Merci à tous pour vos encouragements
on continue:
Jour 3, 23/01/2007 Baringo - NakuruRéveil à 5h30 pour cause de tourista galopante, je suis persuadé que ce sont les fruits de la veille, j’aurais du dire à Alex de ne pas utiliser l’eau du robinet, c’est ma faute et tant pis pour moi! Immodium deviendra mon meilleur allié pour le reste du séjour.
Impossible de tenir jusqu’à ce que le jour se lève. J’entends encore les hippos au loin, mais tant pis. Je m’habille et je sors prudemment en balayant la nuit de ma lampe : la voie est libre, ouf.
Le jour se lève et un petite groupe est sur le pont pour voir les hippos qui viennent de regagner l’eau.
Je suis prêt à temps pour la sortie en bateau prévue la veille, et Sammy m’emmène à l’embarquement avec un peu d’avance.
A peine arrivé, un jeune Massaï interpèle Sammy, comme je ne comprends pas ce qu’ils se disent, je n’y prête pas attention et vais saluer John, mais soudain Sammy part dans un grand éclat de rire et le Massaï tourne les talons et repart d’où il venait. Ce garçon voulait "simplement" découper un pneu du minibus pour se faire des sandales…
J’embarque pile à l’heure et la promenade commence. Tout d’abord on longe les bords du lac, des tisserins sont en train de faire leur nid dans les hautes herbes et c’est un balais d’envolées et d’atterrissages accompagnés de piaillements aigus. Oui, mais avec toutes ces herbes, on ne voit rien!
Le «pilote» de la barque m’explique qu’on ne peut pas s’enfoncer dans les herbes car les tiges s’enrouleraient autour de l’hélice et que c’est dangereux à cause des hippos. Ok, ce sont 2 excellentes raisons, je ne discute pas.
On file ensuite vers le milieu du lac à la rencontre d’un pêcheur pour lui acheter le produit de sa pêche. Pour quoi faire, me direz-vous ? C’est Alex qui s’occuppe du ravitaillement et il sait mieux que moi choisir son poisson.
Et bien tout simplement pour faire mumuse avec les aigles pêcheurs qui attendent gentillement que les braves touristes leur lancent des poissons flottants (ne cherchez pas dans le dictionnaire, cette espèce n’existe pas).
John parlemente donc avec le pêcheur, qui découpe de petits morceaux de bois (du balsa ?), les glissent dans la bouche des poissons, et me voilà équippé de 3 petits poissons flottants.
On s’éloigne encore un peu du bord, et John m’explique qu’il va les lancer dans l’eau, et que les aigles vont venir les chercher. Bon, je tâche de me préparer pour saisir l’instant.
Il lance à 20 mètres un premier appât, l’aigle décolle, et… couic ! Avant que j’aie eu le temps de déclencher il était déjà reparti ! Pas grave, on a encore 2 autres amuse-gueule à lui proposer. J’essaie de me coordonner avec John et on se met d’accord pour qu’il compte jusqu’à 3 avant que l’oiseau ne pêche effectivement le poisson.
Second essai : poisson lancé, 1..2..couic.. 3, l’oiseau est parti depuis longtemps! Je me retourne vers lui, le regard un peu noir et il hausse les épaules en rétorquant ce qui devait ressembler à : « ben oui, il a accéléré sur la fin ».
Troisième et dernier essai : cette fois, je me méfie de son décompte et déclenche bien avant son « 3 », et là j’ai enfin l’instant !
On continue notre tour du lac vers une île privée, l’île du chef de la communauté.
Sympa d’être chef ! On signe où ?
Il y a également d’autres îles, dont une « hantée »...
Je garde mes commentaires pour moi afin de ne pas vexer John…
Sur les rivages, quelques martins-pie nous accueillent sous la belle lumière du matin, mais pas de malachite.
Direction la rive opposée pour aller voir hippos, crocodiles et, je l’espère, d’autres oiseaux. On se retrouve en face du Robert’s camp et je visualise les quelques hippos que j’avais entendus lors de ma sortie nocturne.
La visite se termine et je ne verrais aucun héron, ni de martins huppés, ni d’aigrettes. Je dois dire que j’étais assez déçu.
Je termine la matinée dans les jardins du camp, où un calao est en plein nourrissage. Je prends rapidement quelques clichés et m’éloigne pour ne pas perturber l’activité de l’oiseau.
Au déjeuner, je briefe mieux Alex sur les « dangers » de l’eau non bouillie pour nos petits estomacs occidentaux en lui précisant bien que ce n’est pas sa faute mais la mienne. Le pauvre est désolé de ce qui m’arrive et fera désormais attention. J’ai de la chance d’avoir un cuisinier si gentil, car ce n’est pas évident de faire les plats qu’il fait avec les moyens du bord.
Nous quittons ensuite Baringo et le Robert’s camp pour nous diriger vers Nakuru. J’attendais plus de Baringo que ce que je n’y ai trouvé, mais c’est surtout la faute à « pas-de-chance ».
Après 2 étapes plutôt orientées « oiseaux », il est temps d’introduire un peu de mammifères et de grands prédateurs au menu photographique…
Nous sommes à l’entrée du parc vers 14h30, après avoir refait quelques courses dans la ville toute proche.
Nous traversons la splendide forêt en direction de la guest house et à peine 10 minutes après notre arrivée, Sammy repère un léopard qui se repose sur une branche ! Mon premier léopard du voyage, bravo Sammy !
On reste une demi-heure devant en espèrant qu’il bouge mais il se trouve bien où il est et ne bouge pas beaucoup. Entretemps, un autre bus nous a rejoins et Sammy montre le léopard au chauffeur. Il ne faudra pas longtemps pour que tous le parc soit au courant…
On dépose Alex à la guesthouse et on revient voir si le félin est toujours au rendez-vous. Sur place, les choses ont évoluées
D’abord un Allemand très bien équippé est arrivé,
Puis d’autres,
Et enfin le tout-venant !
Je prête même mes jumelles à un couple de vieux japonais qui ne voient…rien! On quitte les lieux devant l’affluence mais on y repassera 3 fois, et le léopard sera toujours sur sa branche à la tombée de la nuit.
Il est temps de rejoindre Alex pour le repas du soir. Au menu, ratatouille, purée, et viande de bœuf. La guesthouse est située juste à la limite du parc et propose de grandes chambres avec de bons lits, une vraie aubaine vu les prix très modestes. On dine en observant une troupe d’impala juste à côté ; le mâle poursuit les femelles et « aboie » contre les autres prétendants, une troupe d’élands passe sans perturber ce petit manège.