MAROC 94 : Agadir- Essaouira à cheval

[zabinouk]

En avant première, comme à Cannes ,une première photo pour vous donnez le gout de chevauchée à ma suite.
Poussière chaleurs et mal aux fesses sont au rendez-vous, ainsi que thé à la menthe, tarot et générosité
 Pas trop d'oreilles de chevaux en premier plan, mais beaucoup de croupes , de photos floutées et d'horizon bancale.
Vous voulez quand même me suivre? Patiente j'ai encore quelques dizaines de photos à scanner

[dric]

Ben moi je veux bien te suivre. Allé c'est partie pour un tour de dada 

[Gaston]

Allez Zabinouk , enfourche ta monture et montre nous la suite des photos de  c(g)roupes ...

[gerenuk]

Bravo Zabrinouk car quand je fais une expédition à cheval je me concentre sur la meilleure façon de ne pas tomber Donc pas de photos
et c'est nettement mieux pour le matériel photo car depuis  ma plus tendre enfance je ne sais pourquoi je suis irrémédiablement attirée par le plancher des vaches

C'est donc avec impatience que j'attends ton récit et tes photos

 

[babelilu]

Cooooolllllll un nouveau récit ! 
Alors je te suis volontiers mais à pied car les cheveux me font peur 

[Patrick]

Alors je te suis volontiers mais à pied car les cheveux me font peur 

J' espère quand même qu 'ils ne te font pas dresser tes chevaux sur la tête ?! 

[NamiBird]

Allez, zabinouk tu scannes tes pellicules ? 

[zabinouk]

Patiente ce week end je travailles, j'essairais cet après midi après la sieste

[Marariver]

Ne t'endors pas trop longtemps ! On attend...

[zabinouk]

Ca commence par être tirée par les chevaux(cheveux) ces histoires.

[zabinouk]

Chevauchée Berbère 2004

Agadir- Essaouira : Plus qu’une randonnée équestre c’est un véritable voyage à cheval que nous vous proposons.
Pendant 12 jours, à travers de magnifiques palmeraies, canyons, pleines fertiles et villages berbères, nous découvrirons le Haut Atlas occidental.
Afin de diversifier ce voyage, nous rejoindrons l’Atlantique pour chevaucher par des pistes côtières totalement oubliées, dominant l’océan, et terminer nos journées par des bivouacs sur de grandes plages désertes.

Nos compagnons, des Barbes aux pieds surs et au grand cœur, indépendants et joueurs, nous feront vivre ce périple à toutes allures.



Et me voilà donc bien alléchée par cette proposition de randonnée à cheval. Il faut vous dire que je suis une piètre marcheuse, j’ai beau m’entraîner, je suis toujours à la traîne dans les montées, soufflante et haletante, et sur les rotules dans les descentes. Alors évidemment je cherche toujours un moyen pour éviter la marche.

Bon je crois entendre certains esprits moqueurs dire que si je ne veut pas marcher je n’ai qu’à rester à la maison… et ils auront raison, mais passer les vacances à la maison, à non, pas si je peux l’éviter, les vacances à la plage ? Bof, 2-3jours ça va, pour récupérer de la fatigue accumulée, à condition qu’il y est de l’ombre et que j’ai un bon stock de livres et puis quand même de trois trucs à faire ou à voir.  Il n’y a pas, il faut que j’aille voir ailleurs si j’y suis.

J’entends aussi ces mêmes esprits (non je ne suis pas Jeanne D’Arc et non je ne suis pas schizo) dire, pff à cheval facile c’est lui qui fait tout le boulot.
Oui et non, c’est sur c’est lui qui me porte et me supporte, mon job à moi étant de rester dessus pendant toute la journée et quelque soit le terrain ou l’allure.
L’avantage du cheval c’est de pouvoir, quand il ne mobilise pas toute votre attention par son caractère indépendant et joueur comme ils le disent plus haut, c’est donc d’avoir un sacré point de vue sur la nature autour de vous, sans avoir à regarder où vous mettez les pieds et trébucher sur le moindre cailloux si vous ne faites pas attention. C’est quand même bien de pouvoir regarder autre chose que les 5 ou 10 mètres devant vous.
 De plus il favorise les rencontres avec les gens du cru et encore plus dans un pays comme le Maroc qui est une nation de cavalier. Partout au Maroc comme ailleurs, les gens s’arrêtent, viennent caresser l’animal, l’examinent, donnent leur avis, évoquent des souvenirs du temps ou il n’ y avait pas autant de véhicule à moteur ...
Et puis moi j’adore cet animal, je le trouve beau et pour moi il sent bon, je sais se n’est pas le cas de tout le monde. Alors pourquoi ne pas combiner l’utile et l’agréable.

