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Auteur Fil de discussion: Un autre visage du Kenya, en dehors du Masai Mara...  (Lu 71424 fois)
Castafiores
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« Répondre #150 le: 24 Août 2017 à 00:04:25 »

Merci pour la série de félins ! Mes préférées sont les lionnes au bord de l'eau (317) et la ligne parfaite du guépard (318).

Et le jeune cobe est attendrissant comme tout ! Aime
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gégé red léo
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« Répondre #151 le: 24 Août 2017 à 08:03:45 »


Bel éventail de tous les mammifères et oiseaux présents sur le site


Et le jeune cobe est attendrissant comme tout ! Aime

Oui, il a une tête de poulain, je trouve

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Plus beau que beau, plus chat que le chat, le léopard est un tueur ! Mais quel tueur ! C' est un poignard dans un fourreau de soie ...
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« Répondre #152 le: 24 Août 2017 à 20:57:15 »

Belle rencontre avec le guépard que je n'ai jamais vu au Tsavo Yes Yes

Belles série d'oiseaux que j'avais tous croisés aussi là-bas mais je n'avais pu
photographier que la femelle du busard pâle!
Ton mâle est top Aime
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Steph M.
samapi
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« Répondre #153 le: 24 Août 2017 à 22:54:17 »

Merci à vous trois  Sourire

Je continue avec quelques belles observations faites au Tsavo. Tout d'abord les mignonnes mangoustes  Aime pour lesquelles nous verrons trois espèces différentes.
349 Mangouste naine

350

351 Mangouste rouge

352 Mangouste rayée


Un penseur  Souriant
353


Puis deux belles rencontres avec des petits koudous. On n'en voit pas si souvent...
353

354

355

356

357

358

359


Cette dernière série aurait mérité un gif mais je ne sais pas poster cela sur COW  Embarrassé Tire la langue
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samapi
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« Répondre #154 le: 25 Août 2017 à 22:17:44 »

C'est calme pendant les vacances du mois d'août...

Je continue ce carnet avec une troisième série d'oiseaux parmi les plus beaux que nous avons pu voir au Tsavo Est  J'aime
360 Tchagra à croupion rose

361 Pipit doré

362 Martin-chasseur à tête grise

363 Coucou didric, une première pour moi  Yes

364 Veuve de paradis

365 Spréo royal - déjà vu à Samburu mais je trouve cet oiseaux magnifique !

366

367 Guêpiers écarlates

368

369

370

371



Après cette série ornithologique, la suite du carnet sur la visite du parc de Tsavo Est concernera l'observation qui fut la plus mémorable pour moi et qui était en fait le but premier de tout ce voyage au Kenya : une espèce rare et qui constitue un peu un graal pour les « cocheurs » de mammifères comme moi. Je continue le carnet si vous trouvez la bonne réponse...  Clin d'oeil Tire la langue
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gégé red léo
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« Répondre #155 le: 26 Août 2017 à 08:09:33 »


Tous ces oiseaux sont superbes et il m' est bien difficile de dire celui que je préfère

Bravo pour l' approche du pipit doré mais son attitude semble indiquer une certaine inquiétude

C' est vrai que le spréo royal est magnifique

Pour le mammifère dont tout photographe rêve, disons le caracal !





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langanes
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« Répondre #156 le: 26 Août 2017 à 09:30:12 »

Tes carnets sont de vrais inventaires à la Prévert...
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En photo, pour bien voir il faut fermer l'oeil!!

Mon site web: https://www.pchefson.com
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« Répondre #157 le: 26 Août 2017 à 10:25:49 »

J'ai remonté ce carnet où je n'étais plus venu depuis un moment. Quelle belle balade africaine... En vrac et au gré de mes impressions, les couleurs ocres de la terre africaine (éléphants, mangoustes), les somptueuses pintades bleues, l'incroyable collection d'oiseaux, les repas bien sanglants des prédateurs. Super, merci.
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Au début, j'allais en brousse pour chercher des animaux. Pas toujours facile. Maintenant, j'y vais pour chercher des lumières. Encore plus dur!
Mon site: http://chrisjek.photodeck.com/
samapi
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« Répondre #158 le: 26 Août 2017 à 14:29:39 »

Pour le mammifère dont tout photographe rêve, disons le caracal ! Souriant
Non ce n'est pas cela. Le caracal n'est pas rare meme s'il est vrai qu'il est difficile de le voir et encore plus de le prendre en photo. On en avait déjà vu au Mara donc ce n'etait une cible nouvelle pour ce voyage... Ceci dit je n'aurait pas fait la fine bouche si nous en avions vu un  Souriant
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« Répondre #159 le: 26 Août 2017 à 19:16:00 »

Les mangoustes naines, je craque toujours !  Aime
Idem pour les guêpiers carmins (je le verrai un jour, je le verrai !).
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« Répondre #160 le: 26 Août 2017 à 19:16:57 »


 la suite du carnet sur la visite du parc de Tsavo Est concernera l'observation qui fut la plus mémorable pour moi et qui était en fait le but premier de tout ce voyage au Kenya : une espèce rare et qui constitue un peu un graal pour les « cocheurs » de mammifères comme moi. Je continue le carnet si vous trouvez la bonne réponse...  Clin d'oeil Tire la langue

