Trésor de l'Ouest Africain - Boubandjida national parc Cameroun - février 2014

[samapi]

Mazette! Sont impressionnants les poissons la bas  ca c'est de la pêche au gros 

[Yaara]

Superbe carnet. On sent à travers tes écrits l'attachement que tu éprouves envers ce parc et son (ange) gardien.
Belle variété d'antilopes, et une densité que je trouve agréablement surprenante pour la région.
Jolies les gouttes qui coulent du bec de l'ombrette en 36, et belle attitude de l'hippotrague sur le qui-vive en 35.

J'attends la suite avec impatience.

[teddybear]

Je manque cruellement de temps en ce moment, mais là vu le nombre d'alsaciens au mètre carré, il faut que j'en rajoute une couche!

Ah l'Afrique de l'Ouest, l'ancien élève du lycée Albert Schweitzer, y a souvent pensé, j'avais envisagé d' aller au Niger, au parc du W avec le Point Afrique, héritier du point Mulhouse, mais ça ne s'est pas bien goupillé coté emploi du temps, idem pour les Dogons, idem pour le Parc National du Banc d´Arguin en Mauritanie où j'aurais volontiers rejoint Philou Freund...

Bref je n'y suis toujours pas allé...et pourtant c'est moitié moins loin que l'Afrique que la plupart d'entre nous fréquente...Mais en ce moment le Mali? le Niger? 

Snif, gros regret.

Pour revenir au Cameroun, une régionale de l'étape ou presque (La Bresse) s'y était installée qlq temps, lors de ses we dans les parcs nationaux, elle entendait des coup de feu la nuit...Ambiance.

La lutte anti braconnage...c'est vraiment très très dangereux. Mettre des gens qui veulent participer en relation avec des gens cités plus haut en une responsabilité lourde.

Pour finir sur une note plus optimiste, sais tu qu'une association haut rhinoise , tente de réhabiliter une réserve dans le nord? : http://sauvegardefaunesauvage.fr/wordpress/?page_id=946

Connaissant Céline, je pourrais lui demander de nous faire un topo? Elle devrait être rentrée, les hamsters vont se réveiller!

Ils participent aussi à la lutte anti braconnage sur place et à Paris "viande de brousse"...
Lutte anti corruption etc...voir "actions en Afrique"

http://sauvegardefaunesauvage.fr/wordpress/?page_id=29

[gégé red léo]

Comme d' autres, je pense, je suis étonné par la variété des espèces que tu nous montres dans

cette réserve du Cameroun : malgré les massacres, tout n' est donc pas perdu

Récit également très intéressant

[teddybear]

Comme d' autres, je pense, je suis étonné par la variété des espèces que tu nous montres dans
cette réserve du Cameroun : malgré les massacres, tout n' est donc pas perdu
Récit également très intéressant

Absolument! Je ne découvre pas totalement cette variété mais une piqûre de rappel ne saurait nuire, surtout si c'est agréable à lire! Tu me redonnes envie d'y aller voir!

Dire que ce n'est qu' à 5 ou 6h00 de vol de la France, quel dommage que ces pays d'Afrique de l'Ouest n'ai pas mieux préservé/mis en valeur leur faune. 

Je ne pense pas qu'il y ait jamais eu la densité de faune de l'Afrique de l'Est ou Australe mais tout de même, il y avait de tout...A l'époque ou je préparais un voyage au W j'avais acheté les 2 livres très bien fait sur la faune et l'avifaune de ce parc du W et des parcs voisins (complexe  WAP), j'étais moi aussi épaté par la présence de toutes ces espèces dans cette parie de l'Afrique, avec en prime des lamentins (rares ) dans le Niger...

Et pour en revenir au Cameroun, là et dans les pays voisins il y a aussi des grands singes.

