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Namibie : du Désert à l'Okavango
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Fil de discussion: Namibie : du Désert à l'Okavango (Lu 67887 fois)
avet
Léopard
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Messages: 587
Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #180 le:
08 Décembre 2015 à 23:07:33 »
Beaucoup de belles rencontres, très bien mises en boîte
Journalisée
sophie83
Lion
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Messages: 149
Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #181 le:
13 Décembre 2015 à 11:13:07 »
Jeudi 13 août
Dernier lever du soleil pour nous sur Etosha. Après démonté et plié notre tente, nous refaisons une dernière fois la Dik dik drive sans plus de succès que les matins précédents. Il semble que nous ayons épuisé notre quota chance ici ! Il est temps de partir à la découverte de nouveaux paysages et de nouvelles ambiances namibiennes. Vers 8 heures nous sommes à la gate de sortie. Un peu de paperasse et avant de quitter définitivement le parc, une ranger nous demande si nous avons une place dans la voiture pour un gamin. Pas de problème, nous voila donc en route vers Tsumeb en compagnie de Jordan âgé de 12 ans. La route est goudronnée et se fait facilement. Durant les premiers kilomètres, on sent encore l’influence du parc avec des Phacochères qui gambadent sur le bord de la route et un aigle martial au sommet de son arbre.
276. Aigle martial à la sortie du parc d'Etosha
Mais au fil des kilomètres, les espèces sauvages disparaissent alors qu’apparaissent les premiers champs cultivés que nous croisons dans le pays. Nous déposons Jordan à l’entrée de la ville sans avoir bien compris s’il devait se rendre à l’école ou rendre visite à de la famille. Puisque nous y sommes, nous prenons le temps de faire des courses au Spar du coin avant de se lancer dans les 300 km pour rejoindre notre ville étape de ce soir.
Cette remontée vers le nord du pays s’accompagne d’une évolution des paysages. Nous avons quitté les zones rases d’Etosha pour à présent, une sorte de maquis arbustif dense. Sur des dizaines de km, nous suivons les clôtures de grandes propriétés où paissent des troupeaux de vaches. Peu d’oiseaux jusqu’à ce que nous tombions sur une petite oasis où sur quelques centaines de mètres, nous croisons un Calao de Bradfield, un Eurocéphale à couronne blanche ainsi qu’un couple de Petit épervier.
Une nouvelle clôture vétérinaire s’élève devant nous. Nettoyage des roues et des chaussures et nous découvrons une nouvelle Namibie. Des petits villages constitués de cases en bois et en terre, s’étirent sans discontinuer tout au long de la route. Des enfants, des femmes, des hommes, des vieux …, des vendeurs de fruits et de légumes, de statuettes, de sculptures en bois, toute une vie. Nous avons enfin trouvé les habitants de la Namibie.
Si jusqu’à présent, les vastes étendues désertiques que nous avons traversées avaient des densités d’habitants très faibles, ce n’est plus le cas maintenant. Il devient même difficile de trouver un endroit sans une case ! Un espace aménagé pour le pique nique à 200 m de toute habitation, c’est parfait, on s’arrête. Pendant que nous mangeons, nous sommes dérangés par un pic qui tambourine dans l’arbre mort voisin. Rapide contrôle, il s’agit d’un Pic cardinal.
Chemin faisant, nous arrivons à Rundu, tout au nord de la Namibie, ville qui sera notre escale pour cette nuit.
Après quelques errements, nous finissons par trouver le spot ornitho de la ville, les bassins de la station d’épuration près de l’université.
277. Rundu
Le niveau d’eau n’est pas très haut mais suffisamment pour trouver des Grèbes castagneux et des canards telles les Sarcelles hottentotes.
278. Sarcelle hottentote, Rundu
Sur les zones de vasières, des limicoles s’alimentent et nous sommes surpris de croiser des Chevaliers combattants déjà de retour des terres scandinaves. Un cordon de végétation palustre ceinture une partie des bassins et offre un havre de quiétude pour des passereaux paludicoles. Dans les buissons autour des points d’eau, se rassemblent des Guêpiers nains et des Tourterelles à collier et maillées.
279. Tourterelles maillées, Rundu
Nous passons plus d’une heure trente sur le site, accompagnés de quelques gamins, qui, un lance-pierres dans la main, découvrent à travers la longue-vue, les oiseaux de leur marais.
Vers 16h30, nous quittons le site et rejoignons le Sarasungu river Lodge, un camping que nous avions repéré depuis la France, car bon marché (85 dollars namibiens par pers soit 5,5 euros) et situé sur les rives du mythique fleuve Okavango. Le cadre est excellent, nous avons le choix de l’emplacement car le camping est quasiment vide. Nous choisissons la vue sur le fleuve et l’Angola. Une fois la tente montée, nous rejoignons le rivage pour profiter de la quiétude de cette soirée et du retour vers le dortoir des oiseaux.
