13 août : Etosha (Okakuejo)Froide. La nuit fût froide pour chacun d’entre nous. Nous n’avons donc aucun mal à nous lever de bonne heure pour partir (ou essayer du moins) pour un game-drive au lever du soleil. Nous reprenons la route en direction d’Andersson’s Gate et bifurquons sur la gauche après une dizaine de kilomètres. Springboks, impalas, zèbres (de Burchell), autruches, outarde Kori, steenbock, ça commence pas mal. La piste s’étire sous les roues du Hilux et trahit par endroits une saison des pluies passée fort humide.
Quand nous arrivons au point d’eau dénommé « Gemsbokvlakte » un attroupement de véhicule laisse deviner que c’est « the place to be »… Nous nous approchons et prenons notre place. Douze, oui douze lions sont là. C’est l’excitation la plus totale à bord. Plus à l’ouest, à distance respectable, un troupeau de zèbres qui venait s’abreuver s’est arrêté et semble attendre. Quelque chose doit se passer : je n’ai pas vu de vautours tournoyer dans le ciel… Alors que le gros de la troupe reste à proximité immédiate du point d’eau, une femelle s’en écarte vers l’Est.
58 Un ange passe ...
59
60 Les sujets sont trop loin, la photo pas terrible, mais on devine ce qui va se passer ...
Là bas, un peu plus loin, il y a une impala isolée, qui semble hésiter sur ce quelle doit faire. Une deuxième femelle quitte la troupe et semble aller rejoindre la première. C’est là que je décide monter mon 120-400 pour ne rien rater. La lumière est très dure, on fera avec. Je vise, je zoome, oui la chasse se prépare : la première lionne s’est tapie dans les herbes et attend de se faire oublier par l’antilope imprudente. La scène est magnifique. J’enfonce le déclencheur …Et là,
patatra, mon appareil s’enraye, miroir relevé à mi-course. J’enrage. Impossible d’obtenir quoi que soit, même en remontant le 18-200. Mille million de mille sabords, c’est pas mon jour !!.Tant pis pour les photos en gros plan, il reste trois appareils dans la voiture, on aura quand même des souvenirs. L’émotion passée, nous reprenons l’attente.
61
62
63 Bon, ça vient les filles ? j'ai faim moi .
Celle-ci sera de courte durée : une voiture arrive par l’Est. L’antilope effarouchée retraverse la pise, s’éloignant du même coup de la lionne. Mais le C… n’en reste pas là : il a compris qu’il y a quelque chose à voir, et monsieur-plus-malin-que-tout-le-monde se gare là, bien content de ne pas s’être entassé avec les autres véhicules. Empêcheur de chasser en rond !!!
Pour les lions, tout est à reconstruire. Nous, ça fait trois quarts d’heure que nous sommes là, et les petits explorateurs perdent patience. Nous repoussons encore un peu les limites de leur patience, et finalement reprenons la route, la mort dans l’âme.
Olifantsbad nous apportera un peu de réconfort : les kudus s’y sont semble-t-il donné rendez-vous : une petite famille ici à droite, une autre de l’autre côté du point d’eau, une autre encore un peu plus loin au bord de la route. Quel animal majestueux !!.
64
65
66
Le retour au camp se fera en longeant le pan, avec une halte au lieu dit Kapupuhedi : point d’observation sur le Pan d’Etosha. Les couleurs sont stupéfiantes : le blanc du sol, le jaune de l’herbe, les Acacias qui sont tantôt noirs, tantôt gris clair à cause de la poussière, et le ciel qui arbore une teinte indéfinissable, ni bleu, ni blanc, une sorte de gris d’orage. Comme s’il y avait de l’orage, en Namibie, en plein mois d’août !!!. C’est complètement irréel. Nous aurons l’explication des cette sorte de brume quelques jours plus tard.
67
68
69
70 Porteur d'une balise ...
71
Plus loin, encore une rencontre avec des hordes de zèbres, de springboks, d’oryx. Nous arrivons au camp l’estomac dans les talons, pourtant nous nous sommes régalés.
En revanche,déjeuner en boite sur le réchaud à gaz. C’est le genre de souvenir que l’on peut oublier sans regret.
Les enfants vont se baigner pendant que je tente de remettre mon appareil en ordre de marche. A la façon dont on résout un casse tête chinois, je teste une multitude de combinaisons lorsque soudain un déclic familier se fait entendre. Hourra !! C’est reparti, et c’est tant mieux … Mon ainé arrive en courant : pas envie de se baigner, il est passé par le waterhole, et là c’est le festival des festivals. Tout le parc est là (sauf les lions, ils sont restés à la chasse !!) Des zèbres par dizaines, des antilopes de toutes sortes par troupeaux entiers, les oiseaux aussi sont de la partie. Et tout cela se passe dans un calme assourdissant, chacun s’abreuvant de l’eau enfin trouvée. Comme la veille, une place pour chacun, et chacun sa place. Sauf peut-être un springbok, qui traverse le bassin à la nage, puis le retraverse dans l’autre sens.
Pour la photo, même si la lumière est très dure, c’est un régal. Et ce filtre polarisant que je ne parviens toujours pas à retrouver !!
72
73
74
75
Puis, ce sont les éléphants qui s’invitent à boire. Comme la veille, ils s’installent dos à l’observatoire. Pas très pratique pour les prises de vue. En plein jour, je comprends ce qui les amène par ici : l’eau fraiche arrive juste là, au creux d’une cavité maçonnée au ras du sol et qu’il quasi impossible de voir le soir. En maîtres de la savane, ils s’octroient la meilleure place pour boire, et prenne soin de se décaler pour les ablutions.
76
77 A voir l'état de ses défenses, il n'est plus tout jeune celui là !!
78
Histoire de se reposer les yeux et laisser refroidir les appareils photo, nous retournons à la piscine. L’eau y est fraiche et claire, mais les gazelles s’y aventurent peu.
Comme nous ne sommes pas encore assez fatigués, les garçons et moi décidons d’entreprendre l’ascension de la tour d’Okakuejo.
79
80 Bulbul brunoir d'Afrique à oeil rouge