Lorsqu'on pense "gorilles" on pense souvent gorilles des montagnes donc Uganda-Congo rarement gorilles de plaine donc Cameroun et pays voisins, étrange    C'est moins loin, on a des liens historiques avec ces pays francophones etc. vraiment curieux et dommage...

Je me réjouis de lire la suite!

[BUDgeismar]

Merci Teddy, Samapi, Yaara et gégé et tous les autres,

Teddy, tu me fais découvrir un assos ! je ne connaissais ni son existence ni même la réserve en question, en plus des Alsaciens ! mais c'est dans l’extrême nord je doute que des blancs soient en ce moment sur place. Un petit topo de Céline avec plaisir !

En effet, les occidentaux qui sont présent pour défendre la faune au Cameroun et dans toute l’Afrique de l'ouest risquent réellement leur vie, Paul Bour nous a vraiment impressionné par son engagement, son courage à la vue des risques encourus. Mais pour lui le plus dur à affronter c'est la bureaucratie Camerounaise, une fois dans la brousse, il n'a peur de rien. Il est très respecté par son personnel, les chasseurs, la population, et les autorités locales.

Gégé, concernant la faune, sa concentration au cœur du parc est presque équivalente aux parcs que j'avais visité ultérieurement en Afrique de l'Est et du Sud. Les antilopes sont partout !!! Paul considère qu'environ 50.000 ha du parc sont d'excellents, en qualité et en quantité faunique grâce au travail de l’équipe anti-braconnage. 50.000 ha sont moyens quant aux restes....il est laissé pour le moment aux bons vouloir des orpailleurs, des braconniers, et des pasteurs malgré quelques interventions ponctuelles.

Le parc W au Niger est semble t'il en très mauvaise état , mais la Pendjari au Bénin m’intéresse bcp surtout que j'ai de la belle famille sur place...

la suite du carnet ce soir je pense. A+

[Canis lupus]

Attendez-moi, j'arrive  

Passionnant, ce carnet hors normes, et très didactique !

Il y a manifestement beaucoup de travail à faire avant d'arriver à une protection convenable de la biodiversité   Donc, bravo à ceux qui y œuvrent  

En dehors des herbivores et des lions (apparemment), y-a-t' il d'autres mammifères comme des petits félins ou des rongeurs ?

J'attends la suite avec impatience !

[BUDgeismar]

Les éléphants et le lion :

46-une photo sympa, avant la déprime....


Chaque année, depuis près d’une décennie, au plus fort de la saison sèche, le parc de Boubandjida et les environs connaissaient des actes isolés de braconnages envers les éléphants orchestrés par des étrangers. Chaque année le nombre de pachyderme tués augmentait, sans aucune réaction de la part de l’état camerounais. Même la mort de deux gardes forestiers en 2010, restât sans conséquences.

Mais en janvier 2012, c’est plus d’une cinquantaine de cavaliers à chevaux et dromadaires, lourdement armés qui entre dans le parc de Boubandjida. Ils sont d’origine Soudanaise et Tchadienne et remontent en provenance du RDC et du Tchad à la recherche d’ivoire. Cette fois, ils ne se limiteront pas à quelques individus.

47-traces d'éléphants


Pendant presque 2 mois, ils massacreront méthodiquement tous les éléphants rencontrés dans le parc ainsi que dans les zones synegetiques avoisinantes. De nombreux très jeunes éléphanteaux sont retrouvés morts; leurs défenses prélevées bien que ne pesant pas plus que quelques centaines de grammes.

Ils n’hésitent pas à se montrer au grand jour, à s’approcher des campements de chasse et du lodge, à s’approvisionner dans les villages et à inviter la population à ramasser la viande des animaux abattus. La population locale, sans cautionner le massacre, trouve la, un moyen de régler le problème de la destruction des cultures par les pachydermes.