280. Rundu
Cette petite séance d’observation amène son lot de nouvelles espèces. Hérons crabiers, Bec-ouverts, Aigrettes ardoisées, Hirondelles paludicoles et le clou du spectacle viendra juste après que le soleil ait disparu derrière l’horizon avec une observation inattendue d’un Hibou du cap en chasse au dessus de la roselière, à moins de 15 m de nous. Les Cratéropes qui se sont réfugiés pour la nuit dans les roseaux voisins alarment, le hibou fait demi-tour et s’éloigne en reprenant sa chasse. Quelle excellente rencontre ! C’est une espèce sur laquelle nous n’aurions pas misé un euro !
281. Rundu
282. Rundu
283. Rundu
284. Rundu
Le repas de ce soir est constitué d’une soupe et d’une pizza et, tandis que l’on envoie quelques mails, un Engoulevent musicien se met à chanter.
Vendredi 14 août
285. Coucal du Sénégal, Rundu
Alors que le soleil n’est pas encore levé, de l’autre côté du fleuve Okavango s’élève le chant d’un coq angolais, puis celui d’un deuxième avant d’avoir droit à un mini concert par tout un poulailler. Nous apprécions ce réveil champêtre, bien plus agréable à nos oreilles que le tintamarre des casseroles. Les oiseaux de jardin prennent le relais suivis quelques minutes plus tard par les premiers ardéidés descendant le fleuve d’un vol nonchalant. Les Drongos et les Touracos concolores rivalisent de chants tandis qu’un Merle Kurrichane quadrille la pelouse du camping à la recherche de la moindre miette de notre petit déjeuner. Nous repartons sur le même spot ornitho qu’hier soir, les bassins de la station d’épuration afin d’approfondir aux bonnes heures la recherche des espèces présentes sur le site. Sur le papier, des espèces relativement localisées dans le sud de l’Afrique sont ici contactées assez régulièrement. Nous tentons notre chance en déambulant entre les détritus qui parsèment le site … Premier constat, les oiseaux sont assez farouches ! il faut dire que les locaux leur mènent la vie dure. Des bandes de gamins errent sur les rives, un lance-pierre à la main à la recherche de tout ce qui pourrait finir dans leur estomac. Alors que nous observons les oiseaux, deux chiens surgissent devant nous, pas moyen d’être tranquille. Ils ne sont pas seuls, leur maître les accompagne et lui relève ses pièges. Il ressort avec un foulque pris au collet. Nous nous éloignons pour trouver un peu de quiétude. Depuis les fils électriques, des Guêpiers nains se livrent à une partie de chasse. Sur les vasières, comme la veille, des limicoles vont et viennent. Des Chevaliers sylvains, Guignettes et Combattants … s’il n’y avait pas les Pluviers à triple bande, on se croirait dans une quelconque roselière chez nous ! De la roselière derrière nous s’élève un chant fluté se terminant par les cris typiques de rousserolle. Il s’agit de la Rousserolle à bec fin. Il faudra patienter de longues minutes pour l’entre-apercevoir derrière un mur de roseaux tandis qu’une Talève africaine s’enfuit à ses pieds. Des trois espèces remarquables du site, nous n’en verrons aucune. Ni la Talève d’Allen, ni le Petit Jacana pas plus que la Petite Poule d’eau. Nous sommes par contre gâtés côté hirondelles avec pas moins de 4 espèces, la striée, la paludicole, à long brins et à gorge perlée !
