Jour 5 – Baringo – Masaï Mara 06h00. Nous voilà en route après avoir avalé une tasse de café et un biscuit. En approchant de Marigat nous croisons un premier groupe d’écolières et d’écoliers en uniforme. Il y en aura d’autres. A Emening, nous quittons la B4 pour nous diriger vers Eldama Ravine. Une région vallonnée et verdoyante avec ses arbres, ses prés où paissent des vaches et où l’on aperçoit parfois de petites bandes de choucadors superbes. De part et d’autre de la route, de nombreux abris en bois avec un plateau à un mètre environ du sol où sont entreposés des bidons de lait.
08h00. Nous arrivons à Eldama Ravine, à plus de 2000 mètres d’altitude. Il fait frais. A perte de vue, de belles forêts de cyprès, des bois, des prés, des pâturages, quelques eucalyptus. Et encore des écolières et des écoliers. Nous franchissons l’Équateur avant de traverser Maji Mazuri. Petits bâtiments et échoppes dont les façades sont faites de planches verticales (il y a du bois dans la région avec toutes ces forêts). Un peu partout, de nombreux ânes. Des forêts de cyprès à perte de vue, de petites parcelles cultivées aussi – maïs et cultures maraîchères –, chacune avec une petite habitation faite le plus souvent de bric et de broc.
A Makutano, nous empruntons l’A 104 en direction du Sud-Est. Les étals se succèdent, les ralentisseurs où sont postées les petites vendeuses aussi. A vendre : pommes de terre, petits pois, carottes, tomates, oignons, œufs, poulets... J’en oublie. Albert commence le marché pour le cuisinier du Camp au Mara, par un achat de quelques kilos de carottes.
09h00. Nous franchissons un col après avoir traversé Kedowa et arrivons dans la région de Kericho, ville de plus de 180 000 habitants, entourée à perte de vue d’une multitude de plantations de thé, constituant l’ensemble le plus important de toute l’Afrique. Par endroits, des lotissements pour les ouvriers (les corons des ramasseurs). Nous prenons notre petit-déjeuner dans un restaurant surplombant la vallée, à côté d’une grosse coopérative de thé. Achat de thé par Albert pour le Camp. Nous faisons de même, pour nous.
10h00. Nous repartons. Des plantations de thé, à perte de vue, pendant près d’une heure. Arrêt à un petit marché au bord de la route. Cette fois, ce sont des ananas qui sont chargés dans le coffre de la voiture et rejoignent les carottes et le thé. Un peu plus, loin c’est un petit lot de piments (des costauds, des tatoués) qui rejoint le sac. Et à Liten, Matutu, Bomet et Mulot, que nous atteignons peu après midi, nous traversons des marchés, certains importants – que l’on mesure au nombre de moto-taxis présents – installés de part et d’autre et de la route. Des vêtements, des chaussures, des fruits, des légumes, ... Des ânes aussi, en assez grand nombre, qui transportent de gros bidons jaunes en plastique – deux de chaque côté – remplis d’eau.
12h30. Nous quittons la B3 pour une piste empierrée très «
bumpy ». Gros trafic sur la piste : moto-taxis, microbus bondés, ânes chargés de gros sacs de bois, ... Des écoliers en uniforme, et des gamins qui poussent de grands cris lorsqu’on leur fait coucou, sautillant souvent pour attirer notre attention. Un bus s’est embourbé dans une impressionnante rigole formée à la suite des grosses précipitations de ces derniers jours. Des gens posent de grosses pierres pour combler le fossé, alors que d’autres s’échinent à dégager le bus, embourbé jusqu’aux moyeux. Une ficelle est tendue sur le seul endroit où nous pouvons passer dans le but d’obtenir quelques sous, mais cela ne convient pas à Albert, qui s’en affranchit...
Plus loin, nous arrivons dans une zone plus verdoyante alors que le ciel se couvre. Des grains à l’horizon. Nous sommes sur une route « privée » – en fait une piste, certes moins «
bumpy » – qu’il vaut mieux emprunter car d’autres chemins sont quasiment impraticables. Mais nous ne sommes pas épargnés pour autant, car un effondrement impressionnant s’est produit sur celle-ci et le seul endroit où nous pouvons passer est barré par un tronc d’arbre. Le propriétaire des lieux vient réclamer un droit de péage. On ne rigole plus, un tronc d’arbre n’est pas une ficelle. Albert paye l’écot. Nous sommes en bordure de la réserve. Les premiers zèbres girafes et phacochères. Nous approchons.
14h45. Arrivée au Camp de Melting Pot Safaris, accueillis chaleureusement par Tony et Sylvie en personne. Déjeuner et petite sieste dans la très confortable tente au bord de la rivière Mara, en attendant le
drive de l’après-midi.
Papy