[zabinouk]

Me voilà donc arrivée ce samedi 24 septembre 2004 en fin d’après midi à Taghazout à quelques17 kms au nord d’Agadir. Agadir où nous avions atterrit en fin de matinée, où nous avions mangé notre premier tajine, et où nous avions découvert les souks à la recherche d’un chèche pour nous protéger de la poussière et du soleil.

Nous avions aussi profité un moment de la piscine de l’hôtel en attendant que l’on viennent nous chercher pour nous emmener au « ranch ».



Ah oui j’ai oublié de préciser que je suis partie avec un organisme français L’UCPA, l’union des centres de plein air (ou pour les plaisantins l’union des célibataires pauvre en amour) qui propose des stages sportifs en  France et à l’étranger. Je suis déjà partie en camp de ski et de voiles avec eux et j’ai aussi pratiqué l’équitation en club, en région parisienne pendant deux ans avec eux.

A notre arrivée au Ranch c’est Stéphane, un français installé au Maroc qui nous accueil. Il nous présente Mohamed et Lahsen qui seront nos guides et Samir et un autre Mohamed qui seront respectivement notre cuisinier et le chauffeur de la voiture d’intendance.
Puis c’est la présentation des lieux, très important de savoir où est la douche, les toilettes que l’on va rapidement boucher, de monter notre tente pour ce soir et d’enfin rencontrer les chevaux.
 Il y en a en tout une bonne cinquantaine, tous des étalons, car ils ne castrent pas leur chevaux, évidement pas de jument. Que des barbes, arabes ou barbes-arabes. Il y a le feu qui couve sous les robes grises, baie, blanche, ou palomino.
Stéphane nous présente la dizaine de chevaux qui vont être nos compagnons pour les 12 prochains jours.
On tous plus ou moins craqué pour Korrigan un gris à l’air un peu espiègle et pour Imouzzer le palomino.



Après cette visite, nous nous retrouvons tous assis sur des matelas sous une grande tente marabout. Mohamed et Lahsen font un premier service thé à la menthe et nous prenons le temps de nous connaître. Nous sommes en tout 10 cavaliers venant de France, Suisse, Belgique, Allemagne. Il y a comme d’habitude plus de filles que d’hommes, ils sont seulement deux.
Et on à tous des niveaux d’équitation différents.
Stéphane s’enquiert de nos aptitudes équestres, et de savoir aussi combien d’heures par semaine on monte à cheval, pour pouvoir nous attribuer la bonne monture.
Pour moi, heureusement j’ai déjà trois randonnées de 7, 5 et 6 jours à mon actif, j’ai aussi pu monter régulièrement  deux à trois fois 2h par semaine, uniquement en ballade, et un week-end ou deux  dans les deux mois précédent . Les bois du Chalet- à- Gobet n’ont pratiquement plus de secret pour moi.
Pour les autres, aussi incroyable que cela puisse paraître, ce n’est pas le même topo. Certain ont monté une heure ou deux par semaine en manège, d’autres ont fait une petite promenade d’une ou deux heures par ci par là et d’autres encore ne sont pas montés depuis plusieurs mois.
Le minimum requis pour cette chevauchée est d’être à l’aise aux trois allures et d’être autonome pour s’occuper de sa monture.
Ce ne doit pas être la première fois que Stéphane est septique, quand aux aptitudes des cavaliers. Grâce  à ses compétences chaque cavalier trouvera une monture adaptée à son niveau. D’ailleurs le lendemain une sortie de 4h nous permettra de nous familiariser avec nos compagnons et il n’y aura qu’un seul changement.

A mon grand plaisir je me vois attribuer Imouzzer, un barbe palomino (crème avec crin blond) et je fais l’envie des autres. Son petit défaut, il lève le cul et frappe si les autres viennent trop près, il faudra donc que je me tienne sur mes gardes.

Voilà pour cette première journée en terre marocaine, je sens déjà que ça va me plaire.
Ce soir là, assis autour de tables basses, nous avons mangé un deuxième tajine, vraiment délicieux. La différence d’avec le premier c’est que Lahsen et Mohamed sont déjà passés avec une cuvette et une aiguière d’eau tiède pour que nous nous lavions les mains avant que nous plongions la droite dans le plat commun. Miam. Par la suite un autre thé à la menthe et une première partie de tarot. Et puis bonne nuit tout le monde.

