Salut,
Dans ce qui suit, je vous raconte mon tout récent voyage au Kenya. C'est la seconde fois que j'y vais et cette fois, c'était en solo, sans femme ni enfant, avec comme but de découvrir quelques parcs du nord et aussi quelques lacs. Je vous livre ce récit comme je l'ai ressenti, donc subjectivement.
C'est parti!
Jour 1, 20/01/2007 Bruxelles – Zurich - NairobiSamedi 20 janvier, 4h du matin: le réveil sonne le début d’une journée marathon.
Les sacs sont prêts dans le hall, il ne reste plus qu’à charger. Ma femme m’accompagne à l’aéroport, c’est à 10 minutes. Le vol décolle à 7h30 mais je veux être dans les premiers à enregister les bagages. J’embarque avec un sac photo de 13 kilos et un sac de voyages de 27 kilos, autant se donner le temps d’argumenter si ça coince…
A notre arrivée, le comptoir Swiss n’est pas encore ouvert, ce sera chose faite 5 minutes plus tard. Je présente tous les documents à l’employé qui ne me demande rien de plus, et m’embarque mon gros sac sans sourciller ! Il me donne même un autocollant de bagage cabine pour le lowepro bourré à craquer ! Bon, jusqu’ici tout se passe bien, ouf…
On prend un petit déjeuner tranquillement en attendant l’heure d’embarquement pour Zurich, et on fait le dernier check-up. Je la quitte ensuite pour le contrôle des passeports et le check sécurité. Ici aussi, passage sans encombre. Alors que tout le monde « sonne » au portique, je passe sans bruits, et sans contrôle.
Le vol Bruxelles-Zurich est une simple formalité, reste à ne pas rater la correspondance pour Nairobi, il n’y a que 40 minutes entres les 2 et je dois changer de terminal. Heureusement, l’aéroport zurichois est un modèle de bonne signalétique et jamais je ne dois m’arrêter pour chercher mon chemin. Ici, c’est nickel partout ! Même les poubelles en alu brossé sont immaculées. J’aurais bien voulu prendre une photo, mais avec le climat sécuritaire ambiant, j’ai préféré ne pas tenter la chose…
J’arrive au check sécurité, et toujours aucune sonnerie du portique. Par contre, mon sac attire l’attention et sera contrôlé : ouverture, inspection détaillée du 100-400, frottis pour le contrôle explosif, et 5 minutes après je peux remballer et partir à l’embarquement. Victoire !
Ce soir, je serai de retour au Kenya...
L’avion est plein, en ce premier jour de forum social mondial. Je regarde « les infiltrés » (très bien!) sur le petit écran plat, bien installé dans mon siège, les heures passent rapidement…
19h30 : atterrissage à Nairobi.
Je change des euros pour des shillings, fais la file pour le « visa » et récupère mon sac. Le hall de sortie est bien rempli, et je cherche mon nom parmi l’armée d’écriteaux devant moi. C’est chose faite après 2 bonnes minutes.
Max, l'employé de l’agence, me conduit aux bureaux à l’étage pour payer le solde de mon voyage. Attention : en plus d’avoir des billets d’après 2000, ils ne veulent que des billets 100% nickel ; un des miens avait une petite déchirure et ils ne me l’ont pas pris, car les banques leur font un mauvais taux pour de tels billets… Autant le savoir pour la prochaine fois.
Max, me fait un reçu et m’accompagne jusqu’à mon taxi pour l’hôtel à Nairobi. Une bonne chose de faite que de m’être débarrassé de tous ces dollars!
Nairobi est très animé en ce premier jour de forum, et je retrouve avec plaisir l’ambiance que j’avais quittée 8 mois auparavant. 20 minutes de trajet et je suis devant mon hôtel, « l’Oriental palace ». Contrairement aux grands hôtels de la ville, aucun portique ni garde armé à l’entrée, juste une porte vitrée et un hall éclairé, comme chez nous quoi! Pour le nom, je me demande bien où ils ont été le chercher car ça n’a rien d’oriental, et encore moins de palace. Une chambre toute simple, avec 3 lits alignés et une salle de bain. Ça fera très bien l’affaire vu le temps que je vais y passer.
Je descends au restaurant manger quelquechose mais surtout prendre ma première Tusker! Pas de chance, je l’espèrais très froide et elle est à peine fraîche, mais je l’apprécie quand même, dans la douceur du soir.