286. Tourterelle à collier, Rundu
Vers 9 heures, l’activité se calme, nous avons bien fait le tour des oiseaux présents, il est temps de quitter Rundu et de poursuivre notre voyage vers l’est et d’entrer dans la Bande de Caprivi … A suivre
Espèces observées sur Rundu : Sarcelle hottentote (Hottentot Teal) 5, Grèbe castagneux (Little Grebe) 15, Anhinga d'Afrique (African Darter) 1, Héron cendré (Gray Heron) 1, Grande Aigrette (Great Egret) 1, Aigrette garzette (Little Egret) 1, Héron garde-boeufs (Cattle Egret) 6, Crabier chevelu (Squacco Heron) 3, Héron strié (Striated Heron) 1, Bihoreau gris (Black-crowned Night-Heron) 12, Râle à bec jaune (Black Crake) 1, Talève africaine (african Purple Swamphen) 2, Poule d'eau 20 (Eurasian Moorhen), Foulque à crête (Red-knobbed Coot) 2, Échasse blanche (Black-winged Stilt) 3, Gravelot à triple collier (Three-banded Plover) 20, Jacana africain (African Jacana) 1, Chavalier guignette (Common Sandpiper) 1, Chevalier aboyeur (Common Greenshank) 3, Chevalier sylvain (Wood Sandpiper) 8, Combattant varié (Ruff) 6, Bécasseau cocorli (Curlew Sandpiper) 1, Tourterelle à collier (Red-eyed Dove), Coliou kiriva (Red-faced Mousebird) 2, Alcyon pie (Pied Kingfisher) 1, Guêpier nain (Little Bee-eater) 2, 2 Gonolek à ventre blanc (Gabon Boubou) 1, Corvinelle pie (Magpie Shrike) 2, Hirondelle paludicole (Plain Martin) 2, Hirondelle à longs brins (Wire-tailed Swallow) 2, Hirondelle à gorge perlée (Pearl-breasted Swallow) 5, Hirondelle striée (Lesser Striped-Swallow) 3, Rousserolle à bec fin (Lesser Swamp-Warbler) 8, Souimanga marico (Mariquo Sunbird) 6, Astrild ondulé (Common Waxbill) 3, Astrild à moustaches (Black-faced Waxbill) 1, Amarante du Sénégal (Red-billed Firefinch) 10, Tourterelle maillée.
Espèces observées au camping de Rundu : Bec-ouvert (African Openbill) 1, Cormoran africain (Long-tailed Cormorant) 2, Ombrette (Hamerkop) 1, Aigrette garzette (Little Egret) 2, Aigrette ardoisée (Black Heron) 1, Héron garde-boeufs (Cattle Egret) 1, Crabier chevelu (Squacco Heron) 4, Tourterelle à collier (Red-eyed Dove), Coucal du Sénégal (Senegal Coucal), Hibou du Cap (Marsh Owl) 1, Engoulevent musicien (Fiery-necked Nightjar) 2, Martinet des palmes (African Palm-Swift), Alcyon pie (Pied Kingfisher) 3, Guêpier nain (Little Bee-eater) 4, Gonolek à ventre blanc (Gabon Boubou) 1, Hirondelle paludicole (Plain Martin) 2, Bulbul à cape noire 1, Merle Kurrichane (Kurrichane Thrush) 2, Coucal des papyrus (Coppery-tailed Coucal).
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
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Répondre #182 le:
13 Décembre 2015 à 16:07:51 »
Merci pour ce compte-rendu précis des espèces rencontrées.
Journalisée
Le temps est un bon professeur, dommage qu'il tue ses élèves (H. Berlioz).
sophie83
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
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Répondre #183 le:
10 Janvier 2016 à 11:41:15 »
Bonjour à tous et tout d'abord tous nos voeux de bonheur pour cette nouvelle année ! Des voyages, des rencontres et de belles observations pour tous les amoureux de la nature ! Nous revenons tout juste du Sénégal (ce qui fera l'objet d'un nouveau carnet de voyage) ... en attendant, voici la suite de notre voyage en Namibie ... avec un détour par le Botswana !
Dimanche 16 août
Passage sur les rapides de Popa falls puis nous quittons le site après deux nuits sur place. Ce n’est qu’un au revoir car nous avons prévu de dormir à nouveau ici sur le chemin du retour. Nous faisons un arrêt à Divundu, la « grande ville » voisine distante de seulement une dizaine de km pour se ravitailler à la superette locale. De grands étals mais pas grand-chose dessus. Nous achetons quelques bricoles, des pacs d’eau et faisons le plein d’essence. On est paré pour une autre grande étape de notre voyage, on change de pays, cap sur le Botswana.
287. Bateleur des savanes sur la route en sortant de Popa falls
Nous traversons la réserve de Mahango par la grande piste (pas de frais d’entrée pour rejoindre le Botswana) et sommes accompagnés durant quelques instants par un couple de Bateleur des savanes. Les formalités de sorties du territoire sont rapides et se font sans souci. Il faut dire que ce poste frontière n’est pas le plus fréquenté entre les deux pays ! On s’acquitte d’une taxe pour circuler en voiture et c’est avec le sourire que l’on est accueilli par les douaniers botswanais en pénétrant sur leur territoire. Nous roulons lentement sur la route goudronnée, non pas à cause du grand nombre de voiture, nous sommes seuls mais plutôt pour s’imprégner de l’ambiance, du cadre de vie, essayer de sentir les différences avec la Namibie voisine. Nous sommes agréablement surpris, pas d’amas de parpaings, de carcasses de voitures, de maisons à moitié construites … il y règne une ambiance de bon vivre avec ces villages traditionnels et propres !
288. Villages du Bostwana
En revanche, comme en Namibie les arbres à proximité des habitations ont disparu. Après une trentaine de kilomètres nous atteignons le village de Shakawe mais ce n’est pas encore la fin de notre incursion en territoire botswanais.