[NamiBird]

Ca donne envie  En plus, tu as un joli coup de crayon 

[zabinouk]

25 septembre 1994 : Ranch Taghazout

Aujourd’hui c’est une journée calme, on fait un peu plus connaissance avec nos chevaux, après un petit déjeuner sous la tente Marabout, on se prépare pour notre première sortie.
En tout premier lieu le pansage, là je découvre que non seulement Imouzzer est un botteur, donc je doit faire très attention en passant derrière lui, mais quand plus il est chatouilleux, quand je passe la brosse ou l’étrille sur le ventre il se met à danser et à s’agiter dans sa stalle. Et comme celle-ci n’est pas bien large, il faut que je me méfie qu’il ne me coince pas contre l’une des parois. Un vrai bonheur ce cheval.

Une fois sellé et bridé, nous nous dirigeons vers le paddock pour la mise en selle et un premier tour de  prise en main, puis nous quittons le ranch pour nous diriger vers les premiers contreforts de l’Atlas, pour une petite rando de 4h, environ, aller-retour.  Quelques instants après le départ un premier changement monture cavalier est effectué, Korrigan étant trop fougueux pour sa cavalière.

Nous suivons le lit asséché d’un oued, on s’enfonce dans un canyon, la végétation est  plus grise que verte, le ciel au dessus de notre tête est d’un bleu éclatant.



Nous essayons un peu toute les allures, pas bien sur mais trot et galop. Quel plaisir, mon fier destrier a une pêche d’enfer et il est super confortable, je me réjouis des prochains jours.
On découvre rapidement l’utilité du chèche, que l’on a appris à mettre ce matin. Il suffit juste de remonter le pan flottant devant notre nez pour être protégé de la poussière, notamment au galop.
Le but de notre promenade est une maison située sur les hauteurs, une fois arrivée et les chevaux attachés à différentes branches, nous sommes invités à boire le thé à la menthe, à l’ombre et à la fraîcheur  d’une pièce aux murs blancs.
C’est toujours le même rituel, on nous présente une aiguière d’eau et une bassine pour que nous puissions nous laver les mains, un torchon pour s’essuyer, pendant qu’un autre de nos hôtes apporte un plateau avec les petits verres, les théières et le sucre. Le thé et la menthe sont déjà entrain d’infuser, l’un de nos hôtes y rajoute le sucre, puis par trois fois remplis un des gobelets en faisant cascadé le thé de plus en plus haut, pour qu’une mousse se forme, avant de revider le gobelet dans la théière. La troisième fois doit être la bonne, le thé est goûté puis ils nous est alors servit.
Brûlant, très sucré, et sentant bon la menthe, quel délice.
Après cette pose fraîcheur bien venue, nous retrouvons la chaleur  écrasante et la  lumière vive de l’extérieur. Nous retrouvons nos montures, qui ont-elles aussi profité de la pause pour faire la sieste. Les yeux clos, la queue fouettant mollement l’air pour chasser quelques mouches, un postérieur légèrement replier pour le reposer. C’est à peine si à notre approche, ils réagissent.

Nous prenons lentement le chemin du retour. Une fois arrivée au ranch et après nous être occupé de notre monture, nous restaurons à l’ombre du marabout. Puis nous profiterons d’un après- midi de farniente.
Moi après une petite sieste j’irais prendre une ou deux photos des alentours, je regarderais un des chevaux s’ébattre dans un rond de dressage en compagnie d’un chien, et puis je prendrais le temps de faire un croquis du ranch.





Autre activité très importante, pour ceux qui ont choisit un chèche bleu, comme moi, le passer à l’eau vinaigrée, car ils déteignent et on a déjà quelques traces de bleu sur le visage.
Soirée très tranquille en attendant le grand départ de demain.

[eRey]

C’est toujours le même rituel, on nous présente une aiguière d’eau et une bassine pour que nous puissions nous laver les mains, un torchon pour s’essuyer, pendant qu’un autre de nos hôtes apporte un plateau avec les petits verres, les théières et le sucre. Le thé et la menthe sont déjà entrain d’infuser, l’un de nos hôtes y rajoute le sucre, puis par trois fois remplis un des gobelets en faisant cascadé le thé de plus en plus haut, pour qu’une mousse se forme, avant de revider le gobelet dans la théière. La troisième fois doit être la bonne, le thé est goûté puis ils nous est alors servit.
Brûlant, très sucré, et sentant bon la menthe, quel délice.

Haaaaaa! Le thé de menthe et son rituel 

Me réjouit de lire la suite, c'est un plaisir à lire

Manu