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Auteur Fil de discussion: Rwanda: au pays des gorilles  (Lu 27188 fois)
vahine
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« Répondre #60 le: 30 Mai 2012 à 23:29:11 »

Tres fan de tous ces portraits serrés  Aime Aime Aime, mais les paysages ne sont pas en reste non plus  Sourire ... La montagne avec ces nuages qui s'accrochent  J'aime J'aime, absolument sublime !!
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Yaara
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« Répondre #61 le: 31 Mai 2012 à 11:19:05 »

Superbe voyage et non moins superbe récit. Quant aux photos... superbes quoi  Clin d'oeil

Un périple placé sous le signe de l'émotion et de l'humilité (ah les longues marches en forêt pluvieuse...). Une préférence forcément pour la partie relative à Karisoke, même si on lit l'ensemble de ton récit avec plaisir tout du long.

Je partage ton regret concernant la non utilisation de masques, d'autant plus que cela tend à se généraliser (je veux dire l'utilisation de masques, pas le contraire). Je trouve d'autant plus dommageable que les guides soient si peu assidus à respecter et faire respecter une distance minimale suffisante entre gorilles et touristes (même si je concède qu'en forêt, avec des animaux qui se déplacent, des petits curieux, etc., ce ne soit pas évident). L'absence de véritable quarantaine me gène aussi dans ces conditions. Mais votre passage aura peut-être l'heureuse conséquence de faire réfléchir les autorités sur ce problème.

Merci pour le voyage !
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seawind
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« Répondre #62 le: 01 Juin 2012 à 08:39:59 »

vahine> pour les portrait serré je reconnais c'est un peu mon obsession Sourire pourtant je me soigne, cette année je me suis forcé à travailler en moins longue focale et faire qq plan d'ensemble mais finalement j'y reviens toujours Sourire

yaara>Pour le port du masque nous en avons discuté avec le Dr Jean Felix qui depuis a pris la direction des Gorilla Doctors. Pour lui ce serait évidemment préférable mais dans l'ensemble il juge que le risque ne viens pas tellement des touristes. Certes comme ils bougent bcp dans des environnements nouveaux (pour l'organisme) et parfois confinés (avions) le risque d'attraper un microbe est plus élevé mais compte tenu des délais d'incubations et du profil moyen des touriste qui ne passe pas 24H sur place ce n'est pas pour lui la menace principal. Le risque vient plus du personnel qui est quotidiennement proche des gorilles (scientifiques, pisteurs, guide, ...) et qui eux même sont par ailleurs soumis au brassage avec les touriste de manière bien plus importante.
Les scientifiques ne vont en forêt qu'aprés 15j de quarantaine, les personnels locaux sont surveillés autant que possible et subissent 1 ou deux fois l'an des examens médicaux. Pour lui le vrai risque est là, dans des contacts répétés et prolongés. Et c'est pour ces personnes que le masque serait une réelle sécurité en fait. Par ailleurs et en dehors de toute activités lié au tourisme les gorilles sortent de plus en plus souvent du parc dans les champs et ce faisant se trouvent inévitablement exposé a des point contaminés par des fluides ou excréments humains (il n'y a pas de WC ni de poubelle dans les champs) et donc avec des charges virale autrement plus forte, ce qui est un autre gros problème sanitaire pour les animaux. Et finalement, de son avis, le brassage pouvait aussi être vu comme une forme de sécurité puisque cette variété d'exposition, si elle reste à un niveau suffisamment faible, est aussi une bonne occasion pour tous le monde (hommes et animaux) de développer des défenses immunitaires nouvelles permettant de mieux préparer à des échanges viraux de toute façon inéluctable compte tenu de la proximité population/animaux. Bref comme souvent il n'y a pas de réponse simple et tranchée à un problème complexe. Au final il préférerait quand même le port du masque par les personnels impliqué plus que par les touristes d'ailleurs mais l'un ne va pas sans l'autre pour le processus d'habituation.
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« Répondre #63 le: 01 Juin 2012 à 12:22:25 »