Encore quelques kilomètres au sud et nous trouvons les panneaux indiquant « Drotsky’s cabin ». C’est là que nous allons poser nos bagages. Une piste sinueuse et sableuse nous amène devant un magnifique lodge. Imposant, tout en bois, monté sur des pilotis, tout simplement une invitation à la détente … mais ce n’est pas pour nous. On se contentera du camping plus loin là bas dans la forêt, loin de la vue des visiteurs fréquentant le luxueux lodge.
L’emplacement du camping est spacieux, sous le couvert forestier juste en bordure du fleuve Okavango. Atout important, il y a un coin barbecue et du bois mis à disposition ! Nous passons à l’accueil pour finaliser l’organisation des deux sorties en bateau que nous avons réservé depuis la France. Initialement prévues le lendemain, nous essayons de voir s’il est possible de faire celle de l’après midi dès aujourd’hui. Après un petit moment, le gars de l’accueil nous indique que le guide est dispo et que d’ici 30 minutes, nous pourrons partir. 15h45, au bout du ponton, un bateau à fond plat nous attend. Nous prenons position à l’avant et c’est avec une certaine excitation que l’on s’élance en compagnie de notre guide.
289. Les rives de l'Okavango, Shakawe
C’est vraiment un rêve d’enfant que de se retrouver sur les eaux de ce fleuve. Combien d’émissions d’Ushuaia nature ou d’Opération Okavango nous ont fait découvrir durant notre enfance ces lieux mythiques, dernier repère pour la grande faune africaine. En ces lieux, les Cobes lechwes sont dans leur élément au milieu des prairies humides et des roselières. Les éléphants et les hippopotames sillonnent ces marais et ces plaines inondées en laissant des sentiers visibles depuis le ciel. Les grands prédateurs ne sont pas en reste avec le Léopard, le Lion et même le Lycaon qui trouve ici un de ses derniers refuges sur le continent. Classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco en 2014, l’Okavango a la rare particularité de ne pas se jeter dans un océan mais de se perdre dans les sables du Kalahari. Il forme un vaste delta intérieur en faisant naitre une oasis de vie en plein désert. Une autre caractéristique unique de ce site, est la période à laquelle ont lieu les phases d’inondations du delta. C’est en effet au cœur de la saison sèche que le niveau d’eau monte et qu'ainsi, des milliers d’hectares se retrouvent sous les eaux. La faune et la flore se sont adaptées en calquant leurs rythmes biologiques sur cet événement. Croissance végétale, mise bas pour les mammifères, période de chant pour les oiseaux … d’ailleurs en parlant de ceux-ci, près de 500 espèces ont été recensées dans cet exceptionnel écosystème en constante évolution. Il me revient à l’esprit une image qui m’avait marqué lors d’un Opération Okavango. Lors d’une prospection nocturne sur un méandre du fleuve, Nicolas Hulot découvrait dans la lumière de son phare, à hauteur d’homme, 5 Guêpiers nains blottis sur une tige d’un roseau. J’avais trouvé cette rencontre et cette espèce tout simplement exceptionnelle. Aujourd’hui, c’est à notre tour de partir à la découverte de ces lieux et de ses mythiques espèces. Notre bateau avance lentement, le guide a bien compris notre attrait pour la gent ailée, il s’arrête pour chaque espèce et nous donne les noms. Pas de doute, notre guide s’y connait et c’est plutôt bon signe. Des Jacanas à poitrine dorée, des Martins pêcheurs géants, des Pygargues vocifères, des Guêpiers à front blanc … tous passent dans le champ de nos jumelles.
290. Guêpier à front blanc, Shakawe
291. Pygargue vocifère et Varan du Nil, Shakawe
292. Martin-pêcheur géant, Shakawe
293. Martin-pêcheur géant, Shakawe
294. Jacana à poitrine dorée, Shakawe
Mais parfois nul besoin de matos tellement les oiseaux se laissent approcher avec le bateau. Çà en est même surprenant ! Pourquoi n’ont ils pas peur lorsque nous sommes dans une embarcation alors qu’en voiture, où nous sommes davantage camouflés, les oiseaux ont une distance de fuite bien plus importante ?
Une fois les oiseaux classiques photographiés, on accélère un peu le rythme. A l’approche du bateau, des grappes d’Anhingas d’Afrique s’envolent des reposoirs qu’ils partagent avec les Cormorans africains quand ce n’est un Héron crabier. Il y a quand même du monde dans ces roselières ! Le guide ralentit, s’approche lentement de la berge et dans une trouée, on découvre une Aigrette vineuse. Cette superbe aigrette semble assez peu commune car ce sera la seule de notre voyage.
