Tanzanie : les Parcs du Nord

[zabinouk]

Mercredi 22 septembre 2004 : Sérengetti- Ngorongoro

Et voilà venu le temps du départ, dernier breakfast face à la plaine du Sérengetti. Je n’en est pas fait part plutôt, mais le personnel est adorable, et les serveurs, quand ils ne sont pas trop pris par leur tâches adore tailler une bavette, savoir ce que l’on pense de leur pays, ce que l’on a vu lors des divers game drive, parler de l’où on vient, comment c’est chez nous…
Pour nous ces moments  d’échanges sont très appréciés, et on en a surtout profité lors des deux lunches que l’on a pris au lodge car il y avait peu de monde à ce moment là.

Après un dernier tour dans notre chambre pour vérifier que l’on a rien oublier, en 4 jours on s’est un peut étalée,  on sort nos sacs sur le pas de la porte et ils sont aussitôt emmené jusqu’au minibus ou nous attend Julius.
 C’est peut être la dernière matinée dans le Sérengetti, mais je peux vous dire que l’on a été gâtée une fois de plus.

On sort des collines, on retrouve une fois de plus la plaine  infinie  et on parcourt la piste qui longe la Loiyangalani river en direction de l’Est pour gagner la piste principale.
Un premier arrêt derrière trois autres minibus.
Un guépard est assis sur une termitière, nous tournant le dos, nous ignorant royalement, il contemple la vaste étendue herbeuse devant lui.



Il est quand même à quelques distance de la piste, dans les autres minibus on a du s’impatienter, car ils partent, nous nous restons, un autre minibus arrive derrière nous soulevant un nuage de poussière, stop et deux minute après repart. Je ne sais pas où ils sont pressés d’aller, mais qu’ils y aillent et nous laisse seul.
Finalement, Monseigneur guépard après avoir nonchalamment tourné la tête pour observer ce va et vient de véhicule, décide pour lui qu’il est maintenant temps de bouger.



A notre plus grande joie c’est dans notre direction qu’il se rapproche pour finalement passer derrière le minibus et disparaître dans les hautes herbes de l’autre côté de la piste.











On n’est donc pas des petites chanceuses en ce dernier game drive dans le Sérengetti ?
Ce n’est point fini.

Un peu plus loin du côté des Simba kopjes, nous empruntons une étroite piste de terre le long d’un bras de la Mbalagetti river, il parait que dans ce coin on peut observer des rhinos, bon sur ce coup la on est point chanceuses.
On pourra voir des femelles cobes des roseaux, un aigle pêcheur posé à terre sur le bord de la rivière, une cigogne à bec jaune, des ipomées spatulata (fleur) et à un endroit plus large de la rivière un amas d’hippopotames pataugeant dans une eau pas très pure.

[zabinouk]

Nous poursuivons sur la même piste mais pas de rhino en vue. Par contre un vaste troupeau de Thommy sur notre droite. Julius s’arrête, toutes les gazelles on le regard tourné vers le même point.



Julius nous montre sur notre gauche se qui les inquiètent, une lionne assise dans l’herbe.
Va-t-on cette fois ci avoir la chance de voir une scène de chasse, au dépend des Thommy ?




Et oui, on a le droit à la scène de chasse, mais ce ne sont pas les Thommy qui sont visées.
Regardez la photo de la lionne, derrière elle il y a comme un talus bien vert, ça c’est des roseaux. Sous un arbre plus à droite de la lionne, au dessus de la bordure de roseaux, deux autres lionnes sont allongées à l’ombre surveillant la première.

Soudain, à l’extrémité gauche de la scène surgit un phacochère inconscient du danger, les deux lionnes se lève et à moitié rampantes se place face au phaco. L’autre lionne a senti ce qui se passait et a fait demi tour pour se diriger vers les roseaux.
L’innocent poursuit son chemin en trottinant pendant que les tueuses ont pris place.

Je suis trop loin de toute manière pour faire les photos, Nath et moi retenons notre souffle.
Et c’est parti, je ne sais plus dans quel ordre,  ça a été tellement vite, je crois que le phaco a découvert les deux lionnes qu’il a fait demi tour et est tombé sur la troisième qui s’était mise à le suivre discrètement. Il y a eu une chose qui a volé  en hurlant, dans les airs et puis silence.

