Troisième jour. La matinée se passe sans aucune rencontre. Et j’imagine que je serai de nouveau à la diète de léopards aujourd’hui.
Il est déjà midi lorsque je distingue, tout au bout de la ligne droite sur la route… un embouteillage ! Là, c’est bon signe. Plus de trois voitures au même endroit, c’est soit des lions soit un léo. Si les voitures sont à peu près garées correctement, il s’agit en général de lions. Mais si elles sont complètement en vrac sur la route, y’a toutes les chances que ce soit un léo. (Le coefficient d’excitation du léo sur le touriste est nettement plus important que celui du lion, allez savoir pourquoi…)
J’approche. Les voitures SONT en vrac.
Il est difficile à voir. A vrai dire, je ne suis même pas sûr que je l’aurais vu si j’étais passé seul devant. Tapis sur une branche basse d’un arbre, dans l’obscurité. Une silhouette immobile. Je me positionne. Coupe le moteur. Une ou deux photos pour assurer le coup. Et j’attends…
Pas très longtemps.
Le léo se lève. Fais quelques pas pour sortir de l'ombre.
Jette un œil du côté de la rivière.
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Là, ma confiance en la BFK vacille une seconde. Et s'il partait dans le bush, comme l'autre...
Mais non. Celui-là décide de revenir vers moi.
Comme celui d’hier, il traverse la route. Hier, j’avais voulu jouer les puristes : pas de photo à travers le pare-brise. Donc j’avais maneuvré, placé la voiture, installé le Canon sur le bean bag… Pour avoir finalement la bête de dos. Donc cette fois je ne tergiverse pas, je shoote :
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Il a même l’amabilité de se retourner pour une dernière image
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Avant de disparaître pour de bon, non sans m’avoir donné l’occasion d’un dernier clic-clac d’au-revoir
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Et de deux. BFK, merci ! Et cette fois, enfin, dans des conditions qui m’ont permis de faire quelques images.