Une flèche orange et bleu file au ras de l’eau devant nous, c’est un Martin pêcheur huppé, une espèce qui par contre est bien présente. La liste des oiseaux s’allonge rapidement. Mais si nous avons fait le détour jusqu’au Botswana, c’est pour une espèce tout particulièrement. Plus difficilement observable en Afrique du sud où elle est présente dans le nord du Kruger et dans la réserve de M’Kuze, c'est ici à Shakawe que les chances sont les plus importantes. Cet oiseau fait partie de ces espèces mythiques dont on se dit qu’elles sont quasi impossibles à rencontrer dans la nature. Nous en touchons deux mots à notre guide qui esquisse un sourire, et pour notre plus grande joie, hoche de la tête. Finie la balade en dilettante, on s’accroche, il met les gaz car il faut aller plus loin. On remonte le fleuve sur environ deux kilomètres faisant s’envoler moult dortoirs de cormorans. Le bateau ralentit enfin à l’approche d’un pan intact de ripisylve où de grands arbres plus que centenaires ont développé une importante frondaison.
Notre guide nous explique que nous sommes en face d’une caserne militaire. Voila donc pourquoi ces grands arbres ont survécu ... Nous scrutons une à une toutes les branches à la recherche d’une forme ou d’une couleur qui puisse trahir la présence de notre oiseau. Certains arbres ont un dense feuillage ce qui ne facilite pas la tâche. Au milieu des vertes feuilles, se camouflent des Pigeons colombars ainsi que des Perroquets de Ruppel. Notre guide nous indique un arbre en particulier, nous redoublons de vigilance mais rien, pas la moindre plume de notre oiseau. La déception commence à apparaitre car nous arrivons au bout de la portion de forêt riveraine favorable. Nous faisons demi-tour en nous éloignant un peu de la rive pour avoir un autre point de vue. Nous repassons rapidement les arbres en revue quand une forme sur une grande branche du tiers supérieur de l’un des derniers grands arbres nous interpelle. Marche arrière et bingo ! Elle est là, la Chouette pêcheuse de Pel. Quel soulagement et quel plaisir de croiser le regard sombre de ses gros yeux. Elle nous a vu et nous fixe, certainement depuis un long moment. Même si elle est à l’ombre, on parvient à distinguer son plumage crème.
296. Chouette pêcheuse de Pel, Shakawe
Cette chouette est relativement rare en Afrique et originale de par son régime alimentaire. Elle se nourrit de crustacés, d’amphibiens et de poissons. C’est l’une des trois espèces africaines de chouettes pêcheuses. Pour la petite histoire, Elle a été décrite la première fois en 1850 par un ornithologue français, Charles Lucien Bonaparte, neveu d'un certain ... Napoléon. Notre guide négocie avec les militaires pour que nous puissions poser pied à terre. Petit arrêt de trois minutes, histoire de mieux la voir et de pouvoir la photographier.
297. Chouette pêcheuse de Pel, Shakawe
Ces trois minutes s’écoulent très rapidement et déjà nous devons regagner le bateau. Le retour au camp se fait sans escale, sauf pour un hippo, et en mode rapide.
298. Hippopotame, Shakawe
Parfait pour nous, la mission est remplie et nous sommes aux anges ! Nous arrivons à l’embarcadère alors que le soleil est bas sur l’horizon. Nous profitons de la dernière heure pour se balader dans le camp où nous observons quelques espèces d’oiseaux et deux Guibs harnachés.
299. Pic barbu, Shakawe
300. Tisserin à gorge brune, Shakawe
301. Cossyphe de Heuglin, Shakawe
Nous retournons à notre emplacement de camping afin de préparer notre barbecue du soir. Ce sera saucisses et pommes de terre à la braise, histoire de fêter dignement notre obs du jour
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gégé red léo
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
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Répondre #184 le:
10 Janvier 2016 à 13:36:54 »
Une belle nouvelle étape.
Un "plus" pour le Martin Géant
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Plus beau que beau, plus chat que le chat, le léopard est un tueur ! Mais quel tueur ! C' est un poignard dans un fourreau de soie ...
MERLE
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #185 le:
10 Janvier 2016 à 16:05:26 »
Encore une superbe mise à jour avec des variétés rares telle la chouette de Pel
qui apparemment est visible dans ce coin
Un gros plus pour la martin- pêcheur géant (292)
Si tout va bien je serais dans cette région paradisiaque en septembre prochain
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Steph M.