Vous croyez que Ca s’arrête là ? Erreur alors que nous rapprochons autant que possible de la scène du carnage on voit débouler d’on ne sait où, au grand galop un superbe lion mâle, je n’arriverais à lui photographier que les fesses, trop rapide. Par contre en voilà un deuxième qui déboule au trot, là c’est mieux pour la photo.







Ils sont suivit par un 4X4 que l’on n’avait pas vu venir non plus.

A bord ce sont des francophones, ils ont suivit les deux mâles, parce qu’ils ne comprenaient pas le pourquoi de cette agitation soudaine, alors qu’ils étaient entrain de suivre les mamours d’un troisième lion et d’une lionne.
Après le cri qu’avait poussé le phaco, pas étonnant que ces deux gourmands aient rappliqué vite fait.
Pour les Thommys, plus d’inquiétude, elles se sont d’ailleurs remisent à brouter, cette fois ci ce n’est pas elles qui ont servis de casse-croûte.



Nous sortons de la piste quelques instant pour essayer de jouer les voyeurs au près du couple d’amoureux, mais Julius n’est pas à l’aise d’être en dehors de la piste et donc nous ne verrons pas d’accouplement.





Nous reprenons la piste en sens inverse, nous avons encore du mal à croire ce qu’on a vu, mais quelle chance nous avons, c’est incroyable.
Nous repassons près de l’hypo pool où l’on voit 3-4 hippopotames sur l’herbe, puis nous regagnons la piste gravillonnée et ensuite la piste principale en direction de Naabi hill gate où nous pique-niquerons.

[zabinouk]

Une fois sortie du Sérengetti nous retrouvons ces vastes étendues sur pâturées, nous apercevons un troupeau au loin et nous croisons un groupe d’adolescents massaïs en noir.





Puis commence la grimpée le long des flancs du Ngorongoro, cette fois ci le fond du cratère et visible et nous ferons donc un arrêt photos avant de gagner le Sopa lodge, sur la ligne de crête Est.

[zabinouk]

Une petite interruption dans le déroulement du safari pour vous présenter le Sopa lodge du Ngorongoro. Ce n'est pas de la pub, mais c'est le plus beau lodge-hôtel que l'on ait eu de tout le voyage.
Pour le paysage il éxéco, avec l'hôtel du lac Manyara, pour l'accueuil et le service il devance légérement tout les autres Sopa Tarangir et Sérengetti. Enfin , c'est juste pour mon avis.

On peu que c'est un spéciale Pour Babelilu qui va bientôt y séjourner.
La première photo c'est la salle à manger du Lodge, quand on est à l'intérieur le sommet du plafond est très très loin. Séparé par le hall d'entrée il y a un deuxième bâtiment exactement identique extérieurement à celui-ci, mais un peu différent à l'intérieur puisqu'il comprend un étage ou l'on trouve un poste de télé et un accès à un petit balcon. Au rez de chaussé le bar et une cheminée centrale à 4 foyers, dans laquelle brûle tous les soirs un feu. Bien agréable pour y prendre un verre ou café avant de se coucher.



La piscine, pas grand monde dedans, ne pas oublier que l'on est à 2300m et qu'en septembre c'est la fin de l'hiver une petite laine et une tasse de thé ou de café est la bienvenue en fin d'après midi après une longue journée de safari.



Ca c'est la chambre, les lits sont gigantesques, la vue depuis le balconet couvert est sublime, et les rocking chairs un must.







La vue 5 étoiles



Derrière la cheminée de ce petit salon installé dans la gigantesque entrée, il y a des tables avec des biscuits du thé et du café à volonté pour le tea time d'après game drive.



Et pour finir un aperçue des chambres depuis la piste qui monteou qui descent dans le cratère. Vous comprendrais aussi vu la végétation, que à la nuit tombée on doit attendre qu'un gardien armée d'un baton nous accompagne de notre chambre aux parties communes et vice-versa. Sous notre chambre nous avons vu en fin d'après midi des buffles venant brouter.



Voilà se sera tout pour aujourd'hui.
Il ne me reste plus qu'à relater les deux derniers jours passés dans le Ngorongoro.
La aussi nous avons eu le droit à de belles rencontres.

[babelilu]

OHHHH mais merci Zabinouk de cette attention !!! Ca me fait super plaisir  !!! Dès que mon zhomme sera de retour du foot, je vais lui faire lire tout cela !!!
A part ton attention m'étant spécialement dédicacée, je trouve ton récit merveilleux et franchement tu as une façon de raconter prenante, intéressante, drôle et émouvante !!! Merci et surtout ne t'arrête pas trop vite... 