L'hirola ?
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« Répondre #161 le: 27 Août 2017 à 11:26:18 »

Encore une série d'oiseaux impressionnante!
Je t'envie le Tchagra que je n'ai jamais pu photographier Aime

Belle prise avec le rare pipit doré et le coucou didric adulte Yes Yes

Pour ton mammifère rare, je pense à la musareigne éléphant si c'est
du côté de Sokoke Clin d'oeil

Stephane
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« Répondre #162 le: 27 Août 2017 à 14:34:17 »


 Ton carnet est superbe, une ode à la diversité de ce pays, tant du point de vue de la  faune que des paysages (ciel d'orage et terre rouge  J'aime). Et puis on voit que tous les lions n'ont pas forcement une imposante crinière  Clin d'oeil. J'aime bien tes petits koudous qui ne sont pas si facile à bien prendre, du coup cela fait de belles photos en mouvement. Les guêpiers écarlates sont toujours un plaisir à voir.


Pour ton mammifère rare, je pense à la musaraigne éléphant si c'est
du côté de Sokoke Clin d'oeil

L'hirola ?

 Pour compléter le tiercé le rat taupe nu.

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All I wanted to do now was get back to Africa. We had not left it yet, but when I would wake in the night, I would lie, listening, homesick for it already.

- Ernest Hemingway,  Green Hills of Africa.
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« Répondre #163 le: 28 Août 2017 à 11:05:07 »

Merci pour vos sympathiques commentaires  Sourire

Alors pour la suite de ce carnet, non, ce n'est pas la musaraigne éléphant que l'on a observé Tsavo. Ce petit mammifère a certes une zone de distribution très restreinte mais il n'est pas très rare et nous en avons vu plusieurs dans la forêt d'Arabuko Sokoke que je vous montrerai dans la suite et fin de ce carnet. Ce n'est pas non plus le rat taupe nu (peut-on en voir de jour d'ailleurs?) et c'est Casta qui a gagné: il s'agit bien de l'Hirola !  Yes
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« Répondre #164 le: 28 Août 2017 à 11:24:30 »

Nous avons donc eu la chance d’observer à Tsavo Est l’Hirola ou Bubale de Hunter  Victoire Yes. Cette espèce représente un cas typique de mammifère en danger critique d’extinction si rien de sérieux n'est fait et qui connait une histoire bien triste comme tant d’autres animaux sauvages dans le monde. Jugez plutôt.