Floflo
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
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Répondre #186 le:
11 Janvier 2016 à 11:59:53 »
pareil la 292
ah oui la chouette pêcheuse de Pel, nous aussi on était bien contentes de la voir
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Floflo
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samapi
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
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Répondre #187 le:
11 Janvier 2016 à 23:21:10 »
Encore une belle mise à jour
Ma parole, tout le monde l'aura vu là-bas la chouette pêcheuse de Pel, sauf nous
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Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve (A. de Saint-Exupery)
genir
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #188 le:
11 Janvier 2016 à 23:38:19 »
Comme beaucoup la 292 me plait particulièrement
et merci encore pour les textes qui nous font réellement partager votre voyage
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Laurent Renaud
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Samburu
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
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Répondre #189 le:
12 Janvier 2016 à 19:21:24 »
Superbe le martin géant
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avet
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #190 le:
12 Janvier 2016 à 23:38:26 »
Citation de: genir le 11 Janvier 2016 à 23:38:19
Comme beaucoup la 292 me plait particulièrement
et merci encore pour les textes qui nous font réellement partager votre voyage
Idem
Journalisée
sophie83
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #191 le:
13 Janvier 2016 à 17:07:20 »
Lundi 17 août
Finalement nous avons passé la nuit dans la voiture. Non pas qu’elle soit plus confortable que la tente mais il y a un inconvénient à dormir sur les berges du fleuve Okavango. A la nuit tombée, les impressionnants grognements des hippopotames parfois à moins de 50 mètres ont laissé planer un sentiment d’insécurité … et ont eu raison de notre volonté de dormir dehors ! On le sait, l’hippopotame est, avec le buffle, l’animal le plus dangereux d’Afrique, à l’origine du plus nombre de décès chez les humains. De plus c’est principalement durant la nuit que les accidents se produisent lorsque les hippopotames sortent de leur fleuve pour gambader sur les berges à la recherche de pâturages.
Réveil à 6h30, heure du Botswana mais 5h30, heure namibienne, par un concerto d’oiseaux. Plusieurs espèces donnent de la voix, certains ont un chant mélodieux, d’autres moins ce qui donne parfois l’impression d’une cacophonie !
Le soleil n’est pas encore levé que déjà nous démontons notre tente. Mais nous ne sommes pas seuls. Des vervets nous observent depuis les arbres, puis prenant petit à petit confiance, ils descendent et viennent inspecter les lieux à la recherche de tout ce qui peut être comestible. Erreur de notre part, nous avons laissé hier soir deux pommes de terre enrobées de papier alu dans les cendres en pensant les récupérer ce matin. Elles devaient nous servir de repas de midi …. Bien qu’entièrement ensevelies sous les cendres, un vervet parvient à en trouver une, la retire et s’enfuit le butin dans les dents avant que l’on ait pu réagir …
Nous gagnons la réception, non pas pour nous plaindre des vervets, mais pour rejoindre notre guide de la veille. Nous avons réservé ce matin un autre tour en bateau mais cette fois-ci pour 3 heures. On prend place et de nouveau, nous voici sur les eaux de l’Okavango. La lumière ce matin est parfaite.
302. Papyrus, Shakawe
303. Aigrette ardoisée, Grande aigrette, Aigrette garzette, Shakawe
De nombreux ardéidés sont rassemblés au sommet des Papyrus et se laissent photographier. Grandes Aigrettes, Aigrettes ardoisées, Aigrettes garzettes, Hérons crabiers, pourprés et même un Blongios nain. Une belle brochette !
304. Aigrette ardoisée, Shakawe
Une fois toutes les espèces dans la boite, nous filons car l’objectif du jour est l’African Skimmer ou Bec-en-ciseaux africain. Pour cela nous devons gagner les bancs de sables situés plus en amont. Nous dépassons le spot à Chouette pêcheuse de Pel sans parvenir à la voir car elle n’est plus sur le perchoir de la veille. A l’approche de notre destination, le milieu évolue. Les vastes étendues à Papyrus du début du parcours laissent place à une roselière dégradée par le pâturage et le faucardage. Ces zones servent d’alimentation pour bon nombre d’espèces d’oiseaux qui s’y concentrent.
305. Vanneau à ailes blanches, Shakawe
Nous repérons notre premier Bec-en-ciseau posé sur une vasière.
306. Bec-en-ciseaux, Shakawe
On poursuit la remontée du fleuve sur quelques centaines de mètres et atteignons le reposoir principal où 74 oiseaux dorment paisiblement. Nous nous approchons tout en maintenant une distance respectable afin de ne pas les déranger. Nous sommes surpris lorsque notre guide nous demande si nous voulons qu’il les fasse s’envoler. « NON, hors de question de les déranger !» S’il nous propose ça, c’est qu’il doit avoir l’habitude de le faire pour d’autres touristes ornithos de passage. Le Bec en ciseaux est une espèce rare sur le continent africain où la population ne dépasse pas les 10 000 ind. En Afrique australe, ce sont moins de 1 000 ind qui ont été recensés. La partie aval du fleuve Okavango est une zone à enjeu pour cette espèce car on y trouve des bancs de sables utilisés comme reposoirs et comme site de reproduction. La période allant du mois de Juin à décembre correspond à la période de reproduction pour cette espèce et il est expressément demandé de ne pas pique niquer, pêcher ou nager depuis les bancs de sables. Dans tous les cas, tout au long de l’année, il convient de garder une distance de sécurité afin de ne pas effaroucher les oiseaux. Cette sensibilisation des utilisateurs du fleuve se fait à partir de panneaux informatifs. Il y en avait près du ponton d’où nous sommes partis avec le bateau.
