Jour 11, 31/01/2007 Meru - NairobiCa y est, le dernier jour de vacances est arrivé et je compte bien profiter à fond des derniers instants dans le parc. Démarrage à 6h30 sous un ciel redevenu maussade; nous suivons au loin un 4x4 qui sillonne une piste parallèle à la nôtre, les herbes sont si hautes qu’un guide est posté sur le toit pour trouver les animaux. Nous retrouverons Le 4x4 à l’arrêt à proximité d'un troupeau de buffle. Manifestement, ils ont trouvé quelquechose et ce n'est pas les buffles.
Sammy parie pour des lions « car quand il y a des buffles, les lions ne sont pas loin… »
Bingo! 3 mâles sont allongés dans les hautes herbes.
Sans la présence du 4x4, nous serions passés à côté sans les voir.
Un peu plus loin, le 4x4 s’arrête à nouveau, mais cette fois, pour un pneu crevé. Sammy les rejoint pour proposer son aide, car la goupille du cric manque et donc…ça ne crique pas !
En 5 minutes, c’est réparé grâce, une fois de plus, à Sammy.
La prochaine fois, il faudra que je pense à sous-louer les services de Sammy pour réduire les coûts du safari…
On rejoint tranquillement le camp pour tout embarquer et repartir vers Nairobi.
Sur le chemin, un aigle martial monte la garde et se laisse photographier sans broncher...
Pendant qu’ils rangeaient les affaires dans le minibus, je me promène et je sens que ma main est entrée en contact avec quelquechose… Il s’avère que l’arbre en face de mon banda abrite une immense toile d’araignée, et que la propriétaire est posée en plein milieu…
Heureusement, je n’ai accroché que le bord de son piège, et je peux tranquillement admirer la réalisation. Je ressors mon appareil photo et en même temps j’appelle Sammy pour demander s’il connaît le nom de cette araignée mais non, il se contente de me dire «very poisonous». Ben tiens, on ne s’en serait pas douté…
Je cherche toujours un guide d’identification sur les araignées d’Afrique mais à ce jour je n’ai rien trouvé.
Vers 11 heures, nous sommes prêts à partir et j’embarque à regret dans le minibus qui me ramènera vers Nairobi.
On croise encore quelques autruches et un serpentaire sur le chemin, et puis c’est la gate qui symbolise la fin de la récré.
Nous voici en dehors du parc, sur une mauvaise piste qui mène à la ville de Meru.
En route, on sera témoins d’incidents entres villageois. J’ignore ce qui s’est vraiment passé mais un attrouppement bruyant entoure 2 policiers et sur le sol sont répandus des branchages, comme si on avait voulu bloquer la route. Sammy n’est pas à l’aise et à l’approche du lieu de l’incident, me demande de planquer mon matériel photo, et de fermer les fenêtres. Evidemment, j’ai suivi ses consignes à la lettre mais j'ai quand même eu le temps de prendre ce cliché:
On peut voir le Kat partout ici, et ça m’étonnerait que ce ne soit pas la cause de ce qui est arrivé…
Sammy m’explique que grâce au Kat, on peut se faire très vite de l’argent en l'exportant vers la Somalie, et ce n’est pas interdit au Kenya.
On arrive ensuite à la ville de Meru pour y faire le plein, et j’ai toujours la même impression qu’à l’aller…
Des convois de pick-up surchargés acheminent le kat jusqu’au Wilson airport de Nairobi, où il ira par avion jusqu’en Somalie. Il faut faire vite, car le Kat ne se conserve pas au-delà de 24h après sa cueillette. D’après Sammy, ces chauffeurs ne s’arrêtent même pas pour les barrages de police...
Sur la route, la pluie s’est mise à tomber et le ciel est bien bouché. J’ai eu de la chance de n’avoir ce temps qu’aujourd’hui, car pour les photos ce n’est pas l’idéal…
On s’arrête pour le déjeuner à Nanyuki. Il reste pas mal de chemin jusqu’à Nairobi, aussi on ne traîne pas. Sur la route, on longe les plantations d’ananas de Del Monte : plus de 3000 hectares de plants alignés à perte de vue ! Impressionnant.
On arrive enfin aux portes de Nairobi et les premiers bouchons sont déjà formés. Il nous faudra une bonne heure pour rejoindre le centre, où se situe l’agence. Le vacarme des klaxons remplace désormais le silence des parcs, et dans un tel environnement, on réalise vite que les vacances sont derrières nous…
Le moment des adieux est arrivé. Je quitte Alex & Sammy avec regret, non sans leur laisser un pourboire à la hauteur de leur prestation.
C’est un autre employé de l’agence qui me conduira à l’aéroport, dans une berline plus conforme à l’environnement de Nairobi que le minibus Toyota de Sammy.
Ici, on ne plaisante pas avec la sécurité et avant même d’entrer, je prends place dans une file pour le contrôle des bagages. Il est 19h30 quand je me présente à l’enregistrement, et je décroche un « exit-seat » pour le retour. Le poids des bagages n’a posé aucun problème, et je peux attendre tranquillement mon vol qui décolle à 00h20. J’achète un Struik sur les insectes dans une boutique de l’aéroport et me voilà assis à bouquiner en attendant l’avion…
Je n’ai plus rien avalé depuis 13h, difficile d’attendre un éventuel repas servi dans l’avion. Je vais donc casser la croûte au restaurant de l’Intercontinental, c’est l’occasion de reprendre une dernière Tusker avant de quitter le sol kenyan…
L’avion arrive un peu en retard de Dar El Salaam, et avec ma chance habituelle, je suis assis à côté d’un gros allemand aussi sympathique qu’un pitbull. S’engage alors un combat feutré mais sans merci pour la possession du mince accoudoir…
Le bougre est tenace et ne lâche pas sa possession, nous finirons par disposer nos avants-bras en bias de sorte que chacun repose sur une partie du territoire convoité.
Après le décollage, aussitôt le signal des ceintures éteint, je m’empresse de quémander une autre place à l’hotesse compatissante. Bien m’en a pris, car un exit seat côté couloir est libre, et mon voisin de siège est d’un gabarit normal.
Le reste du vol se passera bien, et j’atterrirais à Zurich à l’heure prévue. Un dernier vol pour Bruxelles et ce sera fini…
La correspondance est courte, il me faut faire vite pour embarquer. Aucuns problèmes pour passer les portiques de sécurité, mais à mon arrivée dans l’avion, plus de place dans les casiers pour ranger mon sac photo…
L’hotesse accepte que je le mettre à l’arrière de l’appareil durant le court trajet. A l’arrivée, elle le sort du compartiment avec peine et me dit, le visage rouge d’effort : « it’s heavy »!
J’étais déjà au courant
Le ciel est gris et il pleut, pas de doutes, je suis à Bruxelles…
Le temps de récupérer mon sac de voyage et passer la douane, et je retrouverai ma famille …
Le voyage est fini, mais il me reste les photos à regarder, et ce carnet…
FIN