Il faudra attendre le mois de mars, grâce aux appels au secours de Paul, Stéphanie Vergniault et d’IFAW, pour une prise de conscience international de l’horreur en cours. Elle poussera le gouvernement Camerounais à envoyer ses troupes d’élites, le BIR, pour stopper le massacre.  La suite c’est le chef du BIR et Paul qui nous la raconte un soir durant le diner.

48-


Les troupes du BIR s’attendaient à faire fuir les braconniers, mais se sont de véritables accrochages guerriers qui auront lieu, pourtant les BIR ne sont pas des tendres, mais des forces spéciales entrainées et équipées par les israéliens. Les braconniers sont eux aguerris en brousse, et aussi bien armés (kalachnikov, bazooka, grenade)  ils n’ont pas peur de l’affrontement, ils envoient même des enfants combattre arme à la main. Il faudra plusieurs jours de recherches, d’accrochages, de combat et des morts des deux cotés pour que le parc retrouve son calme.

49-


Dans les 1ers jours d’avril, c’est l’heure du bilan, plus de 300 carcasses d’éléphants sont retrouvées dans le parc et les zones attenantes, des éléphants blessés, des éléphanteaux agonisant, une odeur pestilentielle recouvre le parc. L’HORREUR. C’est 80% de la population d’éléphant de la zone qui a disparue et les survivants ont fuit.

http://www.youtube.com/watch?v=xThzaDKzAjQ
WWF et Paul Bour

Depuis, une base du BIR a été construite à l’entrée du parc, le chef du bataillon (Il  s’est occupé de la libération du prêtre !! histoire de dingue la aussi...) est devenu un ami de Paul, et ils s’efforcent de protéger le parc et les éléphants restant. Paul considère que seule une cinquantaine de pachydermes demeure à plein temps dans le parc…. Des actes isolés de braconnage sont encore perpétrés, cette fois par des locaux ayant appris de cette expérience à chasser l’éléphant. 2 carcasses ont été trouvées dans une zone de chasse voisine du parc quelques jours avant notre arrivée.

Quant aux braconniers, ayant déjà éliminé 90% des éléphants de Zakouma et tué plusieurs éco gardes d’African Parks, puis  80% de la population de  Boubandjida, il leur restait l’année suivante  le RDC et Dzangha sangha, braconnant là aussi au moins une dizaine d’éléphants. Le retour par le Tchad fut par contre plus périlleux  ils trouvèrent face à eux l’armée d’Idriss Deby.

En 2014 à notre arrivée, il ne reste que peu de traces du massacre, mais elles sont néanmoins plus nombreuses que les crottes d’éléphants fraiches. C’est pourquoi ce matin la, après la nuit bruyante passée, c’est l’agitation dans le campement… Paul nous prête son 4X4 pour traverser le Mayo Liddi et partir à la recherche des éléphants. C’est la 1ère fois que nous traversons le mayo direction l’Est et de la frontière Tchadienne.

50-traversée du mayo Liddi sous le regard des cigognes épiscopales


Le parc est superbe aussi de ce côté et après quelques km, un petit troupeau de 8 éléphants dont deux nouveaux nés sont en face de nous.  J’ai très souvent eu l’occasion de voir des éléphants, à Waza, au Kruger, a Masai Mara, au Tarangire ect…. mais là c’est très différents, même si ils sont loin et pas nombreux, tout le monde est bouleversé, heureux et triste à la fois. Tout le monde se tait, seuls les clics des appareils photos brisent le silence.  Les pisteurs ont les larmes aux yeux, nous resterons à les observer pendant 30mn avant de les voir disparaître dans la brousse. désolé pour la qualité des photos mais nous ne nous sommes pas rapproché de trop.

51- éléphants


52-éléphants


Ce moment d’émotion laisse place à l’euphorie dans le 4X4 tout le monde rigole et fête la rencontre. Nous roulons vers le camp pour montrer les photos à Paul qui recense les troupeaux. Nous traversons les Mayos à toute berzingue quand soudain sans prévenir un GROS LION MALE !! est face à nous.  A peine le temps de sortir le matos et de prendre une photo qu’il disparait dans les herbes. Fred est comme un dingue c’est son 1er lion, et il était à la « porte de ma fenêtre !! » après les éléphants ça fait beaucoup d’émotion ! Un Picon Bière est nécessaire pour fêter tout ça !