Notre guide dépasse le banc de sable puis coupe le moteur. Le bateau dérive lentement sous l’effet du courant. Sans un bruit, nous observons les Bec en ciseaux. Un moment vraiment excellent.
308. Bec-en-ciseaux, Shakawe
Deux oiseaux commencent à s’activer. Prennent leur envol, se pourchassent au dessus des flots puis viennent se reposer en poussant de petits cris. Les autres restent paisiblement sur le banc, la tête dans les plumes mais l’œil aux aguets.
309. Bec-en-ciseaux d'Afrique, Okavango, Shakawe
Inéluctablement le courant nous éloigne et nous nous retrouvons sur la zone de roseaux fauchés. Spatules africaines, Tantales ibis, Bec-ouvert patrouillent au milieu des Jacanas à poitrine dorée et limicoles de chez nous (Chevaliers guignettes, aboyeurs, combattants).
310. Bec-ouvert, Shakawe
En arrière plan, les Oies armées de Gambie semblent énormes en comparaison des Dendrocygnes veufs. Des Anhingas en bordure décollent à notre passage alors que nous glissons toujours au fil de l’eau.
Nous quittons la zone avec une belle observation de deux Glaréoles à collier.
311. Glaréole à collier, Shakawe
312. Tantale ibis, Shakawe
La présence d’Hippopotames oblige notre guide à remettre le moteur en route pour les éviter. Quand je dis éviter, c’est longer la rive droite du fleuve quand les hippos sont côté gauche. Leur irascibilité ne doit pas être une légende !
Prochaine cible, la Loutre. A peine le temps d’en toucher deux mots à notre guide que nous voyons une tête émerger puis disparaitre aussitôt. C’est une loutre mais trop rapide pour avoir pu apprécier. Nous nous engageons sur un bras secondaire plus étroit du fleuve propice pour l’espèce. La végétation palustre est bien développée et lorsqu’un front de berge se dégage, un couple de Martin pêcheur huppé prend la pose. D’abord sur un roseau puis un individu descend dans un minuscule terrier situé à peine 5 cm au dessus du niveau des eaux. Selon les espèces, la période de reproduction s’étale tout au long de l’année. Nous sommes aussi amusés par la différence de taille avec le Martin pêcheur géant.
313. Martin-pêcheur huppé, Shakawe
Une deuxième Loutre fait son apparition et se laissera un peu mieux observer avant de disparaître à son tour dans la roselière. Il s’agit probablement de la Loutre à cou tachetée, la plus petite des deux loutres présentes sur l’Okavango.
314. Guêpier nain, Shakawe
On croise régulièrement des Pygargues vocifères, des adultes et des immatures, mais ils ne sont pas les seuls rapaces à fréquenter les rives du fleuve.
315. Pygargue vocifère, Shakawe
Le vicariant du Busard des roseaux est en Afrique australe le Busard grenouillard. De même envergure, son plumage est un mélange de Busard des roseaux et de Busard st Martin. Le nom anglais d’Harrier lui sied parfaitement car, il passe son temps à patrouiller au dessus de son territoire à la recherche de toute proie imprudente. C’est un redoutable prédateur car à son approche, limicoles et canards prennent leur distance.
316. Busard grenouillard, Shakawe
317. Busard grenouillard, Shakawe
Autre habitant, le Milan à bec jaune, remplaçant africain du Milan noir de chez nous et dont les cris sont très proches.
318. Milan à bec jaune, Shakawe
Nous croisons également la route d’un Elanion et pour le coup, c’est le même qu’en Europe !
Un héron pourpré étire son cou et devient parfaitement mimétique dans son environnement.
319. Héron pourpré, Shakawe
Une centaine de mètres plus loin, c’est un autre ardéidé et des plus impressionnants que nous rencontrons. Son nom évoque à lui tout seul la bête. Le Héron goliath.
