EPILOGUEIl a beaucoup plu dans la nuit. Nous prenons notre petit-déjeuner après avoir fait nos adieux à Tony et à nos camarades de jeu, face à la rivière Mara, sur une petite table magnifiquement dressée, la pluie ayant eu le bon goût de cesser.
08h00. En route ! Ciel couvert, quelques grains à l’horizon. Les sols sont détrempés et les pistes bien boueuses. Il y a de la rumba dans l’air... Nous rencontrons d’imposants troupeaux de vaches et de moutons. Le ciel se dégage et le soleil fait une timide apparition. Deux jeunes chacals à chabraque en bordure de piste ; l’un d’eux, blessé à une patte, claudique.
264. Chacal à chabraque
09h00. Aperçues fugitivement, une veuve dominicaine, une outarde à ventre noir, une girafe et son girafon. Rencontre improbable à cet endroit, une lionne montre le bout de son museau au milieu de hautes herbes dorées. Comme un au-revoir.
265. Lionne – AA64719
09h45. Nous approchons de la civilisation. Nous croisons une moto transportant de volumineux bidons d’eau, puis des ânes et des vaches. Bientôt, nous roulerons sur une piste empierrée, en approchant de Lemer. La pluie a repris. Un minibus est bloqué en travers de la piste. Nous empruntons un talus détrempé et boueux pour le contourner. Sportif ! Nous regagnons la piste empierrée, bien chahutés par les cahots. Le passager d'une moto tient fermement un groupe électrogène sur ses genoux.
11h10. Un camion chargé de parpaings s’est couché sur le côté en tentant de franchir un fossé creusé par les intempéries au beau milieu de la piste. Une partie du chargement est sur le talus et une autre sur la piste. Nous arrivons à nous faufiler. Ouf ! De plus en plus de moto-taxis et de trafic. Des bâtiments en dur, des stations-services, des ateliers de mécanique, des boutiques, des salons de coiffure et même un improbable «
Emirates Pub ». La piste est de plus en plus défoncée et, par endroits, il y a de sacrées mares. Albert prend des renseignements auprès des passants avant de s’engager. Un beau groupe de guêpiers et près d’une centaine de cigognes noires, près d’une décharge à ciel ouvert. Un camion en panne.
12h00. Ngorengore. Fin de la piste, nous sommes maintenant sur une route asphaltée. Cela nous fait tout drôle ; nous avons l’impression de voler ! Il nous aura fallu quatre heures pour avaler les 70 kilomètres depuis le Camp.
12h30. Nous entrons dans Narok. Ses échoppes, ses marchés, ses moto-taxis, ses embouteillages, sa poussière. Une heure d’arrêt pour déjeuner et reprendre nos esprits. Nous repartons, alors que le ciel se dégage un peu. Mais pas la route, car nous avons toutes les peines du monde à circuler au milieu du flot ininterrompu de camions. Nous prenons un autre itinéraire dès que nous pouvons pour rejoindre Nairobi.
17h00. Après neuf heures de route, nous voilà arrivés dans la zone aéroportuaire où nous avons retenu un hôtel pour y passer les deux prochaines nuits, avant de reprendre l’avion, tôt le matin, puis le train pour Strasbourg, bien loin des «
...savanes blondes infinies au cœur de l’Afrique sauvage... ».
Papy
A venir, bonus...