Le Pilanesberg, pour ceux qui ne connaissent pas, est le parc le plus proche de Johannesburg, à deux heures et demie de route à peu près. Selon les critères africains, il est "petit", c'est à dire que c'est un cercle de 25 km de diamètre, avec deux routes goudronnées seulement et beaucoup de pistes.
On y trouve les Big Five, même si lions et léos sont difficiles à observer. Et le paysage est d'un volcan de l'ère secondaire: l'Auvergne couverte de végétation africaine!
Au coeur du parc, l'ancien cratère est aujourd'hui un lac. Le Mankwe Dam. Au bord du lac, une passerelle en bois conduit à une cache. Fameuse parmi les "birders" sud-africains pour la multitude d'oiseaux que l'on peut y admirer.
C'est là que j'ai passé deux matinées en juin. Arrivé juste avant le lever du soleil, en semaine, je suis resté seul être humain au milieu de tant de beauté pendant deux bonnes heures à chaque fois. Un plaisir supplémentaire, et l'impression de faire un peu partie de la famille à plumes.
Je vous convie à un affût tranquille, un matin glacial de juin.
Gants, bonnets et thermos de thé brûlant de rigueur.
Premier matin. Il n'est pas encore 7 heures, et le lac se cache sous sa couverture de brume. Je suis sur la route qui mène à la cache. J'arrête la voiture pour essayer de capturer un peu de la magie de l'instant.
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Arrivé à la cache. L'horizon rosit à peine. Installation tranquille, cousin sous les fesses pour ne pas geler, thé. Et photo des Aninghas qui attendent les premiers rayons du jour.
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Voilà. Le disque du soleil mord l'horizon. J'ai repéré un angle. Je mitraille. L'astre du jour monte très vite, et chaque prise de vue est différente de la précédente. J'en fais une bonne trentaine. En voici deux, avec des balances des blancs différentes, pour le plaisir de jouer avec ces lumières.
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Juste à côté de moi, un petit martin-pêcheur malachite encore engourdi du froid de la nuit vient se poser sur une tige.
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Le temps que je me retourne, et le soleil est déjà haut au dessus de l'horizon. Je change de position pour tenter autre chose.
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Mon martin-pêcheur volette vers une branche morte. Cette photo, je déciderai plus tard de l'intituler "figure de proue".
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Bientôt, des martins-pêcheurs pie viennent se poser tout à côté de moi, au dessus de l'eau. Au loin, des échassiers commencent à se dégourdir les ailes. Je sais qu'il vont venir vers la cache...
A suivre.