[NamiBird]

Vous avez vécu de belles scènes!  En lisant le récit illustré étape par étape, "on était avec vous"  .

Nous attendons la suite du voyage, d'autant que si nous avons de la chance (tirage au sort parmi les inscrits) nous pourront faire un safari (Commité d'Entreprise, grosse cavalerie, et "lourdaux"-qui-font-fuire-les animaux-en-criant    ) ... et passer par le SOPA lodge  (qui semble "incontournable") !

[zabinouk]

Je ne sais pas si le Sopa est incontournable, mais si j'ai bien compris c'est un des rares lodge à être du côté Est, il y a plus de lodge et de camp du côté Ouest.
Ce qui signifie que: 1) on a vu sur le coucher de soleil et non sur le levé.
                          2) il y a beaucoup moins de monde lors de la décente et de l'arrivée dans le cratère

[zabinouk]

Une carte du cratère

[zabinouk]

23 septembre 2004 : Ngorongoro

Hier, je vous ai mis des photos du lodge, mais je ne vous ai pas dit ce que cela faisait quand une fois les formalités d’admission faites, on a pris le temps de regarder autour de nous.

Déjà si je me souviens bien on avais été accueillie par un cocktail de jus de fruit et des serviettes humides, pour se débarrasser de la poussière, ça fait un bien fou.
Comme il semblait y avoir du monde on a demandé à quelle heure on souhaité souper, pour nous le plus tôt c’était le mieux, donc sa sera dès l’ouverture du resto à 19h, parce que nous avons un mal fou à rester éveillées jusqu’à 21h. Ca c’est vraiment notre limite maximum.

Et puis après c’est le choc, évidement le hall d’entrée et gigantesque et largement vitré, mais quand on ressort pour gagner les chambres wwwaaaaaouuuuuu !!!!!!!!
 Et oui, il parait que Ngorongoro ça veut dire paradis, et comme la syllabe st en quelque sorte doublée c’est le paradis du paradis.
Donc là  on est toute joyeuse d’être au paradis sur terre. C’est en quelque sorte le point d’orgue du voyage et on va y passer trois nuits.

Donc en ce matin du 23 septembre après une nuit plutôt fraîche, nous quittons notre belle chambre à 7h25 pour retrouver Julius, en faite on l’a déjà quitté plutôt pour le breakfast, dans la splendide salle à manger où l’on a déjà notre table. Comme on est que deux on a l’avantage de bénéficier d’une table près de la baie vitrée, mais ce matin on ne voit encore grand-chose car on est dans les nuages. Donc vous en déduisez qu’il fait froid et humide et vous avez raison.
Donc on retrouve Julius et l’on gagne la piste  pour descendre dans le cratère, dont l’embranchement est à proximité du lodge.
De tout façon ça ne sert à rien de partir plus tôt, les barrières pour la descente n’ouvre qu’à 8h.

Juste un véhicule devant nous au poste de garde, Julius s’acquitte de notre droit d’entrée et c’est parti pour une nouvelle journée de découverte et de rencontres émouvantes.

La première rencontre c’est un  chacal à chabraque qui s’obstine à rester sur la piste et ne nous laisse pas le passage, il finira tout de même par gagner les hautes herbes, puis après notre passage reviendra sur la piste. On dirait bien qu’il n’a pas du tout envie de se mouiller les pattes dans l’herbe humide de rosée.

Il fait vraiment frais maintenant que le toit du minibus est ouvert, polaire, foulard et coupe vent ne sont point du luxe.



Quelques centaines de mètres plus bas, car on continue de descendre, c’est un petit groupe de 5 hyènes qui sont sur notre gauche.
Elles vaquent à leurs occupations de hyènes qui consiste à ce moment la à renifler l’air, que captent elles ? Mystère. Elles ne sont pas pleines de boue ou de sang, leur poil est propre, elles sont presque belles dans cette lumière grise de matin brumeux. Et puis elles s’éloignent dans les hautes herbes et nous continuons notre chemin.