Merci de ta réponse Seawind, en fait je disais cela car je connais assez bien le problème pour avoir vécu quelques quarantaines  Clin d'oeil
Et effectivement les plus importants vecteurs sont souvent les travailleurs locaux. Mais malgré le danger plus modéré représenté par les touristes, je crois que le minimum de risques devrait être pris quand même. Et cela me semblerait plus cohérent que tout le monde fasse pareil, notamment, comme tu le dis, dans le cadre du processus d'habituation. C'est vrai pourtant qu'un isolement absolu ne permettrait pas une certaine "acclimatation" du système immunitaire des grands singes ; dans certains cas, on va même jusqu'à vacciner certaines populations de grands singes. On peut trouver cela encore plus discutable. Bref, en effet les choix existants ne sont pas évidents à faire  Clin d'oeil
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« Répondre #64 le: 05 Juin 2012 à 12:57:15 »

yaara complétemetn d'accord, comme on dis souvent s'il existait des solutions simples aux problèmes de notre monde complexe ça se saurait Sourire

Allez avant dernier épisode, retour aux gorilles.

Jour 7 : Agashya

Plus que deux cartouche dans le chargeur, la fin approche et notre groupe du jour sera le Agashya. Initialement il ne faisait pas partie de notre sélection mais il est devenu le plus demandé du massif et Félix semblait mettre un point d’honneur à nous l’obtenir.
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Le Agashya donc est le second groupe visitable en individu après le Susa. Il y a eu beaucoup de naissances récentes et il est très accessible en général. Effectivement nous couvrirons que 2 petits kilomètres pour 90m de dénivelé pour les trouver le tout à la fin d’une route carrossable jusqu’au bout. Ce n’est donc pas les 50 petites minutes de marche du jour qui vont nous épuiser. Par ailleurs il se situe entre les volcans Sabinyo et Bisoke, le relief est bas et il n’y a pas plus de 1000m entre la limite du parc et la crête qui marque la frontière avec la RDC.

Le soleil franc me met un peu d’humeur bougon ce matin, en effet pluie battante ou plein soleil sont les pires conditions photo pour les gorilles. Entre la végétation et les poils sombres des gorilles on a une dynamique de facilement 15Il rendant impossible des images correctes et ne je parle même pas de capter les regards.
 
Quand nous arrivons au groupe nous les trouvons encore assoupis dans les nids de nuits dans une zone assez ouverte donc sous une lumière très dure et tant qu’a faire en partie à contre jour.  Agashya, le dos argenté est  le seul vraiment visible pour le moment et il flémarde dans son nid en nous jetant quelques coups d’œil tandis que derrière, nous devinons une partie du groupe.

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Comme les options photos sont limitées  je laisse nos compagnons cramer de la carte mémoire et profite juste  de la scène. Assez rapidement les pisteurs nous entrainent pour contourner le dos argenté et nous faire rentrer au forceps dans deux mètre carrés en pleins milieu du groupe. En chemin l’un deux démontera littéralement le nid d’une femelle qui finira par céder le terrain pour se poser 3 m plus loin pas spécialement traumatisé mais après avoir clairement indiqué son mécontentement par des vocalises.
La scène me laisse un goût amer et quand les pisteurs ont décidé un truc, impossible de les en dissuader. La course a la satisfaction des touristes (par fierté pour partie, et pour les pouboires éventuels pour le reste) a des effets parfois pervers. Bref nous voila entassé avec des gorilles partout autours dont la majorité entre deux et trois mètres.
Alors c’est sûr les gens sont ravis, moi qui étais un peu ronchon là c’est le ponpon j’ai une seule idée en tête « on à rien à foutre ici ! ».
Fort logiquement les jeunes viennent voir seulement la proximité est tels, que  les pisteurs sont contraint d’être assez vigoureux dans leurs gestes et vocalises pour les repousser. 
Enfin nous sommes 10 sur 2m carré, tous le monde se marche sur les pieds et impossible de reculer pour ma part j’ai une femelle dans le dos à moins d’un mètre cinquante. Pour la photo nous sommes toujours à contre jours et c’est carrément grand soleil donc là encore je me place en retrait autant que l’endroit le permet juste pour observer et guetter des opportunités.

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Mais je reste mal à l’aise ici  et les images s’en ressentiront d’ailleurs avec des cadrages franchement approximatifs et des choix de focales douteux. Dans le fond j’attends une seule chose, que l’on change d’endroit.

