PROLOGUE En ce mois de janvier 2021, la promenade matinale du toutou se fait, sous la neige, aux alentours du jardin public tout près de chez moi. Oh ce n’est pas un grand jardin, moins de 200 mètres de diamètre, mais il est idéalement situé au cœur de la Neustadt (littéralement « nouvelle ville »), également appelée quartier allemand ou quartier impérial, extension de la ville de Strasbourg réalisée par les autorités allemandes pendant la période de cession de l’Alsace-Lorraine), dont une partie importante est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Un très beau jardin, aux parterres de fleurs et aux pelouses bien entretenues et où trônent quatre majestueux ginkgos plantés vers 1880, après avoir été offerts par l'empereur Mutsuhito du Japon au kaiser Guillaume Ier de Prusse. Sans parler des superbes magnolias dont les fleurs explosent au printemps pour le bonheur de tous.
Revenons à la promenade du toutou. Alors que nous longeons le Canal du faux rempart qui borde le jardin, mon œil est attiré par un « quelque chose » qui se déplace sur le tronc des tilleuls. C’est un piaf, dos comme le tronc de l’arbre, ventre clair, bec fin et courbé, qui grimpe, qui grimpe, hop, hop et hop. Pas de doute, c’est sûrement un grimpereau des jardins en tournée d’inspection.
Dans les jours qui suivent, je reviens sur site, des fois avec le toutou, des fois sans lui, mais avec le matos. Mais, sort cruel, je ne le vois qu’avec le toutou, donc sans le matos. Que faire ?
En janvier, nous sommes sous le régime d’un couvre-feu depuis plusieurs semaines, et la question d’un reconfinement est de plus en plus d’actualité. Depuis une année déjà, tous nos projets de voyage n’ont pu se réaliser en raison de la terrible situation sanitaire et, au moment où j’écris ces lignes, en août 2021, nous avons cessé de prévoir quoique ce soit. Alors, s’installe l’idée (merci le grimpereau) de faire, au printemps, un safari ... au jardin public.
Papy