Allez c'est parti
!
Se rendre au Sichuan depuis la France est maintenant assez aisé vu qu'il y a des vols directs entre Paris et Chengdu, la capitale de la Province.
Arrivés très tôt dans la matinée, nous rencontrons nos guides qui nous accompagneront durant tout ce voyage puis prenons la route pendant 8 bonnes heures en direction du Tibet à travers de grandes plaines en rizières près de Chengdu, puis le long de grandes vallées avec une route qui grimpe assez sec au fur et à mesure que l'ont s'approche des hauts plateaux jusqu’à environ 3500m d’altitude
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Ces vallées devaient être très belles il y a encore peu de temps mais depuis récemment, la vallée principale dans laquelle se trouve la route est fortement dénaturée par de gigantesques travaux de génie civil avec la construction d'une autoroute et d'une ligne de train à grande vitesse. Creusement de tunnels et mise en place de ponts un peu partout et le lit de la rivière fait office de carrière
... C'est très moche et les critères écologiques pour ce type de chantier ne sont clairement pas la priorité
...
Nous arrivons enfin dans la petite ville de Ruoergai au milieu d'un immense plateau. Nous y logerons pour 3 nuits dans un hôtel de style soviétique de la grande époque communiste mais bien confortable. La ville en elle même n'a aucun attrait touristique mais nous ne sommes pas là pour cela
On sent très vitre qu'on est à haute altitude et les températures s'en font ressentir d'autant plus qu'il y a un vent bien frais. Par contre nous avons de la chance car la météo est au beau fixe et la neige a quasiment disparue en ce début de mois d'Avril. C'est un bon point pour l’observation de certains mammifères qui sortent d'hibernation
On se rend également compte qu'il est impératif d'avoir un guide local pour visiter la région: primo car personne ne parle Anglais dans le coin; deuxio car étant très proche de la province du Tibet nous sommes dans une zone surveillée et il faut un tas de papiers / permis pour être autorisé à sillonner la zone en tant que touriste étranger et tertio, du fait de l'immensité du paysage, si vous ne savez pas où chercher les animaux sauvages il est quasi impossible de les observer sauf coup de bol. Par ailleurs, la zone que nous avons visité n'est pas un parc en soit mais juste une zone naturelle "protégée" et peu peuplé mais avec beaucoup de paysans éleveurs de yaks ou de chèvres qui font paître leur bétail dans la toundra. Comme la chasse n'est pas interdite, les animaux sauvage sont très farouches et s'il n'est pas trop difficile de voir des animaux (quand on sait ou chercher
) ceux-ci s'enfuit rapidement pour la plupart et prendre de bonnes photos relève souvent de l'exploit
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Nous avions 4 cibles pour cette première zone: 3 mammifères et 1 oiseau. Nous avons été bien servis car nous avons pu tous les voir et dans d'assez bonnes conditions sauf un
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Outre les paysages qui sont magnifiques
, le premier mammifère sauvage que l'on rencontre très rapidement dans la région, ce sont les Pika à lèvres noires, ou pika des plateaux, car il y en a littéralement des milliers partout dans la toundra !! C'est cette biomasse élevée qui attire en nombre des prédateurs de toute sorte, que ce soit à plumes ou à poils est c'est pour cela que cette zone autour de Ruoergai est réputée pour l'observation de quelques espèces rares et emblématiques de la faune chinoise.
C'est grand et vide les abords du Tibet ! Il faut savoir où regarder et avoir l'oeil pour dénicher quelque chose
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Voici les deux animaux qu'on voit tout de suite dès qu'on sort de la voiture pour marcher un peu dans la toundra: les pikas à lèvres noires et les Niverolles de Taczanowski, les seconds profitant des milliers de tunnels creusé par les premiers. Un bel exemple de cohabitation.
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