Une vue impossible à prendre par les touristes actuellement :
suivi d'une courte nuit dans un petit hôtel d'un quartier chaud de Dakkar. Je n'ai pas beaucoup dormi du fait de l'excitation de ce 1er voyage lointain, des odeurs des bruits inhabituels. J'ai retrouvé ces odeurs (citronelle ?) auprès des maliens qui font le ménage sur mon lei de travail actuel. Avant le lever du jour, on veut se rendre sur la place d'affrêtement des taxis-brousse. Le garde armé de l'entrée de l'hôtel nous en dissuade: trop dangereux à cette heure et dans ce quartier. Il nous faut prendre un taxi pour faire moins d'un km. Ensuite, nous recherchons un taxi pour la Casamance. Une fois choisi, nous attendons que le plein de passagers soit fait et les bagages divers et variés (poules vivantes, pneus) arrimés sur le toit de la Peugeot. Nous traversons donc le pays avec une halte le temps pour le chauffeur de dérouler le tapis et de faire la prière. PS les feux ne marchaient pas bien et nous sommes arrivés sains et sauf. Quand nous traversons une agglomération, les vendeurs ambulants nous proposent fruits et boissons.
Nous atteignons le bac frontière de la Gambie qui fait une enclave dans le Sénégal. C'est le chemin le plus direct, sinon, il faut s'éloigner vers l'est puis redescendre au sud, ce qui représente un grand détour. Je n'ai pas bien compris pourquoi nous avons tant attendu pour pouvoir traverser. Peut-être que notre passeport ne contenait pas de photo imprimée en vert ?
Enfin nous voila arrivé dans un hôtel à Zigunchor. Le croirez-vous, j'y ai rencontré un voisin d'enfance! Il excercait comme commercial international. Pendant quelques instants on s'est demandé l'un et l'autre si on rêvait.
Le lendemain matin, il faut faire la valise avant le lever du jour. Pauvres petits français, vous ne savez pas que l'électricité est coupée après 22h30 ? La valise a été bouclée à la lumière faiblarde d'un briquet.
A nouveau, nous voila parti à la recherche d'un bus qui nous déposera dans le village de notre destination finale. Pas de carreau aux fenêtres et fermeture des portes grâce au jeune homme affecté à cette tâche qui consiste à maintenir la porte (qui n'a plus qu'un seul gond) et à l'attacher. Quand quelqu'un veut descendre, il faut déficeler, ouvrir en maintenant la porte et refermer et ficeler alors que la car a déjà redémarré. Ce n'est pas que l'on est pressé, mais il faut en faire baver au préposé. Le pauvre court en maintenant la porte, saute en marche et fait son boulot.