionne sillonne sur la piste, entre les véhicules, quelques clichés justes pour immortaliser le moment et surtout ressentir sa présence, quand elle nous longe à moins de 2m (c’est finalement ce moment qui sera le plus intense)…
Mais il y a beaucoup trop de monde qui s’ajoute sur le coup… Il fait aussi trop sombre encore, nous laisserons donc notre place et rebroussons chemin.
H7, jusqu’au Nsemfani Dam : quelques hippopotames tâtent l’eau fraiche, après une sortie nocturne et un couple batifole à tout va !
C’est la première fois, que nous assistons à un accouplement d’hippos. Nous sommes ravis, bien évidemment !
Des guépards ont été repérés la veille, à ce même Dam (pas par nous, bien évidemment!
)
Petite boucle en terre S12 et de jolies rencontres volatiles, cela tombe au moment où la lumière revêt ses plus beaux atours matinaux…
Coucal, petit duc africain (vraiment trop chou ! Posé avec délicatesse au sommet d’un arbre décharné), vanneau couronné
Côté mammifères, quelques girafes et impalas.
Reprise de la H7 vers Orpen
Girafes (nous en voyons chaque année quand nous passons sur ce tronçon), une petite mangouste naine qui s’empresse de détaler (snif !) et un imposant troupeau de buffles qui vient de traverser la piste et s’enfonce au cœur de la savane… Inutile de photographier, 5 min plus tôt cela aurait été le bon moment… Là nous ne voyons plus que des postérieurs qui s’entrechoquent entre les graminées.
Un dernier petit détour par la S106, avant de rejoindre la Gate… On aurait mieux fait de se l’épargner… Nous ne rencontrerons rien, hormis un pauvre calao à bec jaune sur la piste, écrasé par un chauffard, probablement… Pauvre piout !
Un dernier coup d’œil sur le paysage
Orpen, le temps de remettre de la benzine, de s’acheter une boisson, que l’on quitte le parc Kruger pour de nouveaux horizons.
Cela fait déjà une semaine, que nous sommes là… Le temps passe décidément trop vite ! (Mais bon, ce n’est certainement pas à vous que je dois dire cela !)
R531 pour rejoindre la R40 qui nous mènera, plus au nord…
De belles chiures d’éléphants sur la route… Faut dire que les clôtures des deux côtés, sont par endroits, complètement destroy et qu’il n’est pas rare de voir des animaux traverser d’un coin à l’autre du parc.
On repasse devant plein d’endroits que nous avions découverts, lors de notre premier voyage…Il y a quelques années…
Timbavati, c’est comme renouer avec nos premiers pas sud africain au cœur du bush
Une gravel road infecte poursuit la route goudronnée en direction de la gate… Faut se cramponner au volant, tant tout l’intérieur de la tuture trémousse sous les secousses !
Formalités à la Gate, par contre la PAF d’entrée est plus élevée que celles des autres Réserves privées où nous sommes allés.
280 Rd / 2 et 1 véhicule.
A l’intérieur de la réserve… Les routes sont bien balisées et comme ailleurs, il est conseillé de respecter scrupuleusement les limitations de vitesse autorisées, sous peine de payer cash à la Gate, les dépassements.
Les feuilles des arbres sont toutes jaunies et cela donne un joli effet de fin d’automne austral au paysage.
Nous croisons 2 éléphants et quelques impalas, avant d’emprunter d’autres pistes, assez étroites, bien boisées, plein de dénivelés… Pourvu qu’on ne croise pas d’éléphant sur ce tronçon… Il est vraiment trop scerp !
Arrivée au Gomo Gomo Game Lodge. (Louis pour Motswari, il faut encore monter plus haut…)
Ce camp est complètement ouvert (il est conseiller de circuler avec prudence, à l’intérieur le jour et l’on ne peut y circuler la nuit, seul, sans être accompagné par un ranger) …et donne sur une somptueuse rivière ! On sent déjà que la situation physique du lodge va nous plaire.
(Quelques photos de l’endroit dans la journée suivante.)
