bravo pour les amarantes... je les ai pas eu
désolée un peu (beaucoup) de texte pour cette suite...
Nous prenons notre petit déjeuner au lodge au bord des chutes puis le check out qui va prendre du temps… Pendant ce temps-là Muriel et Habtamu ont chargé la voiture et nous disons au-revoir à nos hôtes bien gentils et sans doute les plus proches de la nature de tous ceux que nous allons croiser. Le jeune gérant est passionné par les oiseaux et aimerait que les Ethiopiens fassent des efforts pour protéger la faune, je lui dis que grâce à des gens comme lui, les mentalités peuvent changer. Nous prenons la route pour Nazreth, il y a beaucoup de campions et la route est longue. Nous nous arrêtons à la Résidence (l’hôtel de la dame croisée à Addis) il est vide et le majordome nous propose de nous faire visiter le jardin avec la piscine et une superbe vue sur la vallée (apéro sous le patio à l’ombre) puis nous déjeunons « à la française » d’une salade de chèvre chaud (importé de France) arrosée de miel suivi de ravioles… délicieux. Puis le majordome, toujours aussi fier de l’endroit où il travaille, nous proposer de visiter quelques chambres… il est incroyable cet hôtel ! Tout d’abord il est immense, les chambres sont magnifiquement décorées avec des hauteurs sous plafond délirantes… tous les meubles viennent d’Inde ou du Maroc, il y a plein de détails dans la déco, c’est en même temps luxueux et ostentatoire et en même temps classe, les touches sont faites avec goût.
Il nous amène la note (la plus petite jamais imprimée et presque illisible lol) ce n’est pas donné et nous n’avons pas osé dire que nous étions invitées…
Nous repartons et nous nous arrêtons au Sodere Resort où il y a des sources d’eau chaude que Habtamu nous avait proposé… ça ressemble un peu au Center Park local ! Il y a des centaines de bungalows tout neufs, nous en visitons plusieurs, nous finissons par en choisir un où il n’y a pas de voisin. Nous décidons d’offrir la nuit à notre chauffeur (40€ à 2 ce n’est pas la ruine et nous ne voulons pas qu’il se tape des heures de route pour aller à la ville d’à côté).
Nous enfilons nos maillots de bain et hop direction les sources d’eau chaude !
Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre… juste devant il y a une petite boutique où nous achetons des petites robes d’été colorées puis Habtamu nous achète du savon et des gants de crin… l’aventure peut commencer !
Nous descendons les quelques marches qui sont… comment dire… parsemées de papiers en tous genre (en clair c’est dégueulasse) mais nous ne pouvons pas faire machine arrière. Nous déposons sur le muret nos serviettes, lunettes… puis descendons les dernières marches qui nous mènent à un petit bassin rectangulaire empli d’une eau blanchâtre également parsemée de papiers d’emballage, il y a plein de femmes… il fait chaud… bref un vrai bouillon de culture ! Ne pas se dégonfler, j’arbore un grand sourire, nous sommes les 2 seules blanches bien sûr, je mets un pied dans l’eau (après avoir retiré non sans inquiétude mes tongs) l’eau est littéralement BRULANTE ! Je lance un « oh putain c’est chaud ! » en faisant un saut en arrière et une grimace, toutes les femmes se mettent à rire… bonne entrée en matière la blanche n’aime pas l’eau chaude lol Je fais le pitre, ridicule pour ridicule autant y aller à fond, on dirait un héron je lève les pieds et les ressort de l’eau au bout d’une demi-seconde, l’eau est tellement chaude que je n’arrive pas à tenir. Muriel me rejoint morte de rire et toute aussi ébouillantée que moi.
Maintenant tous les yeux sont rivés vers nous, les femmes solidaires nous aident à entrer et à aller sous les sources qui sortent directement du mur (encore plus chaudes) c’est insoutenable, je ne sais pas comment elles font… nous nous asseyons au milieu d’elles et sortons nos savons de leur emballage (qui va sans doute aller flotter à un moment avec les autres) et entreprenons de nous laver avec le gant de crins puis tentons de nous rincer sous le jet brulant et puissant. Nous rions et partageons un joli moment d’intimité avec toutes ces femmes, c’est bien agréable et inhabituel
Nous rejoignons Habtamu pour un petit apéro puis nous rentrons nous doucher et nous changer pour aller dîner.
Dodo (le lit est bien douillet)