320. Héron goliath, Shakawe
C’est le géant de la famille, il domine en taille tous les autres hérons du monde. Un héron cendré posé à côté de lui parait ridicule. Même une Cigogne blanche est plus petite ! Il peut vous regarder presque dans les yeux avec son mètre cinquante. La plupart des individus que nous avons rencontrés ce matin se sont montrés farouches mais celui-ci, sûr de lui, ne bronche pas au passage de notre bateau. Son bec est puissant et l’on imagine les dégâts causés par un tel bec lorsque la proie se fait transpercer. Il est capable d’attraper des poissons dépassant le kilo et demi !
321. Héron goliath, Shakawe
322. Héron goliath, Shakawe
Nous repassons devant le site à Chouette pêcheuse mais elle n’est toujours pas là. Des bruits dans les roseaux, c’est un Varan du Nil qui s’enfuit avant que nous le détection. Sur une petite langue de sable, un gros crocodile se fait dorer au soleil qui commence maintenant à bien réchauffer l’atmosphère.
323. Crocodile, Shakawe
Les reptiles sont de sortie. Un jeune crocodile, un autre Varan, il y a vraiment de quoi s’occuper dans ces chenaux.
324. Crocodile, Shakawe
325. Oedicnème vermiculé, Shakawe
Nous revenons vers le camping et passons devant un pan de rive constellé de trous de Guêpiers. Petite question à notre guide « Est-il possible de voir le Guêpier carmin en ce moment ? » (NDLR, il s’agit probablement d’une des plus belles espèces de guêpiers au monde). Réponse négative, pour le moment aucun n’a encore été vu pour cette saison, on est encore trop tôt. Bon ce n’est pas grave, on ne peut pas gagner à tous les coups et il y a déjà dans notre besace, bon nombre d’espèces splendides. Nous ne regrettons pas cette incursion en territoire Botswanais et sommes reconnaissants envers un ornitho belge que nous avons rencontré lors d’une sortie en mer, de nous avoir conseillé ce spot. C’est probablement l’un des meilleurs moments ornitho de notre voyage, découvrir toutes ces espèces, pouvoir les approcher dans de telles conditions et avoir ce sentiment d’être seuls sur ce fleuve avec notre petite embarcation. Une sorte de moment hors du temps.
Quelques Guêpiers nous survolent comme pour nous dire au revoir. Le temps de réagir, ils prennent de l’altitude et c’est un peu surpris que l’on se regarde. Des Guêpiers carmins ! La chance nous aura vraiment sourit jusqu’au bout. Nous cochons donc ici la dernière espèce de Guêpier qui nous manquait dans cette partie de l’Afrique.
De retour sur terre, nous effectuons un petit tour dans les jardins, et allons nous poster non loin de la colonie de guêpiers. Après 30 minutes, pas la moindre touche de carmin. La chance a ses limites !
Nous rejoignons le lodge principal afin de régler notre séjour et les sorties en bateau. La note est un peu salée mais il faut savoir se faire plaisir. Nous profitons de la connexion internet pour donner quelques nouvelles à la famille et nous voila repartis. Arrêt au kraft center un peu avant la frontière. Ici sont vendus des produits (collier, paniers…) fabriqués avec les matériaux locaux par les villageois. C’est l’occasion de revenir avec quelques souvenirs non estampillés « Made in China » et d’aider au développement des populations locales. Passage en douane, encore de la paperasse à remplir, je commence à connaitre par cœur le numéro du chassis de la voiture ainsi que le numéro du moteur… mais encore une fois, nous sommes agréablement surpris par la gentillesse des douaniers botswanais qui nous accueille avec le sourire et s’enquièrent de savoir si l’on a aimé le Botswana. La réponse va de soi …
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
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Répondre #192 le:
13 Janvier 2016 à 17:25:30 »
encore une belle mise à jour
vous avez vu des espèces différentes de nous à quelques semaines d'écart (nous avons eu la chance de voir des carmins) et c'est intéressant de voir les différences
je ne savais pas qu'il y avait des loutres là-bas?? si j'avais su je les aurais cherché
en plus les photos sont superbes... merci
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Floflo
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #193 le:
13 Janvier 2016 à 17:31:35 »
Merci beaucoup Floflo pour tes commentaires,
pour les carmins, on a malgré tout fini par les voir à la fin de la balade contre toute attente ! ils venaient juste d'arriver d'après notre guide !
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Re : Namibie : du Désert à l'Okavango
«
Répondre #194 le:
13 Janvier 2016 à 18:53:09 »
Quelle mise à jour
Ce coin est décidement un régal pour les ornithos!
Un gros coup de coeur pour l'aigrette ardoisée(304), le vanneau
à ailes blanches(305)
et le busard grenouillard
.
Bele prise aussi avec la glaréole à collier que vous avez sûrement
aperçu au Djoudj
Question: Pour le bateau à Shakawe, vous êtes partis
du village de Shakawe vers le sud ou remontés vers le nord?
Stephane
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