En fin d’après midi, on rejoint la rive au pied du temple de Kom Ombo. Une délicate odeur de cloaque nous entoure chaleureusement et on s’aperçoit vite les bateaux accostent juste là ou les égouts se jettent dans le fleuve …
On débarque et on suit le chemin qui monte vers le temple. On est pris dans la foule et perdu dans ces pensées sur ce sens innée de l’organisation et de l’étalement des visites, je suis machinalement le mec devant moi qui soudain fait un écart vers la droite, me dévoilant ce qui se trouve juste devant moi … Un foutu cobra qui est en train de sortir de son panier au son aigu d’un pipeau ! Je suis sur qu’au concours du touriste qui opère une translation du bord gauche du chemin au milieu du chemin le plus rapidement possible j’aurais de bonnes chances d’être classés ! Et je dis bien au milieu du chemin car tous mes sens désormais aux aguets ont repéré un autre joueur de pipeau assis devant un panier louche sur le bord droit du chemin poussiéreux !
Une fois dans l’enceinte du temple, la lumière du soleil décline peu à peu et est progressivement remplacé par celle des spots qui semblent faire jaillir les sculptures des murs et des colonnes …
(NB : Excusez la qualitée des photos prises à Kom Ombo, elles ont toutes été réalisés « à main levé » à 3200ISO avec un EOS 10D… Ceci dit, ce sont des photos qui en argentique n’aurait tout simplement pas été faisable
Kom Ombo fut, lui aussi, bâti par les Ptolémée au II éme siècle av JC et comme il était dédié à Sobek le crocodile et à Horus le faucon il à l’honneur de posséder 2 portes d’entrée !! Au gré des bas reliefs on peu admirer une fresque qui présente des instruments chirurgicaux de l’époque … Enfin chirurgie ou momification on est pas trop sur ! Sur ce bas relief, véritable traité de médecine figure aussi Isis en position d’accouchement
Encore une fois, ( et je sais que je l’ai déjà dit) jene peut que sourire en me rappellant ou nous en étions en Europe il y a 2200 ans …
Je décide que larguer le groupe pour faire des photos sans trop de monde dessus tout essayant de ne pas le perdre pour de on est définitivement mon mode de visite préféré … J’admire un moment un plafond avec encore des couleurs puis les sculptures et peu à peu le miracle se reproduit, la présence des touristes s’estompe et la foule de ceux qui servaient pharaon m’entoure …