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« Répondre #65 le: 05 Juin 2012 à 12:57:38 »

Le soleil finis par se voiler et enfin nous finissons par bouger pour revenir vers notre premier point de vue.  Ce n’est pas l’extase mais au moins tous le monde (humain et primate) respire.
Florence et moi qui nous étions mis en retrait somme les premiers derrière le pisteur pour repartir et notre groupe est encore dispersé quand Agashya décide finalement  de sortir de son nid.
Mouvement que le groupe impatient interprète immédiatement comme signal de départ si bien que  des gorilles surgissent rapidement de toutes parts. Pris par surprise nous sommes encore éparpillés et pour certains sur la route que comptait prendre Agashya. Ce dernier reste donc immobile et c’est l’embouteillage derrière. Ca grogne, ça vocalise et je perçois rapidement une certaine tension chez le dos argenté. Acculé a de la végétation dense dans laquelle nous reculons cm par cm nous mettons du temps à dégager le passage. Le silverback s’impatiente et s’avance  jusqu'à un des deux pisteurs. Florence juste à coté me racontera que Agashya est venu se coller au pisteur, l’a saisi par la manche pour le faire asseoir, puis celui-ci s’exécutant il reprendra son chemin. Difficile de faire plus clair !

Dans la foulée suivra une horde de boules de poils excitées à l’idée du petit déjeuner qui se profilait.

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Notez que le garde manger étant à moins de 15m le trajet vers les bambous sera rapide. Certains restant assis devant nous tandis que d’autres commencerons méthodiquement leur repas juste à coté. Agashya lui s’était assis un peu plus loin et faisait moisson de pousse de bambou.
Avec des animaux actifs et moins groupés la visite changeait aussi de rythme.
 Les scènes se multiplient, nous évoluons plus aisément dans le sous bois, et surtout nous pouvons mieux gérer la distance de sécurité. Coté photo cela ne s’arrange guère car il n’y a que peu de lumière sous ces sous bois denses. Après un contournement d’Agashya le pisteur nous place une nouvelle fois au milieu des animaux avec une bonne vue sur le dos argenté. Je le mitraille à genoux quand deux boules de poils de 3 ou 4 ans commencent à faire des allez retours rapide avec des postures d’intimidations qui, n’intimident encore personnes vu leur taille, et des appuis si fort qu’ils font résonner le sol. Message compris je me relève vite fait et recule. Un touriste américain saisis l’opportunité pour occuper la place que je viens de libérer mais est rapidement rappelé à l’ordre par un pisteur et tandis qu’il revient un des deux fanfarons se lance et lui décoche un bon coup dans les chevilles en passant.
Rien de méchant mais ces deux là ne sont clairement plus gérable il est temps de décrocher. Le plus dingue c’est que cela se passe à 5m sous les yeux du dos argenté qui ne bronche pas. Encore une fois le degré d’acceptation de ces animaux me sidère.
Devant notre repli les deux lurons se trouvent un autre défouloir et lassé de ces jeux Agashya repartira vers son nid les bras, mains et pieds chargé de pousse de bambou. Il ne faut pas rigoler avec le repas !

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« Répondre #66 le: 05 Juin 2012 à 12:58:08 »

Retour à notre position de départ pour nous et nous observons le silverback méthodiquement éplucher ses bambous. Fin gourmet il mélange même des feuilles, qu’il arrache d’un arbre au dessus de lui. A certaines époques les pousses de bambous sont assez riches en sucres et fermentent plus rapidement une fois ingérées. Avec les quantités assimilées par nos doux géants il se forme des quantités d’éthanol significatives dans leur organisme et les animaux peuvent être littéralement saouls. Le pisteur explique rapidement que les animaux apprécient voir recherche cet état et que les feuilles que Agashya est en train d’ajouter à ses bambous sont connues pour faciliter cette fermentation. Nos grands végétariens sont donc aussi de fin botaniste et un brin dépravé Sourire
La fin de la visite arrive marqué par le décompte précis toute les dix secondes par un des pisteurs qui, joueurs, nous octrois une minute de plus finalement.

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Le retour se fera aussi tranquillement que l’aller. C’est assez tôt que nous revenons à l’hôtel et pour une fois pas recouvert de boue.