Le temps de déposer nos bagages, dans le bungalow et de filer flemmarder au bord de la rivière… Un crocodile passe lascivement, mais surtout un éléphant se pointe en face… Heureusement l’appareil photo n’est jamais loin (jamais de répit pour les amateurs d’images
) et l’on saisi toute la traversée et le pataugeage du pachyderme… Il terminera sur notre rive à gros coups de boue sur le dos !
Miam ! Un héron cendré survole à basse altitude le lit de la rivière…
Bien sympa l’endroit…
Notre ranger attitré n’est pas encore là… Mais Dame manager nous fait tout de même la causette… Cette nuit, le camp était occupé par les lions et quelques jours plus tôt, c’étaient des buffles qui pionçaient, à l’endroit même où nous nous trouvons !
Quelques autres voyageurs sont là et nous sympathisons avec un suédois…
L’heure du drive est arrivé…Le 4 x 4 complètement open est prêt et notre ranger aussi… Mister Arend himself ! Le genre un peu déjanté… Voyons ce que cela donnera !
Jeffrey sera notre pisteur…
Coup de bol… Nous avons un private drive ce soir … Aucun autre passager avec nous (nos 4 acolytes, ne sont pas encore arrivés) ! Perfect… Ce sont les conditions que l’on ne se refuse pas !
JP, la banquette du milieu et moi celle de derrière (c’est celle qui donne le plus de sensations la nuit surtout… Une sorte de vulnérabilité provocatrice mais si excitante, sentir le vide derrière soi (vide pourtant si peuplé !))
Première halte, à 2 km du lodge… des lionnes avec petits ont été repérés, tôt le matin et en soirée à cet endroit… Il est 16h00, il fait encore bien trop chaud pour que tout ce petit monde se découvre.
Notre première rencontre sera un big troupeau de buffles, bien crottés… qui remonte le lit d’une rivière asséchée en soulevant de leur sabot la poussière, la faisant virevolter à tout va ! Nous avons la lumière pleine face… S*** !
On essaie tant bien que mal de capturer les angles où la luminosité fera le moins de dégâts !
S’en suivra une rencontre avec un rhino, trop occupé à brouter pour daigner relever la tête et ses superbes cornes…
Sundown et quelques samossas à croquer…
Retour au spot des lionnes et on aperçoit, une bonne partie de la troupe… 2 femelles adultes, 2 jeunes de 2 mois et 4 de 8 mois…
La première des lionnes à réellement un regard de tueuse… On en frémi, rien que d’y repenser.
La lumière tire par contre sa dernière révérence de la journée, il faut éviter de diriger le spot sur les petits (trop délicat pour leurs petits yeux à 2 mois) et c’est à l’arrache que nous obtiendrons quelques clichés…
Scène magique mais sensation photographique… très frustrante !
L’on poursuivra en hors piste léger près de la rivière, surprenant les hippos, qui entament leur sortie nocturne bienfaitrice pour l’estomac !
Ces gros balourds, hors de l’eau, la nuit… c’est une sensation forte que l’on n’est pas prêt d’oublier…
Une dernière rencontre avec 1 des 2 lionnes couchée sur la piste et le retour au camp.
L’ambiance du Boma au bord, de la rivière est très sympa… Entre le feu qui crépite et le ruissellement de l’eau.
Désolés pour le manque d'horizontalité, c'est l'Amarula!
Nos 4 compagnons du drive de demain matin, sont là (2 couples d’amis : un couple Sud Af et un couple d’anglais). Pour ces derniers, c’est leur premier safari et je souris aux questions anxieuses de cet habitant de Londres… Ca me rappelle, mon retour aux sources, après 13 ans d’abstinence !
Le cuistot est un gars très sympa, plein d’humour et dont les talents culinaires n’ont rien à envier aux autres messieurs à toques !
Le temps s’écoule et c’est au moment où la nuit retrouvera un peu de fraicheur, que l’on regagnera le bungalow, escorté of course !
Des sensations fortes … durant les heures qui suivront… des hippos venant se restaurer, juste en bas de notre fenêtre (cette dernière ne comprend pas de vitre glace…juste un treillis)
Le temps de décharger les photos, de coucher mes notes… Que le sommeil nous gagnera, sous les sons si audibles de la nature.
A suivre...