Quelques centaines de mètres plus bas, et oui toutes ces rencontre se font presque dans un mouchoir de poche, nous découvrons deux lions mâles  couchés dans les hautes herbes. Dans un premier temps nous ne voyons que leur tête et leur grosse crinière brune.
Puis un des deux remontes le long de la piste, Julius suit en marche arrière, il est vraiment magnifique et avance d’un pas énergique, il finit tout de même par s’éloigner du bord de la piste et nous le perdons dans les herbes.



 Nous redescendons vers le second qui vient de se lever, et l’on remarque une blessure assez importante sur la pointe de sa hanche gauche.
Que lui est-il arrivé ? Il marche en tout cas plus lentement, mais ne semble pas réellement boiter.




Nous le laissons donc poursuivre son chemin  et retrouver le premier.

Encore un peu plus bas sur la piste, c’est le tour d’une lionne elle à l’air assez jeune, Haaaa !!!  Ces magnifiques yeux couleur ambre.
Difficile de croire que cela ne fait que 45mn que l’on a passé la gate, et on n’est même pas encore arrivée au fond, et on ne sait pas que le plus beau, le plus tendre va survenir dans quelques instants.



Je vous fais languir ?

[zabinouk]

Donc notre jeune lionne, elle est en mouvement, un pas rapide, juste un regard à notre intension au moment de traverser la piste devant nous de la gauche vers la droite, sinon son regard et pointé loin vers l’avant.



Julius qui connaît bien son job, c’est arrêté et a pris ses jumelles pour explorer la colline à l’herbe rase qui se dresse sur notre droite en avant du véhicule et, en suivant la direction prise par la lionne il découvre à distance une autre lionne dont la couleur se confond presque parfaitement avec la couleur de l’herbe, sous ce ciel gris.




Ca y est, nous aussi avec nos jumelles on la voit, et il y a aussi autre chose que nous distinguons près de la lionne qui commence à s’avancer vers sa consoeur, en fait c’est 4 autres choses.
4 petites choses poilues est plutôt un peu instable sur leur pattes, et là on devient toutes les deux gagas et bêtifiantes, exactement comme vous  devant les clichés de bébés lions de Simba. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, 4 bébés lions, les plus petits que je n’ai jamais vu à ce jour, un mois, un mois et demi, mais guère plus.







Les deux lionnes se rejoignent et se saluent en se frottant l’une contre l’autre, et puis à notre grande surprise la mère entraîne c’est 4 petits dans une marche qui va les rapprocher de plus en plus de notre piste.





Ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai, nous n’osons y croire, mais c’est ce qui se produit à un moment toute la famille semble à porter de main. Nous incitons bien sur Julius à s’occuper de la mère pour que nous puissions enlever les petits, mais je ne sais pas pourquoi, sur ce coup la il est réticent.
J’ai entrouvert une des fenêtres du minibus, et je suis accroupi entre le fauteuil du chauffeur et le premier siège passager. Très inconfortable. Mais qui d’entre vous n’aurez pas fait la même chose ?







Julius doit veiller à ne pas aller trop vite et à ne pas effrayer un des lionceaux pour ne pas les séparer de leur mère, il s’arrête même carrément pour leur laisser la piste quand la mère commence à l’emprunter pour les emmener on ne sait où. Au moment ou ils étaient le plus près de nous on pouvait entendre le miaulement  ou les grognements de certains des petits, touchant++++++



Après ce moment de pur bonheur, il a fallut en quelque sorte redescendre sur terre, le Ngorongoro avait encore des choses à nous dévoiler.

[Patrick]

  Arghhh ! les lionceaux et leur mère 

[Floflo]

Ouahhh ! quelle chance... belle rencontre 

[NamiBird]

Mais c'est le défilé des animaux 

J'aime bien les photos des hyènes qui hument l'air  . Le récit colle toujours parfaitement aux illustrations: nous on aurait plutôt des récits de "ratées" (voire photos-pas prises-du-tout) et des photos sans grand récit 

[Simba]

Voir des scènes si diverses dans un seul voyage et pouvoir les "fixer sur la pellicule" est une joie

+ 1!
On ne peut mal de s'ennuyer, que de rencontres différentes (et non des moindres! Veinarde!  )
Ca glisse comme un bon jus de bissap, tout ça!

La petite mangouste était vraiment trognone!

[Marariver]

Bravo Zabinouk pour ce safari passionnant et si riche ! Quelle chance ! C'est réellement "le livre de la jungle" en permanence ! Et tes photos sont très "parlantes" en effet. MERVEILLEUX MOMENTS !