L’après midi félix nous emmène visiter un petit coin de rêve : le Virunga Lodge. C’est exactement le lodge de luxe que l’on peu s’imaginer dans un tel endroit. Placé sur une hauteur il domine deux lacs d’un coté et offre un panorama sur toute la chaine des volcans de l’autre. C’est juste une tuerie et encore le ciel est couvert. 

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Seulement il y deux inconvénients à ce lodge,  placé fort loin du parc il y a de la route pour rejoindre les bureaux de l’ORTPN ou se tiennent les briefings  gorilles si bien que le départ doit se faire très très tôt le matin pour y être pour 6h30. Le second gros inconvénient comme vous vous en doutez c’est le prix. 500 à 600$ la nuit par personne nous dis t’on. C’est simple c’est tellement beau et propre que j’ose à peine marcher avec mes grosses chaussures.
Enfin le lodge se revendique comme « eco lodge » mais l’intégralité du personnel, fourniture et alimentation viennent d’Ouganda donc de ce coté là rien de très convaincant …  Mais il faut de tout pour faire un monde et finalement c’est sans regret que nous repartons vers notre petit guest house. Les murs y sont peu être moisis, l’eau chaude en panne la moitié du temps mais on aime bien l’endroit, les gens, et nous au moins le matin on est à 5 minutes de l’ORTPN Sourire On se console comme on peu quoi Sourire

Une tâche très concrète nous rappel la fin proche du séjour : les valises. C’est notre derniers soir puisque le lendemain nous filerons directement au lac Kivu après les gorilles. Tous les rêves ont une fin et elle devient maintenant très perceptible.
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Floflo
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« Répondre #67 le: 05 Juin 2012 à 13:47:47 »

c'est incroyable la patience de ce silverback  Choqué je suis scotchée par ce que je viens de lire... je ne pensais pas que les pisteurs étaient capables de faire des choses pareilles et je suis choquée! détruire un nid, faire ch... (y'a pas d'autre mot) un groupe entier qui dort à moitié, franchement j'aurais été le silverback ça m'aurait mis de mauvais poil
en plus, c'est un coup à ce qu'il refuse d'autres visiteurs dans l'avenir! je comprends votre colère  Roulement d'yeux
c dommage qu'on en arrive là! c surtout dommage car ce groupe semble hyper facile à approcher (pas de longue marche  Grimaçant j'me disais tiens celui-là il est top!  Tire la langue)
en tous cas malgré les conditions je trouve que tes photos sont belles et que tu as encore de belles attitudes et de beaux regards
que j'aime ces primates  J'aime
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« Répondre #68 le: 05 Juin 2012 à 14:31:09 »

>un groupe entier qui dort à moitié
En fait non le dos argenté n'étant pas sortis de son nid, tous le monde attendais le signal, mais globalement tous le monde était bien éveillé. A cette heure de la matinée ils auraient dû être sortis des nids depuis un bail, c'est le dos argenté qui s'offrait une grasse mat. Hormis le dérangement immédiat envers la femelle la destruction du nid n'avait pas de vrai conséquence puisqu'il est abandonné chaque jour mais question éthique on repassera. Surtout pour nous placer dans un endroit pareil ou seul les animaux les plus éloigné avait la distance de sécurité requise.

Alors certes au finale la femelle n'a pas été traumatisée plus que ça et est resté bien curieuse après, certes en étant honnête il n'y a eu aucun signe de stress visible manifesté par les gorilles, les jeunes ont continués à jouer comme si de rien était et le patron nous lorgnait pénard depuis son nid a moins de 4m. Sur le fond ça reste une erreur commise par des pisteurs qui se sentaient peu être un peu trop investit sur un site qui n'offrait pas de réel point de vue mais bon ...
Le truc peu être le plus frustrant est que, en dépit du briefing initial trés clair sur les distances de sécurité , cela n'a choqué aucun de nos compagnons du jours voir pire cela banalisait le contact à leurs yeux les rendant un peu moins réservé vis à vis des gorilles ...
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« Répondre #69 le: 05 Juin 2012 à 14:43:40 »

Très très beau carnet de voyage  Ko  Ko, avec un récit plus qu'intéressant, et de très belles photos malgré les conditions de prises de vue qui avaient l'air loin d'être évidentes. Tu as de très jolis portraits  J'aime.