53-lion de l'ouest


Quelques mots sur les lions : le nombre de lions adultes dans le parc est d’environ 30/40 selon Paul et leur nombre est en constante augmentation depuis 2006, il en est de même pour les hyènes et les léopards, ces derniers étant même nombreux. Entre 200 et 300 lions peuplent encore le nord et l’extrême nord du Cameroun.

Les lions de l’ouest ont, en effet, une crinière plus légère et moins sombre qu’à l’est mais franchement difficile de confondre ce gaillard avec une femelle! Selon les dires d’un des chasseurs très conscient de la situation des lions, c’est la chasse sportive sur une population si petite qui empêche les lions de dépasser les 7 ans et de développer une crinière honorable. Ce n'est pas une sous espèce, seule 2 espèces de lions sont reconnus : le lion d'Afrique et le lion d'Asie.

54-la!! un oiseau de la brousse !!


Il nous reste une journée et demie  pour trouver les Elands…

[M]

Quel récit passionnant, un vrai régal. Merci.
8 touristes dans le parc, cela fait rêver.....

[samapi]

Quel récit passionnant, un vrai régal. Merci.
8 touristes dans le parc, cela fait rêver.....

Oui, c'est tout a fait captivant  quel beau carnet.
Quelque chose me dit que vous allez en voir des elands 

[gégé red léo]

Je confirme : récit très intéressant

Mais tout ce que tu nous racontes confirme que l'homme est bien le plus dangereux des animaux terrestres

[Floflo]

Quelle immense tristesse tous ces éléphants tués au nom de quoi d'ailleurs? oui quelle immense tristesse... je pense aux quelques courageux qui essayent de changer la situation et qui sont bien désarmés (dans tous les sens du terme) et je les admire

[ViBra]

Ça rigole pas, là !
C'est sûr qu'avec l'histoire des massacres en mémoire, la rencontre avec les éléphants a du être un moment plein d'émotion.

[petit-robert]

Un superbe fil plein d'émotion. Tu disais tes photos moyennes, moi je les trouve très bien. 

[BUDgeismar]

Les élands de Derby, et  la fin du séjour :

Nous poursuivons nos safaris à la recherche des élands. Notre pisteur est perplexe, il a trouvé le lion, les éléphants, les buffles mais pas moyen de mettre la main sur des élands de Derby. … pourtant ils sont nombreux dans le parc, toujours en troupeau de 10 à 40 têtes dirigé par une femelle âgée. Même si l’estimation du nombre d’individu de cette timide et insaisissable espèce reste difficile, Paul considère que la population est d’environ 500 têtes dans le parc.

55-hippotrague, partout des hippotragues !


56-pareil pour les Cobs defassa :


57-...et les cobs de buffon....


Pour le trouver nous circulons dans des zones bien spécifiques : les forêts claires d’isoberlinia doka dont les élands sont friands.  C’est assez frustrant,  les buissons aux feuilles vert pomme ont tous la même taille et semble avoir été plantés sur des kilomètres les uns à côté des autres comme dans un potager. Nous repérons régulièrement les sentiers pris par les antilopes de Derby, c’est très facile, les branches sont cassées, des feuilles à terre,  elles font presque autant de dégâts que des éléphants. Au bord de la piste, nous découvrons un feu de camp encore fumant… celui d’un braconnier, des intestins d’antilopes gisent sur le sol.

C’est du braconnage local, nous ne nous attardons pas.  C’est une défaite pour Paul mais c’est aussi le symbole d’un de ses succès, les braconniers ne peuvent plus boucaner la viande sur place, celle-ci pèse donc 3 fois plus lourd, et réduit considérablement la quantité de bêtes abattues.

