Balilaï
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« Répondre #39 le: 03 Juin 2007 à 08:55:18 » |
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Tous les animaux terrestres dépensent une grande partie de leur énergie à lutter contre la gravité. Les cétacés non. Toute cette énergie a servi entre autre à leur évolution. Moi, je ne suis pas loin de penser qu'ils nous sont supérieurs...
Leur sonar est hallucinant d'efficacité. Ils sont capables de nous sonder à l'intérieur, ils "voient" nos organes, donc notre état. D’un coup de sonar, ils sont capable de savoir si nous sommes malades, stressés, sereins, agressifs ou sur la défensive. J'ai eu, je crois, l'occasion de le tester avec eux pendant des périodes de "grande sérénité" où ils restaient plusieurs heures (une fois jusqu'à 8 heures d'affilées) autour du bateau.
Ils sont joueurs, partisans du moindre effort, très soudés entre eux, pacifiques : ils tentent de faire fuir un ennemi avant de l'attaquer même s'ils lui sont supérieurs.
Pour ceux qui ont une petite minutes : la légende du cinquième rêve.
"Au début, Le Grand Esprit dormait dans le rien. Son sommeil durait depuis l’éternité. Et puis soudain, nul ne sait pourquoi, dans la nuit, il fit un rêve. En lui gonfla un immense désir… Et il rêva la lumière. Ce fut le premier rêve. La toute première route. Longtemps, la lumière chercha son accomplissement, son extase. Quand finalement elle trouva, elle vit que c’était la transparence. Et la transparence régna. Mais voilà qu’à son tour, ayant exploré tous les jeux de couleurs qu’elle pouvait imaginer, la transparence s’emplit du désir d’autre chose. A son tour, elle fit un rêve. Elle qui était si légère, elle rêva d’être lourde. Alors apparut le caillou. Et ce fut le deuxième rêve. La deuxième route. Longtemps, le caillou chercha son extase, son accomplissement. Quand finalement il trouva, il vit que c’était le cristal. Et le cristal régna. Mais à son tour, ayant exploré tous les jeux de lumineux de ses aiguilles de verre, le cristal s’emplit du désir d’autre chose, qui le dépasserait. A son tour, il se mit à rêver. Lui qui était si droit, si dur, il rêva de tendresse, de souplesse et de fragilité. Alors apparut la fleur. Et ce fut le troisième rêve, la troisième route. Longtemps, la fleur, ce sexe de parfum, chercha son accomplissement, son extase. Quand enfin elle le trouva, elle vit que c’était l’arbre. Et l’arbre régna sur le monde. Mais vous connaissez les arbres, On ne trouve pas plus rêveurs qu’eux (ne vous amusez pas à pénétrer dans une forêt qui fait un cauchemar). L’arbre, à son tour, fit un rêve. Lui qui était si ancré à la terre, il rêva de la parcourir librement, follement, de vagabonder au travers d’elle. Alors apparut le ver de terre. Et ce fut le quatrième rêve, La quatrième route. Longtemps, le ver de terre chercha son accomplissement, son extase. Dans sa quête, il prit tour à tour la forme du porc-épic, de l’aigle, du puma, du serpent à sonnette. Longtemps, il tâtonna.
Au beau milieu de l’océan… un être étrange surgit, en qui toutes les bêtes de la terre trouvèrent leur accomplissement, et ils virent que c’était la baleine ! Longtemps cette montagne de musique régna sur le monde. Et tout aurait peut être dû en rester là, car c’était très beau. Seulement voilà… Après avoir chanté pendant des lunes et des lunes, la baleine, à son tour, ne put s’empêcher de s’emplir d’un désir fou. Elle qui vivait fondue dans le monde, elle rêva de s’en détacher. Alors, brusquement nous sommes apparus, nous les hommes. Car nous sommes le cinquième rêve, la cinquième route, en marche vers le cinquième accomplissement, la cinquième extase.
Le reste du conte n’a pas encore été écrit ! Mais si nous voulons trouver notre propre accomplissement, notre propre extase, et passer peut être à la suite du jeu, il nous faut écouter et respecter, comprendre et aimer les accomplissements des rêves qui nous ont précédés : aimer et comprendre la lumière, le cristal, l’arbre et la baleine."
Légende Cherokee
Tiré du livre suivant que je conseil fortement de lire si vous êtes comme moi fascinés par les cétacés.
Patrice Van Eersel Le cinquième rêve Le dauphin, l’homme, l’évolution. (Livre de poche, réf. 13823)
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