Je suis comme Floflo, assez estomaquée de ce que les pisteurs sont capables de faire pour "satisfaire" certains touristes. Je pensais qu'il y a avait plus d'éthique dans tout çà et que les règles étaient respectées vue la grande fragilité de nos cousins... Celà ne m'aurait pas plû non plus, voire mise de très mauvaise humeur...

Merci pour ce beau partage !  Bisous
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« Répondre #70 le: 06 Juin 2012 à 13:56:19 »

Idem : choquée par l'attitude du pisteur, qui a eu bien de la chance que le silverback ne se sente pas concerné par les affaires de sa dame ! Je suis bluffée par l'attitude patiente de ces gorilles, mais l'on sent qu'il suffirait de peu pour que ça dérape.

Etonnante, cette recherche de "shoot" aux plantes ! Comme quoi, les addictions ne sont pas seulement humaines (la 114 : "Humm, je commence à planer !" Ko).
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« Répondre #71 le: 07 Juin 2012 à 14:31:29 »

Toujours aussi belles ces séries sur les gorilles. Les portraits serrés des jeunes en 102-104; 107 et 118 sont superbes  J'aime mais voir les gorilles en plan plus large dans leur environement en 110-112 rend bien également  Yes
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« Répondre #72 le: 08 Juin 2012 à 10:44:42 »

Tes photos des tombes des gorilles m'ont beaucoup touchées... je crois que j'aurais fondu  Embarrassé ...




Superbe carnet  Sourire!
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« Répondre #73 le: 13 Juin 2012 à 14:03:20 »

gandrilles & Castafiores> il ne faut pas généralisé non plus mai il est vrai qu'on a sentis un changement entre 2009 et 2011, globalement les gens était plus là pour "consommer" du gorille. Finalement je me dis que l'augmentation du permis est peu être pas si mal en fait ...

>samapi  C'est vrai je me suis un peu forcé cette année à élargir qq plans Sourire

Pikasso> La visite de Karisoke est toujours un moment intense, le lieux possède réellement une âme.

Allez dernier épisode ...

Jour 8 : De vieux amis …

122 :


Inutile de préciser que nous sommes très tristes le matin d’abandonner notre nid et l’idée des gorilles suffit juste à nous remonter le moral. En 2009 nous avions eu une expérience exceptionnelle avec le groupe Susa, avec à la clé pour moi une bonne baffe de la part d’un des deux jumeaux âgé à l’époque de 4 ans.  Il nous était donc impossible de ne pas retourner voir nos petits amis. Hélas nous ne rêverons pas tous le monde, il y a un an environs le groupe a fissionné et Nyagakangaga le second dos argenté,  a entrainé une petite vingtaine d’individu très loin à l’ouest sur le Karisimbi. Tellement loin que ce groupe n’est qu’exceptionnellement visitable et sur deux jours.

Humainement parlant si le groupe Kwitonda avait été notre meilleure expérience humaine le Susa sera la pire. Peu d’échanges, aucune discipline ou écoute vis-à-vis des pisteurs, bref de ce coté là la journée ne sera pas inoubliable. Nous comprendrons aussi plus tard que ce sont tous des trekkeurs moralités c’est au pas de charge que s’effectuera encore la marche.  Monter et redescendre comme un bourrin dans un cadre pareil ça me gonfle d’une force …

Les rares photos se feront à l’arrache comme jamais et pourtant pour une dernière j’aimerais bien profiter un brin mais impossible. D’autant que si il y a deux ans le Susa avait été cool aujourd’hui il sera dans la « norme » CAD 10km A/R pas loin de 600m de dénivelé cumulé et surtout une forêt aussi dense qu’un jeu de mikado et des pentes tellement raide sur un sol tellement glissant qu’on progresse par moment plus avec les bras que les jambes.  A cela s’ajoute l’altitude et ses effets, par rapport au début je tiens un peu mieux mais passé les 2800m je me met encore très vite en hyperventilation et le Susa aujourd’hui à posé ses fesses vers les 3100m. Pour compléter le tableau le groupe a bougé après notre entrée dans le parc. Il nous faut donc assez vite quitter les semblants de sentiers usités par les pisteurs pour tailler transversalement à travers la végétation dense et les ravines.  Pour la dernière elle est donc soignée cette ascension Sourire