58-Phacochères :


59-Ourebi :


Les kilomètres s’accumulent, nous croisons toutes les espèces d’antilopes, des girafes, des buffles, mais TOUJOURS PAS D’ELANDS !! Soudain le 4X4 stop, «  là regarde » me dit le pisteur !!! Je cherche, je cherche, rien que des bubales… non, ce ne sont pas des bubales mais des damalisques me dis le pisteur fier de lui. C’est l’espèce d’antilope la plus rare de la région et du parc, moins d’une centaine d’individus. Boubandjida est au bout de leur aire de répartition. Déception. Le soleil se couche, nous rentrons au campement, il ne reste plus qu’une journée pour les trouver. J’y crois de moins en moins. Ni les genettes ou les galagos éblouis par les phares, ni les porcs épics nous bloquant la piste ne me remonte le moral.

60-damalisques - Lohindou


Mais j’arrête le suspense ici, finalement le dernier jour, nous trouverons les élands. L’éland de Derby (Taurotragus derbianus) est donc la plus grande antilope d’Afrique, son nom provient du mélange de trois mots : taureau (tauros), bouc (tragos) et enfin derby, de Edward Smith-Stanley, 13ème comte de Derby qui fit venir le premier couple d’éland en Angleterre en 1835. Un peu plus grande que l’éland commun, elle est appelée éland géant surtout à cause de ses cornes beaucoup plus longues. Le record de trophée de chasse est de 123,8cm, alors que le record pour l’éland commun dépasse à peine les 1 mètre.

61-Eland de Derby- Yamoussa


Il existe deux sous-espèces de l'éland géant : Le Taurotragus derbianus derbianus, que l’on ne trouve plus qu’au Sénégal et le Taurotragus derbianus gigas qui se trouve en Centre Afrique, au Tchad et bien sûr dans le nord du Cameroun.
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C’est un animal lourd proche de la tonne, elle semble encore plus grande qu’elle ne l’est grâce à ses cornes pointant vers le ciel. Son pelage gris beige est rayé verticalement de 12 fines rayures blanches (15 pour la sous espèce de l’ouest). Le fanon sous la gorge des mâles est caractéristique et commence au menton, il est particulièrement grand en période de rut. C’est une antilope, intelligente, silencieuse, et très craintive, parcourant de 30 à 50km par jour et pouvant courir à 70km/h. En plus, sa viande est, je dois l’admettre absolument délicieuse.
66-


Elle est donc devenue l’un des trophées les plus apprécié par les chasseurs. Aux USA il existe même des confréries de chasse avec des grades, le dernier n’étant atteint que par le fait d’abattre un éland de derby.

Le dimorphisme entre les mâles et les femelles  s’observe par des cornes plus épaisses et plus longues chez le mâle que chez la femelle et une conformation en lyre chez le mâle et en V chez la femelle.

Lors de notre séjour, Paul inquiet nous parla de la volonté de l’état camerounais d’exporter 120 individus pour l’Afrique du Sud. L’opération a finalement été abandonnée. Si cela avait été le cas, cela aurait signifié à terme, la fin de la chasse au Cameroun, et par ricochet la disparition de la faune dans cette partie de l’Afrique.  Paul reste vigilant….

67-Martin pecheur nain


Notre safari à Boubandjida s’achève, 4 jours c’est court, mais nous avons observé toute la faune que nous souhaitions voir à l’exception des léopards, mais rien de grave, juste une bonne raison de revenir. Demain se sont les adieux à nos collègues de safari, à nos pisteurs, et à Paul et Mai Bour. Nous prendrons la route pour Garoua en passant par le parc de la Bénoué afin d’observer les hippos et profiter d’un des plus beau paysage du nord Cameroun, la vue du campement du Grand capitaine sur le fleuve Bénoué.
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