Le restaurant de l’hôtel est à l’image du reste : ni oriental, ni palace, mais « ça le fait » très bien et j’ai bien mangé.
En quittant la salle, je souris en voyant sur le téléviseur des années 80 l’autocollant transparent « it’s a Sony », toujours collé sur la vitre de l’appareil…
Il est temps de se reposer, demain j’ai rendez-vous avec mon chauffeur et les choses sérieuses commencent…
De retour dans ma chambre, je me soudain compte qu’une boite de nuit se trouve dans les parages, et qu’elle vient de commencer les hostilités... La musique zouc m’accompagnera toute la nuit pour ne s’arrêter qu’à 6h30. Les boules quiès ont bien servi, cette nuit-là...
Jour 2, 21/01/2007 Nairobi - BogoriaPetit déjeuner après la douche et me voici d’attaque! Le chauffeur passe à 8h30 et il n’est que 8h. J’ai tout le temps de refaire mon sac et de descendre les bagages à la réception.
A 8h35, voici Sammy ! Si ce nom vous dit quelquechose, c’est normal : c’est le même que LeTigre a eu pour son safari !
Le temps de ranger les sacs dans le bus, et on file à l’agence pour prendre le cuisinier et préparer le départ. Je distribue aux intéressés les objets qu’on m’a confié à leur attention : pour Rebecca, une grosse boite de pralines, et pour Sammy, des photos de son safari avec Patrick. Les sourires sont radieux, et les photos font le tour du bureau où d’autres clients les admirent également. J’ai bien du entendre une dizaine de fois « asante sana » en moins de 30 secondes!
Arrive alors Alex, qui sera mon cuisinier pour le safari. Il doit avoir une vingtaine d’année, et sa casquette rouge vissée sur la tête lui donne un look d’ado. On discute brièvement des menus lors du safari et pour lui tout est faisable dans ce que j’aime : parfait !
Voici mes 2 compères!
Sammy me dit qu’il serait mieux de commencer par Bogoria et de redescendre ensuite sur Baringo et Nakuru, ce qui nous rapprocherait de Samburu.
C’est lui le chauffeur et ça ne me pose aucun problème car on arrivera à temps pour un dernier safari dans le parc.
A 9h30, nous quittons l’agence, et commençons alors le shopping : plein d’essence, nourriture, combustible, etc.
Il fait splendide et la route est en bon état.
Vers midi, on s’arrête pour manger à Nakuru ville pendant qu’Alex complètera l’intendance. Il reviendra accompagné d’un porteur pour embarquer un gros sac de pommes de terre et d’autres vivres dans le bus qui commence à bien se remplir…
A 15h, nous sommes enfin à l’entrée du parc, le temps de tout débarquer et nous partons pour le premier safari.
Non, ce n'est PAS mon véhicule!
Le paysage est magnifique et j’aperçois bien vite mes premiers flamants. Je tente une approche à pied, car Bogoria ne comporte pas de gros prédateurs. Malgré une approche lente, ils s’éloignent sous des concerts de « hon » dès que je suis à 30 mètres d’eux. Pas question de ramper et sacrifier un T-shirt, comme un certain MDH…
Vue du lac
On laisse là les oiseaux pour aller aux sources chaudes, issues du volcanisme de la région. Ce sont des fumerolles, des bouillonnements et de (petit) geysers. Pas effrayant pour un sou, mais cela donne une ambiance particulière, entres la terre saline crevassée et les touffes d’herbes courtes et vertes, le contraste est intéressant.
On rentre au camp après avoir vu flamants, damans des arbres et des rochers, zèbres et antilopes, mais pas de grand kudu.
Notre campement se situe juste à l’entrée du parc: simplement 2 tentes igloo, un feu et une table. Manque de chance, on n’a pas d’eau pour la toilette car panne de la pompe. Je crois que ce sera le moment d’utiliser mes lingettes spécialement prévues à cet effet…
Alex nous a préparé une soupe au champignon suivie d’un ragout de bœuf avec petits pois, carottes et frites ! Pas mal, avec seulement 3 casseroles sur un feu de bois! On admire à la lueur de la lampe le balais des chauves-souris, et on finit par se coucher vers 21h, alors que la chaleur de la journée est encore très présente. J’admire le magnifique ciel étoilé avant de rejoindre ma tente pour ma première nuit dans la nature...
La suite...bientôt!