L’hirola est probablement l’antilope la plus menacée d’Afrique : alors que ses effectifs s’élevaient à 15 000 individus en 1970, ils sont aujourd’hui compris entre 500 et 600, ce qui représente une chute d’environ 95 %. L’UICN classe l’espèce en danger critique d’extinction. L’Hirola fait par ailleurs partie de la liste des « World's 100 most endangered species » publiée par l’UICN et la Société Zoologique de Londres. Historiquement, l’aire de répartition de l’hirola s’étendait sur environ 18 000 km² au Kenya et et 20 000 km² en Somalie. Petit à petit, ce territoire a fondu pour atteindre un niveau critique : aujourd’hui, les troupeaux d’hirolas occupent un territoire de moins de 8 000 km². La principale population compte entre 400 et 450 individus et se trouve à la frontière séparant le Kenya et la Somalie, tandis que l’unique autre troupeau, dans lequel moins de 100 têtes sont recensées, évolue dans le Parc National de Tsavo East au Kenya.
Les troupeaux d’hirolas évoluent dans des plaines herbeuses arides et faiblement arborées ; ils évitent généralement le couvert des arbres. Les hordes sont par ailleurs sédentaires : les mâles sont attachés à leur territoire, qu’ils délimitent grâce à leurs excréments et aux sécrétions de leurs glandes suborbitales.
A l’heure actuelle, du fait de multiples menaces, il reste à peine plus de 500 individus à l’état sauvage et aucun couple reproducteur en captivité. Le déclin de l’hirola s’explique en grande partie par le développement de l’élevage bovin. Les troupeaux domestiques et les hirolas partagent souvent le même habitat et le même régime alimentaire, ce qui engendre une concurrence pour l’accès aux ressources. Les épisodes de sécheresse, récurrents au Kenya et en Somalie, réduisent encore les réserves d’eau et de nourriture, ce qui menace d’autant plus gravement les populations d’hirolas. Par ailleurs, la proximité entre hirolas et troupeaux domestiques facilite la transmission des maladies et une chute vertigineuse des effectifs de l’hirola observée entre 1983 et 1985 coïncide par exemple avec l’émergence de la peste bovine. Si l’infection est considérée comme éradiquée depuis plusieurs années sur l’aire de répartition de l’hirola, les effectifs de l’espèce ne sont toujours pas repartis à la hausse.
Selon Hirola Conservation, une ONG kenyane dont l’objectif est de sauver l’espèce, environ 5000 éléphants et 100 rhinocéros noirs étaient recensés sur l’aire de répartition historique de l’hirola dans les années 1970. Dix ans plus tard, ils avaient pratiquement disparu, victimes du braconnage. L’extinction locale de ces « méga-herbivores » a entraîné une grande modification du paysage : une enquête satellite révèle qu’entre 1985 et 2012, la couverture forestière dans l’habitat naturel de l’hirola a augmenté de près de 300 %. Or, les hirolas préfèrent les grandes plaines dégagées et se sentent en danger sous le couvert des arbres : leur territoire a donc été sensiblement réduit au cours des dernières décennies.
Enfin, comme beaucoup d’antilopes, l’hirola a été et continue à être une victime directe de la chasse et du braconnage, principalement du fait de la pauvreté et de l’instabilité politique dans la région comme en Somalie. Cependant, aujourd’hui, la principale prédation subie par l’espèce ne vient plus de l’homme mais des grands carnivores : en 2010, les lions, léopards, guépards et chiens sauvages ont prélevé une vingtaine d’individus alors que l’espèce n’en comptait plus qu’environ 450.
Mis bout à bout, ces différents éléments pourraient expliquer que les effectifs de l’espèce n’augmentent pas malgré l’éradication de la peste bovine.
Face au déclin de l’hirola, les défenseurs de la faune ont très vite pris des mesures de protection : dès 1963, une trentaine d’antilopes ont été transférés au Parc National de Tsavo East. Ce groupe a atteint 56 individus en 1996 et a été renforcé cette même année par l’arrivée de 29 nouveaux spécimens, ceci notamment afin d’améliorer la diversité génétique de l’espèce. En 2000, un nouveau recensement indiquait que la région comptait 77 hirolas puis en 2011, un comptage aérien et au sol estimait leur nombre à 67.
Afin de voir les effectifs de l’espèce augmenter, l’ONG Hirola Conservation Program (HCP), créée en 2005, travaille sur la planification de nouvelles réintroductions dans les prochaines années mais pour cela, il semble indispensable de restaurer l’habitat naturel de l’hirola avec de grandes plaines dégagées. Enfin, en 2012, un grand sanctuaire a vu le jour: l’Hirola Community Conservancy d’Ishaqbini. Au coeur d’un projet de deux millions de dollars, ce territoire de plus de 2 700 hectares est entouré d’une large clôture, ce qui en interdit l’accès aux grands prédateurs comme les lions et les léopards. 48 hirolas, soit environ 10% de la population mondiale, ont ainsi été transférés en août 2012 par hélicoptère dans ce parc où la horde vit désormais à l’abri, entourée de girafes, de zèbres, d’oryx et d’autres herbivores. En moins de quatre ans, elle a déjà doublé de taille : le 25 mars 2016, l’Hirola Community Conservancy d’Ishaqbini annonçait que 100 hirolas vivaient à l’intérieur du sanctuaire.


Un vrai succès semble-t-il que cette réserve spéciale d’Ishaqbini…mais qui se trouve au Nord de la rivière Tana dans une zone pour le moins instable du fait de la frontière Somalienne toute proche et dont les conditions de sécurité pour les touristes fluctuent d’un trimestre à l’autre de ce que j’ai pu en lire dans différents sites ou journaux  Triste.

Donc pour résumer, nous avions le choix : soit tenter une visite à Ishaqbini avec certaines difficultés logistiques à prendre en compte et dont je vous passe les détails, soit essayer de voir les hirolas à Tsavo Est. Le choix fut vite fait  Clin d'oeil. J’ai passé pas mal de temps sur le net à glaner des informations par le biais de compte rendus de voyage ou autres publications ; j’ai même lu une thèse rédigée par l’équipe anglaise qui avait fait le comptage aérien mentionné plus haut en 2011. Tout ceci m’a permis d’identifier le secteur où la « concentration » d’hirolas était la plus grande et ainsi de maximiser nos chances d’en voir car ce parc est immense ! J’ai alors réservé un camp dans la zone en question et informé notre guide avant le voyage qu’une des cibles principales pour la visite de Tsavo Est était la recherche d’hirolas et que toutes les infos qu’il pourrait avoir de son côté étaient les bienvenues.
Eh bien bingo!  vuvuzela : sur les 3 jours passés à sillonner ce secteur du parc, nous avons eu la chance d’observer une fois 2 individus. Ok les photos ne sont pas terribles car ils étaient loin et nous les avons vu en plein journée sous un soleil de plomb et une atmosphère turbulente mais on voit bien les caractéristiques spécifiques de l’hirola : la forme très particulière des cornes et les yeux cerclés de blanc avec une barre blanche traversant le front afin de les relier. On devine par ailleurs les glandes pré-orbitales, où les larmes se forment, juste au-dessous des yeux, ce qui vaut à cette espèce le surnom d’« antilope à quatre yeux ».
Au final, je trouve que ce fut une très belle observation compte tenu de la rareté et de la situation inquiétante de cette espèce : cela fait bizarre et rend triste à la fois de savoir qu’en observant seulement 2 individus, nous avons vu 3% de la population de Tsavo et environ 0.5% de la population mondiale  Choqué !!

Voilà ce que cela donne en photos :
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Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve (A. de Saint-Exupery)
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