123 :


124 : Mikado géant


Enfin nous y sommes et comme le reste la préparation du matériel se fait au pas de charge. Le prochain qui me dit qu’en Afrique on prend le temps pour tout je le frappe Sourire

D’ordinaire le regroupement et l’abandon des sacs se fait à l’écart, cette fois ci nous faisons quoi 10m avant de tomber sur Iguisha second  dos argenté du groupe un peu à l’écart et  en train d’examiner avec soin les poils de son avant bras. En pleine activité un juvénile vient le perturber timidement ce qui lasse assez rapidement notre mâle qui  lui fera comprendre son manque d’intérêt en lui tournant le dos et à nous aussi par la même occasion. Un rien dépité le jeune s’allongera à proximité. Un pisteur m’indique que c’est un des jumeaux mais par contre je n’aurais pas de réponse précise sur lequel, un coup c’est le mâle, la fois d’après la femelle.  Mais il y a donc une chance sur deux que ce soit celui qui m’a mis une baffe deux ans plus tôt puisque j’avais identifié alors que c’était l’un des « twins » Sourire

125 :


Comme Iguisha boude les pisteurs nous entrainent vers le reste du groupe qui se tient dans une petite clairière. En chemin nous sommes fraichement accueillis par deux femelles et leurs bibous. Enfin les jeunes sont à fond comme d’habitude mais les mères  se montrent assez suspicieuses à notre égard (le comportement de nos compagnons du jour n’y est pas étranger).

126 :


127 :

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« Répondre #74 le: 13 Juin 2012 à 14:04:05 »

Le Susa n’étant décidément pas un groupe comme les autres il renferme, cette fois encore,  une pépite que tous le monde veut voir. En effet des 6 ou 7 naissances gémélaires observées dans les groupes seules 3 fois les jumeaux ont survécu. La première à eu lieux en 2006 dans le Susa (mais la mère est partis depuis), la seconde dans le Hirwa en début d’année (nous l’avons vu quelques jours plus tôt) et la troisième de nouveau dans le Susa en juin dernier.
Forcément donc nous espérons donc tous voir les deux bibous d’a peine plus de trois mois. Le pisteur entraine donc  vite nos amis à leur recherche. Chaque chose en son temps je préfère rester en arrière avec le second pisteur histoire d’avoir un peu d’air et  de guetter tranquillement des opportunités sur nos deux bibous qui ont repris leurs jeux.

128 :


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La luminosité du ciel se faisant menaçante je décide finalement d’avancer un peu et après m’être attardé sur quelques individus isolés j’arrive sur le principal regroupement en bordure d’un petit bois de bambous. Les gorilles sont assis les un contre les autres autours de Kurira le premier dos argenté.
Alentours des jeunes et adolescent sont dispersés mais calme dans l’ensemble et la petite bruine qui commence à tomber n’est stimulante pour personne.

130 :


131 :


132 : Ce qu’on se fait chier sous la pluie …


Comme le front d’observation est étendu j’en profite pour aller et venir doucement. Par moment les appareils crépitent prés du coté de Kurira les jumeaux doivent avoir été aperçu mais une fois encore je préfère la tranquillité.

133 :


134 :


Quand le premier pisteur ramène les gens vers nous le second m’entraine vers Kurira et là nous guettons. La pluie s’est arrêtée et d’un coup je vois une petite tête apparaitre puis disparaitre et en alternance l’autre qui fait de même. Ils sont juste adorables et bien actif.

135 :


136 :


137 :


 J’apprendrais aprés que 5 jours plus tôt l’un des deux avait été déclaré gravement blessé et peu être mort suite a une interaction. Mais à les voir tous les deux là on ne s’en douterait pas un instant. J’appel florence et nous avons le temps de tranquillement observer un peu et faire quelques images avant que les autres ne rappliquent. Trop tard ils se sont cachés ou plutôt maman les a replanqué n’appréciant que moyennent ce trop plein d’attention. 
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