Sabi Sand, Afrique du Sud – Juillet 2012
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L’après-midi touchait à sa fin et la lumière commençait à manquer. Le repérage fut vraiment chanceux car les 2 Panthères étaient masquées par la végétation et, au début, nous les avons entendues plus que réellement vues. Cependant, les feulements ne laissaient aucun doute : il s’agissait bien d’un couple s’apprêtant à passer une folle nuit d’amour.
Observer un accouplement chez la Panthère est un grand privilège et même si ceci se présentait dans des conditions photographiques médiocres je mesurais la chance que j’avais d’assister à une telle scène ! A l’issue de l’accouplement, la femelle se retourna violemment pour repousser le mâle dans un grognement convaincant. Voilà, cela avait duré une petite dizaine de secondes seulement et j’étais encore sous le coup de l’émotion quand je constatai qu’après à peine 3 minutes de repos la femelle se levait et venait à nouveau tourner lascivement autour du mâle de façon très provocante. Le mâle ne se le fit pas dire deux fois et s’ensuivit un second accouplement….Et ce ne fut pas le dernier puisque qu’au cours de l’heure qui suivit nous avons assisté à une dizaine d’accouplements soit environ 1 toutes les 6 minutes !
A chaque fois c’est un peu le même processus. Les 2 individus sont au repos, couchés à quelques mètres l’un de l’autre lorsque la femelle se lève, vient se frotter contre le mâle puis s’allonge devant lui. Lui se lève et vient la couvrir. Durant l’accouplement, le mâle mord la nuque de la femelle et l’on entend les grognements continus émis par le couple durant l’acte. Tout cela ne dure qu’une petite dizaine de secondes puis la femelle chasse le mâle dans un rugissement assez impressionnant. Parfois, à l’issue de l’acte, la femelle bascule sur le dos, un processus semble-t-il destiné à favoriser la progression de la semence du mâle.
2 - La vidéo ci-dessous
Les conditions de prise de vue ne sont pas idéales : broussailles, lumière déclinante et bientôt la nuit…Heureusement, après plusieurs accouplements à demi masqués par la végétation, le couple a poursuivi ses ébats en terrain découvert. Dans ces conditions de visibilité meilleure on mesure mieux la différence de taille entre le mâle et la femelle. Généralement la taille de la femelle représente les 2/3 de celle du mâle. Ici, notamment quand on regarde la taille de la tête des 2 individus, la femelle a presque l’air d’un ado comparée au mâle !
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Finalement au bout d’une heure, le couple a regagné une zone de broussaille où il a disparu dans la nuit.
Jérôme
L'histoire et les photo en HD
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