Puis Peter accélère l'allure et semble savoir exactement où il va, sans rien me dire... Ca sent le félin, ça ! Nous arrivons effectivement sur les hauteurs de Samburu, là où j'avais vu le léo sur son rocher avec Rashid. Mais... au moins 20 véhicules essaient désespérement d'apercevoir un bout de léo. Peter ne fait pas dans la dentelle au niveau préséance et passe devant ceux qu'il estime gênants (ben voyons !).
On finit par être placé juste devant le léo sur un rocher. Mais là, sacrebleu ! Impossible de faire la mise au point !
Je vérifie mes réglages... je ne comprends pas... ça n'était jamais arrivé. Et puis... mon cerveau (qui était en vacances, faut-il le rappeler ?
) est finalement tombé par hasard sur le bouton AF/MF qui s'était mis sur la fonction manuelle !! Mais pendant ce temps là, le léo a en eu marre de poser et j'ai tout juste pu prendre une photo sans avoir le temps de faire des réglages.
87. Pour les lumières de l'ombre chères à Langanes, ça devrait être bon (mais pour la netteté, on repassera !)
Il est 18h25... et Peter me dit qu'il faut rentrer. Ca, je m'en serais doutée. Je précise que je ne lui ai pas demandé d'aller chercher le léo, ni du rab de temps. Mais cet idiot-bête qui, le matin, allait très lentement pour commencer la journée, est allé très vite pour la finir. Il roulait à une vitesse vraiment excessive (au moins trois fois plus vite que la vitesse normale) ! Non seulement, j'avais peur pour moi car il y a beaucoup de rochers et d'arbres à Samburu et, si l'on fait une sortie de piste à vive allure, ce n'est pas la même chose qu'à Mara ! Mais surtout, cet abruti a failli tuer des lionnes !!
Nous avons en effet croisé 4 lionnes sur la route (au milieu de la piste) et elles venaient juste d'apparaître en haut d'une butte, tandis que nous étions en train de la monter. A quelques secondes près, si nous nous étions croisés en haut de la côte, Peter n'aurait pas pu éviter une, voire deux lionnes !
En résumé, trois adjectifs qualifient bien ce "guide" : fainéant, incompétent et dangereux ! Je mesure d'autant plus la chance que j'ai d'avoir Rashid !
Nous sommes arrivés à 18h50 au lodge (quel soulagement de voir les lumières au loin !). Le pourboire de l'ectoplasme à roulettes - alias Peter - a évidemment bien chuté lors du trajet de retour.